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Critiques de Anne Sylvestre (43)
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Coquelicot et autres mots que j'aime

Je cherchais un livre pour me vider la tête, quelque chose de plus léger que mes dernières lectures. Et lors de ma visite chez mon libraire, je suis tombée sur cette couverture très graphique qui m’a d’emblée attirée.



COQUELICOT, quel mot magique, ma fleur préférée, fragile, sensible, mais persistante, tous les ans elle renaît de ses cendres. Ne dit-on pas que c’est la seule fleur qui poussait sur les champs de bataille ?



«Coquelicot. C'est un cri, c'est un appel, c'est un mot de joues rouges et de course folle dans les blés, de mollets piqués par les chardons, de roulades et de cul par-dessus tête dans le fossé. C'est un mot claquant, insolent, cueille-moi si tu l'oses, je me fanerai aussitôt mais regarde : je suis légion. Je pousse et je re-pousse, et dans cette flaque rouge tu ne sais plus où poser les yeux. Coquelicots, cavalcade, concours à qui sera le plus rouge, tes joues ou moi.»



Enfin bref, je m’empare de l’objet, et quelle n’est pas ma surprise lorsque je m’aperçois que l’auteur est Anne SYLVESTRE.



Et bien, je suis ravie, réjouie, heureuse. C’est un recueil de mots qu’aime particulièrement Anne Sylvestre. A travers ces mots, elle raconte ses souvenirs, ses petits bonheurs, avec espièglerie et malice.



Les chapitres sont très courts, pas plus de trois pages. Un beau petit livre plein de tendresse et de sensibilité, qui fait du bien. Merci Anne Sylvestre pour vos bons mots.



Ce livre est sorti en 2014 et vient de ressortir en 2018 en édition Collector à tirage limité, chez Point, d’où cette couverture superbe.



Il traînera longtemps sur ma table de lecture… Je me replongerai souvent dedans. Notamment, lorsque j’aurai du vague à l’âme. TROP BIEN !

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Coquelicot et autres mots que j'aime

Elle cherchait un mur pour pleurer... et puis et puis elle nous donne tout un jardin à aimer. Jolis mots, douceurs tendres qui se glissent du dessous de notre langue, polis par la douceur des enfances. Ribambelle de mots qui s'accroche comme guirlande à la forêt de nos vies. Mots de nos ailleurs qui nous reviennent de partout et qui se jettent tout à coup à notre cou. Mots aux couleurs d'été, de nuit, de nos goûters. À peine sautent ils dans l'encrier que déjà ils partent en fumée au bras d'un cendrier. Et puis mots fidèles que nous tenons serrés très fort dessous nos paupières, mots qui retiennent à jamais le parfum de l'absence, mots au soupir complice du grand livre des images. Mots au bruit de ricochets menés par l'aiguillée de nos pensées. Mots de mer, d'écluse et de vagues. Comme la chanson d'un voyage. Sans fanfare, ni trompette, … juste : Anne Sylvestre.



Astrid Shriqui Garain

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Coquelicot et autres mots que j'aime

« Coquelicot et autres mots que j’aime »

Il y en a environ quatre-vingt, des mots qu’aime Anne Sylvestre.

Et une, ou deux ou trois pages pour parler de chacun d’eux.

La plupart lui évoque son enfance, d’autres des considérations de société, certains des images poétiques……

Elle dissèque parfois leur orthographe, s’émerveille de leur musique.

C’est sympathique et se lit très agréablement, mais je suis un peu déçue par rapport aux textes sublimes qu’elle a écrits dans nombre de ses chansons.

Mais bon, elle y met beaucoup de son cœur et de son âme, on y retrouve son esprit et son humour et surtout cela ne m’empêche pas d’avoir toujours autant d’admiration pour elle.

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Coquelicot et autres mots que j'aime

Quel régal ces mots qui surgissent de l'enfance comme le souffle doux d'une maman rassurante.

Promenade dans les pages, nature en origamis, coquelicot, (papier rouge, facile), humus (fait de mille pliages, jusqu'à la fin, en poussières).

Cette famille Réaupol-Sébastomur m'a fait passer du rire aux larmes.

Et la vie de maintenant, l' escalier, le tram, l'automobile, les coulisses, jusqu'à Compostelle, sans oublier le capodastre.

