Citations de Anne Frank (649)
Le papier a plus de patience que les gens.
Cette semaine j'ai beaucoup lu et peu travaillé, c'est ainsi qu'il faut faire dans le monde pour aller loin.
Je suis effrayée moi-même à la pensée de ceux à qui je me suis toujours sentie si profondément liée et qui sont maintenant livrés aux mains des bourreaux les plus cruels qui aient jamais existé. Et tout cela pour la seule raison qu'ils sont juifs.
I think a lot, but I don't say much.
- Anne Frank
12 JUIN 1942
Je vais pouvoir, j’espère, te confier toutes sortes de choses, comme je n’ai encore pu le faire à personne, et j’espère que tu me seras d’un grand soutien.
A peine idéalismes,rêves,belles espérances ont-ils le temps de germer en nous qu'ils sont aussitôt atteints et totalement dévastés par l'épouvante de la réalité.
Après 1940, notre bon temps allait rapidement prendre fin : d'abord la guerre, la capitulation, et l'invasion des Allemands nous amenant la misère. Mesure sur mesure contre les juifs. Les juifs obligés de porter l'étoile, de céder leurs bicyclettes. Interdiction pour les juifs de monter dans un tramway, de conduire une voiture. Obligation pour les juifs de faire leurs achats exclusivement dans les magasins marqués : « boutique juive », et de quinze à dix-sept heures seulement. Interdiction pour les juifs de sortir après huit heures du soir, même dans leurs jardins, ou encore de rester chez leurs amis. Interdiction pour les juifs d'aller au théâtre, au cinéma ou dans tout autre lieu de divertissement. Interdiction pour les juifs d'exercer tout sport public : défense d'accéder à la piscine, au court de tennis et de hockey ou à d'autres lieux d'entraînement. Interdiction pour les juifs de fréquenter des chrétiens. Obligation pour les juifs d'aller dans des écoles juives, et bien d'autres restrictions semblables...
Je tiens plus aux souvenirs qu'aux robes.
Moi, je veux continuer à vivre, même après ma mort.
Qui d'autre que moi lira un jour ces lettres ?
J'irai bien plus loin que Mère, je ne resterai pas un être insignifiant, j'aurai ma place dans le monde
Il se peut que ce soit la nostalgie du grand air, après en avoir été privée depuis si longtemps , mais je raffole plus que jamais de la nature.Je me souviens encore très bien qu'autrefois je n'ai jamais été autant fascinée par un ciel bleu éclatant, des oiseaux piailleurs, le clair de lune, les plantes et les fleurs.Ici, j'ai changé.
Je ne reculerai devant aucune vérité, quelle qu'elle soit, car plus on tardera à la dire, plus elle sera dure à entendre.
Comment supporter chaque jour de nouveau ces mots blessants, ces regards moqueurs, ces accusations, telles des flèches tirées d'un arc trop tendu, qui me transpercent et qui sont si difficiles à retirer de mon corps ?
Je me demande sans cesse s'il n'aurait pas mieux valu pour nous que nous ne nous cachions pas, que nous soyons morts, aujourd'hui pour ne pas avoir à supporter toute cette misère et surtout pour épargner les autres. Mais cette idée nous fait tous trembler, nous aimons encore la vie, nous n'avons pas encore oublié la voix de la nature, nous gardons encore espoir, espoir pour tout. Pourvu qu'il se passe vite quelque chose, au besoin même des tirs, cela ne peut pas nous briser davantage que cette inquiétude, pourvu que la fin arrive, même si elle est dure, au moins nous saurons si nous allons enfin gagner ou bien périr.
Je m'aperçois vraiment qu'avec un peu d'hypocrisie j'ai plus à gagner qu'avec mes opinions sincères, que personne n'a jamais demandées ni estimées.
Deviendrai-je jamais une journaliste et un écrivain ? Je l’espère tant, car en écrivant je peux tout consigner, mes pensées, mes idéaux et les fruits de mon imagination.
Pour tous ceux qui ont peur, qui sont solitaires ou malheureux, le meilleur remède est à coup sûr de sortir, d'aller quelque part où l'on sera entièrement seul, seul avec le ciel, la nature et Dieu. Car alors seulement, et uniquement alors, on sent que tout est comme il doit être et que Dieu veut voir les hommes heureux dans la nature simple, mais belle.
Pour le reste, je t'épargne nos conversations, je suis très calme et ne me soucie pas de toute cette agitation. J'en suis arrivée au point où cela m'est à peu près égal de mourir ou de rester en vie. Le monde continuera de tourner sans moi et, de toute façon, je ne peux rien contre les événements actuels. Je laisse les choses se faire et passe mon temps à étudier et à espérer que tout finira bien
Tout le monde dans l'Annexe se réjouit de la nouvelle : nous aurons 125 gr. de beurre pour Noël.