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3.81/5 (sur 209 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pont-de-Vaux (Ain) , le 24/07/1944
Mort(e) à : Ivry-sur-Seine (Val de Marne) , le 26/06/2009
Biographie :

Féministe avant la lettre, proche d'Olivier et Jean Rolin, cette éditrice du Seuil y avait également signé deux autres livres de sa main : «Scènes de ménage, au propre et au figuré» (2004), où elle évoquait «le couple, le propre, le sale, l'ordre, le désordre, le pur, l'impur... » ; et surtout «Bouquiner» (2000), une «autobiobibliographie» vouée à rendre contagieux le premier de ses vices, celui dont elle avait fait son métier : la lecture.


Source : bibliobs.nouv elobs.com - BNF
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Bibliographie de Annie François   (6)Voir plus

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Citations et extraits (150) Voir plus Ajouter une citation
Page 74
Car le lecteur en apnée est imprévisible : un petit baiser dans le cou peut le faire sauter au plafond. C’est un asocial, un solitaire, une sorte d’autiste. Essayer de l’empêcher de finir son paragraphe : l’être le plus amène s’ensauvage. Tant qu’un lecteur n’a pas reposé son livre de plein gré, c’est un individu potentiellement dangereux.

Une des citations de mon profil.
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Il me faut lire avant de m'endormir. Même à quatre heures du matin, j'ai besoin de ma dose. Mon oeil gauche se fatiguant plus vite que le droit, je ne lis que d'un oeil, jusqu'à épuisement. Incapable de m'arrêter en fin de chapitre, de paragraphe ou de ligne, je stoppe, en pleine phrase, foudroyée.
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Maintenant que je suis grande, je ne recommencerai plus à lire comme on abat les arbres. Car, pas plus que le boulimique ne s'accorde le droit à la digestion, le bilbiomaniaque ne prend le temps de la «ruminatio ». (p.79)
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Page 157
Je n’entends jamais sans compassion la plaisanterie sur l’homme qui n’a qu’un livre et n’a pas fini de le colorier. Je sais que ça peut m’arriver, et mon penchant pour l’aquarelle n’y sera pour rien. Je peux tout aussi bien mener grand train de lecture.
A chacun, chaque jour, son rythme. Et que nul ne s’en mêle ni ne juge.
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Sans prétexte freudien comme pour le "Voyage au bout de la nuit", je repousse certaines lectures de décennie en décennie. Ni par inappétence ni par ignorance, mais par un mélange de respect imbécile, de pétrification, d'attente superstitieuse des conditions idéales.
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Pour un lecteur, même modeste, le désamour de la lecture constitue un symptôme. "Je n'ai même plus envie de lire" signifie qu'il a atteint le fond de la dépression, de la fatigue, du chagrin.
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Un écrivain, Le Clézio je crois, notait que le succès d'un livre repose sur ces cent premiers lecteurs et sur la rumeur qu'ils propagent. Il est vrai que parfois quelques convives font mieux qu'un bataillon d'attachés de presse et qu'une campagne publicitaire.
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... j'ai un jour posé loyalement la question à François. "J'ai trente-deux ans. Si on veut avoir un enfant, il n'est que temps. En veux-tu ?" "Et toi ?" "Moi, depuis que j'ai dix ans, je sais que je n'en veux pas, mais la question n'est pas là." "Moi, je n'en veux pas non plus." "Tu es sûr ?" "Parfaitement sûr." "Tu es sûr d'avoir une bonne raison ? Pour moi, après, ce sera trop tard." "J'ai une très bonne raison: les enfants, ça bousille les livres."
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A explorer ces rebuts, on arrive à reconstituer l'historique de l'abandon selon le genre, le titre, l'état des exemplaires. Enfin, on invente.
Ces livres de math aux feuilles agglutinées par l'humidité sortent sans doute de la cave de ce vieil immeuble : un père vient de se rendre compte que, méthodes et programmes ayant changé, il était irrémédiablement largué par son moutard. Pour faire bonne mesure d'amertume, il a jeté sa collection "Présence du futur". Un pan de mon adolescence reflue au souvenir des merveilleux Bradbury. Je repense par raccroc à "J'ai épousé une ombre" à "des fleurs pour Algernon " à Ambrose Bierce (je me querelle encore avec mon frère à propos des "histoires impossibles" qu'il ne m'aurait jamais rendues).
Et cette caisse pleine de brûlots féministes : une cinquantenaire se décide à se marier après vingt ans de concubinage .
Cette pile de "Tintin" et de "Jules Verne" : un bricoleur a répudié son enfance pour faire de la place à son établi.
Pierre Benoit, Henri de Monfreid, Mon Tricot : une vieille dame vient de mourir...
(extrait du paragraphe "Chine")
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Car le lecteur en apnée est imprévisible : un petit baiser dans le cou peut le faire sauter au plafond. C'est un asocial, solitaire, une sorte d'autiste. Essayez de l'empêcher de finir son paragraphe. L'être le plus amène s'ensauvage. Tant qu'un lecteur n'a pas reposé son livre de plein gré, c'est un être potentiellement dangereux.
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