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Critiques de Anne Perry (1967)
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Un Noël à New York

Je commençais à me lasser des aventures du couple Thomas et Charlotte Pitt, Anne Perry me paraissant avoir fait le tour du Londres Victorien, et voilà qu'elle a eu la bonne idée de faire de Jemina ( la fille Pitt ) , l'héroïne de son dernier roman .

[ Et en plus ça se passe à New-York ... et en plus à la période de Noël .]

Mais passé l'attraction pour la "nouveauté" , le soufflet est retombé assez vite .



Jemina est chargée (on ne sait comment et pourquoi...) de chaperonner une jeune fille de bonne famille qui va se marier à New-York. Arrivée à bon port, le frère du futur marié lui demande de l'aider à retrouver la mère de cette jeune fille, laquelle l'a abandonnée à 2 ans et vit ici. Elle serait une menace potentielle et pourrait causer un scandale le jour du mariage . Hélas pour Jemina , elle la retrouve morte et se voit accusée de meurtre.

Welcome to New-York ...!



Anne Perry a toujours porté extrêmement d'attention à ses descriptions, au coté historique , et là , rien n'est suffisamment exploité, tout va beaucoup trop vite, sans que pour autant , le suspens soit au rendez-vous. Ni la ville de New-York, ni les relations entre les personnages , ni la cause défendue par la victime présumée, ne sont suffisamment abordées par l'auteur.

Ce roman sera une très bonne introduction aux romans policiers pour une jeune adolescente , le problème , c'est qu'ici, le public visé est adulte ...

Une lecture "spécial Noël " un peu fade , qui n'a pas eu de prise sur moi ...

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Le Temps des armes

La paix est-elle plus importante que la liberté ?

Le responsable de l’assassinat de John et Alys Reavley en est persuadé. Il est même prêt à commanditer des meurtres pour arrêter la guerre, après avoir échoué à empêcher qu’elle ne commence. Cet homme à l’identité mystérieuse se fait appeler le Pacificateur.



Le Temps des armes est le deuxième tome d’une série de cinq romans consacrés à la Première Guerre mondiale et qui relatent l’histoire de la famille Reavley. Les quatre frères et sœurs cherchent à confondre le meurtrier de leurs parents qui menace aussi l’honneur de l’Angleterre. Avant-guerre, il avait établi un document où le Kaiser allemand Guillaume II et le roi britannique George V s’entendaient pour se partager le monde et vivre ainsi en bonne entente à partir de l’asservissement de tous. George V n’avait pas signé le document que John Reavley avait intercepté grâce à un ami allemand Herr Reisenburg. Les deux hommes sont morts assassinés. Le Pacificateur n’en a pas terminé avec ses méfaits, commis au nom de nobles idéaux, ce qui lui permet d’avoir des alliés idéalistes, convaincus et passionnés, dont il se sert sans vergogne. Le Temps des armes est dédié au beau-père d’Anne Perry, « l’un des derniers officiers à quitter les plages de Dunkerque, en juin 1940. »



J’y ai retrouvé avec plaisir les personnages du tome un. Matthew travaille pour les services secrets et recherche le Pacificateur. Serait-ce Ivor Chetwin qui a séjourné en Allemagne et revient du Mexique dont les allemands financent l’armement pour qu’il envahisse les États-Unis ? On découvre ainsi les raisons qui ont poussé le président américain Wilson à ne pas intervenir sur le front européen car son armée n’avait pas les moyens de gérer deux fronts. Il préférait s’occuper du chaos qui régnait au Mexique après la révolution de Zapata et Pancho Villa. Elle menaçait les intérêts américains dans le cuivre et les investissements dans les chemins de fer.



Joseph et Judith sont, quant à eux, en Belgique, que les Allemands ont envahie, ainsi que la France. Nous sommes en 1915. Joseph est aumônier dans les tranchées et Judith ambulancière volontaire. Elle devient le chauffeur du général Cullingford dont elle est secrètement amoureuse, bien qu’il soit marié. Elle se confie à lui. Peut-être pourra-t-il l’aider à identifier le meurtrier de ses parents… Joseph est aux côtés des soldats qui vivent dans des conditions épouvantables et meurent chaque jour de façon atroce. La question du sens de ces horreurs se pose. Il est censé être là pour y répondre et apaiser les hommes. Mais y a-t-il seulement une réponse satisfaisante ?



