Infobésité, fake news, FoMO ... Autant d'expressions qui corroborent un changement dans notre relation aux médias. Comment les nouvelles façons d'informer (chaines d'infos en continu, push...) modifient-elles notre quotidien ? Quels effets sur nos émotions ? Comment hiérarchiser les informations ?
Pour en parler Emmanuel Laurentin reçoit Emmanuelle Daviet (médiatrice de Radio-France), Luc Bronner (directeur de la rédaction le Monde & lemonde.fr), Anne-Sophie Novel (journaliste indépendante, auteure et conférencière spécialisée dans l'écologie et les alternatives durables) et
Dominique Cardon (directeur du Médialab de Sciences Po, membre du comité de rédaction de la revue Réseaux).
Le Temps du débat d?Emmanuel Laurentin ? émission du 21 novembre 2019
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Les 10 commandements du locavore
1 - Tes kilomètres alimentaires tu limiteras,
2 - Les Amap et les marchés tu fréquenteras,
3 - De saison tu mangeras,
4 - Le bio tu favoriseras,
5 - La cuisine maison tu réaliseras,
6 - Un jardin tu cultiveras,
7 - Le temps des saveurs tu chériras,
8 - L'économie locale tu soutiendras,
9 - L'éco-tourisme tu préfèreras,
10 - Sans cesse tu t'interrogeras.
Un rapide coup d’œil au budget dépensé chaque année par les ménages français dans les loisirs numériques et les médias (2270€ par an, soit 189€ par mois) montre que de nouveaux "besoins" sont venus s'ajouter à nos besoins "naturels": en 10 ans (1997-2007), le budget consacré par les Français à l'achat d'un appareil multimédia (télé, téléphone mobile, lecteur DVD...) a augmenté de 54%, le budget téléphonie, lui, a augmenté de 78%.
Schématiquement, cela signifie que de plus en plus d'individus mangent régulièrement des chips devant un écran plat tout en affirmant que les produits issus de l'agriculture biologique et des filières équitables coûtent cher.
Loin de rester arc-boutés sur une notion de "boycott", les locavores entendent promouvoir le "buycott", il ne s'agit pas de "déchanter les mangeurs" mais de "réenchanter l'alimentation". Il s'agit aussi de comprendre que "mieux manger" ne rime pas avec "dépenser plus". Manger local, de saison et si possible bio, c'est aussi manger différemment, ne plus être tenté par des "cochonneries" (comme on le dit trop fréquemment !), réduire le gaspillage, et finalement dépenser moins - ou pas plus qu'avant - la plupart du temps.
Je pense que le consommateur doit arrêter d'imaginer qu'il est normal de dépenser toujours moins (en temps et en argent) pour ce qui est le plus important - son alimentation, par rapport aux loisirs, équipements électroniques, véhicules, modes, voyages... La ville est cliente de la campagne et nous devons respecter la terre. Le sol n'est pas qu'un support pour du blé ou du maïs, ou pour de l'asphalte et des bâtiments industriels...
Hélène, agricultrice bio dans la région de Rennes
Prenons la voiture par exemple. Elle connaît un vrai désamour chez les jeunes et l’imaginaire automobile n’est plus ce qu’il était : en 2011, seulement 59% des 18-24 ans possédaient un véhicule, contre 74% il y a vingt ans.
Pour changer de logement, une idée relativement nouvelle consiste à proposer aux propriétaires d’échanger de manière définitive leur logement. Lancé en mars 2012 par Julien Lemaitre, le site echangedefinitif.com s’inspire d’une pratique bien connue des mairies qui échangent des terrains « afin de faciliter certaines réattributions de biens, non seulement entre communes, mais aussi entre propriétaires privés ruraux », explique le fondateur.
Conçues comme des « écoles éphémères participatives », les « trade schools » fonctionnent donc grâce au troc entre particuliers passionnés : des cours de « taekwondo pour les nuls » au « choix de la non-scolarisation de ses enfants », en passant par des cours de guitare pour débutants ou un enseignement sur « la meilleure façon de danser du Michaël Jackson sur des talons de 15 centimètres », nul doute que vous devriez vous y amuser !
Enfin, notez la multiplication des monnaies locales et complémentaires qui, en France, tendent à favoriser le lien social et l’économie locale : le sol Violette, l’Abeille, le Miel, la Sardine ou l’Héol ne vous évoquent peut-être rien, et pourtant une vingtaine de monnaies locales tissent peu à peu leur toile dans l’Hexagone afin de redonner du sens à l’économie locale et aux relations de proximité.
Pour la location de logement entre particuliers (de type airnbn), et d’après le code général des impôts, la tolérance serait de 600 euros par an environ (à vérifier selon sa région d’habitation en appelant le centre fiscal dont vous dépendez). Au-delà, il faut déclarer les revenus sur la feuille d’imposition des revenus des personnes physiques, dans la catégorie des locations meublées non professionnelles (ou professionnelles si elles sont au-delà de certains seuils).
« Les modes de consommation des cinquante dernières années n’étaient qu’une parenthèse : nous vivons le passage de l’économie de marché à l’économie de réseau. Et il n’y a pas de possibilité de retour en arrière : la crise est une conséquence de ces changements de comportements, de cette mutation sociétale, et de cette façon de consommer en réseau de manière efficace et à grande échelle.
D’ailleurs, le partage, la location et le troc ne sont pas seulement des solutions de fortune, les gens tissent ainsi de nouvelles relations et, dans tout ça, la monnaie perd même parfois son statut ! »
L’avis de l’expert – Dioulde Chartier, associée fondatrice chez Dcap Research