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3.95/5 (sur 39 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 20/11/1879
Mort(e) à : Paris , le 13/01/1962
Biographie :

André Mary était tout à la fois éditeur, romancier, poète et traducteur de poésies et de romans de l'ancien français au français moderne.

Fidèle à sa Bourgogne natale et fondateur de l'École gallicane, il chercha à rendre vie à des formes poétiques médiévales et à des expressions disparues.

Il contribua à de nombreuses revues littéraires, parmi lesquelles Le Divan, La revue critique des idées et des livres, La Nouvelle Revue française (NRF).

Il a signé certains ouvrages du pseudonyme Jean-Vorle Monniot.

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Signée C. Girard, J.-M. Omont au scénario, et A. Neyret au dessin, cette trilogie mêle intelligemment aventure, convictions et émotions, tout en proposant une dimension pédagogique. À leur arrivée en Afrique du sud, Lulu et son père ont été malmenés : ce dernier s'est fait arrêter pour avoir tenté de défendre un jeune garçon noir, Nelson. Dans l'attente de sa libération et grâce à l'aide de ce nouvel ami, Lulu a trouvé refuge dans la ferme de Mary, une femme militante. Lulu et Nelson sont désormais sur les traces des lions du bush, sans se douter du danger qui les guette... En savoir plus : https://www.editions-soleil.fr/bd/series/serie-lulu-et-nelson/album-lulu-et-nelson-t02-le-royaume-des-lions Retrouvez-nous sur le site internet et réseaux sociaux pour plus de BD : http://www.soleilprod.com/ https://www.facebook.com/soleil.editions https://twitter.com/editions_Soleil https://www.instagram.com/delcourt_soleil_bd/ Achetez le tome : Amazon : https://amzn.to/2WkvYKS Fnac : https://bit.ly/2WkgaId Cultura : https://bit.ly/3nhiifD

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
André Mary
LE BONHOMMEAU

Cinq arpents, voilà tout mon chétif héritage:
Toit de laves, pré, champ de bluets pipolé,
Petit bois en couronne et vigne qui s’étage
Au flanc d’un mamelon rocailleux et pelé.

Ici quelques rosiers et là quelque fruitage ;
Dévalant le courtil et le sentier sablé,
Un ruisselet nourrit les herbes du potage,
Mon ordinaire avec le pain d’orge et de blé.

Ce bosquet me fournit, quand décline septembre,
Bûche et cotret, de quoi remplir mainte charpagne,
Ce bassin d’eau me sert de cuve et de vivier.

Tel est ce petit monde où je puis, d’un janvier
A l’autre, contempler sans sortir de ma chambre
Lac, rivière, forêt, désert, plaine et montagne.


(Rimes et Bacchanales)
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J'ai grand déplaisir
au sujet de la belle
qui a un mari si sauvage :
un singe de marais
n'est pas si contrefait, à beaucoup près ;
on ne saurait trouver
le pareil.
Il est si féroce
avec son court museau,
laid et félon et plein de fureur,
causant douleur et martyre !
Aï ! Aï !
Elle a sûrement jeté
le double as,
celle qui l'a entre ses bras !

Nature est horriblement
cruelle et dure
qui laisse vivre en telle détresse
une si belle créature
comme cette dame que j'aime
et qui a si mauvais mari.
Il ne la laisse vivre.
Mais s'il plaît à Dieu
je crois que j'aurai encore
joie de mes amourettes
qui sont plaisantes et douces.
Lors je chanterai
Aï ! Aï !
et je trouverai
chansonnettes, hoquets et notes nouvelles,
et je danserai.

(Mout me desagree
De lai belle nee
Qui ait marit si savage :
Un cinge marage
N'est pais si contrefais d'asseis.
Ne ne puet estre troveis
Si fais com il est.
Il est si felz
Et s'i ait si cort muzel
Lait et felon est plain d'ire,
De dolor et de martire !
Ai ! ai !
Celle ait bien geteit
Ambesas
Qui l'ait en ses bras !

Mout par est nature
Felenesse et dure
Qui fait vivre a teil destresse
Si belle faiture
Com est ma dame cui j'aim ci,
Qui ait si mavais marit.
Dureir ne la lait.
Mais se Deu plait
Bien croi c'ancor avrai
Joie de mes amorettes
Ki sont plaisanz et doucettes.
Adonc chanterai,
Ai ! ai !
Et si troverai
Chansonnettes, hokès et notes novelles,
Et si dancerai.)