Un correspondant de guerre, Eldon Prentice, est retrouvé mort. Apparemment tué par un soldat britannique. Que faire ? se demande Joseph. Une justice équilibrée peut-elle être rendue au milieu d’une telle boucherie ? Eldon Prentice s’était montré arrogant et s’était attiré les foudres de tous les soldats par son manque de finesse, son attitude cruelle devant les blessés, notamment Charlie Gee, mourant d’un obus dans les parties génitales, et Corliss dont il provoque le passage en cour martiale et la probable future exécution, car il insinue qu’il s’est blessé lui-même pour pouvoir rentrer chez lui, loin des horreurs de la guerre. Peut-on pour autant fermer les yeux sur son meurtre ? Il voulait dire la vérité sur le conflit, contourner la censure, informer les gens pour qu’ils refusent d’aller à l’abattoir mais les soldats, amis de Joseph, n’ont pas supporté d’être traités comme des lâches, que leur caractère héroïque soit nié et qu’on puisse les abandonner à leur triste sort, sans renfort, ainsi que l’ensemble des Belges et des Français. Joseph, envoyé dans les Dardanelles, rencontre un autre correspondant de guerre, Richard Mason, idéaliste et pacifiste, qui veut lui aussi informer les gens et contourner la censure. Joseph devine que ce journaliste, homme d’une grande intelligence, à la différence d’Eldon Prentice, est un allié du Pacificateur. Que faire ?



J’ai retrouvé dans ce roman, tout aussi captivant que le premier, les mêmes interrogations sur la guerre, la paix, la liberté, l’asservissement, le désir de se battre pour protéger un mode de vie mais aussi des débats sur la solidarité, la fraternité, le courage, la liberté d’expression, la censure, qui, à l’époque, était en vigueur pour ne pas saper le moral des troupes. Ces débats ne sont pas tranchés et manichéens mais plutôt sources de cas de conscience, à travers le personnage charismatique de Joseph qui ne soutient pas la censure mais se rend compte sur le terrain que, parfois, toute vérité n’est pas bonne à dire. Il n’est pas pour la guerre, personne ne peut l’être, mais il veut défendre les peuples asservis sans patriotisme excessif. Il se souvient d’ailleurs que les Britanniques eux-mêmes ont asservi les Boers, des fermiers néerlandais installés en Afrique, et les ont parqués dans des camps de concentration pendant l’infâme guerre des Boers. Les Boers étaient les ancêtres des Afrikaners, responsables de l’apartheid en Afrique du Sud. La violence appelle donc la violence. Avons-nous progressé depuis et réussi à instaurer une paix durable entre les peuples ? Rien n’est moins sûr. Tirons-nous vraiment des leçons de l’Histoire où n’est-elle qu’un éternel recommencement, au vu des horreurs qui se produisent en Syrie, en Irak, en Afrique ?…

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Vocation fatale

Cette quatrième enquête de Monk et de Hester Latterly nous fait découvrir le métier d’infirmière à l’époque victorienne, puisqu’une jeune infirmière a été étranglée au sein même d’un grand hôpital londonien.

Vers 1850, ce métier n’avait rien à voir avec la façon dont il est pratiqué aujourd’hui. A l’époque, il n’était exercé que par des femmes, lesquelles n’avaient généralement aucune éducation et n’avait reçu aucune formation médicale, puisque les études de médecine étaient interdites aux femmes.

Leur rôle était essentiellement de veiller à maintenir le chauffage dans les salles communes, à nettoyer les sols, à apporter de l’eau aux malades où à aller vider les poubelles.

Ces femmes étaient souvent issues de milieux pauvres, elles n’étaient pas toujours propres, ne mangeaient pas à leur faim et beaucoup buvaient plus que de raison, puisqu’une partie de leur salaire était versé sous forme de chopes de bière.

Parfois, les plus douées assistaient les médecins et chirurgiens mais sans avoir aucune connaissance de base de la médecine, elles devaient juste leur tendre les instruments lors d’une opération ou leur éponger le front.

Cette enquête va donc nous permettre de découvrir l’état des connaissances en médecine à cette époque, c’était par le début de l’anesthésie, ce qui a permis de pouvoir opérer les malades plus facilement, mais par contre, on ne connaissait pas encore l’importance de la propreté des lieux et des instruments, on ne savait pas qu’il fallait se désinfecter les mains, qu’il était bon d’aérer les pièces surpeuplées….

Une enquête passionnante qui est surtout un bon prétexte pour nous faire découvrir l’avancée de la médecine au XIX ème siècle et nous montrer encore une fois que les femmes n’avaient pas un sort très enviable à cette époque.

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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 12 :..

Douzième épisode des aventures de Charlotte et Thomas Pitt, le moins que l’on puisse dire au sujet de Belgrave Square, c’est que la qualité des histoires et l’inventivité de Anne Perry ne faiblissent pas, il faut le dire !