Mais bon, "ça ce n'était pas un livre, c'était un morceau de mon coeur".
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Coquelicot et autres mots que j'aime

Quelques mots et déjà elle est là... Anne Sylvestre.

Pourtant ce jour, elle n'est plus...

Il nous reste ses mots...



Coquelicot, mon cœur est en émoi.

Rafistoler, les larmes affleurent mes paupières.



Quelques mots seulement et la mélancolie me gagne, une mélancolie douce et légère qui donne à mon cœur un philtre qui le rend capable de ne voir que l'essentiel sous sa plus belle lumière...

Des petits riens qui jalonnent l'existence et la ponctue de souvenirs tendres au fil des années qui passent.

C'est ce qu'il y a de plus simple, c'est ce qu'il y a de plus beau.
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Coquelicot et autres mots que j'aime

Pour moi Anne Sylvestre a d'abord été la voix des fabulettes des quarante cinq tours de mes cousins que ma tante me faisait découvrir sur le tourne disque familiale et dont mes parents m'avaient offert une cassette pour la voiture.

Plus tard, j'ai découvert en elle la chanteuse "à textes", et je l'ai aimé comme j'aime Barbara, Brel, Ferrat et Brassens. Je suis tombée amoureuse de ses textes tour à tour sensibles, engagés, pudiques, caustiques, poétiques, lyriques, féroces. Souvent poignants, fréquemment drôles, parfois déchirants et toujours beaux.

Pour "Lazare et Cécile", je me damnerais je crois. Pour "Une sorcière comme les autres" aussi.

Alors quand j'ai vu "Coquelicot et autres mots que j'aime", je n'ai pas hésité.

Parce que c'est Anne Sylvestre.

Parce que Philippe Delerm se cache derrière le projet et que j'aime tendrement "La première gorgée de bière", les petits bonheurs qu'il convoque et la nostalgie qui s'en dégage aussi.

Parce qu'il y a un coquelicot sur la couverture et que c'est la fleur la plus vivante au monde, et que sa couleur jette de la beauté au bord de toutes les routes, même les plus laides.

Anne Sylvestre égrène donc dans ce livre des mots qu'elle aime, qui l'émeuvent ou la touchent, dont elle aime la musique. Des mots qui la ramènent à des souvenirs de scène ou d'enfance, à des petits bonheurs du quotidien -de ceux qu'on devraient tous traquer et célébrer sans cesse pour être plus heureux-, à des nostalgies et des sensations.

On sent l'émotion poindre sous la fougue, la verve et l'ardeur mais elle éclot avec pudeur, délicatesse, comme le bleuet jamais loin du coquelicot.

Ainsi, les mots, choisis et posés avec soin sur le papier, goûtés mille fois sans doute, nous emmènent là où la mémoire et le quotidien peuvent être poésie si on sait les regarder et nous invitent chez une artiste sensible qui livre beaucoup d'elle à travers son bouquet de fleurs des champs.

Ce n'est peut-être pas aussi fort que les textes de ses chansons, mais c'est beau et émouvant, et ça fait du bien.







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Coquelicot et autres mots que j'aime

Dans mes souvenirs, Anne Sylvestre est d'abord une chanteuse pour enfants. Avec ce livre, j'ai découvert un véritable écrivain. Elle nous invite à un merveilleux voyage dans la langue française, en nous partageant les quatre-vingts mots qu’elle a choisis. Ses critères sont purement subjectifs, mais quelles belles découvertes ! Elle a bien fait de céder à la pression amicale de Philippe Delerm, le directeur de cette collection.

Elle joue sur les lettres, les sons, les couleurs, les souvenirs, la poésie, et c’est ce qui donne à la présentation – plus ou moins longue - de chaque mot une saveur gourmande. Elle décompose les mots et les triture, elle s’amuse avec la grammaire, l'étymologie, la phonétique. Elle nous livre en toute franchise une part de son intimité, de ses relations avec sa famille.

Ce livre me fait un peu penser au « Sel de la vie » et au « Goût des Mots » de Françoise Héritier, mais en allant plus loin. Anne Sylvestre choisit avec soin des grains de sel de sa vie et elle nous les partage en nous donnant vraiment les recettes pour les goûter. C'est un peu ce qui m'avait manqué dans « Le Goût des Mots ».

