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Critiques de Andrea Camilleri (998)
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Le coup de filet

Au départ un féminicide :la jeune Amalia , a-t-elle été tuée par son fiancé, son amant, un rodeur ? Tant la victime que le fiancé sont des enfants d’ « onorevole » politiques avec des accointances mafieuses ce qui transforme l’affaire en imbroglio infernal . Le récit situé à Palerme est centré sur Michéle ,patron d’une station locale de télévision . Pris dans la nasse (c’est une traduction possible du titre) il va devoir gérer la récolte des informations mais aussi ce qui doit venir à l’antenne , la présentation qui en est faite et même sa vie privée en sera impactée. Camilleri avec sa verve et son humour habituels montre l’imbrication des pouvoirs politiques, économiques,judiciaire, mafieux et journalistique dans une jeu d’échecs machiavélique et, pour certains , mortel.
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Meurtre aux poissons rouges

Je n’avais jamais lu de roman de Andrea Camilleri, mais par contre, j’adore carlo Lucarelli. Alors, quand les deux s’allient pour un polar au titre énigmatique, pas question de passer au travers !

A Bologne, de nos jours. Un homme est retrouvé assassiné chez lui par sa voisine. Il se nomme Arturo Magnifico, et il est allongé dans sa cuisine, étouffé par un sac plastique autour de la tête. A coté de sa tête, trois poissons rouges morts gisent sur le carrelage. Sur le cadavre, il manque une chaussure. Comme Arturo est allergique aux poissons, il est étrange de le trouver en compagnie de ceux-ci.

La policière Grazia Negro va enquêter sur cette affaire. Elle va demander de l’aide à Salvo Montalbano, célèbre commissaire sicilien. Elle va donc lui écrire pour lui décrire la scène du crime. Celui-ci va refuser la collaboration, car Grazia a inclus dans sa lettre des pièces officielles du dossier et il ne veut pas être impliqué dans un détournement de documents. De plus, sa compagne Livia est très jalouse.

L’enquête de Grazia va déranger du monde. Elle échappe à un attentat, quelqu’un ayant coupé les freins de sa voiture. Elle s’en sort pour quelques jours d’hôpital. La correspondance entre les deux policiers va continuer, utilisant les subterfuges les plus originaux pour que les lettres ne soient pas interceptées.

Il vaut mieux ne pas en dire plus sur l’intrigue de ce livre qui comporte 150 pages, au risque de dévoiler la qualité de l’intrigue. Car ce roman est tout simplement remarquable, autant par l’intrigue, relativement simple, mais menée avec brio et avec une facilité déconcertante, que par la qualité de l’écriture qui nous fait progresser dans l’histoire passionnante avec beaucoup d’humour.

Car l’originalité de ce roman réside bien dans sa construction. Elle est faite de correspondances, d’extraits du dossier, de morceaux d’articles de journal ou de retranscriptions d’interrogatoires. Malgré cet aspect décousu, les deux auteurs arrivent à nous prendre par le bout du nez et nous empêchent de lâcher le bouquin avant qu’il soit fini.

Et on imagine bien la joie, l’euphorie des deux auteurs, qui ont construit le roman à distance, faisant comme leurs deux protagonistes principaux, en profitant pour glisser quelques croche-pattes, pour insérer des défis à son ami-co-auteur-concurrent-adversaire. Rarement je n’ai lu un roman aussi original, aussi bien construit, aussi passionnant. Chapeau, messieurs !
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Le Cuisinier de l'Alcyon

Décidément j'adore cet auteur et, ayant surmonté assez facilement le jeu du traducteur pour rendre toute la saveur du dialecte local, j'avoue être conquise par cette approche originale et dépaysante. Ce roman conserve donc ce charme régional qui nous rend le commissaire et ses collègues encore plus attachants et authentiques qu'ils ne le sont déjà, ne serait-ce que par leur sensibilité et générosité transparaissant lors de leurs enquêtes, certainement héritée de leur créateur et du regard, malgré tout lucide, qu'il jette sur le monde. Cerise sur le gâteau, il règne dans cet opus un suspense particulièrement vif qui en fait un très bon cru, difficile à lâcher.
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La Forme de l'Eau

Pour mon oral d’italien en fin d’année (un sujet au choix qui doit toucher à la culture italienne au sens large), j’ai décidé de présenter quelques séries de romans policiers liés à des villes. Je compte parler du commissaire Ricciardi à Naples, du commissaire Brunetti à Venise, de Donato Carrisi qui situe ses actions à Rome ou à Florence notamment. Je veux découvrir un peu Valerio Varesi qui a choisi pour cadre la ville de Parme et le commissaire Montalbano d’Andrea Camilleri qui a planté son décor dans la ville imaginaire de Vigàta, en Sicile. Si j’en ai le temps, je remonterai en Sardaigne avec Piergiorgio Pulixi. Faut-il le préciser, je ne suis pas encore assez armée pour lire dans le texte, je lis donc des traductions en français.



