AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.18/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : erneuville , le 17 août 1929
Mort(e) le : 15 janvier 2016
Biographie :

Poète belge francophone.

Il a été enseignant et vit dans la région d’Arlon. Il a séjourné en Afrique centrale, au Liban, au Québec, en Inde.
Plusieurs recueils de poèmes, dont Pour l'amour du feu, A voix double et jointe, Soleils rauques, Oiseaux, éclairs et autres instants, Une poignée de jours, Le ramasseur de feu, La douceur des couteaux, Entailles.

En 1987, il voit l’ensemble de son œuvre couronné par le Prix de la Fondation A. et J. Goffin, et en 2000, il reçoit le prix Mallarmé pour Incises incisions.

Il a aussi reçu le prix quinquennal de la littérature (couronnement d'œuvre) de la Communauté française de Belgique et le prix Tristan-Tzara pour Raclement d’ailes.

Source : wikipedia,poezibao
Ajouter des informations
Bibliographie de André Schmitz   (12)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Saigner en Seigneur.


Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
André Schmitz
Les preuves sont nulles

les signes sont fragiles

On ne peut pas encore affirmer 

que le jour naîtra

que l’horizon ouvrira ses lèvres au soleil

on ne peut rien dire.

On se tait on retient son haleine

on laisse la rosée toucher des paupières

on laisse l’oiseau dire ce qu’il veut.

On attend
on voit l’incertain trembler

entre la cendre et la chaux

on a mal à son désir.

Une poignée de jours (1982)
Commenter  J’apprécie          341
André Schmitz
Vous ai-je dit
voisine
avoir vu le vent
se traîner à plat ventre
dans votre jardin?

Vous devriez prendre garde:
Le vent est amoureux.

(" Incises incisions")
Commenter  J’apprécie          172
André Schmitz
Journée



Voyage sans retours dans les bas et les hauts
murmures d’une journée sans importance

et le bruit du lait contre le métal des seaux
quand la prairie fait tinter ses verdures ses verdeurs

et le cliquetis des souvenirs comme cuivres légers
suspendus dans les sonores boutiques des souks

et les vagissements d’un vent nouveau dont la
mer qui l’enfante s’étonne elle-même

et le criaillement des jeunes filles qui publient
sur les draps blancs leur première écriture rouge

et les bruissement d’abeilles que sont les péchés
et les pardons chuchotés à travers des grillages

et toutes les rumeurs du monde du ciel
qui filent dans les sangs comme des truites
Commenter  J’apprécie          130
André Schmitz
L’administratrice des hauteurs


Elle avait été nommée conservatrice
et gardienne des torrents dans une région
cadastrée en haute montagne.

Là, elle recevait des nuages et des orages,
crachant avec eux dans les eaux violentes,
puis entretenait avec des aigles des rapports audacieux.

Elle excellait à gérer ce qui ne pouvait l’être,
ajoutant l’excès à l’excès,
en bonne gestionnaire des eaux et des feux.

(Inédit, L’Arbre à Paroles N° 85.)
Commenter  J’apprécie          131
Il ne dort pas celui qui aime
il entretient le feu
et s'entretient avec un grésillement de sèves
dans l'âtre
il parle doucement avec le silence
il met les lampes en veilleuse
il range salière et sablier
et autres ustensiles du repas

Celui qui aime ne dort pas
il veille et il attend
il économise les vertiges et les syncopes
il économise son coeur
pour mieux le répandre
quand le temps sera venu
Commenter  J’apprécie          130
André Schmitz
La promesse


Dans les yeux de la bête infirme, il y a
la promesse d’un en deçà et de ses immensités
dans lesquelles je voudrais descendre
et descendre encore, perdre et perdre tout
et me perdre enfin
               (dit la regardeuse, dont
les yeux déjà font remise d’eux-mêmes à ce
qui les fascine et les trouble).

(Inédit, L’Arbre à Paroles N° 85)
Commenter  J’apprécie          120
Éblouis, brisés, nous rejoignons les plaines, les demeures. Une fois
encore les miracles s’éteignent, les aubes s’allument.

Les monstres redeviennent monstres, infirmes les infirmes. Les
effrayés retournent à leur effroi, les fous à leur folie.

Nous rejoignons les salles à manger où nous toucherons à peine au
pain, les chambres où nous ne nous toucherons presque pas.

Déjà, sans nous quitter, nous faisons des signes qui ressemblent à
ceux de l’adieu.
Commenter  J’apprécie          100
André Schmitz
J'AFFIRME SUR L'HONNEUR



J'affirme sur l'honneur
que je n'ai rien à voir avec
moi-même.

Je ne suis pas propriétaire
du corps où je réside.

Ces yeux braqués jour et nuit
sur d'étranges oiseaux
et fascinés par la beauté du monde
ne sont pas les fenêtres de ma maison.

Là où je suis, ce que je suis
n'est pas ma patrie.

Je suis le fils d'un enfant qui n'est
pas encore né,
l'époux sauvage d'une femme que je traverse
et qui ne m'appartiens pas.

Une jeune fille quelque part tente encore
d'être ma mère.
Commenter  J’apprécie          70
Les preuves sont nulles
les signes sont fragiles

On ne peut pas encore affirmer
que le jour naîtra
que l’horizon ouvrira ses lèvres au soleil
on ne peut rien dire.

On se tait on retient son haleine
on laisse la rosée toucher des paupières
on laisse l’oiseau dire ce qu’il veut.

On attend
on voit l’incertain trembler
entre la cendre et la chaux
on a mal à son désir.
Commenter  J’apprécie          70
La poésie, je ne peux jamais
la voir que de dos,
quand elle fait ses courses au village
ou se rend à des offices de nuit.
Je la suis de loin comme un voyeur
et sur son épaule parfois
ma main se pose comme un vieil oiseau.
Je lui demande encore pardon
de ne savoir m’y prendre avec elle.
En d’autres temps je propose avec gaucherie
de porter ses cabas et ses livres de magie.

La poésie, elle la passante inouïe
que je prie en silence de réchauffer ma vie.
Commenter  J’apprécie          60

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de André Schmitz (5)Voir plus

Quiz Voir plus

Ecrire seul.e ou à deux ?

George Sand

femme
homme
couple

15 questions
189 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , roman , écrivain (métier)Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..