Nationalité : France
Biographie :
Anne-Marie Carthé est plasticienne, poétesse et romancière d'Oloron-Sainte-Marie. Diplômée de l'École nationale des beaux-arts de Toulouse (option design et architecture d'intérieur), titulaire du CAPES d'arts plastiques. - Professeur d'arts plastiques et conseillère pédagogique.
Son premier roman, Mère, mon Algérie sonde les attaches affectives profondes avec son pays d’origine l’Algérie, où trois générations ont vécu en terre aimée. Elle invente une biographie à sa mère qui lui permet d’explorer au quotidien la convivance fraternelle des communautés musulmane, juive et chrétienne.
Je rêve
D'une averse de ciel bleu
D'un orage de soleils
D'une terre qui danse
De tricoter une écharpe d'étoiles
De dessiner comme une enfant
De désapprendre pour mieux comprendre
Je rêve
De vivre mille ans
Ou de mourir demain
Peu importe si aujourd'hui on me laisse ...
Rêver... Et rêver encore…
Je rêve
Que d'un bout à l'autre de la terre
Nos mains se rejoignent
Et nos corps sur la mer se fondent
D'écouter les arbres me dire
Que les fleurs qu'ils portent sont les lettres du vent
Et ses racines les chemins de l'espoir
Je rêve
De vivre mille ans
Ou de mourir demain
Peu importe si aujourd'hui on me laisse…
Rêver… Et plus que jamais rêver…
Je rêve
A tous les rêves d'enfants
Qui se perdent avec le temps
Aux sourires des nuages
D'une nuit douce comme un sirop
De m'endormir sur des pétales de roses
De ne plus avoir peur
Je rêve
De vivre mille ans
Ou de mourir demain
Peu importe si aujourd'hui on me laisse…
Rêver… Et m’envoler !...
Je rêve
D'écrire en lettres immenses
Le mot paix
Et de frôler la lune
D'une balançoire
Tourbillonnant dans l’espace
Légère comme les ailes d’un ange
Je rêve
De vivre mille ans
Ou de mourir demain
Peu importe si aujourd’hui on me laisse…
Rêver… Et nager loin loin loin…
Je rêve
D’un grand concert de grenouilles
Coiffées de nénuphars
Et nous d’écouter
Blottis dans nos duvets
D’une fraise tagada aussi grande qu’un astre
Dans un champ d’herbe sucrée
Que les gourmands viendraient dévorer
Laisser moi rêver !
Je rêve de m’assoir
Au fond des océans
Et de lire tous les livres du monde
De cueillir dans l’espace
Le chant des fleurs du bien
Les offrir aux orphelins de tendresse
Je rêve
De vivre mille ans
Pour lire Proust la nuit
Ou de mourir demain
Sans retenir le temps
Peu importe si aujourd’hui on me laisse rêver…
Rêver… Rêver…
Je rêve de vivre mille ans
Pour peindre jour et nuit
Ou de mourir de
+ Voir plusAnne-Marie Carthé est plasticienne, poétesse et romancière d'Oloron-Sainte-Marie. Diplômée de l'École nationale des beaux-arts de Toulouse (option design et architecture d'intérieur), titulaire du CAPES d'arts plastiques. - Professeur d'arts plastiques et conseillère pédagogique.
Son premier roman, Mère, mon Algérie sonde les attaches affectives profondes avec son pays d’origine l’Algérie, où trois générations ont vécu en terre aimée. Elle invente une biographie à sa mère qui lui permet d’explorer au quotidien la convivance fraternelle des communautés musulmane, juive et chrétienne.
Je rêve
D'une averse de ciel bleu
D'un orage de soleils
D'une terre qui danse
De tricoter une écharpe d'étoiles
De dessiner comme une enfant
De désapprendre pour mieux comprendre
Je rêve
De vivre mille ans
Ou de mourir demain
Peu importe si aujourd'hui on me laisse ...