J’ai donc lu le premier roman qui met en scène Salvo Montalbano, après avoir vraiment apprécié l’adaptation de cette série pour la télé. Vigàta est, paraît-il, la copie conforme de Porto Empedocle, la ville natale d’Andrea Camilleri, c’est-à-dire une ville qui offre de nombreux décors pour des règlements de compte entre bandes mafieuses, de longues promenades sur la plage, de mauvaises blagues aux voitures de la police (beaucoup de pneus crevés qui mettent en rogne Montalbano, non à cause des ennuis causés mais parce que ses subordonnés ne vérifient jamais l’état des pneus avant de partir dans une improbable poursuite), et il y a bien sûr le Bercail, zone de non-droit où deux employés de la propreté publique retrouvent un matin l’ingénieur Luparello, mort dans une posture gênante que toutes les autorités compétentes vont s’employer à cacher. Tous sauf Montalbano, bien sûr, qui ne croit pas tout à fait à l’explication de mort naturelle fournie à tout qui accepte d’y croire. Comme c’est un homme honnête, le commissaire obtient un délai avant de fermer le dossier sur l’explication « officielle ». Son enquête va l’amener à croiser la veuve et le neveu de Luparello, la belle-fille sulfureuse de son adversaire politique, ainsi que des ouvriers effrayés mais lucides.



Le roman est assez court (251 pages) mais j’ai apprécié cette première enquête, l’ambiance sicilienne, la magouille sport national pour ces Siciliens, pour qui « la liggi » (la loi) et eux, comme l’explique le traducteur Serge Quadruppani, cela fait minimum deux, j’ai vraiment aimé l’honnêteté bourrue, la liberté intérieure et l’humour du commissaire Montalbano que je prendrai plaisir à retrouver plus tard dans une autre enquête. Mais – surtout pour mon travail en italien – l’intérêt se porte aussi sur la langue écrite par Andrea Camilleri, metteur en scène, poète et auteur, qui a décidé d’écrire en mêlant italien et sicilien, en employant des particularismes de sa région d’Agrigente (« la liggi » en est un exemple). Son traducteur en français parvient à rendre cette originalité, notamment en empruntant des tournures au parler marseillais. Une des formes surprenantes de ce dialecte sicilien est l’emploi dans la conversation courante du passé simple là où le français utiliserait le passé composé.
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La Lune de papier

Une histoire bien tordue surtout pour Montalba vieillard guetté par la sénescence et Alzheimer.

Montalbano, pris entre deux feux en fait plutôt deux sirènes et même guépardes (on est en Sicile), la troisième étant restée à Boccadasse, a bien du mal à faire tourner sa coucourde et a admirer les yeux voire les courbes de ces femmes, portes du diable, qui ne cachent presque rien il se fait bananer, enfin presque.

«De même qu'il ne peut pas vivre sans oxygène, Montalbano ne peut pas vivre sans femme» * voilà c’est dit et a son âge c’est le palpitant qui est mis à rude épreuve.

Des calembredaines, elles lui en ont fait avaler jusqu’au bout, la sœur et l’amante, c’est certain pour le meurtre du beau Angelo trouvé la tête explosée et la quéquette à l’air. Alors bon comment un visiteur médical peut-il assumer un tel train de vie?

Avec Mimi en arrière fond, Fazio et l’aide informatique de Catarella qui craque les mots de passe tel Turing mais avec sa tête, ce qui lui vaudra une attaque presque cérébrale, bref son équipe de machos il n’est pas tout seul et sans rousiner s’attaque au problème.

On constate que comme dans un certain nombre d’épisodes, le sommeil de Montalbano est parsemé de rêves ou cauchemars prémonitoires qui font avancer à pas de géant son enquête. En outre il sort souvent douloureusement, en début de narration, du sommeil mais sans le biiiiiiip du réveil en plastique de Livia.Toutefois, avec l’âge des idées nouvelles mais morbides s’invitent et cela en devient gênant surtout que cela le ramène directement au boulot et a son âge....La mort...

