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3.99/5 (sur 3094 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Villefranche-sur-Saône , 1979
Biographie :

Annelise Heurtier est une écrivaine française, autrice d'ouvrages pour la jeunesse.

Elle a écrit près de 30 livres pour des publics variés, des premières lectures jusqu’aux romans pour adolescents.

Parallèlement à une prépa HEC suivie d'une école de commerce qui la conduisent à travailler dans le marketing et le management, Annelise Heurtier commence à écrire des textes à destination de la jeunesse.

En 2007, elle publie son premier roman, "Sidonie Quenouille", aux éditions du Rouergue.

Elle a reçu de nombreux prix pour son travail, notamment pour "Sweet Sixteen" (éditions Casterman, 2013), Prix NRP de littérature jeunesse 2014, "Là où naissent les nuages" (édictions Casterman, 2014) ou "Le carnet rouge" (éditions Casterman, 2011).

En 2015, avec "Refuges", elle revient sur les destinées des migrants ralliant l'Europe depuis la Corne de l'Afrique.

Annelise Heurtier a habité Tahiti, en Polynésie française, mais aussi à Grenoble, Lyon, Besançon, Périgueux, Dijon, et Trinité, en Martinique. En 2022, elle réside de nouveau dans le Doubs.

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Bibliographie de Annelise Heurtier   (42)Voir plus


Entretien avec Annelise Heurtier, à propos de son roman La fille d’avril.


Le nouveau roman d’Annelise Heurtier (auteur de Sweet sixteen et Le carnet rouge) est une plongée fascinante au cœur des années 60 à travers le regard d’une jeune fille en lutte avec une société en plein bouleversement.



On suit dans votre roman l`histoire de Catherine qui a osé remettre en question l`égalité homme-femme grâce à sa passion, la course. Si vous aviez vécu dans les années 1960 comme Catherine, pensez-vous que vous auriez eu autant de courage qu`elle et que vous vous seriez imposée en tant que jeune adolescente comme elle le fait ?

Il est toujours difficile de dire ce que l’on aurait fait à la place de quelqu’un… surtout quand il s’agit d’un contexte, d’une époque différente. On ne peut pas répondre à cette question avec un regard de 2018.Je n’ai pas eu la même éducation et les choses ont bien changé depuis.
Mais honnêtement, je pense que je n`aurais pas eu le courage de Catherine. Je crois que j’aurais eu peur de tous les dangers que l’on associait à la course à pied !


Etait-ce plus « compliqué » en termes de recherches que vos précédents romans ?

Non, pas vraiment. La plupart de mes romans nécessitent beaucoup de recherches documentaires pour retranscrire des époques, des lieux que je ne connais pas. Pour ce projet, j’ai eu la possibilité d’interroger des femmes qui avaient 16 ans dans les années 60 (merci à elles : Annick, Danielle, Marie-Paule, Marie-Claude et beaucoup d’autres) alors c’était presque plus facile que d’habitude. Cela m’a permis de confirmer ou d’infirmer les éléments que j’avais pu trouver sur internet, dans des reportages d’époque ou dans des documents.


Vous avez déjà écrit de nombreux livres. En voici quelques-uns : Envole-moi, Là où naissent les nuages,  Le complexe du papillon, Sweet sixteen, et bien sûr La fille d`avril. Dans ces romans, le personnage principal est la plupart du temps une femme. Est-ce un choix particulier ?

Je ne sais pas trop. Ce n’est pas vraiment intentionnel. A mon avis, j’ai l’impression de sonner plus « juste » si je me mets à la place d’un personnage féminin… parce que je suis une fille, tout simplement.


Vos romans sont généralement assez engagés, ils défendent presque toujours un sujet, si je ne me trompe pas. Pourquoi un tel choix ?

Je ne me définis pas comme une auteure engagée, je ne crois pas avoir cette prétention là. J’écris simplement sur des sujets qui m’interpellent en tant que citoyen, en tant que personne. Je n’ai pas non plus la prétention de faire passer des messages. Qui serais-je pour oser le faire ? Chacun doit construire sa propre pensée. Par contre, si je peux susciter cette réflexion par le choix de mes sujets, c’est tant mieux. C’est aussi le rôle de la littérature, surtout quand on s’adresse à des êtres en construction !


Pour quelle(s) raison(s) avez-vous choisi de faire de la littérature jeunesse ?

Cela ne s’est pas fait de manière intentionnelle. Mes premiers écrits n’étaient pas destinés à être publiés, ils s’adressaient à ma petite nièce de 9 ans. J’y ai pris goût et j’ai continué sur cette lancée. La littérature de jeunesse est très riche et est un vrai challenge. Je la pense plus exigeante que la littérature générale, d’ailleurs


Aviez-vous l`idée de faire un roman très féministe depuis longtemps ou est-ce une idée toute récente ?

C’est une idée récente. Je pioche mon inspiration dans mon quotidien, je repère des « graines » que j’essaie de faire fleurir ! J’ai trouvée celle-ci en 2017, quand on a beaucoup parlé du cinquantième anniversaire du marathon de Kathrine Switzer. Etant moi-même coureuse, il m’a semblé que cette graine avait un potentiel de floraison intéressant.


Beaucoup de lecteurs critiquent positivement ce roman sur Babelio : « Une pépite ce roman », « J`ai adoré ma lecture », « Annelise Heurtier a su me surprendre et me séduire », vous attendiez-vous à un tel succès ? Est ce que le féminisme est un sujet que vous auriez envie de mettre en avant à nouveau dans un prochain roman ?

