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4.5/5 (sur 5 notes)

Biographie :

Antoine Coppolani est professeur à l’université de Montpellier III. Il rédige actuellement un livre sur la politique étrangère des États-Unis face au conflit israélo-arabe, de 1948 à nos jours, et une biographie de Richard Nixon, à paraître aux Éditions Tallandier, Paris.

Source : la vie des idées
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
En public, Nixon se laissait parfois aller à des plaisanteries plus que douteuses. En 1965, par exemple, prononçant un discours à Washington, il avait déclaré que les Congolais se plaignaient des volontaires américains travaillant dans l'humanitaire (Peace Corps). Ils leur reprochaient d'être trop maigres. Non seulement le propos n'avait pas fait scandale, mais l'auditoire avait éclaté de rire, ce qui témoigne de l'état des mentalités dans la capitale fédérale à l'époque.
Cette association, dans l'esprit de Nixon, des Africains et des anthropophages, était chez lui un thème récurrent; Lorsque le vote de certains États africains aux Nations unies, notamment contre Israël, l'exaspérait, il ordonnait dans sa rage que des représailles soient prises contre le "cannibales".
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En définitive, « l’énigme Nixon » n’a, manifestement, toujours pas été résolue par les historiens. Qu’ils soient de droite, de gauche, républicain, démocrate, ou d’aucun parti, n’ajoute rien à l’affaire. La complexité du personnage ; les passions qu’il suscite ; les querelles historiographiques dont il est l’objet ; l’ouverture des archives ; la place centrale de Nixon dans l’histoire des États-Unis et des relations internationales contemporaines : voilà autant de raisons qui commandent, quels qu’en soient les risques intellectuels, de se lancer dans une réévaluation historique de ses années de formation puis d’exercice du pouvoir, pour laisser chacun libre de parvenir, ou non, à une réhabilitation de son action.
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La conversation entre Einsenhower et Nixon se tendit lorsque le second demanda si, après l’émission, le premier pourrait faire une déclaration « dans un sens ou un autre ». Einsenhower tergiversa. Furieux, Nixon lui parla sur un ton auquel le général n’était guère accoutumé. Il lui affirma qu’il était prêt à démissionner si Einsenhower le souhaitait, mais qu’il devait cesser d’hésiter et se prononcer dès après son discours.
« Dans ce genre d’histoire, il y a un moment où il faut chier ou se lever du pot », s’exclama Nixon, devant ses conseillers stupéfaits qui étaient restés dans la salle alors qu’ il parlait au téléphone à Einsenhower. « Le grand problème ici c’est l’indécision ».
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Bref, par sa venue en Chine, le président américain faisait coup double : il plaçait les Soviétiques dans une posture délicate, les poussant à accepter un sommet et à s'engager dans la voie de la détente, et il créait un partenariat d'un genre nouveau avec la Chine. C'était là l'essence même de la la diplomatie triangulaire, que le président avait résumée d'une formule crue à Kissinger, le 22 juillet 1971 : "Nous faisons ce truc avec la Chine pour baiser les Russes et pour nous aider aux Vietnam. Et peut être, au bout du compte, pour établir quelque sorte de relation avec les Chinois."
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Homme de paradoxes, voire de contradictions, Nixon a aussi laissé, chez les historiens, une image contrastée, mouvante, que ce soit pour la période présidentielle ou celle qui a précédé. Quoique déjà ancienne – le premier tome a été publié en 1987 –, la biographie de référence demeure à ce jour celle rédigée en trois volumes par Stephen Ambrose, décédé en 2002. Il expliquait dans son imposant travail que, contacté par son éditeur pour écrire cette biographie à la suite de celle d’Eisenhower qu’il achevait, il avait commencé par décliner l’offre, car il ne voulait pas dilapider son temps à étudier un homme qu’il détestait.
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À vouloir étudier une telle figure démoniaque que celle de Nixon, le chercheur n’encourt-il pas le risque de perdre son âme ? La réponse est « oui ». Et sans l’ombre d’un doute. Dès 1992, l’historien spécialiste du Watergate, Stanley Kutler, lançait cette salutaire mise en garde : « Nixon a puissamment lutté pour conquérir l’âme de l’Histoire et des historiens. Ces derniers devraient veiller à ne pas perdre la leur. »
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Parmi les trésors disponibles, l’historien peut par exemple accéder aux verbatims des conversations tenues lors de ses réunions de travail en tant que Conseiller pour la sécurité nationale ou secrétaire d’État. Tout aussi extraordinaire, peuvent être lues les retranscriptions des conversations téléphoniques de Kissinger. Pourtant, à l’instar de Nixon, Kissinger a, durant des décennies, lutté pour éviter la divulgation de ses archives. En quittant le département d’État, il avait d’abord cherché à les déposer dans la vaste résidence privée de son mentor, Nelson Rockefeller, dans l’État de New York. Puis, il les déposa à la Bibliothèque du Congrès, en 1977, comme documents personnels avec ordre qu’ils ne soient pas divulgués sans son autorisation.
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« L’histoire de vie est une de ces notions du sens commun ni trompette, chez les ethnologues, puis, récemment, et non sans fracas, chez les sociologues. » Même s’il nie ensuite la validité de l’idée préconçue que la vie est une histoire.
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