Camilleri est étonnant il renouvelle, parfois, son style d’écriture. Ici et c’est une première, il utilise des onomatopées, un peu comme Céline mais en bref. Par exemple pour la «vague qui caresse» tchaaaaf, «qui se retire» glouglouglou, et on imagine ce que signifie: tchaaaaf glouglouglou. Ensuite au restaurant et là c’est plus étonnant car si Montalba n’aime pas parler en mangeant cela ne l’empêche pas de lâcher quelques onomatopées du genre : ahm, ehm, ohm, ouhm et ohm ohm: le bruit de bouche appréciateur à l’oriental. Et, mais dans un autre registre le râle épileptique de bête mise à mort de Catarella «Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhh» causé par un bug (le nombre de «a» et de «h» est respecté!)

On imagine aisément les difficultés de traduction pour Quadruppani du sicilien à l’italien au français et les subtilités entre «ohm» et «ouhm» sans parler du «ah» bestial mais on comprend! Camilleri est un grand gamin!

Pour la partie gastronomique: gratin d’artichaut et d’épinard, c’est nouveau au menu, et comme d’habitude spaghettis aux palourdes, et les indispensables rougets frits croquants, saumon et harengs frais de Suède assaisonnés de citron frais et d’une huile d’olive spéciale

mais pas d’excès avec néanmoins toujours la promenade digestive sur le môle.

Pour la treizième narration c’est plutôt un bon cru du moins pour l’énigme La chute n’est pas totalement inattendue mais l’intrigue tient jusqu’aux dernières pages et Montalbano est égal à lui même un seul regret Livia est très peu vu et surtout il n’y a pas eu de disputes

Par contre on se fait beaucoup de souci pour Catarès car Camilleri l’a laissé dans un état catatonique alarmant.



* Desproges
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Le Roi Zosimo

Un vieux billet, deterre… Aucun Camilleri ne merite de rester enterre.



Le mélange de langues et de patois utilise par Camilleri (fort ingenieusement traduit du reste) peut se reveler d'une lecture ardue, mais seduisante en fin de compte. Je croyais savoir a quoi m'en tenir, après avoir lu La saison de la chasse. Mais j'ai quand meme ete desarconne un peu au debut. Car ici l'auteur force la dose. A l'italien et au sicilien, surabondant, tres augmente d'apres mes souvenirs par rapport a "La saison" (traduit pour le public francais par un patois Lyonnais tombe en desuetude), il ajoute de l'espagnol. Choix evident pour une histoire du temps de l'occupation espagnole de la Sicile. Mais bon…



En fait je suis vite remonte en selle. Et je me suis regale moi aussi de la truculence du texte. On peut tout comprendre sans avoir besoin de se referer au glossaire propose en fin de livre. La phrase entiere et le contexte aident a saisir au vol le sens des mots. Et certains ont leur logique: c'est assez clair qu'une plamuse est une baffe assenee du plat de la main (pla…main…?!).



La "difficulte" de la langue surmontee, nous assistons, fin 18e siècle, a la prise de pouvoir d'une ville (l'Agrigente d'aujourd'hui) par le petit peuple, paysans des alentours et citadins confondus; a leurs essais d'amelioration des conditions de vie des plus demunis, de reformes agraires et autres, avant d'etre vite renverses par une coalition de nobles qui ont beaucoup plus d'experience politique, c.a.d. qui sont beaucoup plus cyniques et plus rouards.

C'est l'occasion pour Camilleri de brosser magistralement un tableau de la societe sicilienne aux siècles passes, la famine endemique dans les campagnes, l'asservissement du petit peuple, l'accumulation des biens – rectification: l'accaparation de pratiquement tous les biens – par la noblesse et l'Eglise (pas le clerge, vu que les petits cures meurent aussi de faim, mais l'Eglise centralisee et ses magnats). L'occasion pour Camilleri de clamer son aversion, son mepris, son execration (ce mot existe-t-il ou viens-je de l'inventer?) pour ces accapareurs sans foi ni loi, sans peur et avec reproche. Pour tout dire, l'homme Camilleri qui apparait derriere ses lignes me plait beaucoup. J'etais fan de son oeuvre, maintenant j'admire l'homme.



Bref, j'ai pris du plaisir. Comme quoi meme un mecreant de mon espece fait bien de temps en temps de s'en remettre aux conseils du clerge (pour les profanes, ma conseillere a l'epoque etait la regrettee ClaireG).



P.S.: J'oubliais le plus important: lisez ce livre!

P.P.S.: Euh… Mettez plutot ce livre dans votre PAL et commencez par La saison de la chasse, qui est encore meilleur a mon avis.



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La Pyramide de boue

Cette Pyramide de boue (2014) ne m’a pas ensevelie, je l’ai trouvée captivante.

Seul bémol le cauchemar prémonitoire au début du roman. Andrea Camilleri l’utilise un peu trop souvent à mon goût dans la série des Montalbano mais c’est un détail. L’intrigue est pleine d’astuces. Le thème passionnant et puis la langue est superbe, parfaitement traduite (voir citations).



