Critiques de Andrea H. Japp (602)
Certes, c'est un petit livre très sombre et pessimiste mais il n'en demeure pas moins fascinant, justement du fait de cette noirceur extrême. Les personnages ont tous un très lourd passé et c'est ce qui les rend intéressants et touchants. Une très belle découverte qui m'a donné envie de lire d'autres romans de l'auteure.
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N'ayant pas lu le premier tome, je me suis tout de même laissé tenter par le roman d'Andrea H. Japp. Malgré un lien étroit avec le livre précédent, l'histoire est accessible dès ce deuxième volume puisqu'un petit résumé et une liste des personnages permettent de planter le décor.
Nous voilà donc projeté quelques siècles auparavant, en 1348, pendant que l'épidémie de peste noire ravage les ruelles du vieux Paris.
Dès le début du roman, l'auteure nous plonge dans cet univers trouble et instable qu'était le Moyen-Âge, et ce par plusieurs moyens.
Le plus remarquable d'abord, le point que j'ai préféré, a sûrement été l'écriture en elle-même. D'un style extrêmement riche, l'auteure a su me remémorer mes cours d'ancien français !
En effet, usant d'une langue ancienne, de nombreuses notes occupent le bas des pages. Ces enrichissement linguistiques, étymologiques et historiques imprègnent chaque ligne du roman d'un réalisme passionnant. Historienne et romancière, Andrea H. Japp porte une double veste et le résultat est très convaincant.
J'ai également aimé les personnages qui sont très éloignés des clichés que nous pouvons rencontrer dans des romans empruntant la même époque. Effectivement, les caractères des protagonistes sont aussi sombres que leur époque. Ici, les femmes se servent de leurs statuts pour arriver à leurs fins et la puissance ne rime pas avec bonne naissance. J'ai particulièrement apprécié le personnage de d'Adeline, la matrone de Gabrielle. Forte et franche, elle ne se limite pas à son propre rang social et s'émancipe de toute autorité.
Dans ce roman, la part des femmes est supérieure de celle des hommes. Les veuves ne se cachent pas sous leur voilage de deuil, ou seulement pour dissimuler un sourire en coin, tandis que les religieuses cachent de vils désirs entre les perles de leurs chapelets.
La trame, découpées en plusieurs évolutions de plusieurs personnages est très bien construite. Les protagonistes font preuve d'un réalisme psychologique et nous percevons leurs changements. Le personnage de Gabrielle est selon moi l'un des plus intéressants. Bafouée par un mari, elle s'émancipe alors des hommes et fait preuve d'une grande puissance. Doté d'une grande sensualité littéraire, ce personnage porte autant bien la robe de dame que le pantalon d'homme ! Cette ambiguïté donne un trait ambivalent au personnage presque insondable de Gabrielle.
Ayant déjà lu quelques romans dont l'histoire se passe au Moyen-Age, j'ai souvent été confrontée à un style très chevaleresque avec des trames composées de belles dames en détresse, de preux chevaliers bravant moult dangers, un peu cliché. Or, dans ce roman, pas du tout. Le style est loin d'être lyrique, bien au contraire. Brutal et sans ménagement, le déroulement de l'histoire reste très proche de la réalité historique. Il ne s'agit pas d'une intrigue amoureuse ni d'un sauvetage, mais plutôt de la quête sournoise d'un objet d'art et surtout d'une vengeance féminine.
Ce livre est un divertissement mêlé d'un voyage dans le temps. Passionnée d'Histoire, j'ai appris une quantité de choses sur les coutumes au Moyen-Age, l'Ancien Français (que j'avais déjà étudié) et même sur certaines figures historiques emblématiques. Le mystère de cette sombre époque donne du suspense à la trame générale. Des œuvres d'art interdites... des livres cachés au Vatican uniquement lus par des illustres papes, des complots alliant des personnes d'ordres des plus éloignés... ce roman fait preuve d'une richesse extraordinaire.
Le vocabulaire est si précis qu'il est presque possible de sentir les effluves d'alcools mauvais et de chou sortir des fameux tripots ! Quel plaisir de lire un roman qui offre de véritables images, le lecteur se mute presque en un spectateur et le schéma cinématographique anime chaque scène. Peut-être d'un jour, les romans d'Andrea H. Japp seront adaptés au cinéma ?