Ce polar victorien va nous entraîner bien plus loin que prévu, même si c e n’est pas la première fois que Anne Perry nous emmène visiter les bas-fonds de Londres.

Cette fois ci, ce sont plutôt les tréfonds de l’âme humaine que nous allons explorer car il faut avoir une âme bien vile pour se lancer dans le métier de maître-chanteur.

En effet, alors qu’il enquête sur le meurtre d’un usurier, Thomas va découvrir que ce dernier arrondissait ses fins de mois en faisant chanter bien des personnes. La liste des suspects comprend certaines personnes bien-placées dans le gotha londonien, aussi cette enquête va se révéler des plus délicates pour Pitt au vu du nombre de suspects et surtout de leur appartenance sociale. De plus, au vu du profil de la victime, il faut avouer qu’il est difficile de s’y atteler avec tout le zèle nécessaire. De plus, au cours de son enquête, Pitt va découvrir l’existence d’une société secrète qui semble avoir des ramifications jusque dans la police.

Une fois de plus, Charlotte, secondée par sa sœur Emilie, va contribuer à l’avancée de l’enquête jusqu’au coup de théâtre final.

Un bon cru .



Challenge A travers l’Histoire 2022

Challenge Mauvais Genres 2022

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Des âmes noires

Ce cinquième tome de la série mettant en scène le détective Monk et l’infirmière Hester Latterly à Londres dans les années 1850-1860 est très sombre.

D’une part Hester se retrouve en très mauvaise posture après le décès d’une de ses patientes, car elle est accusée de vol et de meurtre, rien que ça, et de plus, la famille dans laquelle Monk va enquêter semble cacher des secrets bien tordus.

J’ai trouvé ce volume fort en émotions et en suspense, car la vie de Hester ne tient plus qu’à un fil et à cette époque, les erreurs judiciaires étaient courantes et les jugements expéditifs ne permettaient pas toujours de réparer les erreurs commises, puisque les accusés étaient souvent pendus très rapidement après leur procès.

Une fois de plus, ce roman est un prétexte pour nous faire découvrir les conditions de vie à l’époque victorienne et nous montrer que non seulement les femmes n’avaient pas beaucoup de liberté mais que la vie d’un domestique ne représentait pas grand-chose.



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La Promesse de Noël

Je déclare ouverte la période des lectures et des téléfilms de noël ! Tous les ans, en bonne française, je râle fasse à ces lectures et films totalement niais, dégoulinant de bons sentiments et pourtant tous les ans, je craque et finalement, je me régale !

Et cette année, pour ma première lecture, j’ai renoué avec une enquête d’Anne Perry après ma désastreuse lecture d’Un noël à Jérusalem l’an dernier. J’ai beaucoup aimé retrouver sa plume et j’ai totalement oublié ce roman de l’année passé.



Runcorn part s’isoler pour la période des fêtes au pays de Galles. Mais quand une belle jeune fille est assassinée, il ne peut rester les bras croisés et se décide à mener l’enquête. Qui a bien pu l’assassiner sauvagement ? Quel secret la jeune femme cachait-elle ? Ce sont tous les mystères qu’il va essayer de résoudre en notre compagnie.



C’est une enquête assez simple que nous livre ici l’auteure, puisqu’il n’y a que 3 suspects possibles tout au long du roman et qu’au final, sans surprise, l’un d’eux est coupable. Pourtant c’est une lecture agréable et l’on passe un très bon moment.



Le dépaysement est aussi total puisque l’on découvre le pays de Galles, sauvage et balayé par les vents glacés de décembre. Les gallois y sont très accueillants envers notre londonien et ça donne vraiment envie de visiter ce coin d’Angleterre. J’ajoute donc cette destination à ma très longue liste de voyage !



Runcorn m’a beaucoup plu, il est touchant et l’on découvre en plus de son investigation, un pan de sa vie sentimentale. J’ai trouvé cet homme tellement touchant, malgré ses cinquante ans, il m’a semblé extrêmement sensible, prévenant et timide envers Melisande. Heureusement d’ailleurs que cette dernière a pris les choses en main !



Je suis donc conquise et contente de mettre réconcilié avec Anne Perry. Ce roman m’a redonné l’envie de lire d’autres de ses romans et c’est tant mieux.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 1 : ..

Le roman se passe à Londres dans les années 1880.

Des femmes meurent étranglées et mutilées dans Cater Street, là où habite la famille Ellison, une famille de la haute bourgeoisie.

