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Citations de Antoine Choplin (343)


Pour vous Sarah, c'est quoi les choses qui comptent dans la vie ?
Elle le regarde... Elle dit c'est curieux comme question.
C'est curieux de dire dans la vie parce ce que je ne vois rien d'autre qui compte vraiment que la vie elle-même.
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Ca colle le vertige, ça, quand on y pense. Un monde qui continuerait sans nous. Hein.
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La lumière de l'aube franchit à peine le seuil étroit de l'abri en pierre.
À l'intérieur, les objets et les visages demeurent indistincts. Tenus encore par un demi-sommeil, les corps étendus commencent à s'ébrouer avec mesure, sans vouloir renoncer tout à fait à l'engourdissement confortable arraché sur le tard à la cohorte interminable des heures nocturnes.
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Elle dit qu'elle vient de marcher alentour, que c'est un beau pays, aux couleurs douces, aux pierres qui racontent. Que c'est un pays de poêtes.
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Embrasser, c’est exactement ça, j’ai poursuivi. C’est tenir en même temps ce qui est proche et ce qui est lointain. C’est ça, embrasser.
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Vous savez, la poésie c'est d'abord l'affaire du vin avant d'être celle de l'oenologue. L'oenologue n'est rien d'autre qu'un commentateur, plus ou moins habile.
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Vous saviez que le Vatican allait jusqu’à fournir le costume ?
Quoi, le costume ?
Mais oui. Des soutanes. Barbie et Eichmann sont arrivés en Argentine vêtus d’une soutane.
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En pénétrant un peu plus tard dans la forêt de conifères, la pénombre qui s’estompait leur tombe à nouveau dessus. Emmett fait mine de trébucher sans cesse en s’écriant que, décidément, on y voyait mieux avant, quand c’était la nuit noire. À plusieurs reprises, il se met à trottiner devant les autres avant de les attendre plus loin, en les mettant en garde contre une branche basse ou une racine en saillie.
Elle est casse-gueule, celle-là. Sacrément casse-gueule, même. (page 87)
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On s’embrasse longuement contre un mur encore tiède du soleil de la journée, à l’angle d’Aurelio-Saliceti et Mattia-Montecchi. Les paumes de Marya enveloppent mon visage, dans le désordre grandissant de son souffle. Mes mains à moi épousent depuis son front la ligne de ses cheveux, glissent aussi vers ses hanches à la rencontre de quelques hyperboles dont j’éprouve le velouté à travers le tissu léger de sa robe.
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Le sommet les a surpris, en ouvrant sur un vaste replat herbeux, strié par quelques affleurements rocheux. Le confort soudain de leur posture, libérée de la raideur des pentes et de l'austérité du minéral, les a fait sourire. Ils ont observé longtemps les paysages apparus, pointé du doigt plusieurs névés tardifs. Sans oublier de se retourner vers le plateau immense d'où ils provenaient et qu'ils allaient bientôt perdre de vue en s'engageant plus avant au cœur des montagnes.
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Saul progresse d'une façon irrégulière. Il s'arrête fréquemment pour observer le paysage, approcher le nez d'une fleur ou les doigts d'un insecte. Il laisse traîner ses mains dans les hautes graminées qui bordent le chemin, en arrache parfois une dont il porte la tige à sa bouche. À d'autres moments, il avance, le front levé au plus haut, le regard tendu vers le ciel, à la verticale de lui-même. La course des nuages lui procure une ivresse qui lui tire un drôle de sourire et le fait trébucher. Plus loin, il s'arrête brutalement pour se mettre à scruter avec intensité dans une direction ^précise, obéissant à un motif connu de lui seul.
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C'est drôle quand même. Moi je parle de gars qui se font tuer pendant que toi, tu t'emmerdes à peindre le plumage d'un héron.
Je m'emmerde pas.
Un temps.
Quand même; il doit falloir une sacrée patience, dit le soldat.
Faut surtout avoir très envie de regarder, dit Basilio. De bien regarder les choses. Le héron, ce qu'on peut en voir, et ce qu'on ne peut pas. Aussi, tout ce qui l'entoure. Tout ce qu'il y a dans l'air qu'on respire, le héron, toi et moi. C'est surtout cette envie-là qu'il faut.
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Avant de lui poser dans les mains, il faudra lui répéter combien le héron peint est différent du héron que l'on voit et encore plus du héron tout court, tel qu'en lui-même.
il lui dira aussi qu'il regrette un peu cette idée de lui donner une peinture de héron . Que bien sûr il est heureux de pouvoir lui offrir quelque chose; et en même temps, que le moindre caillou ramassé par terre aurait sûrement plus de valeur.
Bien entendu, elle protestera. Mais il voudra qu'elle comprenne. Lui offrir un caillou, ce serait l'inviter à porter un regard sur un objet véritable. Sur une chose d'origine, et non pas une esquisse de représentation, forcément imparfaite.
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La pente se redresse. Les pins se raréfient ; ils se rabougrissent aussi, leurs formes torturées témoignent de la rudesse des conditions durant la saison froide. Un peu plus haut, le végétal abandonne ses ultimes bastions et le décor devient minéral, si ce n'est quelques coussins d'androsaces nichés encore ici et là, entre les pierres.
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On retrouve la trace de Flantzer à l’automne 45. Il s’est réfugié en Autriche, quelque part dans les montagnes du Tyrol. Il noue progressivement des liens avec un réseau de prêtres croates, liés au mouvement fasciste oustachi. Ils ont mis en place une filière d’exfiltration vers l’Amérique du Sud, qui passe par Rome, puis Gênes. Aux criminels de guerre, ils fournissent de faux papiers. Et, temporairement, des lieux pour se loger. Ici, à Rome, le séminaire San Girolamo a servi d’abri, avec la complicité du Vatican. Parmi d’autres, Flantzer y a séjourné quelque temps avant de partir pour l’Uruguay.
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La pente se redresse. Les pins se raréfient ; ils se rabougrissent aussi, leurs formes torturées témoignent de la rudesse des conditions durant la saison froide. Un peu plus haut, le végétal abandonne ses ultimes bastions et le décor devient minéral, si ce n’est quelques coussins d’androsaces nichés encore ici et là, entre les pierres. (page 88)
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Il y a, dans le sombre des lieux, de curieuses trouées. Vers le haut, des fragments de ciel étoilé se faufilent parmi les frondaisons et c’est comme si l’univers dégringolait jusque là pour se mette à exister pour de bon, presque à portée de main.
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Ou étiez-vous, lui demande Louis.
Elle hésite avant de dire : je ne sais pas très bien au juste. Quelques part ou tout était un peu sombre et entrelacé.
Louis a dit que c'est vrai, les rêves sont des lieux pour les entrelacements.
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C'est vrai qu'il y avait eu cette hébétude, le troisième jour. Il en avait gardé quelque chose au fond de lui. Eux tous, les habitants de Pripiat, grimpant dans les autocars, lestés du strict nécessaire.
Évacués. Et jetant par les vitres un regard incrédule en direction de leur ville aux contours pourtant inchangés.
Ce n'était pas la guerre, ni un tremblement de terre. Nul effondrement, nul cratère d'obus. N'empêche, il fallait partir.
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La bête n'a pas d'odeur
Et ses griffes muettes zèbrent l'inconnu de nos ventres
D'entre ses mâchoires de guivre
Jaillissent des hurlements
Des venins de silence
Qui s'élancent vers les étoiles
Et ouvrent des plaies dans le noir des nuits
Nous voilà pareils à la ramure des arbres
Dignes et ne bruissant qu'à peine
Transpercés pourtant de mille épées
A la secrète incandescence
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