Telle une invitation à repartir, un cordonnier flottant nous rapporte en barque, un matin, les chaussures que nous lui avions confiées éventrées il y a quelques jours. Il les a remises à neuf. Les réparations effectuées depuis le Népal se superposent : il y a les pièces de cuir tibétaines, les coutures chinoises, les ligatures en fil de nylon, les patchs ladkhis et, à présent, les sutures cachemiris. Ce ne sont plus des chaussures, ce sont des cartes de géographie imprimées en palimpseste.