Le père, Edward, est banquier dans la City.

Il est marié à Caroline avec qui il a eu trois filles devenues de jeunes adultes.

Les femmes vivent sous le bon vouloir de ces messieurs qui, sous le couvert de fréquenter leurs clubs, ne se gênent pas pour avoir une vie parallèle à leurs mariages.

Ces dames se consacrent aux œuvres de charité, se rencontrent pour papoter. On y retrouve d'ailleurs une ambiance aussi savoureuse et agréable que dans les romans de Jane Austen .

Au deuxième meurtre, la police, en la personne de l'inspecteur Pitt, débarque dans la famille Ellison et c'est à ce moment que naît progressivement la complicité entre l'inspecteur et Charlotte.

Tous ces meurtres vont amener un climat de méfiance et d'hostilité entre les membres de la famille.

L'enquête piétine jusqu'aux toutes dernières pages où la surprise est quand même de taille.

Une belle découverte pour moi. Je tenais absolument à commencer par le premier livre de la série et c'est avec plaisir que je me replongerai de temps à autre dans cette ambiance très anglaise de la fin du 19ème siècle.



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Défense et trahison

Ce troisième tome de la série des «Monk » nous fait une fois de plus pénétrer au cœur d’une maison bourgeoise anglaise à l’époque victorienne, où la apparences sont primordiales, au point de vouloir cacher les actes les plus odieux.

L'inspecteur Monk est un personnage atypique, puisque suite à un accident, il a totalement perdu la mémoire et ne sait plus qui il est.

Il enquête souvent en compagnie de Hester Latterly, une infirmière qui a appris son métier lors de la guerre de Crimée. Ces deux personnages ont des caractères forts et ne sont pas faciles à supporter.

Dans ce volume, un homme respectable, un général à la retraite, va mourir durant un dîner mondain.

Ce qui ressemblait à un accident, une chute par-dessus la rambarde d’un escalier, va se révéler un meurtre et le ou les suspects sont forcément parmi les personnes présentes lors de cette soirée.

Très rapidement sa femme s’accuse du crime mais son mobile s’avère assez peu crédible, aurait-elle quelque chose à cacher ou protège t’elle quelqu’un d’autre ?

Un très bon polar dont l'intrigue est surtout un prétexte pour nous faire découvrir la condition des femmes et des enfants à l’époque victorienne. Condition peu enviable puisque les hommes avaient tout pouvoir sur leurs épouses et leurs enfants, ils pouvaient quasiment faire tout ce qu’ils voulaient sans que cela soit contraire la loi : les maltraiter, les affamer, les humilier, les priver de moyens de subsistance, d’éducation, les obliger à ses marier avec une personne qu’ils détestent ou à rester célibataire pour prendre soin de leurs parents, les enfermer dans des couvents ou des asiles psychiatriques…

En somme, à cette époque, vers 1850, quoi qu’un homme puisse faire subir à sa femme ou à ses enfants, à part les tuer, il était dans son droit.

Heureusement que les temps ont changé !



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Un deuil dangereux

L’époque victorienne n’était pas la meilleure époque pour vivre une vie de femme épanouie. Soit vous étiez née dans une famille pauvre et vous deveniez ouvrière ou domestique au mieux ou prostituée au pire, soit vous étiez née dans une famille riche et vous deveniez une jeune fille bonne à marier et à faire des enfants.

Dans les deux cas, vous n’aviez pas le choix de votre destinée, puisque l’éducation n’était pas accessible aux filles, elles n’avaient pas le droit de choisir leur mari, de penser librement, de donner leur avis, de disposer de leur argent...bref, elles étaient entièrement dépendantes de leur famille ou de leurs patrons.

C’est dans ce contexte que l’inspecteur Monk va devoir élucider le meurtre d’Octovia Haslett, une jeune veuve vivant chez ses parents et retrouvée poignardée sur son lit, à Londres, en 1856.

J’aime beaucoup les descriptions de la vie à cette époque, l’auteure décrit avec beaucoup de détails les tenues, les plats dégustés, l’ameublement des maisons bourgeoises, le quotidien des aristocrates, les clubs où les hommes se regroupent pour boire, fumer et discuter de politique, les boudoirs où les femmes échangent des potins entre tasse de thé et sandwiches au concombres, et celui des domestiques qui triment du matin au soir pour des salaires de misère et sans aucune considération…

L’inspecteur Monk est un personnage atypique, puisque suite à un accident, il a totalement perdu la mémoire et ne sait plus qui il est.

Il enquête souvent en compagnie de Hester Latterly, une infirmière qui a appris son métier lors de la guerre de Crimée.

