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3.42/5 (sur 45 notes)

Nationalité : Équateur
Né(e) à : Quito , 1962
Biographie :

Alfredo Noriega vit entre Paris et Bruxelles depuis plus de vingt ans, il est l'auteur de recueils de poésie et de plusieurs romans noirs très remarqués en Equateur. Mourir, la belle affaire est son premier roman traduit en France, une adaptation cinématographique est en cours.

Source : babelio
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Librairie Mollat A l'occasion de la Foire du Livre de Bruxelles 2015, Alfredo Noriega vous présente "Bruxelles noir" aux éditions Asphalte. Présentation par Michel Dufranne. Avec des textes inédits de Barbara Abel, Ayerdhal, Émilie de Béco, Paul Colize, Jean-Luc Cornette, Patrick Delperdange, Sara Doke, Kenan Görgün, Edgar Kosma, Katia Lanero Zamora, Nadine Monfils, Alfredo Noriega, Bob van Laerhoven.


Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
"Elle entre et sort, elle quitte ce fragment de réalité dont elle fait partie, sans une once de nostalgie."
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Il y a des noms comme ça qui apparaissent de la façon la plus insolite ; en Équateur, il y a un Semen de los Dioses ("Semence-des-Dieux") Hernandez, ainsi que quelques Leidi Di Benitez, sans parler des Tres a Cero ("Trois-à-zéro"), pour fêter la victoire du club Barcelona de Guayaquil contre l'équipe Emelec au cours de l'un de ces derbys dont nul ne se souvient plus aujourd'hui, ou encore des Lenin Estalin, Ernesto Fidel, Napoleon, Quénédi et Voltèr, écrits directement comme ça. L'ignorance et les convictions de tous ordres vont souvent de pair.
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Je disparais avec les deux femmes dans la salle d'autopsie. J'ouvre l'un des congélateurs et en sort un homme corpulent, brun, les cheveux lisses, vêtu d'un bleu de travail, "une si bonne personne, docteur", me dit celle qui se présente comme sa femme. Je me retiens de lui répondre que lorsqu'il s'agit des morts, on ne sait jamais s'ils ont été bons ou mauvais ; il ne leur reste que les traits du visage, et encore pas toujours, quelquefois il ne reste qu'un mauvais exemple de ce qu'ils ont été, une distorsion.
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Cette soudaine préoccupation pour l'ordre me rappelle les crises que ma mère avait parfois ; fatiguée de voir qu'aucun d'entre nous ne collaborait aux tâches domestiques, elle entrait avec une extrême précaution dans nos chambres respectives, et jetait tout par terre, puis, elle mettait un disque, s'asseyait et lisait, pendant que, sans broncher, nous ramassions et pliions nos affaires, nettoyions et laissions la maison impeccable.
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Malgré les péchés que cet habitant de Manabi avait pu commettre, aucun d’eux, d'un point de vue strictement théologique, ne put l'empêcher d'aller au paradis. Son épouse et le membres de sa famille firent dire un certain nombre de messes pour lui et allumèrent des cierges à saint François et à saint Dominique Guzman, puisque de son vivant, le chauffeur de taxi était un fervent admirateur des franciscains et des dominicains, mais en aucun cas des jésuites, ce qui en revanche avait été le cas du légiste à une époque ; et, chose rare, il ne vouait pas non plus de culte à la Vierge, contrairement à la majorité des Quiténiens - qu'ils soient croyants, athées ou agnostiques. Porté par de tels élans spirituels, le défunt Santos doit désormais reposer en paix et pourrir ; ou, comme le disent si bien et de façon moins cruelle les Évangiles, il doit désormais retourner à la poussière.
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Dans la police nationale, on respecte trois choses : les mères, la patrie et Dieu ; quant au reste, on avise en fonction des circonstances.
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Du haut d'une espèce de fin du monde, je regarde les paysages qui existent encore, la mer déchaînée, la ligne de crêtes, violette tout à coup, une photo de famille sur laquelle chacun sourit, sans savoir que bientôt tous seront morts. C'est cette innocence quotidienne face à l'ultime destin qui me surprend toujours.
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Une voiture passe en faisant hurler le moteur. Heriberto regarde le chauffeur ; c'est un vieux dont les mains tremblantes s'accrochent au volant avec une force inouïe. Il est en train de mourir, pense Heriberto. Je suis en train de mourir, pense le vieux. Tous deux, sans le savoir, partagent cette même certitude ; tous deux sentent un creux se former dans leur estomac ; tous deux se disent que la vie est injuste, qu'elle ne mène qu'à la mort.
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Le vieux entend juste un lointain fracas, il se dit que cela ne le concerne pas. Sa tête vient s'écraser contre la vitre de la portière, il meurt sur le coup ; la destruction du reste de son corps n'est plus son affaire, le monde a déjà cessé de lui appartenir.
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Il me semble étrange de me retrouver face à un policier en proie à des doutes métaphysiques, s'efforçant de se convaincre de la nécessité d'opérer un changement dans sa vie. Pauvre diable, aurait dit ma mère, celui-là, le seul changement qu'il puisse mériter c'est que sa femme l'échange contre un autre homme.
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