Rêver... Et rêver encore…
Je rêve
Que d'un bout à l'autre de la terre
Nos mains se rejoignent
Et nos corps sur la mer se fondent
D'écouter les arbres me dire
Que les fleurs qu'ils portent sont les lettres du vent
Et ses racines les chemins de l'espoir
Je rêve
De vivre mille ans
Ou de mourir demain
Peu importe si aujourd'hui on me laisse…
Rêver… Et plus que jamais rêver…
Je rêve
A tous les rêves d'enfants
Qui se perdent avec le temps
Aux sourires des nuages
D'une nuit douce comme un sirop
De m'endormir sur des pétales de roses
De ne plus avoir peur
Je rêve
De vivre mille ans
Ou de mourir demain
Peu importe si aujourd'hui on me laisse…
Rêver… Et m’envoler !...
Je rêve
D'écrire en lettres immenses
Le mot paix
Et de frôler la lune
D'une balançoire
Tourbillonnant dans l’espace
Légère comme les ailes d’un ange
Je rêve
De vivre mille ans
Ou de mourir demain
Peu importe si aujourd’hui on me laisse…
Rêver… Et nager loin loin loin…
Je rêve
D’un grand concert de grenouilles
Coiffées de nénuphars
Et nous d’écouter
Blottis dans nos duvets
D’une fraise tagada aussi grande qu’un astre
Dans un champ d’herbe sucrée
Que les gourmands viendraient dévorer
Laisser moi rêver !
Je rêve de m’assoir
Au fond des océans
Et de lire tous les livres du monde
De cueillir dans l’espace
Le chant des fleurs du bien
Les offrir aux orphelins de tendresse
Je rêve
De vivre mille ans
Pour lire Proust la nuit
Ou de mourir demain
Sans retenir le temps
Peu importe si aujourd’hui on me laisse rêver…
Rêver… Rêver…
Je rêve de vivre mille ans
Pour peindre jour et nuit
Ou de mourir de
Source : http://www.lacheminante.fr
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Chant à retrouver dans le roman d'Anne-Marie Carthé "Azaan", livre publié aux éditions La Cheminante.
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"C'est quand on quitte les choses que l'on ressent la douleur du partir."
L'écriture est une parole introvertie. Elle dit notre silence.
Lorsque les séparations, que le temps et les circonstances de la vie imposent, nous accordent un jour la magie de retrouver des êtres chers, alors ces moments lumineux de nos vies ressemblent à des perséides, des étoiles filantes que les petites bougies déposées sur les autels des lieux de prière implorent de toute la force de leur flamboiement.
La lettre, fil de soie entre deux âmes, distille l'immatériel d'une présence lointaine délicatement pliée dans l'enveloppe.
Il est toujours émouvant d'avoir entre les mains le livre qui contient les traces d'un autre regard que le sien.
Depuis que la mer l'a endeuillé, plus aucun mot n'est sorti de sa bouche. Les mots qu'il voudrait prononcer sont comme déracinés, vidés de leur accent, de leur chaleur, de la couleur de sa terre natale. Un mot, cependant, celui de migrant, s'est enclavé dans sa chair. Il lui rappelle la désespérance et l'inhumanité.
Communiquer avec l'autre, dans le respect, permet d'étendre nos connaissances, de renouveler notre pensée, donnant à chacun de nouvelles possibilités de choix, d'actions plus vastes empreintes avant tout d'humanité.
Nos choix, nos attentes nous mènent au plus près de nous-même, de notre vraie nature et nous permettent de rencontrer les autres avec plus de vérité.
Azaan revient toujours mélancolique de ces soirées passées entre amis, où chacun raconte ses souvenirs. Lui se tait depuis tant d' années. Le silence qu'Azaan affiche n'est autre que son vacarme intérieur : des cris qui l'assiègent, des questionnements en boucle, des regrets qui envahissent son esprit tel le mécanisme d'une horloge relançant sans cesse ses obsessions.
Plus il lit, et plus il est désireux de découvrir et de lire de nouvelles choses. La lecture est devenue une dévotion. Il relit régulièrement certains ouvrages, se replonge dans des extraits de textes qui l'aident à donner du sens à sa vie, à mieux comprendre comment il perçoit le monde. Il se reconnaît parfois dans tel ou tel écrivain, s'identifie à un récit.
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