Non, je ne m`attends jamais à quoi que ce soit… cela m’évite d’être déçue ?
A vrai dire, j’ai toujours peur que le sujet, ou en tout cas la manière dont je me l’approprie, ne soit pas intéressant !
Je ne sais pas si j’aborderai de nouveau le féminisme dans un prochain roman. Cela dépendra de la graine que je sélectionne !



Quelques questions à propos de vos lectures


Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire ?

Il n’y en a pas vraiment puisque je n’ai jamais pensé que je deviendrais auteure. Par contre, j’ai des souvenirs très marquants de livres que j’ai lus lorsque j’étais enfant ou adolescente. En primaire, j’ai dévoré Roald Dahl. Ensuite, en 5°, il y a eu Le parfum, de Patrick Süskind, qui m’a fait découvrir le pouvoir des mots. Je le relisais chaque année, c’était une sorte de rendez-vous que je ne manquais jamais. Et il y a eu Émile Zola, bien sûr ! Les Rougon Macquart, tome 7 : L`assommoir ...un très beau souvenir.


Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

Je vais dire Roald Dahl. Je connaissais par cœur tous ses livres.


Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Le parfum, de Patrick Süskind.


Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Il y en a beaucoup ! Dernièrement, je me suis fait ce reproche à propos de Guerre et paix de Léon Tolstoï  et L`Iliade et l`Odyssée  d`Homère. Mais je les ai chez moi, donc je vais m’y mettre !


Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

C’est une question difficile… car il faut que ladite perle soit méconnue ? Peut-être la trilogie de Célestine Hitiura Vaite ? L`arbre à pain, Frangipanier et Tiare. Superbe, pour qui connait un peu la Polynésie.


Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

Il n`y en a pas. Je suis très cliente des classiques.


Et en ce moment que lisez-vous ?

En ce moment, je lis beaucoup de romans et d`essais sur le Japon, car c’est le sujet de mon prochain roman ! Je relis également avec mon fils Les Pilleurs de sarcophages, que j’avais lu au même âge que lui.

Découvrez La fille d`avril  d`Annelise Heurtier aux éditions Casterman :





Entretien réalisé par Camille Bobroff.


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Café littéraire des jeunes avec Annelise Heurtier (FRANCE) Sweet Sixteen - Casterman – avril 2013 Little Rock, rentrée scolaire 1957. le plus prestigieux lycée de l'Arkansas ouvre pour la première fois ses portes à des étudiants noirs. Ils sont neuf à tenter l'aventure. Ils sont deux mille cinq cents, prêts à tout pour les en empêcher. Cette histoire est inspirée de faits réels. Annelise Heurtier est une autrice française née en 1979. Grande voyageuse, elle a gardé un lien de coeur très particulier avec l'Outre-mer (Tahiti, Antilles) où elle a effectué trois expatriations. Traduits dans de nombreux pays, ses ouvrages rencontrent un franc succès. Souvent inspirés de faits réels, ils sont autant de prétextes au voyage, à la découverte de cultures différentes, de parcours de vie singuliers, ou de problématiques d'actualité : l'isolement de certains adolescents à l'ère d'Internet (Chère Fubuki Katana), les violences sexuelles dans le sport (PUSH ), l'émancipation féminine (La fille d'avril, inspiré de l'histoire de la marathonienne américaine Kathrine Switzer), le racisme ou encore la question de la masculinité. Son roman Sweet Sixteen, publié en 2013 aux éditions Casterman, a été primé à de nombreuses reprises. Considéré comme un classique de la littérature jeunesse, il est étudié dans de nombreux collèges.

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Citations et extraits (503) Voir plus Ajouter une citation
La stupidité était la chose la mieux partagée au monde.
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Une foule incroyable était massée devant l'école. Les trottoirs étaient noirs de Blancs.
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C'est là-bas que je me suis trouvée, là où naissent les nuages.
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Il fallait persévérer. Montrer à tout le monde que les Noirs n'étaient pas des victimes ou des lâches. Que l'espoir et le courage n'avaient pas de couleur.
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– Qu’ont-ils à y gagner, au fond ? Pourquoi est-ce qu’ils tiennent tant à nous maintenir dans cette position ? Est-ce qu’ils ont peur de nous ?
– Sûrement, répondit Shiri après quelques instants. Le drame, finalement, c’est que l’on vit côte à côte, mais pas ensemble. On ne se connaît pas.
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L'intégration était suspendue? Peutêtre que cela valait mieux, après tout. Sa vie redeviendrait comme avant. Injuste, mais normale et rassurante. Avec des écoles minable, mais sans menaces de mort au téléphone.
Blottie dans l'odeur de sa grand-mère, elle sentit pourtant que la déception prenait le dessus. Quand, à son tour, elle serait grand-mère, elle n'avait pas envie de se retrouver à devoir expliquer à ses petits-enfants pourquoi ils ne pouvaient pas aller au parc d'attraction avec les blancs.
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Annelise Heurtier
La ville donnait une impression d’anarchie architecturale totale. De grands buildings flambant neufs côtoyaient de petites yourtes.
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Ça me rappelle cet article que j'avais trouvé dans l'un des magazines de psycho qui traînent toujours au salon. Ça m'avait marquée. L'article disait qu'on reproduisait souvent ce que font nos parents pour les excuser inconsciemment, ou légitimer leur conduite.
(p. 122)
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"C'est très beau, très sauvage. On dit que c'est là-bas que naissent les nuages."
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"Normalement, les gamins de riches, ils sont toujours ravissants. L'argent, ça rend charmant, on le voit dans les magazines.[...]" En arrivant chez moi, j'avais terminé le troisième pain au chocolat. Dans mon estomac, un kilo de beurre s'attaquait à dissoudre mon chagrin.
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