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2.87/5 (sur 26 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1975
Biographie :

La Comtesse Amandine Cornette de Saint Cyr est romancière.
Elle est né en 1975 et est la fille de Sylvana Lorenz (1953), galeriste et écrivaine, et l’ex belle fille de Pierre Cornette de Saint Cyr (1939), commissaire priseur et directeur de musée.
Elle est diplômé de l’European Business School (E.B.S) (1993-1997).
Elle a été l’assistante de Stéphane Bern.
Elle a publié en 2007 un premier roman, « Bonne à rien » (Éditions Anne Carrière), qui raconte avec humour sa longue et pénible expérience des stages longue durée.
Mariée et mère de deux enfants, elle vit à Paris.

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Quelques questions autour de votre roman « Les dents de ma mère »


« Les dents de ma mère » met en scène une jeune femme sous l`emprise dévorante de sa génitrice. Malgré ses nombreuses tentatives d`évasion, elle revient systématiquement vers elle. Comment expliquer cette dépendance à la mère ?

Anne est droguée à l`amour maternel. Dès la conception, elle se shoote au cordon et après la naissance, elle continue de se piquer aux câlins, aux « je t`aime » jusqu`à l`overdose. Les rares fois où elle tente un sevrage, sa mère la fait replonger, en lui choisissant pour mari le fils de son amant, en lui écrivant ses romans…en pourvoyant à tous ses besoins. Et comme Anne est incapable de résister à une dose maternelle… En fait mon héroïne n`est psychiquement pas née à elle-même.


Vous dites que Anne n`est psychiquement pas née à elle–même. Est-ce un trait commun à votre génération ?

Oui, d`ailleurs, on devrait créer des groupes de paroles pour les dépendants maternels et les réunir dans des garderies, après la fermeture, autour d`un psy qui les aiderait à couper enfin le cordon.


On note l`absence du père, qui occupe très peu de place dans ce roman...

Si le père d`Anne était resté avec sa mère, il aurait pu établir une juste distance entre elles. L`homme étant l`élément séparateur, il aurait naturellement poussé l`enfant au large de la zone maternelle.
Si les parents d`Anne avait su s`aimer sa mère, ne serait pas devenue cette dévoreuse à fuir.


Vous avez choisi de traiter avec humour un sujet pourtant assez difficile. Etait-ce une manière d`aborder plus facilement ce sujet ?

Comme vous le savez « l`humour est la politesse du désespoir » !


L`humour jaillit beaucoup de votre utilisation des In petto !

Comme Guignol, mon personnage cherche une complicité avec le lecteur pour mieux se moquer des autres personnages.


Ce roman semble largement autobiographique. Avez-vous eu besoin de recul pour l`écrire, ou d`un déclic particulier ?

Ce déclic s`appelle ma mère ! Elle était persuadée qu`en étant le sujet de mon roman, j`écrirai à coup sûr un best seller comme Romain Gary avec « La Promesse de l`aube » ou Albert Cohen avec « Le Livre de ma mère »



Quelques questions à propos de vos lectures


Quel est le roman qui vous a donné envie d`écrire ?

« La Promesse de l`aube » et « Le Livre de ma mère » mais contrairement à ces deux ingrats qui ont écrit un roman posthume, moi, en bonne fille j`en fais profiter ma mère de son vivant !


Quel est le roman qui vous a donné envie d`arrêter d`écrire (par ses qualités exceptionnelles…) ?

« Les dents de ma mère » ! Bien sûr...A moins d`écrire la suite : « Les dents de ma mère 2 : le retour ».


Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Jamais sans ma fille !


Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

« Avec l`amour maternel, la vie vous a fait à l`aube une promesse qu`elle ne tient jamais », dixit Romain Gary… qui a fini par se suicider. Moi, si je me suicidais, ce serait plutôt parce qu`avec l`amour maternel, la vie m`oblige à tenir une promesse que je ne lui ai jamais faite !


Et en ce moment que lisez-vous ?

En ce moment, je lis « Le Rêve de l`homme lucide » de Philippe Ségur et « Héloise est chauve » d`Emilie de Turckheim, entre-autres, pour le Prix Rive Gauche à Paris dont je suis juré. Il sera remis le 29 juin !



Découvrez Les dents de ma mère aux éditions Plon .



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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
J'estime qu'aimer, c'est tout donner, sans se ménager. Tout faire pour l'autre et ne voir sa vie qu'en fonction de lui, puisque c'est lui qui nous la rend belle...
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Aucun risque que j'aille le dire à mon père. Pour çà, il aurait déjà fallu qu'il soit là...
Si mon père avait été un bruit, il aurait été un claquement de porte.
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Si je tombe, ce soir, il n'y aura personne pour me ramasser. Personne pour me consoler. Je devrai me relever seule. Voilà ce que grandir implique.
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Partir avec un "autre", en fait un homme de mon choix, rime forcément avec trahison, donc rupture définitive, irrémédiable et sans appel.
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Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même.
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Ne plus faire l'amour, c'est comme ne plus manger, ça tord le ventre.
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Les couples se font et se défont au gré des parutions, sur des cycles aussi longs qu'une promotion de film.
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Si mes parents avaient su s'aimer, ma mère ne serait pas devenue cette dévoreuse, à fuir.
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Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais.
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"Je ne t'ai pas élevée pour qu'un autre en profite !"
Ma mèèère.
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