Des torrents de pluie s’abattent sur Vigata depuis une semaine et forment sur les nombreux chantiers immobiliers des pyramides de boue. La victime se trouve dans un énorme tuyau qui troue la colline pour y faire passer des conduits de canalisation. Un vieux vélo se trouve à l’entrée. Le « catafero » est à moitié nu. On l’a tué d’une seule balle dans le dos. C’était un comptable apparemment sérieux mais sa maison recèle bien des mystères. Inge, sa jeune épouse allemande est introuvable, sa voiture a été incendiée. Et puis un oncle mystérieux qui vivait avec eux est également porté disparu. Fuite ? kidnapping ? Tout cela sent la Mafia.

La pyramide de boue, c’est bien sûr celle des marchés publics, de la corruption des politiques, des inspecteurs qui ferment les yeux sur les malfaçons, les destructions écologiques, les accidents du travail . C’est celle du blanchiment d’argent sale via les salaires des ouvriers payés en espèces.

Montalbano essaye de pénétrer à l’intérieur, s’enfonce dans un dédale glissant de fausses-pistes et de comédie humaine. Malgré son vague à l’âme, il est attentif, astucieux et évite les nombreux pièges tendus visant à faire croire à une histoire de cocufiage. Mais pour accéder au trésor , il devra, comme lui suggère le proc’, creuser un trou non autorisé par les gardiens de la pyramide.



Je recommande.
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Le filet de protection

Une première impression pas très agréable titille nos sens. On constate que la traduction est très typée c’est à dire estampillée label «Quadruppani» Que se passe-t-il? Est-ce Camilleri qui fait du «Camilleri» en surjouant et donc rien à reprocher à Quadruppani ou bien est-ce Quadruppani qui surjoue et fait du Camilleri quadruppanisé, avec une traduction personnelle et originale dialecte sicilien/italien/français où il prend beaucoup de liberté?

Pas clair hein? Mais il a quelque chose de d’ambigu dans ce début de texte comme si on avait affaire à une contrefaçon ou pire une reprise de la veine Camilleri/Montalbano par un prête-plume thuriféraire. Hum! Hum!

Et une impression qui perdure !

Comme il l’est dit en entrée par Quadruppani, Camilleri, devenu aveugle, dicte son texte à une secrétaire. Sa préface est sous forme de lettre élogieuse à Camilleri où il explique pour la énième fois sa manière de traduire:

Quadruppani que nous aimons beaucoup devient envahissant à mettre des «a» devant beaucoup trop de mots, presque à faire de l’ombre au maestro. Vampirise-t-il le maestro? Tse! Tse! Tse! Mais le maestro lui même fait dans l’excès et les tirades de Catarès sont de plus en plus carabinées à un point que ça devient bouffon.

D’autre part la façon de manger de Montalbano évolue: on sent moins de passion dans la descriptions des plats: Certes il y a encore les pâtes ‘ncasciata, le cannolo, les spaghettis au thon, mais ils sont cités rapidement, banalisés et aussitôt oubliés, un repas avec un comptable est même peu ragoûtant presque du fast food. Et Montalbano donne un coup de main en cuisine pour préparer à manger: un comble que ça en est désolant. Même la promenade au môle est expédiée. Bref le cérémonial dînatoire de Montalbano part à vau l’eau! On a gommé la spécificité Montalbano. Misère!

Enfin dans la conception du livre on s’étonne qu’il y ait deux affaires liées dans un même temps, bien qu’elles le soient à la suite. Une impression d’avoir une histoire trop courte a laquelle il a fallut rajouter et mixer un petit quelque chose pour avoir une longueur décente et publiable avec, toutefois, une transition à Boccadasse. Là Montalbano retrouve Livia et vit en quelques heures une véritable seconde lune de miel si langoureuse qu’on s’inquiète pour Salvo...et Livia. Hum! Hum! Ou alors Camilleri a recherché la difficulté

« non mi rompa i cabasisi » (Pour la traduction si on sait que les « cabasisi ou cabbasisi » sont des petits tubercules comestibles au goût sucré et que « rompa » c’est casser, on peut deviner la suite)

Montalbano rêve du rêve de Livia (si c’est pas ça l’amour, ça lui ressemble) et Vigata étant en plein tournage cinématographique il est oisif. Il ne trouve à résoudre qu’une énigme proposée par un ingénieur à savoir: quel intérêt son père a eu de filmer une portion de mur pendant plusieurs années à la même époque et à la même heure?

