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3.48/5 (sur 2087 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Laval, Mayenne , le 08/09/1873
Mort(e) à : Paris , le 01/11/1907
Biographie :

Alfred Jarry est un poète, romancier, dramaturge, dessinateur et graveur français.

Il étudie à Rennes, puis à Paris, et échoue au concours de l'École Normale Supérieure. À partir de 1892, il se lie avec l'équipe du "Mercure de France" (Alfred Vallette, Rémy de Gourmont) où il publie de 1894 à 1899, et fréquente Mallarmé ainsi que les milieux littéraires parisiens (Rachilde, Léon-Paul Fargue et Marcel Schwob).

Il publie différents morceaux de vers et de prose, qu'il recueillera en 1894 dans "Les Minutes de sable mémorial", auquel succédera en 1895 "César Antéchrist". Dans l'obligation de subvenir à ses besoins - après dilapidation inconsidérée de l'héritage familial - il fait paraître des articles dans "La Revue blanche" (1896-1903), "Le Canard sauvage" (1903), "La Plume" (1903-1904).

C'est au lycée de Rennes qu'un de ses professeurs lui inspire le personnage d'Ubu, qui devient par la suite récurrent dans ses compositions. Il apparaît dans, "Ubu Roi", représenté en 1886, au Théâtre de l'Œuvre (Jarry y est alors le secrétaire du directeur, Lugné-Poe), puis dans, "Ubu enchaîné", en 1900, "Ubu cocu", en 1944 et dans deux "Almanachs du père Ubu" en 1899 et 1901. Ce personnage burlesque, vivant dans un monde imaginaire et auquel son auteur s'identifie de plus en plus, est le héros de pièces de théâtre avant-gardistes.

Le 22 mars 2002, au salon de la Libre Esthétique, à Bruxelles, Alfred Jarry fait une conférence sur les marionnettes. En mai, aux éditions de la Revue Blanche, paraît "Le Surmâle", roman moderne.

En 1907, la santé de Jarry est aussi dégradée que sa situation financière. Épuisé, malade, harcelé par ses créanciers, malgré l'aide financière d'Octave Mirbeau, Jarry meurt d'une méningite tuberculeuse à l'âge de trente-quatre ans. Une statue signée Zadkine consacre l’hommage de sa ville natale.

Dans "Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien", publié à titre posthume en 1911, Jarry invente la "pataphysique". Cette "science des solutions imaginaires" qui cherche à théoriser la déconstruction du réel et sa reconstruction dans l’absurde, inspirera les écrivains surréalistes tels que Raymond Queneau, Eugène Ionesco et Boris Vian.
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Source : www.etudes-litteraires.com
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Citations et extraits (351) Voir plus Ajouter une citation
Alfred Jarry
Les antialcooliques sont des malades en proie à ce poison, l'eau, si dissolvant et corrosif qu'on l'a choisi entre autres substances pour les ablutions et lessives, et qu'une goutte versée dans un liquide pur, l'absinthe par exemple, le trouble.
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[...] j'ai changé le gouvernement et j'ai fait mettre dans le journal qu'on paierait deux fois tous les impôts et trois fois ceux qui pourront être désignés ultérieurement. Avec ce système j'aurai vite fait fortune, alors...
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PÈRE UBU
Et d'abord, qui êtes-vous pour donner des ordres? Ici ne commandent que les esclaves. Avez-vous quelque grade en esclavage?
PISSEDOUX
Un caporal, un militaire, esclave! Je ne suis qu'esclave d'amour. Éleuthère de Grandair, la belle cantinière des hommes libres, ma fiancée, est en effet ma maîtresse, si vous l'entendez ainsi.
PÈRE UBU
Cornegidouille, monsieur! Je n'y pensais pas. Je suis ici esclave à tout faire. Vous me rappelez mes devoirs. Ce service est de mon ressort; je vais m'en acquitter au plus vite à votre place...
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PÈRE UBU : Je viens donc te dire, t'ordonner et te signifier que tu aies à produire et exhiber promptement ta finance, sinon tu seras massacré. Allons, messeigneurs les salopins de finance, voiturez ici le voiturin à phynances.
STANISLAS : Sire, nous ne sommes inscrits sur le registre que pour cent cinquante-deux rixdales que nous avons déjà payées, il y aura tantôt six semaines à la Saint Mathieu.
PÈRE UBU : C'est fort possible, mais j'ai changé le gouvernement et j'ai fait mettre dans le journal qu'on paierait deux fois tous les impôts et trois fois ceux qui pourront être désignés ultérieurement. Avec ce système, j'aurai vite fait fortune, alors je tuerai tout le monde et je m'en irai.
PAYSANS : Monsieur Ubu, de grâce, ayez pitié de nous. Nous sommes de pauvres citoyens.
PÈRE UBU : Je m'en fiche. Payez.
PAYSANS : Nous ne pouvons, nous avons payé.
PÈRE UBU : Payez ! ou ji vous mets dans ma poche avec supplice et décollation du cou et de la tête !
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Mon père a fait faire un étang,
C’est le vent qui va frivolant,
Il est petit, il n’est pas grand,
C’est le vent qui vole, qui frivole,
C’est le vent qui va frivolant.

