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4.29/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly sur Seine , le 18/10/1947
Biographie :

Annie Lacroix-Riz est une historienne française, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris VII - Denis Diderot, ancienne élève de l'école normale supérieure (Sèvres), agrégée d'histoire, docteur-ès-Lettres, spécialiste des relations internationales dans la première moitié du XXe siècle et de la collaboration. Ses travaux portent notamment sur l'histoire politique, économique et sociale de la Troisième République et de Vichy, les relations entre le Vatican et le Reich ainsi que la stratégie des élites politiques et économiques françaises avant et post Seconde Guerre mondiale. Elle a écrit plusieurs livres sur les deux guerres mondiales et les dominations politiques et économiques. Elle a un œil avisé sur la situation en Ukraine au regard de l’histoire des impérialismes du début du 20ème siècle et de leur continuation. Elle est également connue pour son engagement communiste.
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Source : Annie Lacroix-Riz
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A l'occasion du salon "Rendez-vous de l'histoire" à Blois, rencontre avec Annie Lacroix Riz autour de son ouvrage "La non-épuration en France : de 1943 aux années 1950" aux éditions Armand Colin. Rentrée sciences humaines 2019. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2334107/annie-lacroix-riz-la-non-epuration-en-france-de-1943-aux-annees-1950 Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
C’est en 1942-1943, comme l’a révélé Uki Goñi, après d’autres chercheurs intéressés par la « voie romaine » des « Rat Lines », que Rome, au plus haut niveau (Pie XII et Montini, futur Paul VI), planifia avec l’Argentine de Juan Perón le sauvetage-recyclage systématique des criminels de guerre stricto sensu. Ce plan fut tôt favorisé puis financé par les États-Unis : ils « couvrirent » et subventionnèrent la filière des « exfiltrations » ou des traitements privilégiés de « prisonniers de guerre-criminels de guerre » dès l’ouverture des premiers « camps de prisonniers » de l’Axe (1943 pour l’Afrique du Nord).
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Entre les directives Roosevelt de septembre et l’accord américain avec Darlan, où le statu quo français avait été scellé, Washington et Londres avaient certifié à Franco et à Salazar, que leurs dictatures respectives seraient maintenues.
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Un vaste programme d’histoire de l’Occupation s’ouvre encore à nous.
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Annie Lacroix-Riz
-Le renseignement de 1943-1944 liait le destin Français à des arrières pensées vis à vis tant des prolétaires que des industriels Français : « dans certaines parties de l'opinion ouvrière qui a été durement frappée par les raids, on estime que les capitalistes anglo saxons ne sont pas mécontents d'éliminer les concurrents commerciaux et en même temps de décimer la classe ouvrière et de la plonger dans un état de détresse et de misère, qui lui rendra plus difficile après la guerre la présentation de ses revendications »... En particulier, le bombardement de Septembre 1943 des usines Renault, qui certes travaillaient pour les Allemands mais pas plus que les autres, fait admettre l'objectif américain, à la faveur d'une guerre qui n'est en somme que d'ordre économique, d'éliminer un sérieux concurrent pour l'après guerre sur le marché européen.

-En novembre 42, l'avocat Allen Dulles, chef de l'OSS (office of strategic services), s'installa à Berne, ou il ne se cantonna pas au renseignement politique et militaire et à l'action politique. Il était comme son frère John Foster associé de « Dulles, Sullivan and Cromwell » principal cabinet américain d'affaires internationales, intimement lié à la finance allemande, notamment à la banque anglo-américano-allemande Schroder, dont Allen Dulles restera jusqu'en 44 directeur officiel de l'établissement de New York....Avait été systématiquement pratiqué avant la guerre le camouflage de capitaux par ailleurs intégrés aux cartels. ..Sous l'égide de Dulles furent signés des accords à SKF ; dans la chime IGFarben, Standard Oil, Du Pont de Nemours, ICI) ; dans les communications (ITT, RCA) ; dans l'automobile (Ford, General motors, GM Opel)...Les puissances de l'axe et surtout l'Allemagne reçurent des alliés anglo-saxons à l'heure de la défaite assurée, via les neutres, Suisse, Espagne, Suède, Portugal, des produits stratégiques .La BRI, banque des règlements internationaux de Bâle fut présidée pendant toute la guerre par l'américain Mc Kittrick...C'est sous sa houlette, avec l'aval des banques Française et anglaise, que la BRI devint le pivot des banques centrales de l'axe..et qu'elle accepta l'or volé en paiement des titres Dawes et Young (réparations de guerre de 14-18), dette que le Reich honora scrupuleusement.
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Ingo Kolboom décrit certes les tensions entre catégories du patronat après la signature des accords Matignon par les chefs de la CGPF (confédération générale du patronat Français), conduits par Duchemin et Alfred Lambert-Ribot, « grand manitou du patronat organisé », animateur de l'organisation de guerre sociale de l'IUMM. Mais il souligne aussi l' « unité patronale » visant à rétablir les conditions «normales » de l'exploitation, mises en place dans les années 1920 montrant :
quel consensus réalisa, tous secteurs confondus, la haine antiouvrière et la volonté de revanche contre « la dictature cégétiste » alléguée ;
comment la transformation de 1936 de la confédération générale de la PRODUCTION Française en CG du PATRONAT Français, sous couvert d'opposer petits et gros patrons (et les nuances idéologiques y afférentes), fut l’œuvre de leur fraction la plus puissante : petit noyau ou comité des décideurs travestis, presse aidant, en adversaire des « trusts internationaux ». Ce « patronat de combat » appesantit sa tutelle sur la société, animant et finançant plus que jamais sa presse et tels partis, créant de nouvelles formes de contrôle : tel le « comité de prévoyance et d'action sociales » fondé en Sept-Oct 1936 par le colonel en retraite Paul Brénot, président de la chambre syndicale des industries radio-électriques, avec le soutien des ténors du patronat, dont L Renault. Favorisant la division au sein de la CGT, il instrumentalisa pour conserver son hégémonie sur les « classes moyennes », un petit ou moyen patronat tonnant contre les « trusts ». De cette radicalisation témoigna l'attention portée au « rôle clé » des cadres salariés, couche développée par l'après-guerre industrielle, gravement touchée par la crise et qui menaçait, péril mortel, de joindre sa colère à celle des ouvriers. De cette première grande peur du patronat, …, surgit la préparation idéologique à Vichy.