Un très bon polar dont l’intrigue est surtout un prétexte pour nous faire découvrir la condition des femmes et des domestiques à cette époque.

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Le Manoir d'Alderney

Je remercie les éditions 10-18 et Babelio pour l’envoi de ce roman ; j’adorerais évidemment pouvoir en dire du bien, mais l’honnêteté m’oblige à mitiger sensiblement mon propos. J’espère qu’ils ne nous en tiendront pas rigueur…



Je n’avais jamais lu de roman de cette auteure, qui est par ailleurs un sacré personnage : sa vie est en effet un véritable roman – mais je vous laisse le découvrir, si cela vous intéresse. Certains parlent d’Anne Perry comme d’une « spécialiste du roman noir historique ». Je ne vais pas juger de la totalité de sa production écrite mais… pour parler de ce roman précis, c’est plutôt décevant.



Pourtant, après une cinquantaine de pages, j’avais un premier ressenti très positif : une intrigue solide et sans faille se profilait, et j’avais très envie de connaître le dénouement de cette enquête !



Mais… Mais il y a un gros mais – malheureusement -… Que de longueurs dans ce roman ! On a furieusement l’impression de tourner en rond. L’intrigue se traîne pendant plus de deux cents pages et puis, d’un seul coup, hop tout est résolu d’un coup de baguette magique… La crédibilité de l’histoire en prend un sacré coup.



Ce qui m’a déplu également, c’est que l’on assiste bien souvent à des discussions sans fin, les personnages – en particulier l’avocat – se font trop de nœuds dans le cerveau. Par moment, j’ai carrément perdu le fil et je regardais le nombre de pages avant la fin…



En plus, la façon même d’écrire cette histoire est trop lisse à mon goût, c’est très corseté : alors, peut-être est-ce un parti-pris de l’auteure, à la façon de la société victorienne dans laquelle l’histoire se déroule… Auquel cas, il aurait fallu, pour que j’adhère, que l’on marque plus clairement la distance entre l’apparence et le fond des personnalités, que la noirceur transparaisse sous le vernis, ce que je n’ai pas ressenti réellement.



Un roman trop long, trop plat, trop fade pour moi. Vous avez dit roman noir historique ? C’est bizarre parfois le cadre trop parfait laisse à penser qu’il s’agit d’une romance du XIXe siècle… Vous commencez à me connaître, moi pour que ça me plaise, il faut que cela soit vivant et brut, je n’aime pas le conformisme et les choses trop parfaites ! Résultat : passage à travers, ce livre n’est pas pour moi !


Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 7 : ..

Cette enquête de l'inspecteur Pitt se déroule trois ans après " Le mystère de Callander square" et nous permet de retourner dans la famille du général Ballantyne.

Il n'est pas nécessaire d'avoir lu cette précédente enquête pour suivre celle-ci, mais des faits qui se sont déroulés il y a 3 ans trouvent une suite dans ce volume et certains détails ne nous sont pas donnés ici, ce qui fait, que si on n'a pas lu l'enquête précédente, certains faits demeurent un peu obscurs au lecteur.



L'inspecteur Pitt doit élucider plusieurs meurtres particulièrement effroyables : des hommes ont été assassinés et mutilés dans un quartier sordide, connu pour ses maisons closes.

Comme d'habitude, Thomas Pitt va devoir faire preuve de beaucoup de diplomatie pour parvenir à découvrir les secrets de la bonne société, et ce, sans s'attirer trop d'ennuis.



L'auteur a choisi cette fois-ci de nous faire découvrir les dessous des maisons de passes, que ce soit celles où on y trouve des femmes de toutes conditions, car il semblerait que certaines femmes aisées qui s'ennuient dans leurs foyers choisissent librement de venir offrir leur service, des hommes, voire même des enfants.

L'univers des gens riches est une fois encore bien décrit et on découvre aussi le quotidien des souteneurs, maquerelles et autres professionnels de cet univers dédié aux plaisirs divers.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 2 : ..

Les enquêtes de l'inspecteur Pitt se déroulent en Angleterre à l'époque victorienne.

Lorsque deux jardiniers découvrent des cadavres de nourrissons dans le parc d'un quartier huppé, c'est aussitôt l'émoi dans la communauté.

En effet, dans ce quartier vivent par exemple un médecin renommé, un général ou encore un banquier, et tout un tas d'autres personnes issues de la bonne société.



Comment dans ce cas pénétrer au coeur des secrets les plus honteux de tout ce beau monde ?

En allant questionner le petit personnel pardi !