Quel plaisir de participer à ce jeu avec les mots, en suivant Anne Sylvestre. Comme elle le dit elle-même : « On s'ennuierait beaucoup si on ne pouvait s'amuser avec les mots, même à leurs dépens. Je suis sûre qu'ils aiment ça. » Mon passage préféré (difficile de choisir car il y a en vraiment beaucoup... ) : c'est quand elle parle de Réaupol-Sébastomur. Dans ma famille, on a toujours parlé de la glace « citrache-piston » et « vanache-pistille », alors vous comprenez que je me sens en connivence avec Anne Sylvestre !
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Méchant !

Une pièce de théâtre pour les plus petits, génial ! Je voulais faire découvrir ce genre à mes enfants qui aiment autant les livres que moi. J’ai été un peu surprise que celle-ci soit annoncée dès trois ans (ai-je mal lu ? je vais vérifier l’exemplaire emprunté... quand je regarde sur le net, il apparaît à partir de six ans => vérification sur la quatrième de couv' trouvé sur le web, c'est bien indiqué Dès 3ans.) mais pourquoi pas, la pièce est assez courte, moins de quarante pages.

Le début de l’histoire n’a pas été très clair pour mes enfants, est-ce vraiment un loup ? Et une chevrette ? Il a fallu expliquer à mes enfants pourquoi les écoliers étaient représentés en animaux et la grande imagination de Croch’patte. Après cela, ils ont beaucoup apprécié l’histoire de ce garçon turbulent, racketteur de goûters dans les cours de récréation. Et puis, le jeu de voix sur cette pièce avec seulement deux personnages est bien amusant. Les réparties de Biquette sont prodigieuses, elle ne se laisse pas faire par ce garçon violent, sans pourtant lui retirer son amitié. Dans l’ensemble, une belle histoire sur le partage, l’amitié ou la violence en passant par des représentations animales pour comprendre les émotions de ces enfants.

Même si c'est assez élaboré pour un enfant de 3 ans, c'est une bonne première expérience du théâtre jeunesse ! A remettre !

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Coquelicot et autres mots que j'aime

Les mots sont spéciaux. Ils sont le bien et le mal, la vérité ou le mensonge. Ils sont ce que l'on décide.

Toutefois, on ne peut leur enlever leur beauté première.

Le son qui parvient à nos oreilles lorsqu'ils sont chuchotés, criés ou lâchés. Mais aussi l'image qui nous vient à l'esprit lorsqu'on les entend, les souvenirs qui viennent s'y mêler.

Ainsi, ce petit recueil de poésie est très agréable ; ce ne sont pas forcément nos mots préférés, mais, pour ma part, savoir pourquoi untel était adoré ou un autre vénéré, ça m'a beaucoup plu.

Ceci est une ode aux mots, et une jolie oeuvre d'Anne Sylvestre, soit disant passant.

Les mots deviennent art et infini, aux multiples facettes.
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Coquelicot et autres mots que j'aime

Ca commence par la couverture... et quelle couverture! Un petit coquelicot qu'on a envie de protéger et un grain de papier qu'on a envie de caresser et qui appelle à la lecture.

Et puis, c'est l'immersion dans un monde magique où les mots sont plus beaux les uns que les autres. Ils chantent, ils dansent, nous font rire et nous plongent dans l'enfance de cette très grande artiste... cette enfance qui finalement est un peu la nôtre aussi...
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Coquelicot et autres mots que j'aime

Philippe Delerm a eu la belle idée d’inviter des auteurs, des artistes à faire la liste des mots aimés ou significatifs pour eux. Ici l’auteure-compositrice-interprète s’y emploie avec beaucoup de verve et d’humour. Nous nous promenons avec plaisir dans son imaginaire et dans ses souvenirs d’enfance. Malheureusement, je dois dire que certaines subtilités m’ont échappé, différence de cultures et d’expériences sans doute, mais je ne peux que m’incliner devant la sagacité de son propos. Je retiens de cette lecture que ce serait une bonne idée si chacun partait à la rencontre des mots de sa vie...
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Coquelicot et autres mots que j'aime

Plonger dans ce recueil de petits textes nés à la lumière d'un mot, pour sa sonorité ou ce qu'il évoque, c'est retrouver l'univers des chansons d'Anne Sylvestre, tendre et mordant, nostalgique ou actuel. L'auteur joue avec les mots, invente des saynètes, des poèmes ou racontes ses souvenirs.

