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Citations de Andrea H. Japp (1110)


- Les chevaliers de l'ordre du Temple n'ont pas réputation de mazettes, bien qu'on les couvre aujourd'hui d'obscénités. La mémoire des chrétiens est bien déroutante, leur reconnaissance encore plus. Ces moines-soldats ont défendu avec vaillance les leurs et leur foi, sans jamais faiblir, ne ménageant ni leur sang, ni leur vie, et on les accuse aujourd'hui de tous les maux, afin de pouvoir les exterminer en bonne conscience.
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- (...) l'être humain possède quelques grandeurs qui rachètent ses faiblesses.
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- Huguelin, mon cher Huguelin... La science avance à pas de fourmis et à couvert, car il ne fait pas bon chanter d'une voix différente en notre siècle. Aussi, contentons-nous de sauver des vies en catimini, sans espérer que nos divergences d'entendement persuadent enfin les autres de leurs erreurs. Le temps n'est pas venu. Toutefois, ainsi que le répétait mon père, la connaissance est le pouvoir. Telle l'eau, on peut bloquer son cours. De façon momentanée. Cependant tôt ou tard, elle en trouve un autre et dévale, enfin libérée.
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C'est mon premier roman d'Andrea H. Japp que j'ai choisi au hasard pour me faire une idée de cette auteure.
Les polars sont mes livres-récréations. Je suis assez bon public avec eux et moins exigeante qu'avec les livres de littérature générale ou de science-fiction. Il me suffit que l'intrigue soit bien menée avec beaucoup de suspense. Contrairement à certains livres, parfois un peu difficiles, que je lis en alternance avec d'autres, les polars me reposent la tête. C'est curieux à dire puisqu'ils narrent parfois des histoires atroces de tueurs en série qui torturent leurs victimes comme c'est le cas ici.
Il faut prendre en compte le fait que de telles histoires ont été complétement banalisées par toutes les séries policières qu'on peut voir à la télé. Et aussi que c'est le suspense qui importe, pas les crimes. Bref, j'ai dévoré ce premier tome consacré à la profileuse Diane Silver et le livre refermé, me suis empressée d'ouvrir le deuxième tome.
Ce que j'ai aimé :
- la personnalité de Diane, femme ravagée par le meurtre de sa petite Leonor, alcoolique, dure, mais aussi douée d'une intuition hors-norme.
- le tournant que prend le roman à la fin où deux personnages clés n'en font plus qu'un.
- l'originalité du synopsis.
Ce que j'ai moins aimé :
- la présence en filigrane, limite ectoplasmes, des deux agents du FBI censés aider Diane, mais je suppose qu'ils vont prendre plus de consistance par la suite.
- le deuxième personnage principal, Nathan, dont les différentes actions apparaissent encore mal reliées entre elles à la fin du livre et qui me paraît toujours douteux bien que l'auteure ait cherché à nous le rendre sympathique. Mais là aussi, ce n'est que le premier tome sur les trois. La suite devrait nous affranchir à ce propos.
À suivre...
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- Tu n'as pas l'intention de...
- De quoi ? De ma venger, de venger Marie ? Ce n'est pas exclu. c'est au fond de moi, tu le sais bien. Ça dormait si profondément que j'ai cru que cela avait disparu, j'avais tort. Je n'ai pas souhaité qu'on le réveille, mais c'est fait. C'est trop tard maintenant. (Elle se raidit et siffla entre ses mâchoires serrées) : je ne suis pas responsable de cette comptabilité débile qui voudrait que je perde toujours ce que j'ai de plus précieux, je ne suis pas coupable de la monstruosité des autres, je ne suis pas souillée par ce qu'ils m'ont contrainte à faire. Bordel, c'est juste qu'à un moment, il faut que ça s'arrête. A un moment, il faut que les bourreaux prennent peur parce qu'une de leurs victimes découvre les crocs et se tasse pour sauter à leur gorge... Et c'est maintenant.