Bonne question à laquelle Salvo ne répondra pas en mangeant d’infâââââmes Finger Food mais en allant bâfrer à la trattoria d’Enzo. Une résolution de l’affaire bizarroïde comme l’affaire elle-même.

Pour l’autre affaire qui est prétexte à faire rentrer de Gêne Salvo lui évitant d’aller promener Silene le chien de Livia, chien qui a quelque chose de Livia au niveau caractère c’est du sérieux. Des minots, de 16 ans quand même, sont témoins d’une attaque armée de leur école.

En fait la chute des deux affaires enchevêtrées portent bien la marque de Camilleri, c’est un bon finisseur même si le reste de l’ intrigue est le ventre mou de la narration. Heureusement on retrouve le coup de patte Camillerien avec le Catarès et sa Ingrid Sjostrom qu’il appelle Sciosciostrom ça ressemble à scrogneugneu du Prunelle de Gaston lagaffe

Une chose à toutefois changé, Camilleri est beaucoup moins caustique et surtout plus

attendri On le sent avec la virée en amoureux à Boccadasse de Montalba, avec les minots de 16 ans étrangers à son monde mais qui sont l’intelligence de demain et l’amour de deux frères.

Montalbano a grandi enfin, plutôt vieilli en bien
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Le Cuisinier de l'Alcyon

Quand Montalbano devient cuisinier sur un bateau le temps d'une courte croisière... Il y a le patois de la région, traduit et adapté au français, l'ambiance, les repas et l'enquête. Cette dernière est plus active que certaines de la série, elle tranche un peu, mais on passe un bon moment.
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Le Tour de la Bouée

Il ne faut pas oublier que les italiens sont les inventeurs et les champions des arts subaquatiques. Et donc nous retrouvons notre sentimental commissaire sicilien déguisé en nageur de combat effectuer de périlleuses cascades au péril de sa vie. Ce fut encore un plaisir de se laisser aller aux fou-rires en lisant les dialogues d'Andrea Camilleri et les scènes burlesques. Ces rires essayent de compenser, si cela est possible, la profonde tristesse du sujet évoqué dans cette enquête.
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Une voix dans l'ombre

Qu'est-ce qui fut ?



Le commissaire Salvo Montalbano est attaqué par un poulpe féroce qui le regardait de travers depuis l'évier de sa cuisine. Sur la route où il roule pépère, Montalbano est traité de vieux débris par un jeune chauffard en BMW. Salvo le serre à l' américaine à la station service pour se venger. Un supermarché est cambriolé sans trace d'effraction. le gérant est interrogé par son adjoint Augiello. le gérant du supermarché est retrouvé pendu. « Televigàta" raconte que c'est la police qui l'a poussé à bout. L’irascible légiste Pasquano sait qu'il ne s'agit pas d'un suicide mais ne l'écrit pas dans son rapport d'expertise. Le supermarché appartient à l'honorable famille Cuffaro. Un témoin, agent de sécurité, est abattu. La petite amie du chauffard est poignardée et le commissaire oublie son anniversaire. Il a 58 ans.



Montalbano doit faire à des supérieurs hypocrites et à une presse aux ordres de politiciens corrompus par la Mafia. Andrea Camilleri souligne les interactions de la Mafia avec des hommes politiques non seulement provinciaux mais nationaux, comme le faisait Leonardo Sciascia avant lui. Son commissaire s'oppose à un pouvoir politique qui lui donne la nausée. Et il s'expose aux obstacles que le pouvoir judiciaire représenté par le Questeur Bonetti-Alderighi met en place pour masquer la vérité.

Heureusement Montalbano peut compter sur sa fine équipe soudée comme celle des Incorruptibles. Même le brave Catarella s'y met. Qui l'eut cru ? Catarella est le roi de la èmepétroi. Et nous lecteurs, au milieu de ce policier tendu et très pessimiste, nous pouvons toujours compter sur le Maestro pour déclencher de grands éclats de rire.



Un excellent cru, c'est.
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La Patience de l'Araignée

Lu dans les éditions Pocket, j'ai constaté de nombreuses fautes de frappe ou des non-sens. Ajoutées à la traduction particulière adaptée au dialecte sicilien, ces erreurs peuvent embrouiller les esprits. Ceci dit, je me suis régalé comme toujours à lire cet auteur. Son écriture est subtile, humoristique, pittoresque et les intrigues policières souvent très simples ne sont qu'un prétexte à faire vivre des personnages très complexes et passionnants.
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La Pyramide de boue

Encore un excellent moment passé en compagnie du Commissaire Montalbano.