Les contrats entre industriels passés en 1940-1941 furent reconduits jusqu'au terme de l'occupation, et Ugine et Péchiney firent aussi bien pour la chimie que pour électrométallurgie. Saint Gobain, Khulmann, Rhône Poulenc, Nobel, Solvay, Air Liquide et autres ne travaillaient que pour le Reich, sachant que la branche avait commencé à très haut niveau, avec l'engagement d’Août 40 de livrer environ le 2/3 de la production aux autorités allemandes de zone occupée.

A partir de Juin 43, le patronat, qui n'avait cessé depuis l'été 40 de chanter les louanges de Pétain, adopta un profil bas. Il reçut des directives lui indiquant de ne pas se compromettre et de réserver sa force pour l'après guerre. Dans la collaboration économique intacte s'affichaient surtout les « forbans et soutiers ». Les restaurants de marché noir sont prospères et pleins de cette clientèle que compose ceux qui gagnent de l'argent en travaillant avec les allemands ou en s'adonnant au marché noir, ou bien encore en s'occupant d'affaires juives. Les bureaux d'achat allemands installés à l’Hôtel Astoria sur les Champs Élysées, achètent tout ce qu'on leur propose, sans discuter les prix. Ils ne demandent ni le nom du vendeur, ni la provenance des marchandises et paient en billets de banque. Ces vendeurs ne pouvant mettre l'argent à la banque ni acheter des titres (ce qui attirerait l'attention du fisc), achètent n'importe quoi à n'importe quel prix, et dépensent des sommes fabuleuses en restaurants et boîtes de nuit. La Bourse par contre, ne connaît aucune activité..

-Les lamentations sur le ravitaillement étaient de pure forme, vu le lien entre la faim et le froid dont souffraient les salariés, et les prélèvements allemands. La pression sur les salaires constituait, en dernière instance, un motif d'accord et non de conflit avec l'occupant. Confronté au mécontentement des ouvriers des mines et usines dès le début 41, le patronat revendiqua parfois son innocence en tentant de peser sur une Kommandantur qui répondra « Les vivres se raréfient, il faut donc diminuer le pouvoir d'achat des ouvriers, ceci doit être dit à la BBC »...Les rapports des préfets de la zone occupée pour Mars 41 confirment que le patronat appréciait le blocage des salaires. Il se plaignait en revanche « du sans gêne des autorités d’occupation vis à vis des lois Françaises » et de la non application des salaires légaux alors que des entreprises allemandes comme Todt, pouvaient attirer la main d’œuvre par des salaires élevés...
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Annie Lacroix-Riz
C'est dans une atmosphère fébrile que furent depuis l'automne 1940 nommées des « personnalités susceptibles d'assurer les délicates fonctions de commissaires gérants (ou administrateurs provisoires ) des entreprises israélites », formule du président de la FNECM, fédération des entreprises à commerces multiples, Mr Jacques Lacour-Gayet, un des chefs d'orchestre de l'aryanisation.... De plusieurs dizaines de banquiers nommés entre octobre 1940 et juin 1941 à l'administration provisoire des affaires juives émergent les noms affectés aux plus importantes : Janicot, Paul de Thomasson, Olivier De Sèze, Edouard Vernes. Les salons parisiens avec Michel Dassonville, Henri Ardant, Marcel Boussac, Ernest Mercier, Pierre Taittinger (qui fera des pieds et des mains pour placer ses proches à la tête d'affaires juives, et dont François Hollande évoque avec tact le passé Pétainiste...)

Le sort des titres Rothschild illustre une situation générale, avec un éclat proportionnel à l'importance des avoirs extérieurs d'une famille de grands capitalistes et d'autres spécificités.
En vertu de la Loi du 23/07/40, les Rothschild furent déchus de la nationalité Française, et leurs bien confisqués de fait par l’État Français, remis par la Loi du 5/10/40, somme ceux des « organisations communistes dissoutes par décrets-lois des 26 et 29/11/39 et des associations « secrètes » (franc-maçonnes) dissoutes par la Loi du 13/08/40, à l'administration des domaines de la seine, chargée de la gestion et de la liquidation des biens sous séquestre. Vichy et le Reich ferraillèrent sur leur statut : l’État Français ne voulait voir que des Français fuyards et « déchus » dont les biens « confisqués » relevaient de sa tutelle (celle du « séquestre » et du « secours national »), l'occupant revendiquait son pouvoir exclusif sur ces biens « juifs » ou biens « ennemis ». On trouva des compromis autour de Mr Couve de Murville et Brunet, les préposés au séquestre pleins de zèle étant Adéodat Boissard et toujours Janicot (op cit)
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Je suis un écrivain, un diplomate et homme politique camerounais, né le 14 septembre 1929 à Ngoulemakong, près de Ebolowa (Cameroun) et mort le 10 juin 2010 à Yaoundé à l'âge de 80 ans. Je suis l'auteur des livres : Une vie de boy et Le vieux nègre et la médaille, publiés en 1956.

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