Il est petit, il n’est pas grand,
Trois canards blancs s’y vont baignant.

Trois canards blancs s’y vont baignant,
Le fils du roi les va chassant.

Le fils du roi les va chassant
Avec un p’tit fusil d’argent.

Avec un p’tit fusil d’argent
Tira sur celui de devant.

Tira sur celui de devant,
Visa le noir, tua le blanc.

Visa le noir, tua le blanc,
Ô fils du roi, qu’tu es méchant.

Ô fils du roi qu’tu es méchant,
D’avoir tué mon canard blanc,

D’avoir tué mon canard blanc,
Après la plume vint le sang,

Après la plume vint le sang,
Après le sang l’or et l’argent.

Après le sang l’or et l’argent,
C’est le vent qui va frivolant,
Après le sang, l’or et l’argent,
C’est le vent qui vole, qui frivole,
C’est le vent qui va frivolant.
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Pour ménager diverses susceptibilités, nous avions cru nécessaire de ne point révéler le mystère des amours et de la reproduction de l'omnibus.
Disons seulement que ce phénomène suit le même processus que la reproduction de certaines plantes, dont le pollen est transporté de l'une à l'autre par les insectes qui ont pénétré dans l'intérieur.
Oui, dussions-nous forcer les "voyageurs" , ainsi nommés par euphémisme, à rougir du rôle peu honorable auxquels ils se prêtent :
les omnibus se reproduisent par correspondance.
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Messaline - Extrait :
Cette nuit-là, comme beaucoup de nuits, elle descendit de son palais du Palatin à la recherche du Bonheur.
Est-ce véritablement l’impératrice Messaline qui vient de dérober son corps souple à la gloire de soie et de perles de la couche de Claude César, et qui rôde maintenant par la rue obscène du Suburre, à pas de louve ?
Il serait moins inouï que ce fût la Louve même de bronze, la basse et allongée statue étrusque au col tors, aïeule de la Ville, gardienne de la Ville, au pied du Palatin, en face du figuier ruminal où abordèrent Romulus et Rémus, qui ait secoué de sa tétine insensible la lèvre arrondie des jumeaux royaux, ainsi qu’on renonce à une couronne d’or, et qui, après un bond du haut de son piédestal, choisisse un chemin à ses griffes, bruissantes ainsi que la traîne d’une robe trop chamarrée, parmi les tas d’ordures
du faubourg.
Cette forme qui erre avec un froissis de traîne ou de griffes, c’est bien quelque chose comme une bête en chasse, mais que n’accompagne point l’odeur abominable de la louve. A-t-on jamais senti le rut d’une statue ?
Or c’est un monstre plus infâme et plus inassouvi et plus beau que la femelle de métal, qui retourne à sa tanière : la seule femme qui incarne absolument le mot que, bien avant la Ville fondée, dès la première parole latine, on jette à la face des prostituées dans un crachat ou dans un baiser : Lupa, et cette abstraction vivante est un pire prodige que l’âme subitement infuse à une effigie sur un socle. Le plus vieux mythe du Latium renaît dans cette chair de vingt-trois ans : la Louve, nourrice des jumeaux, n’est qu’une figure d’Acca Larentia, déesse tellurique, mère des Lares, la Terre qui enfante la vie, l’épouse de Pan qu’on adore sous l’espèce d’un loup, la prostitution qui a peuplé Rome...
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Puisque nous sommes dans le pays où la liberté est égale à la fraternité, laquelle n'est comparable qu'à l'égalité de la légalité, et que je ne suis pas capable de faire comme tout le monde et que cela m'est égal d'être égal à tout le monde puisque c'est encore moi qui finirai par tuer tout le monde, je vais me mettre esclave, Mère Ubu!
(191)
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"Mère Ubu. — Eh ! Nos invités sont bien en retard.
Père Ubu. — Oui, de par ma chandelle verte. Je crève de faim. Mère Ubu, tu es bien laide aujourd’hui. Est-ce parce que nous avons du monde ?
Mère Ubu (haussant les épaules). — Merdre."
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"Il est né, pendant l'absence du Père Ubu, de sa vertueuse épouse, un enfant nègre. Le Père Ubu devient écarlate et se dispose à sévir, mais la Mère Ubu le prévient et s'écrit :
MERE UBU.
Misérable ! Tu m'as trompée avec une négresse !"
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Sa carafe d'eau est tombée
Son verre s'est brisé
L'eau de la carafe a disparu
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