Il pleut en Sicile depuis des semaines, certaines routes deviennent tout juste praticables, les affessements de terrain se multiplient et certains chantiers de construction sont à l'arrêt semant un vent de panique au sein de quelques entreprises de construction.



C'est sur un chantier justement que des ouvriers découvrent le cadavre d'un homme. Cet homme est l'expert comptable d'une entreprise de construction. Retouvré sans vie au petit matin, en caleçon dans des tuyaux d'alimentation du chantier.



Montalbano devra naviguer prudemment entre fraudes, manipulations et collusions liées à l'obtention de marchés publics... la mafia n'est jamais très loin.



La femme de la victime a disparu. Et plus Montalbano enquête, plus le mystère s'épaissit. Et l'enquête n'est pas loin de ressembler à cette pyramide de boue présente sur le chantier.



L'état de santé de Livia, en pleine dépression, inquiète Montalbano. Préoccupé, il n'est plus aussi lucide dans son enquête.



Aidé de Flavio et de Mimi Augello, Montalbano arrivera à dénouer le fil tortueux du mécanisme mis en place par les protagonistes.



L'écriture d'Andréa Camilleri est toujours aussi colorée et chantante. Les coups de gueule, les émotions, les dialogues donnent du relief et du caractère à l'intrigue.



La traduction du style Camilleri constitue un travail d'orfèvre et apporte beaucoup de personnalité à l'ensemble.



Bref un très bon moment de lecture.

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La Lune de papier

Un homme a disparu et sa soeur s'inquiète, ce qui est bien normal. Oui, mais... Comme l'homme est majeur, vacciné et que rien ne semble avoir été dérangé dans son appartement, la police ne peut pas se lancer à sa recherche, tout le monde ayant le droit de foutre le camp de chez lui...



Par contre, lorsqu'on retrouve cet homme avec une balle dans la tronche et la tchole sortie de son pantalon, on a tout lieu de penser qu'il ne s'est pas suicidé parce que son petit oiseau ne montait plus. On l'a assassiné, c'est un crime crapuleux et notre commissaire Montalbano peut commencer à fouiller dans les vies des gens.



Rien ne change dans les romans de ce cher commissaire et c'est bien comme ça ! Il enquête à son aise, à la manière d'un Maigret qui ne courrait jamais, tel un Columbo qui s'intéresse aux gens, même si dans cette enquête, notre commissaire au fin palais va commettre des bourdes, des erreurs et des conneries qu'un jeunot ne commettrait pas. Mais s'il était parfait, ce ne serait pas lui.



Quoi de mieux que de terminer son année littéraire avec une valeur sûre ? Quoi de mieux que de saliver devant la gastronomie sicilienne que notre commissaire met si bien à l'honneur en la mangeant, en l'engloutissant avec ce bonheur qui est communicatif ?



Quoi de mieux que de finir l'année en riant de la manière de parler de Catarella, de ses expressions qui n'appartiennent qu'à lui ? Que de sourire devant un Mimì Augello qui maintenant qu'il est père, a peur chaque fois que son minot pète de travers ?



Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce Montalbano une excellente lecture et c'est ce qu'il s'est passé : cuit correctement, ni trop lourd, ni trop léger, frais, agréable, croustillant, fondant, avec quelques rebondissements et du suspense à la fin, juste avant que l'on découvre l'addition avec le nom du coupable.



Une lecture sans prise de tête, même si j'ai pédalé dans la semoule pour trouver le coupable et son mobile. Mais purée, qu'est-ce qu'on a bien bouffé, avec Montalbano !



Toujours un plaisir à lire...




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Le Cuisinier de l'Alcyon

Première lecture d'une aventure du célèbre commissaire Montalbano. Le récit est prenant, les éléments de la vie quotidienne immergent dans la vie italienne.

La traduction restitue admirablement le langage initial de l'auteur, même si cela est un peu déroutant au départ.
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La Démission de Montalbano

La répétition générale

Une mauvaise farce voilà comment commence cette nouvelle Montalbano & co, alors que ce dernier a du vague à l’âme et cela lui cause une nuit blanche..Cela toutefois ne l’empêchera pas de faire un contrepet du moins au niveau de la formulation.

Et pourtant la vie rejoint souvent la comédie, surtout dans la mort.



