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Citations de Andrea H. Japp (1110)


Vous croyez que la vie, l'amour, c'est quoi ? Une étude de texte ? C'est une perturbation permanente, un dérangement constant. C'est même souvent un bordel majeur.
[La virgule]
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C'est la plus efficace stratégie des lâches : prétendre l'aveuglement lorsque les forts abusent de leur pouvoir sur les plus faibles, leur sacrifier les victimes qui les occupent un moment. Elle explique les silences complices des masses face aux carnages de quelques uns.
[La jeune fille et la haine]
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Dante avait raison. Rien n'est pire que la lâcheté. La lâcheté est le catalyseur de tout le reste. On ment par lâcheté, on trahit par lâcheté, on vole et on tue par lâcheté.
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Les êtres solaires nous abandonnent si vite. Un peu comme s'ils se consumaient de l'intérieur pour nous convaincre, durant un bref moment, que la vie est tissée de lumière. Sans doute est-ce pour cette raison qu'ils sont si précieux. Nous butons obstinément comme leur éclat sans en rien comprendre, parcimonieusement de nous-mêmes. (Flammarion, 2000, p. 62)
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Chef de service signifiait finalement se faire engueuler pour tout le monde, jouer le rôle délicat et assez peu gratifiant de tampon entre la direction et les employés. Elle consacrait la plus grande part de son énergie à calmer des conflits nés de l'emplacement d'une machine à café ou d'un mouvement d'humeur, sur le mode "T'as pas complètement raison mais il / elle n'a pas tout à fait tort".
[Eloge de la buée]
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La justice des hommes était le biberon qu’on faisait miroiter aux pauvres ou aux faibles d’esprit pour leur faire accroire que l’on prenait soin d’eux. La justice des hommes ne concernait pas les vrais puissants, sauf lorsqu’ils étaient assez bêtes pour que leurs forfaits s’étalent aux yeux de tous.

(J’ai lu, p.365)
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Nogaret, lorsqu'il se sentait à l'aise avec un interlocuteur, très rarement,
se plaisait à répéter :
- Mon cher, la politique est à l'image d'un bon plat de tripes. Ca doit un peu puer la merde. Trop, cela devient immangeable! Mon rôle consiste à rectifier l'assaisonnement.
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Il y a le rêve, et puis le reste. Peut être que le rêve permet de supporter le reste, ou alors c’est juste un alibi confortable.

Chapitre 5
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Certes, ainsi que sa mère le lui avait toujours seriné, les cigales finissent toujours par crever de faim et de froid alors que les fourmis... Mais qui rêve d'une vie de fourmi ? Ce qu'elles doivent s'emmerder sur leur trésor. Et puis, quels beaux souvenirs ont-elles ? Une frileuse litanie d'accumulations ?
[Emile le taxi]
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L'adolescence, quelle douleur ! Toutes ces confusions blessantes se mêlant à d'insupportables impossibilités. Quel crétin amnésique a dit qu'il s'agissait du plus bel âge ? Perdu pour perdu, on ne devrait être adolescent que très vieux, lorsque la fin se profile.
[La jeune fille et la haine]
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Permettez-moi de vous donner un conseil qui devrait vous être utile, dans toutes les matières, sans oublier votre vie. On ne sait toujours pas quantifier l'intelligence. On parvient à en évaluer certaines composantes. Un nombre non négligeable de tests ont été inventés dans le passé pour disqualifier certaines populations sur des bases raciales, sexistes, sociales. Le sens critique, c'est-à-dire l'aptitude à remettre judicieusement en cause ce que l'on vous assène comme une vérité, fait partie de la science et de l'intelligence... [Journal intime des rêves]
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Le pouvoir commence lorsqu’on se permet se qu’on interdit aux autres.

Chapitre 7
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"Il est des rencontres qui ne peuvent laisser indemnes que les imbéciles. Il est des rencontres qui vous font entrevoir l'univers, celui que l'on s'est appliqué à ignorer, par crainte, par paresse ou par incapacité à le comprendre."
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Tout le monde tartine sur la nécessité de "communication". Etre "mauvais communicateur" finira sous peu par devenir un délit majeur de civilisation, pire que puer du bec ou se fourrer les doigts dans le nez en public. On parle, on s'écoute et on s'écoute même parler. Une fraction non négligeable de la population garde l'oreille vissée à son portable pour y entendre ou débiter le plus souvent de longues et bruyantes banalités, à tel point que l'on se demande comment les gens survivaient dix ans auparavant. Les shows de vie font un tabac à la télévision puisqu'il est époustouflant d'entendre un des protagonistes roter et le commenter in extenso, et bouleversant de suivre les atermoiements cornéliens d'un des participants se demandant s'il prendra sa douche avant ou après la petite blonde appétissante. De bien beaux morceaux de vie et d'humanité, ma foi.
[En anglais dans le texte]
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Votre pardon messire mire ! Cette mienne indélicatesse me fait rougir d'encombre ! Votre Pardon en vérité Messieurs.
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Je joue les crétins avec tant de naturel que ça finit par n'inquiéter.( P 171)
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Mariée à cinq ans...si je ne m'abuse, elle est âgée aujourd'hui de treize ans. Encore jeunette mais... n'y aurait-il point signe de grossesse ?
- c'est que, Monseigneur... les prémices de l'état de femme tardent à se révéler.
L’œil rond, il la considéra, ne voyant pas à quoi elle faisait allusion.
-les époques... bref, les menstrues, lâcha-t-elle...
Est-ce à dire que... selon vous... elle ne pourrait point tomber grosse ?
-Pour l'instant. J'use de tout mon art pour provoquer la venue régulière des époques. Je la gave à dégorger d'infusions de genièvre, laurier, angélique, romarin, des emménagogues éprouvés, ou d'infusion de feuilles de sauge mêlées de gattilier, de macérations de racines d'aunée. Je lui fais porter un testicule droit de belette sous son chainse. Chaque matin, un des piégeurs de monseigneur Jean en apporte un frais pour plus d'efficacité.
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L'absence de claire installa progressivement en elle comme un grand bout de désert, mais ce n'était pas un désert aride ou funèbre, rien de ce qui tissait Claire ne l'était. Au contraire, cette étendue monotone et silencieuse poussa Martha en avant, parce qu'avancer signifiait qu'elles se rejoindraient un jour.(Flammarion, 2000, p. 131)
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Il s’agissait de vivre ou de mourir. C’était tellement étrange, tellement exotique presque… préhistorique, cette notion qu’on va devoir préserver, non pas un quelconque avenir, mais véritablement son existence comme bout de viande pensant. […] Elle reprenait possession d’un coup de tout ce que plusieurs siècles de bonne conduite luthérienne avaient gommé, non, à peine recouvert : l’instinct de vivre coûte que coûte…

Chapitre 21
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Les gens d’ici étaient pour la plupart des gens simples, travailleurs et gentils. En fait, Bernie s’était convaincu que Jensenville était un petit paradis dans cette Amérique qui se courait après en souhaitant n’avoir jamais le temps de se rencontrer. Il était un peu comme le pasteur Logan, le représentant d’un passé qu’on imagine forcément plus sain et plus propre que le présent puisqu’il n’est plus à faire.

Chapitre 1
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