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Citations de André Chamson (20)


Enfant, j'ai trouvé dans cette montagne, dans ce haut massif de l'Aigoual, ce que d'autres enfants demandent aux récits d'aventures, aux histoires guerrières : la présence d'un monde héroïque et fabuleux et cette première justification de la vie qui, pour les hommes ou pour les peuples, ne peut être faite que par la légende. (9)
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André Chamson
C'est une chance pour un pays que d'avoir une montagne qui le domine et, par ses eaux, le vent, la marche du soleil, ordonne la vie des hommes et la dirige.
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Midi sonnait. Grand-mère m'appelait , penchée sur la grille de la terrasse ou la tête levée dans l'escalier à colonnes. Je surgissais du jardin ou je dégringolais du grenier. Grand-mère avait déjà mangé, toute seule, dans sa cuisine, vers onze heures du matin. Ma table était mise. Je m'installais. Grandmère s'asseyait, dans un fauteuil, à côté de moi, sans rien dire. Tout en mangeant, je lui racontais mes histoires, ce que j'avais fait, ce que faisaient mes parents, ce que je voulais faire moi-même, ce que je voulais devenir. Elle ne me contredisait jamais, et, jamais, ne portait la main sur mes rêves, mes projets et mes illusions. On a toujours dit, dans la famille, que j'étais son préféré. Je crois plutôt qu'elle me savait malheureux et souvent humilié. Elle essayait de corriger le destin. Tout enfant, elle m'a traité comme un grand garçon, grand garçon, elle m'a traité comme un homme. La richesse et la pauvreté n'avaient plus de sens, auprès d'elle. Elle n'a jamais dit un mot contre mon père, devant moi, même quand elle souffrait en voyant souffrir ma mère. Elle mesurait les êtres à d'autres mesures que celles de la réussite et du succès. Elle a su panser mes blessures, sans y mettre les doigts dessus, sans même paraître les voir et je lui dois de ne pas en avoir gardé de cicatrices. Elle m'a toujours laissé libre, d'une liberté totale. Elle me demandait seulement de l'accompagner quelquefois chez ses amies mais, chez Mme Vidal, chez Hermance ou chez Léontine, j'étais aussi libre que chez elle. Ces vieilles dames m'abandonnaient à mes rêves, à mes imaginations, à mes découvertes... Les enfants et les vieillards sont faits pour s'entendre. Ils vivent dans des mondes séparés, trop lointains pour se porter ombre.
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Je ne pouvais plus ouvrir le journal sans y trouver des histoires comme celles de Lucien. Quand un crime était au bout, il fallait bien les rendre publiques. Mais j'avais maintenant la clef de ces aventures crapuleuses.
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Tous ceux qu'on envoie ici sont mes frères, même ceux qui ne partagent pas notre foi... Le malheur est une famille.
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Toute vie est métamorphose (..) et, pour rester vivante, elle doit sans cesse se transformer jusqu'à devenir autre chose, jusqu'à ne plus être ce qu'elle est. Mais l'esprit n'est vivant que par sa continuité. Il nous faut donc sauver cette continuité de l'esprit, en acceptant cependant les transformations qui sont la condition de la vie. Notre temps nous pose à chaque instant ce problème. C'est même le problème de notre temps. Nous avons libéré des valeurs de métamorphose que nous ne pouvons plus diriger. (945)
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Je continuai donc à apprendre le latin, sans comprendre ce que j’apprenais. Avec le « je »
c’était comme avec le « le » ou le « la ». Sum, je suis. Je voyais bien ce qui pouvait faire
« suis », mais je ne comprenais pas comment on faisait le « je ». Quand on traduisait du latin,
il fallait mettre des tas de mots qui n’étaient pas dans le texte et les mots qu’on y trouvait
n’étaient pas à la bonne place.
J’expliquais parfois ces difficultés à mes camarades de l’école de tout le monde, où l’on
n’apprenait pas le latin. Ils étaient arrivés à fort bien comprendre tous ces problèmes. Ils les
comprenaient même aussi bien que moi.
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La galère était devenue, pour lui, le lieu d’élection de la fraternité et le frêle esquif qui portait les âmes vers Dieu.
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Une étoile, seule au ciel, perçait la vitre à demi opaque. Au même instant, elle tombait dans le gouffre, glissait au fond de l'abîme et remontait vers les deux reclus, comme une étrange fleur jaillie des entrailles de la terre.

Page 185
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"Je n'aurais jamais cru que maman réagirait comme ça, disait Sabine. Non seulement elle a tout accepté, sans dire un mot, mais je crois même qu'elle est contente... Elle a passé une heure à le le calendrier, pour m'aider à choisir un nom. .. On aurait cru qu'elle préparait une fête.
Page 258
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Cette démonstration devenait très ennuyeuse, mais la fille aux cheveux fous intervint de sa voix stridente:
«Tu peux tuer un homme en quelques secondes, mais il te faut un revolver ou une seringue et si tu comptes le temps qu'il a fallu pour fabriquer ces outils...
— Pas besoin de revolver ou de seringue... Tu peux tuer un homme avec n'importe quoi... un mouchoir ou un crayon, par exemple... La fabrication d'un mouchoir ou d'un création n'a rien à voir avec la mort possible d'un homme... donc le temps n'entre pas en compte... Tiens, tu prends un mouchoir, tu le tords comme une ficelle, tu le noues autour du cou du client...
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La petite visiteuse
Si j'avais su, je n'aurais sans doute pas ouvert, mais j'aurais été quand même entraîné dans cette histoire. Je ne pouvais pas échapper à cette engrenage. Je ne pouvais pas faire autrement que de perdre deux ans de ma vie dans cette aventure et je vais passer encore une année à la raconter.
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" Ceux qui meurent jeunes font plus de peine, mais ils étonnent moins. A force de vivre, on semble ne plus devoir partir." (p.156)
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"Je crois qu'il faut mieux se sentir vivre avec presque rien, sans chercher autre chose, que de courir tout le temps après son aisance. On a le cœur plus libre, on perd moins sa bonté naturelle ..." (pp.106-107)
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André Chamson
Résister, c'est d'abord ne pas s'arrêter à la persécution ni à la calomnie, ni à l'injure. C'est rester semblable à ce qu'on est jusque dans la défaite.
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Il est bien vrai que nous avons tous pensé qu'elle était hors de la raison commune - je n'ose pas dire qu'elle était folle, car un mot comme celui-là est d'un maniement difficile. (417)
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"Le pays des orgueilleux, c'est toujours autre part que là où ils sont nés." (p.202)
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L'habitude de donner tout leur temps aux soins du ménage restait la plus forte et leur foi ne pouvait se manifester qu'en se mêlant au travail quotidien. (p.176)
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Pour vous tirer d'affaire, c'est lui le plus fort...
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Ce fut la chanson de geste de mon enfance. Elle était peuplée de héros. Elle se déroulait dans un pays de légende, et pourtant, tout y restait humain et rien n'y dépassait les travaux auxquels on peut se vouer. (Les quatres éléments)
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