La pôvre Maria Castellino

Maria est belle de jour à… soixante dis ans! Santé elles ont, les siciliennes. Assassinée,

Montalbano interrompt son séjour avec Livia à Boccadasse, joli village coloré de Gêne, imaginez la scène, pour piquer l’enquête à Augello. Il se bâfrera de petites soles frites pour voir son avenir « immédiat »en rose et conclure en deux coups de cuillère à pot



Le chat et le chardonneret

Cela a un titre de fable de La Fontaine et se termine en traque à l’agresseur de vielles dames. Le vol à l’arraché motorisé étant très mal vu par Bonetti-Alderighi le questeur pas vraiment un copain à Salvo confie l’enquête à quelqu’un d’autre. Une mamie fait de la résistance ce qui aide grandement Montalbano



Pessoa prétend

Une entrée en matière à la Tabucchi mais c’est surtout Quaresma « le déchiffreur » de Pessoa et enquêteur cérébral qui vient aider Salvo pour cette enquête : une règle ne pas se fier à l’évidence



Un hasard d’homonymie

Un Montalbano c’est déjà beaucoup mais deux alors là c’est l’overdose. Ou Salvo en passant le week-end à Palerme s’aperçoit qu’il est deux mais voilà qui est le bon et qui est le mauvais et c’est la question que ce posent les carabinieri



Catarella résout une affaire

Catarè marche sur les plates-bandes de Montalbano . Si ce dernier , pour ses enquêtes, cogite en se promenant pour digérer sur la jetée de Vigata Catarè lui le fait en allant aux toilettes. Curieux mais efficace



Le jeu du bonneteau

C’est un jeu de dupe mais bon Montalbano n’est pas tombé de la dernière et jouer avec lui c’est prendre beaucoup de risque



Bouts de ficelle absolument inutilisables

Montalbano boit pendant le service et pas qu’un peu 5 bières en deux heures mais c’est pour la bonne cause, par contre il ne collectionne pas les capsule comme le comptable Ferro qui lui collectionne n’importe quoi et quand ce n’importe quoi concerne la mafia....



Referendum populaire

Quand un référendum est organisé à Vigata pour savoir si unetelle est une radasse, toute la commune en est remuée surtout quand cela se termine par des coups de pétards

Et cela rend Montalbano grossier -Catarè, ne me casse pas les couilles.



La démission de Montalbano.

Çà commence avec un vieux dégueulasse et ça fini en queue de poisson. Nouvelle assez particulière.



Amour et fraternité

Salvo reste septique sur les cadeaux de charité d’amour et de fraternité. La canne d’aveugle, le chien d’aveugle ça passe mais si la mafia s’en mêle...



Séquestration de personne

Une histoire de bouteille à la mer … enfin de bùmmolo, récipient de terre cuite

qui garde l’eau très fraîche cassée par l’âne et la curiosité de Montalbano, enquêteur cérébral et particulier, est piquée surtout lorsqu’il est question d’amour viritable.



On cause en milliards

Lorsqu’on parle de milliards, d’un triangle pas vraiment isocèle: le vieux mari, la femme jeune, l’amant et d’un accident de voiture...Hum!Hum !



Comme faisait Alice

Un escroc insaisissable, marié avec une « fimmine di letto » tellement aguicheuse qu'Augello en perd non pas son latin ni même son boxer mais seulement ses moyens cognitifs. Il faut préciser d'Augello ne fréquente pas les femmes à barbe et donc à Salvo de besogner.



La révision

Montalbano fait la connaissance d’un juge à la retraire meurtri par les remords en plein



La bonne ménagère

Montalbano fait la connaissance d’une femme à l’allure de bonne ménagère mais à l’esprit aussi affûté que celui de Salvo. Il s’ensuit une conversation sur le meurtre du père de cette dame et où ressort le passé roumain de celui-ci



« Salvo bien-aimé… » « Ma Livia… »

Échange épistolaire entre Vigata et Boccadasse c’est à dire Salvo et Livia pendant lequel Salvo sera amené à résoudre, de façon aussi épistolaire, un meurtre commis à Gêne.On est un peu étonné par ces formulations glamoureuses car d’habitude l’échange est plutôt plus grumeleux mais, à la chute de la nouvelle, on sent que cela ne va pas durer surtout que , Montalbano apprend que Livia est réconforté et soutenue par un commissaire génois et qui illico prend l’avion pour Gêne. Là pas de procrastination !



La traduction manzonienne

« Le mariage ne doit pas se faire » et pourquoi se demande Salvo.



Une mouche attrapée au vol

Meurtre jugé depuis 25 ans, la peine purgée et si la mouche attrapée n’était pas la bonne ?