Car c'est bien connu, les femmes de chambre, les majordomes, les cuisinières et autres valets sont tous au courant de ce qui se trame en société.

C'est en cuisine ou dans les couloirs que les petites cachotteries et les scandales sont révélés et échangés.



Cette enquête tient bien la route, la description du quotidien de ces dames, entre petites causeries innocentes et échanges de potins croustillants, est très drôle, et le suspense nous tient en haleine jusqu'au bout.



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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 3 : ..

N'ayant jamais rien lu de cette auteure, j'ai, comme d'habitude, fait quelques recherches biographiques. Ce fut une erreur. Car apprendre que la reine du policier victorien a elle-même commis un meurtre à 16 ans avec son amie fusionnelle ( celui de la mère de cette dernière, à coups de brique sur la tête...) est assez dérangeant. Je sais, il faut dissocier l'auteur(e) de son oeuvre, mais cet élément a perturbé ma lecture.



Acheté par hasard et d'occasion, ce livre est la troisième enquête ( d'une longue série) menée par Charlotte et de son mari, policier, Mr Pitt. J'ai trouvé plaisante et précise la reconstitution de cette époque victorienne, ici, au sein de l'aristocratie hautaine et hypocrite.



Cependant, je n'ai pas considéré l'enquête comme bien passionnante. Elle démarre après le viol et l'assassinat d'une jeune fille de la haute société londonienne. Seule, la culpabilité finale est assez inattendue. Les conversations mondaines, aux sous-entendu acerbes, m'ont ennuyée.



Mais le personnage original de Charlotte m'a bien plu. Déclassée par son mariage, elle n'en a pas honte ,fait preuve de perspicacité et d'une franchise désarmante. Rebelle, elle ne mâche pas ses mots et s'indigne facilement. L'amour qu'elle porte à son mari est touchant.



Ce n'est pas pour autant que je replongerai dans d'autres enquêtes d'Anne Perry, cette lecture ne m'a pas convaincue ni séduite. Son succès auprès des lecteurs est en tout cas indéniable. Néanmoins, ce n'est pas ma tasse de thé...
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 1 : ..

Il m’ a semblé logique de découvrir l’oeuvre d’Anne Perry avec le premier roman de la série. Un étrangleur utilisant un fil à couper le beurre s’attaque à des jeunes filles sans liens entre elles, semant la terreur dans le quartier habituellement calme. L’inspecteur Pitt mène l’enquête : la piste de brigands professionnels est vite écartée, car le vol n’est pas le mobile. Il s’agit donc de repérer au sein de cette société bien pensante qui est le pervers capable de tels méfaits. Il s’en suit une ambiance extrêmement lourde, de méfiance, de suspicions, enfants soupçonnant leur père, femmes soupçonnant leur mari, ce qui amène inévitablement à des règlements de compte pour des histoires sans rapport avec les crimes. Personne n’en sort indemne. Jusqu’à ce que la pugnacité de notre inspecteur, et

la mise en danger de Charlotte, l’héroïne, permette de révéler l’identité du tueur en série



La mise en place est très longue et laborieuse avec de nombreuses redites quant aux convictions sociologiques des différents protagonistes. Il faut avoir parcouru presque 200 pages sur les 350 et quelques pour que l’action démarre. Certes je suis friande des écrits concernant l’Angleterre victorienne, mais là, c’est tout de même un peu lassant, et surtout en raison des répétitions nombreuses



Quant à l’intrigue policière, une fois que l’on a éliminé tous les suspects trop évidents, il y a trop peu de personnes insoupçonnables et donc coupables pour que l’on ne se doute pas rapidement de la solution. C’est là que l’intérêt se réveille, pour aller vérifier son postulat



Le point fort du roman tient à mon avis dans l’analyse des conséquences induites par l’enquête au sein de cette famille au fonctionnement huilé, prisonnière du carcan des conventions, et qui va être amenée à ébranler ses convictions. Pour se disculper d’un acte grave, les hommes devront aussi mettre en lumière des agissements dont ils auraient préféré qu’ils restent tus.



Bien entendu, on n’échappe pas au franc parler de Charlotte, dont le raisonnement et la vivacité la mettent à l’écart des standards de la féminité, pour rallier le féminisme avant l’heure. En cela on retrouve des schémas très inspirés de Jane Austen : deux filles à marier, une frivole et ambitieuse, une trop indisciplinée pour faire l’objet d’une demande en mariage, but ultime et consécration pour toute jeune fille de bonne famille. Jusqu’à la jeune femme jouant (mal) du piano pour animer une réception.



