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Citations de Andrea H. Japp (1110)


-Je me demande si je ne vais pas craquer, là? Non, je veux dire, un ça va encore, deux ça gâche pas mal.
-Ca manque de considération, je suis d'accord avec toi. C'est un reflet de notre société, on devient de plus en plus égoïstes et discourtois... Et que je te colle mon cadavre parce que je ne sais pas quoi en faire. [...]
-Bien. On se tape notre whisky avec un gros morceau de chocolat pour se refaire de mignons nerfs costauds, et on appelle les filles pour décider de la suite.
-Ca tombe à pic, j'ai recontitué ma provision de tablettes, 85% cacao.
-Venant de toi, le contraire m'aurait déçue. Tu connais beaucoup de femmes qui ne carburent pas au chocolat? Je trouve que ça devrait être remboursé par la Sécu. (p129)
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p.122: "Elle alluma une cogarette, souffla sa fumée sur l'écran parce qu'elle aimait la voir s'écraser sur la surface de verre et s'enfuir ensuite en ruisseaux le long des bords. Elle hésita. Yves était la seule personne à qui elle puisse dire la vérité. Cela étant, "dire la vérité" n'est parfois qu'un confort pour soi-même. Vider sa poubelle morale sur l'autre pour s'en décharger. Il faut de temps en temps aimer assez les gens pour leur mentir, se débrouiller avec sa culpabilité et ne pas s'en débarasser à mondre coût. Avoeur, c'est absoudre. C'est également parfois polluer l'autre avec des regrets, des souvenirs qui ne lui appartiennent pas et qu'il n'a aucune envie de suppoter."
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Dans l'Enfer de Dante, le septième cercle, le plus concentrique, est occupé par les traîtres et les lâches.
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Il leva le visage et inspira goulûment l'air glacial et vivifiant. Le ciel dégagé se parsemait d'une multitude d'étoiles. Une demi-lune éclairait son chemin, complice de sa promenade sylvestre. Il y voyait un signe faste. Une houle de reconnaissance le submergea. Tout n'était-il pas admirablement parfait, comme si Dieu lui-même avait veillé à l’agencement des événements ? Une absolue plénitude l'envahit et il frissonna de bonheur. Un bonheur bien fugace que tempéra aussitôt un regret, presque un ressentiment. Avec qui partager ces instants de perfection ? A qui tenter d'expliquer que la main de Dieu se trouvait derrière toutes choses, même les plus infimes, parfois les plus incongrues ? Personne ne pouvait l'aussi bien comprendre que lui. Telle était la marque de son élection mais aussi de sa malédiction : la solitude.
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Il avait souri, sans toutefois la renseigner, une onde attendrie et complice illuminant son visage difforme et si asymétrique qu'on avait l'impression que deux moitiés appartenant à des êtres dissemblables avaient été juxtaposées au petit bonheur la chance.
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Dans la citadelle du Louvre, au même moment, Guillaume de Nogaret était installé derrière sa longue table de travail encombrée de rouleaux, registres, missives, écritoires et cornes à encre. Derrière lui, un dorsal représentant une Vierge diaphane serrant un Enfant Jésus était suspendu au mur de pierre grise. Il aimait à se retourner, pour sourire à cette Vierge si fragile et si parfaite. Un minuscule apaisement le gagnait alors, le justifiant dans ses efforts. La foi exigeante de M. de Nogaret ne connaissait qu'une limite : Philippe le Bel. Toutefois, Philippe étant une émanation de Dieu, lui obéir revenait à obéir à Dieu.
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Druon ne réfléchit que quelques instants, s'en voulant un peu d'avoir pris cet enfant comme confident, pour ne pas dire déversoir. Bah... Il serait adulte dans quelques petites années. Des milliers d'enfants de son âge erraient sur les routes, gagnant leur pain comme ils le pouvaient, pour certains déjà bandits, pour d'autres éternelles victimes. Le siècle n'était pas à la douceur, ni pour les adultes et encore moins pour les enfants. Survivaient les plus malins et les plus aptes.
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A quoi servaient les regrets sur le passé, sinon à s'endommager l'avenir.
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Les nerfs de Léonora s'apaisaient aussi. Elle pouvait sentir les griffes amicales du félin au travers de son mince pull, les mouvements rythmiques qui s'arrêtaient avec une précision chirurgicale juste en surface de sa peau afin de ne pas la blesser. Il pétrissait l'air, et la laine fine, souvenir vestigial de cette époque où il tétait sa mère, le museau écrasé dans la chaleur de son ventre. Étrange comme les chats conservent durant leur vie entière le privilège ou l'entrave de leur mémoire de chatons, comme ils ne se séparent jamais de ces liens qui les tiennent à leur mère, à son organicité, à son odeur, à sa vigilance impitoyable. Marie soutenait qu'ils régressaient. Mais non, ils ne régressent pas puisqu'ils ne progressent jamais hors d'elle. Léonora pouffa et le gros chat entrouvrit les paupières, la fixant de ce large regard vert d'eau convexe, si myope, si vague.