ça sa savoure avec plaisir.
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Coquelicot et autres mots que j'aime

Ma chronique







Nous entrons dès la première page dans le monde merveilleux d'Anne Sylvestre.



Si comme moi vous avez poussé entourée de Clémence, Pauline , Thèrèse et Jeanne- marie.



Que vous ayez trouvé votre mur pour pleurer ou que vous soyez encore le centre du motif.



Vous ne pourrez qu'ête charmée par ce livre délicat et tout en finesse.



Anne nous parle entre autre de l'enfance, de l'amitié , de la société et de poésie.



Voici parmi les quatre-vingts mots qu'elle nous offre ceux qui m'ont particulièrement touchée.




Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Sur mon chemin de mots

Des ACI (auteurs-compositeurs-interprètes) du sexe féminin, bref des autrices-compositrices-interprètes, ou encore auteures-compositeures-interprètes, dans les années 60, il n’y en avait pas des tas, en cherchant bien on pouvait trouver : Mireille (celle qui couchait dans le foin, pas celle qui élevait mille colombes), pas tout à fait une première main, mais une grande petite dame ; quelques valeurs sûres qui sont aujourd’hui au Panthéon de la chanson française : Barbara, Anne Sylvestre, Colette Magny ; et les petites jeunes prometteuses : Françoise Hardy et Anne Vanderlove. Les décennies suivantes ont vu les femmes s’imposer peu à peu, jusqu’à nos jours où elles font jeu égal (sinon mieux) avec les garçons.

Anne Sylvestre est une toute grande, digne (comme Barbara) de figurer aux côtés des Brassens, Brel, Trenet, Ferré, Ferrat, Béart et autres grands représentants de la chanson, mais aussi de la poésie, et je ne parle pas de l’engagement profond pour certaines valeurs, quelque peu passées de mode aujourd’hui.

Née en 1934 à Lyon, décédée en 2020 à Paris, Anne-Marie-Thérèse Beugras (qui deviendra Anne Sylvestre) grandit avec sa sœur (la romancière Marie Chaix) dans l’ombre d’un père collabo notoire. Elle aura du mal à se défaire de ce lourd héritage. Très tôt elle écrit des textes d’une apparente facilité (en réalité fruits d’un véritable travail), pleins de simplicité et de poésie, qui évoquent de façon très sensible la nature, l’eau, le vent, ainsi que les sentiments humains, en particulier, l’amour, ses joies et ses peines. Très tôt aussi elle dit ses convictions : elle est féministe, milite pour une égalité de droits, se bat contre toutes les différences, sexistes, racistes, homophobes, et prend position dans plusieurs grands combats : le viol, l’avortement, la misère, l’abandon. Indépendamment de ce répertoire « pour adultes », elle écrit aussi pour les enfants plusieurs séries de « Fabulettes », petits trésors de poésie, de fantaisie et de fraîcheur qui font encore aujourd’hui le bonheur de nos chères têtes blondes (et de leurs parents).

Estimée, voire admirée par beaucoup d’artistes (au premier rang desquels Georges Brassens et Boby Lapointe) Anne Sylvestre (surnommée au début « la Brassens en jupons ») a fait école. Beaucoup de jeunes chanteurs et de jeunes chanteuses se réclament d’elle, de son inspiration poétique et réaliste en même temps, et aussi de son engagement absolu pour des causes majeures…

Au total que retiendrons-nous d’Anne Sylvestre ? La qualité de ses textes, celle de ses mélodies, celle de son interprétation ? Certes, c’est l’évidence même, j’y ajouterai une chose, qui est la marque des plus grands artistes (et que tous n’ont pas, même chez les plus grands), c’est l’humilité. Si Anne Sylvestre reste, même après sa mort, aussi populaire, c’est sans doute à cause de toutes les qualités qui ont été évoquées, mais c’est aussi que, malgré le succès, elle est quelqu’un qui est toujours « resté à sa place » et sa place, dans sa vie comme dans ses chansons, elle est auprès des gens, je dirais même des petites gens, en tous cas des gens à problèmes, des gens à qui il faut tendre la main... Anne Sylvestre n’est pas seulement une Grande Dame de la chanson, elle est une Grande Dame, tout court.

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Méchant !