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Car parfois, une ligne écrite par d'autres doigts sécrète une si troublante familiarité qu'on y lit son âme, qu'on finit presque par se demander si on ne vous l'a pas empruntée à la faveur d'une sorte d'osmose secrète. L'idée que quelqu'un d'inconnu et pourtant si familier est venu puiser dans votre tête des petits bouts de mémoire.
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C'est comme une mauvaise grippe, le nazisme : tu ne sais jamais qui y résistera, qui le contractera. Ton voisin qui salue ta mère tous les matins, le maître d'école si gentil et pourtant pas ce sale type dont tu t'es toujours méfié. C'était ça.
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Une louve ne tue que lorsqu'elle protège ses petits, nul n'est alors plus impitoyable. S'ils meurent, elle tombe sans presque songer à se défendre.
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Il est d'exceptionnels moments dans nos vies de détails que l'on néglige à tort. La grotesque hâte humaine à vouloir conclure et notre présomptueux désir de nous penser étalon du temps en sont la cause. Ces moments-là sont les serrures de nos existences. Une fois poussées derrière nous, les portes sont définitivement closes. Sans espoir, sans volonté de retour.
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La logique de ce stratagème ne fit qu'amplifier le malaise de l'apothicaire : elle n'était pas de taille pour lutter dans les affaires humaines.
- Décidément, le préfère les potions, les toxiques et les simples. Nulle retorse surprise lorsqu'on les connaît bien.
- Oh... C'est affaire comparable avec les humains, rétorqua Esquive avec gentillesse. L'erreur que l'on commet le plus souvent à leur sujet est de croire, à tort, qu'on les connaît.
- De fait, les vipères demeurent des vipères et les colombes des colombes, énonça l'apothicaire d'un ton sentencieux.
- Justement pas. Aussi convient-il de se méfier également des colombes.
- Quelle tristesse, soupira Annelette.
- Certes, mais quel bonheur lorsqu'une vipère cesse de cracher son venin.
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- Ah, mon Dieu...
- Pas encore, car le pire, ou du moins le plus alarmant, reste à venir. Le dernier ouvrage porte le titre de "Traité de Vallombroso". Il.. (Eleusie hésita, butant sur la suite, redoutant déjà les conséquences des révélations ahurissantes qu'elle s'apprêtait à livrer à Annelette) Il... rapporte... Allons, il me faut oser. Il démontre sans équivoque possible que... la terre est mobile autour du soleil. Elle se meut autour de l'astre en empruntant toujours le même chemin, comme si une sorte de force l'y maintenait.
- Quoi ! Voulez-vous dire que le système décrit par Ptolémée, dans lequel la terre figure immobile au centre de l'univers, est inexact ?
- Totalement erroné. Vous êtes, bien sûr, consciente que si notre conversation s'ébruitait, nous serions taxées d'hérésie.
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Joseph avait été vite surpris par l'étendue des connaissances que Clément avait d'ores et déjà assimilées. Il s'était même emporté, lui intimant l'ordre de faire silence, lorsqu'il énonçait des vérités médicales connues d'un nombre restreint de savants et qu'il valait mieux taire si l'on souhaitait éviter les représailles religieuses.
- Et pourquoi faudrait-il mentir lorsqu'on connait une vérité si bonne qu'elle pourrait éviter souffrances et mort ?
- Parce que la connaissance, c'est le pouvoir, mon enfant, et que ceux qui la détiennent n'entendent pas la partager.
- La détiendront-ils toujours ?
- Non. Vois-tu, la connaissance, c'est comme de l'eau. Ferme les doigts sur elle aussi fort que tu peux, elle s'évadera toujours goutte à goutte.
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Bref, cela m'évoque de sinistre manière la description que fait Procope de Cesaree d'une pestis au temps de l'empereur Justinien. L'historien affirme qu'il mourait jusqu'à dix mille personnes par jour et que nul, riche ou pauvre, homme ou femme, jeune ou vieux, n'était épargné.