J'ai également beaucoup apprécié les annexes à la fin de l'ouvrage. Il y a notamment une petite explication au sujet des origines de l'épidémie de Peste Noire en Europe. Cet approfondissement nous aide à mieux comprendre ce mal qui a traversé de nombreuses périodes historiques. Les explications scientifiques de l'auteure sont très claires et les références aux sciences d'autres civilisations sont passionnantes.
Un mot sur l'esthétisme du livre. Édité chez Flammarion, le roman est très beau. La couverture sombre et inquiétante, ça nous plonge directement dans l'univers de l'histoire. J'ai également beaucoup aimé la deuxième et troisième de couverture colorées en rouge vif. Peut-être une mise en garde sur le caractère sanguinolent de certaines scènes ?
Pour finir, j'ai passé un très bon moment pendant cette lecture. Peut-être que je conseillerais tout de même de lire le premier tome avant le second. Plusieurs personnages ont déjà un passé intéressant rattaché au premier volet de la saga, il est donc parfois difficile de cerner le caractère de ces derniers.
Pour les amateurs d'Histoire, la série La Malédiction de Gabrielle sera un véritable voyage dans le temps avec Andrea H. Japp en tant que guide.
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Ce roman est ma porte d’entrée avec Andrea Japp. Et je dois dire que j’en suis très heureuse. Il faut aussi dire que je sors d’une série de roman terne et sans intérêt, Dans la tête, le venin m’apparait donc comme une bouffée d’air frais depuis un moment.
C’est donc l’histoire de Diane Silver, profiler au FBI et alcoolique notoire depuis la mort tragique de sa fille par un tueur en série que la mère n’a pas su arrêter à temps. Elle est donc lancer sur les traces d’une série de meurtre qui lui rappelle un peu trop son histoire personnel.
Bien sur l’ami/apprenti/amant, le parent démuni et implorant, le patron narcissique et acariâtre et le bon policier font tous parti de ce roman comme dans la majorité des romans policier mais tous ça fonctionne plutôt bien. Le rythme est soutenu et les intrigues tiennent la route. Un rapide coup d’oeil au prochain tome (il s’agit d’une trilogie) m’a confirmé qu’il n’y a aucune perte de temps entre ce tome et sa suite, Une ombre plus pale, ce qui permet d’entamer le second volume immédiatement.
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Roman décevant, tout comme l'intrigue et les personnages. C'est très lassant et énervant que l'auteur utilise tout au long du roman les noms à rallonge des 2 acteurs principaux Gloria, Mrs Parker-Simmons et James Irwin Cagney, surtout que c'est totalement inusité aux USA où on s'appelle par son prénom. L'auteur fait du remplissage comme à beaucoup d'autres occasions de diversions qui n'ont aucun intérêt pour l'enquête, comme les relations avec la nièce retardée. L'écriture est très manièrée, snob et féministe.
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je me suis enfin lancée, parce que cela faisait longtemps que je n'avais rien lu de ce genre et que ca me manquait un peu ... et surtout parce qu'a la plage je pouvais difficilement emmener la tablette ;)
Je sais vraiment quoi dire je suis assez mitigée de ma lecture meme si je vais sauter sur le tome 2 cet apres midi ^^ l'histoire de base est accrocheuse, enfin moi perso j'adore ce genre, de l'intrigue des meurtres des jalousies, l'histoire de france en fond historique, des mysteres et la decouvertes de l'ordre des chevaliers hospitaliers ( bien moins connus que les templiers ) bref que du bon pour me jeter dessus ^^ là ou j'ai buggé c'est que l'auteur nous impregne vraiment dans le moyen age, avec enooormément de descriptions bien chiantes, des termes assez lourds par moment ( rien que pour ca je prefere les periodes plus recentes avec Louis XIII et suivants ) et dieu que ca traine en longueur ! ca va que cest un format poche parce que la concretement ce premier tome sert juste a poser l'intrigue et les personnages ( et dieu sait qu'ils sont nombreux, beaucoup d'histoires "personnels" a suivre, meme si on sait fatalement que tout va se recouper, que tout est lier, c'est quand meme longuet )
Mais malgré tout c'est vachement prenant ! on dirait un bon Benzoni ( genre secret d'etat ) avec un soupcon de Dan brown pour tout ce qui touche les templiers j'espere que la suite sera a la hauteur !!
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J'ai été captivée du début à la fin, non seulement parce que vous avancez dans le livre sans vous en rendre compte mais qu'en plus, l'intrigue est tellement bien construite sans compter que le sujet principal (l'humain) m'intéressait vraiment beaucoup, surtout tel que traité, tout cela inspiré de faits réels appuyés par des extraits de presse.
