Les êtres humains sont omnivores, et doivent consommer une certaine variété de nutriments qui se complètent pour assurer leur survie. Les animaux à régime spécialisé, qu'ils soient herbivores, carnivores ou insectivores, n'ont pas ce problème. Il leur suffit de manger leur "aliment complet"; leur souci n'est pas la diversité, mais la quantité.
On mange moins quand tout est sur la table et sert d'accompagnement au riz dans l'assiette : moins que dans les séquences classiques des repas en Occident, où les mets se suivent et ne se ressemblent pas. Il en résulte une tendance moindre à l'embonpoint.
Toutes les cuisines du monde contiennent, dans des proportions plus ou moins grandes, quantité d'ingrédients, et utilisent des techniques qu'on peut qu'on peut qualifier de saines. Mais certaines cuisines sont meilleures pour la santé que d'autres, et les populations qui les pratiquent vivent mieux et souvent plus longtemps, sans avoir lourdement recours à la médecine, contrairement à des cultures moins bien protégées par leurs habitudes alimentaires.
Les sociétés humaines ont adapté leur comportement alimentaire à leur environnement et à leurs diverses représentations du monde. Cette adaptation exige le maintien constant d'un équilibre fragile entre nature et culture dans tous les sens du terme, en même temps qu'elle exerce une influence certaine sur l'état de santé des populations de la planète.
En attendant que les nutritionnistes aient découvert les vertus cachées des plus infimes molécules, contentons-nous de savoir que certaines cuisines sont meilleures que d'autres pour nous maintenir en bonne santé.
Réjouissons-nous aussi de le savoir, et allons puiser dans les trésors de saveurs, de textures, de goûts des gastronomies familières, moins familières ou tout à fait exotiques, pour nous inventer un régime santé varié, familier et dépaysant à la fois. Le fourneau de la cuisine en guise de tapis volant pour un très agréable voyage au pays de la Gastronomie.