La reine Jeanne se signa et murmura d'une voix blanche :
- Doux Jesus! Céans ? En la capitale,
- Si fait.
- Mais...Monsieur mon médecin...tant de nos sujets périront...à vous en croire...Ma présence près d'eux s'impose.
- En quoi votre trépas, celui de vos enfants, éviteraient-ils le leur?
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Note- Voici un extrait du "Silence des survivants", que je viens d'achever, et qui résonne étrangement avec les évènements de la semaine passée... La discussion porte sur la prolifération des gangs à Boston dans les années 2000... Mais elle semble étrangement intemporelle et universelle...
- (...) On tente de convaincre les familles des plus jeunes de nous aider, mais c'est très dur. C'est né dans les ghettos : les ghettos ne parlent pas et se serrent les coudes face aux "étrangers", les extérieurs. On a beau leur expliquer que tous leurs gosses vont se faire exploser d'une façon ou d'une autre, ils préfèrent se taire pour la plupart.
- Tout ça sur fond de chômage et de crise économique ?
- Non, John, non. C'est ce qu'écrivent les journaux qui n'y comprennent rien et qui ont une colonne vide à remplir. C'est beaucoup plus grave.
- C'est quoi selon toi ?
- Le fric, John, le Saint Pognon. Au début du mouvement, ou plutôt au moment où il a explosé, c’était sans doute le chômage, le ras-le-bol qui les poussait. « Bouger son cul, pour quoi faire et pour aller où ? » : c’est ce qu’ils disaient et ils n’avaient pas tort. Mais plus maintenant. Imagine, John. Tu vois ton père qui trime toute sa vie, qui arrive à peine à faire vivre sa famille, qui ne pourra jamais offrir l’université à ses gosses. Ta mère, même modèle. Elle vit dans la terreur d’une catastrophe domestique : la machine à laver, la bagnole qui tombe en panne, ou un gosse malade, parce qu’il faudra choisir. Tout l’argent économisé sous à sou ne suffira pas à payer les trois. Ta petite sœur, si brillante, ne deviendra jamais médecin parce que c’est trop cher. Et puis, il y a en face la télé, les magazines. Et on te tartine la saga de petits jeunes qui ont monté une start-up, et qui en trois mois ont ramassé des millions de dollars, en se « marrant » avec leur ordinateur. Ce sont eux les nouveaux héros, et le monde occidental s’incline et se pâme. Ils passent sur CNN, font la couverture de tous les canards. Et ils sont mignons : « Ils vont acheter une hacienda à maman, au Nouveau-Mexique, et elle aura des domestiques. » Tout le monde se fout du nom du mec ou de la nana qui a traversé l’Atlantique à la rame pour des clopinettes, de la mort de ce médecin de brousse dont les quarante années passées à soigner des gamins avec ce qu’il trouvait lui ont valu un entrefilet de trois lignes.
« Mais les jeunes seigneurs du sport ou de la Bourse qui gagnent en quelques mois ce que d’autres mettront leur vie à gratter, ça fascine tout le monde. Ça les fait baver devant leur téloche à crédit. Alors voit-tu, John, de l’autre côté de ta rue, il existe une alternative, une seule. C’est le mec hyper-sympa, le frère d’un copain, avec ses Ray-Ban, sa casquette en cuir noir et sa Corvette, sa Porsche, ou même sa Lotus, flambant neuve. Les plus jolies gonzesses lui tombent dans les bras. Et il n’a pas l’air d’en branler une de la journée. Tu regardes une dernière fois ta mère, ta sœur, ton vieux et tu choisis quoi ? Le fric, le pouvoir et la fascination qui va avec.
- Mais ils vont mourir.