Bref, à mes yeux, un vrai régal et quand je dis "l'humain comme sujet principal", je veux bien dire l'humain dans toute sa splendeur vous est décrite càd dans ses grandes turpitudes: l'avidité, la violence, la tromperie, les drogués, la duplicité, la débilité, la trahison, les différences de catégories sociales avec ses avantages et ses inconvénients, l'innocence, la maladie, l'espoir, l'amitié et j'en passe.
Et encore un bouquin qui passe par les rues de mon quartier, décidément, on a la cote à Bxl et surtout à Uccle :-)
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Heluise a retrouve la pierre rouge. Elle se cache de plus en plus difficilement,ses ennemis se rapprochent ...après avoir attendu le tome 4 un an un peu frustrée je trouve que la fin est un peu bâclée je m attendais a mieu
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Petit livre très vite lu qui promet un beau suspense au début.
Puis au fil du récit, la tension s'essouffle. J'ai eu de la peine à m'attacher aux personnages, à me repérer dans l'espace et dans le temps.
Bref, je n'ai pas croché.
Est-ce dû à mon état d'esprit du moment ou aux attentes très hautes que j'avais placée en Andrea H. Japp (qui m'avait estomaquée avec "Le silence des survivants") ? Aucune idée. Mais je reste sur ma faim.
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Pour moi ce livre fait partie plus de la chick-litt que du policier un livre sympathique à lire mais qui sera oublié très rapidement.
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Un roman bien noir, comme je les aime, avec un destin de femme et de mère très sombre mais parfaitement assumé.
J'adore.
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Tout comme moi certains d’entre vous connaissent certainement le nom d'Andrea H. Japp, puisqu’elle a traduit les romans policier de Patricia Cornwell, mais oui Kay Scarpetta ça vous parle ? D'autres la connaissent en tant qu'auteure prolifique.
Lorsque l’on m’a prêté ce roman, aux allures chik-lit, un genre dans lequel je ne me sens pas franchement à mon aise et où il était question de cadavres sans tête je me suis dis que je ne risquais pas grand chose, au pire c’était au moins bien écrit.
Je ne me suis pas trompée, il faut reconnaître que l’auteure manie relativement bien la plume dans le genre qu’elle a choisi .
Néanmoins, allier « chick-lit » et enquête policière peut tourner très vite au ridicule et finir par ennuyer.
Les personnages sont sans doute assez attachants, notamment cette bande de copines dont il est question et l’auteur nous livre des scènes cocasses, parfois assez tendres et risibles mais sans jamais creuser, ce n’est pas le sujet me direz-vous.
Je n’ai pas réussi à m’intégrer à ses filles, ce qui les rapprochait ? Ce n’est toujours pas le sujet ?
Il y a l’enquête bien sûr j’oubliais ! Mais une enquête tellement simpliste , j’aurais pensé que traduire Patricia Cornwell apporterait une autre dimension au genre ) ….Une enquête imposée autour de laquelle l’auteure aura tout le loisir de placer ses répliques, parfois assez truculentes, des scènes parfois cocasses ( j’avais constamment l’impression d’entendre des rires préenregistrés comme dans ces séries américaines!)
Trop d’humour et d’extravagance imposent un rythme dans l’écriture qui ne colle pas avec tous les sujets , du moins c’est ce que je pense .
Je n’ai pas accroché, je m’y suis beaucoup ennuyée et ai failli abandonner la lecture à diverses reprises.
Un roman bien écrit , un sujet traité avec un décalage qui ne m’a pas séduite.
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22 juillet 1209, Béziers est mise à sac par les croisés avec à leur tête Arnaud Amalric.
Hiver 1308, l'abbaye des Clairets, abrite des moniales avec à leur tête Plaisance de Champlois, jeune abbesse.
Les moniales sont coupées du monde par une tempête de neige. C'est dans ce climat que d'affreux crimesvont être commis au sein de l'abbaye, plusieurs moniales sont sauvagement assassinées selon des rites macabres. En même temps, des saltimbanques difformes vont demander un hébergement à Plaisance et tout semblent les accuser de ces crimes.
C'est sur un parfum d'Inquisition que se déroule l'histoire, l'intrigue est présente jusqu'au bout et celà m'a fait un peu penser aux enquêtes du "Frère Cadfael d'Ellis Peters".
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