Un peu déçue par la construction, je poursuivrai cependant l’exploration de cet univers, espérant que les longueurs signalées ne se retrouveront pas dans les romans suivants.
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Un deuil dangereux

« Jamais, en aucune circonstance, vous ne devez élever la voix, ni chercher à exposer votre opinion devant des hommes ou faire preuve d’intelligence ou de résolution. C’est dangereux et cela met ces messieurs extrêmement mal à l’aise. »

C’est en lisant des romans comme celui-ci que je me rends compte ô combien nous sommes gâtées, nous les femmes occidentales du 21e siècle !

En cette moitié du 19e siècle, les femmes sont soumises, qu’elles soient riches ou pauvres. Cantonnées dans leur rôle de mères, de femmes au foyer, d’organisatrices de réception, elles sont dans l’ensemble méprisées si elles font un pas de côté. Et ne parlons pas des servantes, invisibles aux yeux des maitres de maison, quasi esclaves.



Anne Perry profite d’une femme retrouvée poignardée dans son lit, une des deux filles de Sir Moidore, habitant avec toute sa famille sous la férule de son très aristocrate de père dans la prestigieuse Queen Anne Street, pour nous dépeindre avec force détails la vie des riches et de leurs domestiques à l’époque victorienne.

L’inspecteur Monk interviendra tout au long de l’enquête, aidé par une infirmière revenant de la guerre de Crimée, Miss Hester Latterly, qui vient de faire les frais du sentiment de supériorité d’un médecin d’hôpital.



L’enquête se fait à l’intérieur de cette maison aux innombrables domestiques, car elle se révèle difficile. Qui a osé poignarder la jeune veuve ? Un membre de la famille ou un des domestiques ? Les partis s’affrontent, usent de faux-semblants, de perfidie, de jalousie, de tous ces petits riens ( !) animant une maison vaste comme celle-là.

Monk a bien une petite idée de qui n’est PAS le coupable, mais cela s’arrête là. D’autant plus qu’il est lui-même perturbé par une perte de mémoire récente qui lui a fait oublier tout son passé !



J’ai adoré, malgré les quelques longueurs et répétitions, suivre le train-train de cette famille décomposée. J’ai adoré me révolter à la lecture du traitement fait aux femmes. J’ai adoré me plonger dans les rues de Londres à cette époque.

D’autant plus que pour moi, ce n’était pas dangereux.

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Mariage impossible

Cette nouvelle enquête de Monk est un peu particulière, puisque l'intrigue principale concerne non pas un meurtre, mais un procès pour rupture de promesse de mariage.

A l'époque victorienne, lorsqu'un homme renonçait à épouser une femme, cela entachait la réputation de la femme et cela avait de fâcheuses conséquences, comme le fait qu'elle ne pouvait plus ensuite espérer se marier, car la bonne société pensait qu'elle avait soit une maladie ou une tare familiale , soit qu'elle avait perdu sa vertu ou qu'elle cachait un horrible secret de famille, comme un enfant caché par exemple.

Monk va devoir découvrir les secrets cachés des futurs mariés afin de comprendre ce qui s'est passé entre ces deux personnes qui semblaient beaucoup s'apprécier.

J'ai bien aimé découvrir ce thème peu traité dans la littérature.

L'histoire se déroule à une époque où la réputation des personnes de la bourgeoisie était capitale.

Comme d'habitude, Monk sera aidé par Esther, une amie infirmière, qui, durant cette enquête, travaille au chevet d'un soldat revenu défiguré de la guerre. Le thème du stress post-traumatique et du sort des soldats revenus vivants mais blessés ou handicapés sera aussi abordé.

Un volume un peu différent des précédents mais tout aussi palpitant.

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Marée funèbre

Un soir William Monk est contacté par Oliver Rathborne, avocat car un de ses clients s'est adressé à lui pour retrouver sa femme Kate après avoir versé une rançon très importante.

Cet homme, c'est Harry Exeter, promoteur immobilier.

Il doit apporter la somme d'argent sur l'île Jacob, un endroit glauque et plein de souricières .

Monk et ses hommes choisis avec soin et croit-on, habilement camouflés, vont l'escorter mais cela tournera très mal, d'où le titre "Marée funèbre".

On se trouve en face de Monk qui se laisse apitoyer car il a vécu l'enlèvement de son épouse Hester. Cela le rend trop naïf.

Ensuite,quand cela tourne mal , il est rongé par les doutes.

Les trahisons sont habilement amenées et nous amènent à soupçonner les uns et les autres.

La fin est très inattendue.