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- J'ai suffisamment pataugé dans l'âme humaine pour en connaître tous les recoins, des plus sublimes aux plus terrorisants. Une expérience sur le tas, en quelque sorte.
Elle répliqua, mauvaise :
- Et dans ce tas, avez-vous déjà rencontré ça ?
- Oui. Parfois. Allons Isabel, vous aussi. Simon aussi. Mais que croyez-vous ? Qu'il s'agit d'idéologie ? Non. Tous les mouvements idéologiques ont recruté dans leurs rangs des serial killers même s'ils ne se nommaient pas ainsi à l'époque. Les exécuteurs des basses œuvres, depuis l'Inquisition jusqu'au nazisme, en passant par le Cambodge, l'Argentine, l'Afrique, partout où l'on peut torturer et tuer en toute impunité. Tuer est relativement facile : une peur, une rage ; mais torturer, durant des heures, sans autre raison que son propre plaisir, c'est autre chose. C'est hors de l'humain.
- Et pourtant, je n'y ai vu que des humains, lâcha Simon.
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Tout le monde dit que le sang des hommes a la même couleur. Mais ce n'est pas cela qui nous unit. Ce qui nous unit, nous dit que nous sommes de la même espèce, c'est un hurlement qui se répercute le long des couloirs d'un camp, d'une salle de torture, d'une prison. C'est le même hurlement, le même, et il est inoubliable. Tous les hommes hurlent de la même façon.
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Putain de circulation ! C'était de pire en pire, ne semblant plus jamais s'amenuiser, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. Le "Boston Driver" trimbale une réputation déplorable dans tout le pays. Le genre à ne pas savoir qu'il existe un truc baptisé "clignotant" qui permet de signaler une intention de tourner, ou à considérer que les passages piétons sont optionnels. Quant aux files de circulation, les bandes hachurées peintes sur la chaussée qui les délimitent sont toujours un mystère pour nombre d'entre eux. Cette "poésie" routière a pour résultat une cacophonie dangereuse, qui devient encore plus inquiétante lorsque la circulation s'allège, plus personne ne faisant alors attention à ce qui l'entoure. Le plus distrayant de l'histoire, c'est lorsque les piétons ulcérés prennent à leur tour le volant, changeant instantanément de comportement pour rejoindre le troupeau des conducteurs irascibles set imprévisibles.
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On ne doit de pitié qu'à ceux qui sont capables d'en éprouver
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Elle n'allait pas en faire un plat parce qu'un touriste avait eu l'outrecuidance de lui adresser la parole. (P 32,)
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Toutes ces interminables années de règne, et rien, hormis toi, pour me réconforter et me prêter assistance. Quelle gifle à mon arrogance passée. Je voulais leur bonheur, leur tranquillité. J’étais certaine qu’ils m’aimeraient en échange, eux, la multitude. Au lieu de cela, ils m’ont détestée parce que j’étais femme et boiteuse.
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La mort rôde autour de vous. Pourtant, elle hésite encore. Des chevauchées, des fuites, des tromperies. Les anges quittent le cercle béni. Ils se réfugient non loin, en larmes, espérant qu’une accalmie leur permettra de revenir où ils doivent se trouver. Une chimère naît des cendres du passé. Elle dissimule un glaive. Elle saura le brandir. Ainsi doit-il être puisque des ombres malfaisantes et impitoyables se rapprochent. Le diable ou ses suppôts, sans doute
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Il est si ardu pour un être humain, ne souffrant pas de tendances schizoïdes, de conserver son intégrité morale et intellectuelle tout en engageant des liens avec des groupes dont les activités sont à l'opposé de ce qu'il croit, de ce qu'il tient pour juste. Il lui faut se fondre dans cette tribu ennemie, agir comme ses membres, adopter leur comportement, leurs règles, dans le plus infime détail. Le fil qui relie la réalité à la vérité est ténu. Le masque finit par tant coller à l'épiderme qu'il vient un moment où l'agent ne sait plus au juste où commence la mascarade, et où elle se termine.
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Un pédé qui ne parvenait pas à s'accepter, que son appétence pour d'autres hommes dévalorisait, minait, puisqu'il était d'une éducation où les mâles mélangent virilité et objet du désir, voire positions. Sans doute aplatissait-il les femmes sous lui. La position dominante : dessus, toujours dessus. Ce n'est pas la plus propice au plaisir, ni pour l'un, ni pour l'autre, mais le sexe est si souvent démonstration de pouvoir, même inconsciente...
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« Tant qu’y a de la vie, y’a de l’espoir ».
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Il est plus aisé de suivre quelqu’un lorsqu’on est derrière lui.
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