Les arancini de Montalbano

Montalbano nous dévoile en exclusivité la recette des arancini d’Adelina de fin d’année : gourmet a ne pas manquer



Il a quelque chose de mortifère dans ce recueil de nouvelles de Camilleri non pas à cause des meurtres, il en faut pour que Montalbano fasse ses enquêtes et que nous puissions les suivre, mais parce que un bon nombre des cataferi ( cadavres) sont des vieillards. En fait Camilleri a fait un génocide de vieux et cela marquera les anales de la gérontologie policière sicilienne. Camilleri est-il eugéniste?A la question nous répondrons non pas du tout On meurt plus facilement à un âge avancé qu’à un autre voilà tout

Donc des élucidations de meurtres récents narrées avec la verve camillerienne et on s’en amuse et d’autres plus anciens où le ton diffère plus sérieux plus triste surtout. La vie est ainsi

Très bon florilège de nouvelles de Sicile pour cette fin d’année et surtout la dernière qui se situe à la fin de l’année et qu’avec Livia «...ça finit inévitablement que c’est la merde »..

La recette des arancini d’Adelina aïe aïe aïe

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La Première Enquête de Montalbano

C'est un grand plaisir de lire les enquêtes du commissaire Montalbano dans la Sicile natale de l'auteur bien traduite par Serge Quadrupanni.

On y retrouve la gouaille et les expressions locales (que j'ai connu de ma grand-mère).

En fait l'histoire a peu d'importance mais le style et l'écriture nous fait passer un moment de fraicheur et d'insouciance.

Merci Monsieur Camilleri .
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Le Cuisinier de l'Alcyon

Le cuisinier d'Alcyon est l'avant-dernier roman de la série policière Commissaire Montalbano du maître sicilien du « giallo » Andrea Camilleri. L'histoire, nous dévoile l'auteur pirsonnellement en pirsonne dans une « Note » finale, a été conçue dix ans avant sa parution en 2019 pour devenir le scénario d'une coproduction italo-américaine. Quand la production a mis fin au projet, Camilleri a utilisé le scenario « pour un nouveau livre de Montalbano qui, inévitablement, s'est ressenti,  peut-être en bien, peut-être en mal , de son origine non littéraire».

Et bien je suis d'avis qu'il y a du bon et du moins bon. Toute la seconde partie avec le F.B.I m'a bien ennuyée. On se croirait dans "Deux flics à Miami".

Mais la première partie est très bien, entre farce et tragédie. On y retrouve tous les ingrédients d'un bon Montalbano : des cauchemars prémonitoires sinistres (dont une éclipse de lune avec un sombre vaisseau qui passe), des dialogues savoureux en camillerese, de bons petits plats siciliens, des quiproquos, des déguisements et des allusions discrètes à la mythologie grecque.

En plus figure en préface une très belle « lettre ouverte » du traducteur Serge Quadruppani au commissaire.
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Un été ardent

Tout commence ainsi : Une villa, louée par le commissaire Montalbano pour un couple ami pour un mois de vacances au bord de la mer, se révèle, avec la mystérieuse disparition de leur petit garçon...

- Un bon polar à l’énigme assez classique en somme mais qui sert de support à une plongée en Sicile avec ses beautés (paysages, plages, soleil de plomb, gastronomie...) et ses défauts (corruption, marchés truqués, constructions illégales…), mais aussi à la cause des femmes, le vieillissement, la séduction..

- Une originalité qui désarçonne au début : le traducteur a choisi de franciser le dialecte sicilien. En se laissant prendre par l’intrigue, on s’y habitue !
Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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La Forme de l'Eau

Cette critique vaudra pour tous "les Montalbano" que j'ai lus (c'est-à-dire tous ceux qui ont été traduits au 15 décembre 2023... il en reste encore deux ou trois à découvrir). J'ai lu d'autres romans de Camilleri hors Montalbano, toujours avec autant de plaisir.

Andrea Camilleri est l'un de mes auteurs favoris et son traducteur vers le français, Serge Quadruppani, est excellent ! J'ai eu l'occasion de lire un épisode de Montalbano en anglais et j'ai trouvé que ça n'était pas à la hauteur du français, qui est bien plus fidèle à l'esprit de la version italo-sicilienne.

Camilleri a cette façon - un peu à l'instar d'Almodovar - de raconter des choses graves ou gravissimes sur "sa" Sicile tout en arrivant à faire rire le lecteur. J'ai attrapé de ces fous-rires parfois... juste avant de tourner la page et d'être saisie d'effroi par un meurtre sordide ou par la corruption généralisée... J'aime le ton, le détachement et/ou l'extrême attachement, j'aime l'humanisme de Camilleri. Et celui de Montalbano. À noter que l'on trouve sur YouTube des interviews d'AC, qui parle lentement et clairement. C'est facile à comprendre même quand on ne parle pas italien couramment et c'est surtout très intéressant. Je les relis régulièrement, avec un plaisir jamais démenti. "L'excursion à Tindari", "Le chien de faïence" et "Le voleur de goûter" sont parmi mes préférés.
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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