- Bien sûr, la plupart d’entre eux. Mais ils s’en foutent. Ils sont à un âge où la mort est une notion très abstraite, presque cinématographique, héroïque même.(…) Tu comprends ce que je veux dire mon ami, c’est nous qui les avons créés. Notre admiration, notre dévotion à Saint Pognon. C’est presque comme si la richesse devenait la seule preuve que Dieu t’a élu. Nous en sommes là. Comme dit une chanson de Leonard Cohen, je crois : « j’ai vu le futur, mon frère, et c’est l’enfer. » L’Occident a le cul scotché sur une gigantesque poudrière et tout le monde s’en fout. Les riches deviennent de plus en plus riches, de plus en plus vite, adulés, et les pauvres crèvent, de plus en plus minables.
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Dire ce que nous sommes, ce que nous faisons. Extrapoler notre culture vers le futur, tout en intégrant notre passé. Au-delà du signifié, attacher une importance nouvelle aux signifiants qui doivent nous véhiculer dans l'esprit de nos clients, mais également de nos concurrents.
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- (...) Les mutilations de Mr Kaplan sont des "mutilations de jeu"...
Simon avala sa salive. Il pouvait lui coller son poing sur la figure pour avoir prononcé un tel mot. Mais justement, Jerry Martin ne l'avait pas prononcé, il l'avait craché, comme quelque chose de sale et qui pue. Simon articula :
- De jeu ?
- Oui, de jeu. Imaginez. La bande. Ils sont tous bourrés, défoncés. Il existe des substances si rapides, si efficaces que vous n'avez pas le temps de reposer la pipe : "Vous voyez les crabes sortir de votre tête pour aller dévorer le cerveau de l'autre." Je cite. Il n'existe plus rien. Que le groupe et l'obéissance au chef, parce qu'il est dingue et que c'est pour cela qu'il l'ont choisi. Il tue lentement, sauvagement, et tous chient dans leur froc dès qu'il a ses vapeurs. Mais il les fascine parce qu'il n'a peur de rien, qu'il fait reculer la mort, pour tous. Vous voyez, Mr Kaplan ?
Isabel lâcha :
- Merci, il sait tout ça encore mieux que vous, Mr Martin. Voyez-vous, les nôtres, on les payait et on leur donnait des médailles. Continuez.
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L’intelligence l’avait toujours fasciné et son décryptage était devenu, au fil des années, sa seule passion. Les mécanismes de l’intelligence, son origine, ses manifestations, ses failles et dérobades lui semblaient les seuls à pouvoir décrire l’état d’humain.
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Le cynisme est encore la meilleure parade contre la déception. De plus, lorsque tu étudies l'histoire humaine, il est amplement validé. Épluche tous les conflits du monde, ceux pour lesquels des centaines de millions d'humains sont morts au nom de Dieu, de la liberté, de la patrie, de l'honneur et des droits de l'homme, et cite-m'en un seul derrière lequel il n'y avait pas, en réalité, de gros intérêts financiers ? Les Anglo-saxons disent « Cherchez la femme », en français dans le texte. Non, il faut chercher où est le fric. Et on le trouve presque toujours.
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Nos actes parlent de nous plus sûrement qu'une déclaration. Sous nos maquillages d'intentions, d'espoirs ou de regrets, bref sous le voile de nos fantasmes ou de nos mensonges, l'acte met à nu notre esprit, notre âme, ce que nous sommes. Les subterfuges de la parole, des attitudes, des affirmations ou dénégations ne résistent pas à la crudité de l'acte dépouillé de ses cosmétiques.
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Obsèques, d'obsequi, suivre, accompagner. Accompagner, la même racine que compagnon, companio, ceux qui partagent le pain. L'ancien français en avait fait compain. Accompagner dans la mort un camarade de pain. Les mots sont magiques, ils portent en eux la vérité des hommes, mais on les prononce trop vite pour s'en apercevoir encore.
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"Adieu veaux, vaches, cochons, couvée" Quelle figure ici utilisée par La Fontaine et marquée par la juxtaposition de mots vise généralement à donner du rythme à la phrase ou à mettre en valeur l'abondance.

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