Pour ma part, j'éviterais bien les rappels un peu trop longs aux épisodes antérieurs et je pense qu'ils sont un peu inutiles pour l'action du roman.

"Marée funèbre" est le tout dernier Anne Perry paru en août 2018 et amorce un ton un peu nouveau dans la conduite de l'enquête.

La couverture est très alléchante ainsi que le prix aux éditions 10/18, collection "grands détectives".

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Vocation fatale

Deux enquêtes pour le prix d'une pour Monk, enquêteur récurrent d'Anne Perry. Il doit en premier lieu découvrir l'auteur du viol d'une jeune fille, drame irréparable, psychologiquement bien sûr, mais aussi socialement dans cette Angleterre victorienne qui n'a pas brillé en ce qui concerne la place des femmes dans la société.



Cette intrigue vite élucidée nous conduit à une enquête plus dense, le meurtre d'une jeune infirmière atypique (elle a participé aux secours lors de la guerre de Crimée et dénote parmi la population de jeunes femmes qui officient à l'hôpital, par l'étendue de ses connaissances et sa volonté d'indépendance). Les soupçons se portent sur l'un des chirurgiens avec qui la jeune femme avait eu une altercation peu avant sa mort. L'inspecteur de police est un gros balourd, Monk est mandaté par l'une des responsables administratives pour essayer de faire le clair sur cette affaire.

L'enquête elle-même traîne un peu en longueur et le lecteur a quelques coudées d'avance pour comprendre le nœud de l'intrigue. On a hâte qu'un témoin révèle lors du procès ce qui était énoncé entre les lignes depuis bon nombre de pages. D'autant qu'il y a pas mal de redites qui alourdissent le texte.



Le plus intéressant dans le roman est certainement l'évocation du travail à l'hôpital, à une époque où l'on avait des gros risques de mourir, non des interventions elles-même, mais d'infection, puisqu'aucune précaution d'hygiène n'était préconisée, par ignorance. Et les antibiotiques n'existaient pas. Seule l'anesthésie commençait à faciliter le travail des chirurgiens.

C'était aussi le temps des faiseuses d'anges, que les femmes en détresse suppliaient de les débarrasser de leur fardeau, au risque d'y perdre la vie.



L'ensemble constitue donc une lecture que l'on reprend avec plaisir, mais qui aurait pu être un peu plus courte avec une construction plus efficace.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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La fiancée de Noël

Chacun a ses habitudes. L’une de mes habitudes est de lire le récit de Noël annuel d’Anne Perry, même si je suis obligé d’avouer que je dois parfois serrer les dents pour ne pas abandonner certains de ces récits, soit parce que l’histoire manque de consistance, soit parce qu’on a l’impression que l’intrigue stagne et traîne en longueur, avec parfois des phrases entières qu’on retrouve quelques pages plus loin.

Si le cru 2022 était plutôt réjouissant, avec Un Noël a Eaton Square, j’ai retrouvé ces travers dans La fiancée de Noël. L’histoire démarre pourtant bien, les personnages sont attachants, l’intrigue prend rapidement son envol…pour retrouver les travers cités plus-haut après quelque 50 pages pour les seulement 187 du livre. L’histoire se remet en marche dans les trente dernières pages, mais la fin est téléphonée. Dommage.

Malgré ce ressenti plutôt négatif, l’habitué invétéré de ces petits policiers de Noël a refermé ce dernier tome avec une pointe de regret, La fiancée de Noël étant le dernier récit de Noël d’Anne Perry, qui nous a quittés cette année.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 8 : ..

Huitième épisode des aventures de Charlotte et William Pitt, cet épisode commence sur les chapeaux de roues pour notre policer. En effet, s'occuper d'une affaire de corps démembrés n'est pas vraiment l'enquête la plus simple sur laquelle il va devoir se pencher.

Cependant, son attention et sa concentration vont être prises à partie car un drame dans sa famille est sur le point de se jouer.

Emily, la soeur cadette de Charlotte va perdre son époux, le comte d'Ashworth dans des circonstances on ne peut plus suspectes…. Les suspects ne sont pas très nombreux et tous gravitent dans la sphère familiale d'Emily, même si pour l'instant c'est elle qui reste la principale suspecte.

C'est dans cette atmosphère lourde et pleine de non-dits et de sous-entendus que Charlotte va faire de son mieux pour aider son époux et surtout sa soeur afin de la disculper des soupons qui pèsent sur elle.

Un épisode ou personnellement j'ai trouvé rapidement la clef du mystère ( pour une fois), mais cela n'a pas gâché le plaisir de ma lecture .







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