Je m'étonne d'être aussi attachée à mon ordinateur, mais je ne l'aimerai jamais. J'en ai déjà eu plusieurs, je ne fais pas la différence. Quand on a vu un pixel, on les a tous vus. En tant que lectrice, j'ai souvent eu l'impression de repérer la trace du traitement de texte dans mes lectures, notamment quand le livre est long.
La plus belle dédicace que l’on m’ait jamais écrite, qui n’est peut-être pas aussi brillante que celle de l’Ecossais, mais que je n’échangerais certainement pas, est couchée sur la page de titre de L’énigme du suicide, par George Howe Colt. Je n’ai jamais dormi avec le livre, mais j’ai dormi plus d’une fois avec l’auteur. (Quel chemin parcouru, George, depuis notre nouvelle et fidèle amitié.) A ma femme chérie… Ce livre t’appartient, comme ma vie t’appartient, elle aussi. (p.78)
Alors qu’il se penche pour m’embrasser et me souhaiter bonne nuit, je ne regrette pas d’avoir abandonné les sprints amoureux de nos jeunes années. Le mariage est une course de fond et la lecture à haute voix une sorte de boisson énergisante romantique pour revigorer les coureurs quand il leur arrive d’être épuisés. (p.169)