Dans la campagne le roseau
se courbait sous le poids du vent.
Les cloches avaient perdu leurs sons,
elles pleuraient.
Et la mère craintive sur son cœur
presse son bébé
Ô mon cœur pourquoi si triste ?
Une dernière plainte et les ruines
s'écroulent.
Pas un être ne vivait.
La terre était caillée de sang
Ô mon cœur pourquoi si triste ?
Extrait d'un poème écrit en 1915, pendant la Première Guerre mondiale, alors qu'elle avait douze ans.