Alizé Meurisse

Le désir masculin est très visuel. C’est aussi pour ça que les femmes ont besoin de se sentir désirables. Si elles se sentent impuissantes à ériger le sexe des hommes, elles se recroquevillent sur elles-mêmes comme de mous mollusques.

L'intimité se construit dans un écoulement sans limites de journées qui s'étirent comme les montres molles de Dali. Apprivoiser quelqu'un, c'est avoir une montre molle au poignet. L'intimité, c'est de ne pas avoir envie de gagner, de conquérir la personne aimée, c'est se montrer dans sa faiblesse, sous toutes les coutures, ne pas faire d'efforts pour maquiller. C'est une envie d'abandon, comme dans le masochisme. Etre à la merci de quelqu'un, pieds et poings liés. Nu et vulnérable. Vulnérable et courageux comme un tigre.

on essaye juste de vendre des cosmétiques en persuadant les vieilles qu’elles peuvent encore séduire. Mais même si les intentions sont douteuses, leur dire qu’elles peuvent encore séduire, c’est quand même leur rendre service. Parce qu’il faut qu’une femme se trouve désirable pour s’autoriser à éprouver du désir. C’est pour cette raison qu’après un certain âge, les femmes n’ont plus d’activité sexuelle.

Quoi qu’il en soit, les femmes mûres sont plus libres sexuellement, moins pudiques et complexées, prêtes à expérimenter, à endosser des costumes... Le mot “cougar” vient de faire son entrée dans Le Robert illustré. Malgré ce que le mot peut avoir de péjoratif, c’est quand même un peu la victoire de la femme.

Les relations entre acteurs sont monnaie courante parce que “c’est en forgeant qu’on devient forgeron” et “joue au génie, tu le deviendras”. Ainsi, à force de faire semblant de tomber amoureux, on finit par tomber dans le panneau. Reste que ces idylles sont, pour la plupart, éphémères.

La beauté est dans l’œil de celui qui voit. La beauté comme réaction du sujet et non pas intrinsèque à l’objet... modifier le regard ou l’apparence... c’est là qu’interviennent les cosmétiques, la chirurgie esthétique et les maquilleuses... Se maquiller, c’est un peu mentir.

On se console comme on peut. On se prend au jeu. “Tout passe — tout casse — tout lasse”, et tout se remplace. Les acteurs sont bien placés pour le savoir. Personne n’est irremplaçable. Il faut être amoureux pour penser le contraire.

Mon téléphone est resté à l'appart toute la journée, il affiche plein d'appels en absence. J'efface les messages sans écouter, c'est grisant de refuser d'être soi. S'échapper. Simuler sa propre mort et partir sur une île déserte.

Sortir avec une femme célibataire, c’est un peu comme conduire une voiture sans chauffeur : on ne peut pas vraiment apprécier le paysage.

Les histoires d’amour finissent toujours par une boîte de mouchoirs : un pour les larmes et tout le reste pour la branlette. Moi, les mouchoirs, c’est surtout quand je suis enrhumé. J’ai toujours été bien accompagné.