CHANSON A DANSER (Anonyme).
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C'est pour nous conformer à l'usage que nous faisons figurer le mot Moyen Age en tête de ce recueil poétique qui embrase la période comprise entre le onzième siècle et la fin du quinzième. Nous savons pourtant combien est contestable, surtout appliqué à la littérature, ce terme d'un usage relativement récent. Pour Bossuet et pour Voltaire les Temps modernes succédaient sans transition à l'Antiquité à partir de Charlemagne. Il y a un peu plus de cent ans qu'on a pris l'habitude de distinguer de ce qui le précède et de ce qui le suit cet âge moyen qui va de la mort de Théodose (395) à la prise de Constantinople par les Turcs (1453). Division arbitraire, déjà discutable du point de vue de l'histoire politique, mais qui n'en a aucun du point de vue des lettres.

1211 - [G-F n° 153, p. 7, préface]
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Comme un vent froid

Comme un vent froid soudain va rebroussant
Les peupliers, quand le soleil descend
Sur la jonchée au fil de l'eau traînante,
Soudain m'assaut plus aigre et lancinante
Ma vieille angoisse, à chaque octobre renaissant.


J'ai, m'est avis, des ans plus de nonante,
Et crois ouïr ma fin déjà sonnante,
Abusion qui me glace le sang
Comme un vent froid.


Et tel un orbe à canne tâtonnante,
J'erre, on dirait, chape au vent frissonnante,
Dans un caveau nitreux et tabescent,
Où maint péril que mon âme pressent
Va me pressant, et mainte image revenante
Comme un vent froid.
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Rondeau de l'égaré

J'ai perdu la bonne voie,
Je n'ai plus rire ni joie,
J'erre dans le fortunal,
Sans boussole ni fanal.

Je ne vois feu ni signal,
Je ne vois tour ni montjoie.
J'ai perdu la bonne voie.

Feuille, à la bise tournoie :
Là- bas, vers ta pâle aunoie
M'emporte sur ton cheval,
Tôt, le baron d'Orqueval !
J'a perdu la bonne voie
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Ribaut, or estes vos a point:
Li aubre despoillent lor branches
Et vos n'aveiz de robe point,
Si en aureiz froit a voz hanches.
Queil vos fussent or li porpoint
Et li seurquot forrei a manches!
Vos aleiz en été si joint,
Et en yver aleiz si cranche!
Vostre soleir n'ont mestier d'oint:
Vos faites de vos talons planches.
Les noires mouches vos ont point,
Or vos repoinderont les blanches.

Ribauds, vous êtes bien à l'aise!
Les arbres dépouillent leurs branches
et vous n'avez point de vêtements;
vous en aurez froid à vos hanches.
De quelle utilité vous seraient les pourpoints,
et les surcots fourrés avec à manches!
Vous allez l'été si alertes
et en hiver si engourdis !
Vous souliers n'ont besoin de graisse,
vous faites de vos talons semelles.
Les mouches noires vous ont piqués,
maintenant vous piquerons les blanches

1212 - [G-F n° 153, p. 409]
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Qui jamais ne connut ce que c'est que l'amour, n'a jamais pu savoir ce que c'est que la peine.
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André Mary
LE GRAPILLOT

C'est le raidillon creux criblé de gringuenaudes
Escaladant la friche abrupte où les corbeaux
Rasent l'herbe malingre et les sapins nabots:
C'est là qu'on va cueillir les merises noiraudes.

Les chardons à foulon poussent en billebaude
Dans les buissons pierreux,et le bruit d'un sabot
Y fait enfuir,furtifs,la mante ou l'escarbot,
L'orvet noir et luisant,le lézard en maraude.

Les moutons gris à l'aube y vont s'y bousculant
A l'appel roucouleur du vieux berger très lent,
Et c'est aussi le soir,la petite gardeuse

De vaches,jupe en trous et visage terreux,
Cinglant d'un coup de trique au fond du chemin creux
Une bête meuglante à la croupe anguleuse.
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Qui jamais ne connut ce que c'est que l'amour, n'a jamais pu savoir ce que c'est que la peine.
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LA TOUSETTE



PASTOURELLE

VIII

« Sire, or pais, je vos en pri
N'ai pas le cuer si failli
Que j'aim mieuz povre desserte
Soz la fueille o mon ami
Que dame en chambre coverte,
Si n'ait ou cure de mi. »
Aé !


— Paix, seigneur, je vous en prie ;
je n'ai pas le cœur si bas ;
j'aime mieux petit contentement
sous la feuillée avec mon ami
qu'être dame en chambre peinte,
et qu'on ne soucie pas de moi.
  Aé !


//Jean de BRAINE [trouvère (1198 – 1239)]
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