Une pièce de théâtre destinée aux écoliers mais pas que. Attention c'est une véritable réflexion sur ce qui se passe à la récréation et une invitation à ne pas se laisser faire. Un sale gamin a la manie de terroriser les petits pour leur piquer leur goûter. Non mais ! Mais c'est sans compter sur la petite Biquette qui va vaincre sa peur, peut-être saura-t-elle comprendre et apprivoiser cette terreur de cour d'école. Attendrissant et très bien vu.
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Sur mon chemin de mots

Un regard poétique plein de lucidité et de tendresse avec un humour à toutes épreuves sur le monde des femmes, des amours, des rapports humains. TOUTES les chansons D'Anne Sylvestre depuis "La Chanson de toute seule"en 1959 jusqu'à "La Java des assédiques"en 1998 ( hormis Les Fabulettes, destinées aux enfants. )

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Coquelicot et autres mots que j'aime

Décidément, j'aime écouter Anne Sylvestre, même quand elle écrit!

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Coquelicot et autres mots que j'aime

"Et nous attendrons la noirceur

Avec moi tu n’auras pas peur." (187)



Cet ouvrage souriant est une porte d’entrée sur l’univers d’Anne Sylvestre, entre fraîcheur de l’enfance et tendre esprit taquin. Mine de rien on s’approche tout près d’elle, de son escalier bien-aimé, de son lit à édredon, de son assiette, jusqu’à lire par-dessus son épaule ces gouttes de mots tombées de son esprit musical qui joue des sens et des sonorités. Moqueuse pour mieux aimer, fraternelle avec les vaches autant qu’avec les acacias, on la sent respirer à toutes les pages, notre capodastre à nous, cette voix qui m’accompagne depuis quarante ans (et ma mère avant moi). Peut-être faut-il déjà l’aimer pour goûter ce don des pages, que pour ma part j’ai dégusté comme une crème aux œufs maison. Me servant sagement dans un bol, avant de continuer dans le plat, jusqu’à le vider d’une traite. Enivrement du parfum de vanille, rassurant comme une couette, permettant de rire des épines et des crocs qui déchirent les jours bien cachée sous son abri.



" Il est amusant, composite. Ce « gre » comme un grondement, suivi de « nouille » à la sonorité molle, fluide et résolument comique. En lui cherchant une rime, on tombe parfois sur des choses hilarantes ou déconseillées. (119)"


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Coquelicot et autres mots que j'aime

Anne Sylvestre jongle avec les mots comme elle écrit des chansons. Elle propose un recueil des textes courts « Coquelicot et autres mots que j'aime », sorte de chroniques autobiographiques, qui permettent de mieux la connaitre à travers ses mots favoris.

Ses préférences ont du sens et chantent aussi à mon oreille.

Il y a des perles dans ces textes et j'ai vraiment apprécié l'humour de cette grande chanteuse française. Ce qui est merveilleux, c'est qu'elle sait s'adresser aux enfants comme aux adultes et je dirais même qu'elle va chercher au fond de nous la part d'enfance qui n'est pas éteinte. Un vrai moment de plaisir.





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Flocon, papillon

Que de bons souvenirs avec cette jolie chanson d'Anne Sylvestre que je chantais aux enfants à l'époque où j'étais animatrice puis que j'ai chanté à mes trois garçons quand ils étaient petits.



Avec "Flocon, papillon" on voit la fenêtre en coton, toute blanche grâce aux flocons de neige qui volent comme des papillons. C'est le froid mais aussi la joie des enfants.

J'aime quand on se retrouvent au coin du feu et la référence à la nature, surtout aux saisons. Parce que si c'est l'hiver et qu'il neige, il est certain qu'un jour le printemps reviendra.



Ce bel album jeunesse met en image cette chanson "Flocon, papillon" avec les beaux dessins aux pastels gras d'Anne-Isabelle Le Touzé qui illustrent parfaitement les paroles poétiques et imagées. Il y a aussi la partition pour pouvoir la chanter.

C'est une de mes chansons préférées de l'album "Les fabulettes" que j'avais en K7 (souvenir, souvenir...). Et si ce disque de chansons enfantines d'Anne Sylvestre date des années 1960, il y en a eu beaucoup d'autres qui ont bercés plusieurs générations en séduisant enfants, parents et grands-parents.





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