AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de missmolko1


Il se réveilla dans le noir en entendant une clef dans la porte d’entrée et en voyant s’allumer la lumière du couloir. La femme dont il ne savait pas encore qu’elle n’était pas Blanca s’avança vers le séjour avec des pas si semblables aux siens qu’au début, Mario les crut authentiques mais dans la faible lumière du séjour ses cheveux aussi lui semblèrent authentiques, ainsi que la forme de son visage, le sourire bref et rose de ses lèvres charnues dans lesquelles persistait, pour les délices de Mario, une trace d’épaisseur enfantine. Elle vint vers lui avec un air fatigué, même si elle souriait comme si rien ne s’était passé, elle lui demanda sur un certain ton moqueur ce qu’il faisait dans le noir, et il mit du temps à réagir, en partie parce que les pleurs et le sommeil avaient agi sur sa conscience comme un anesthésique. Il se leva et la prit dans ses bras, et en serrant contre lui son corps, si long et flexible (elle était plus grande que lui, même en chaussures plates), à nouveau ses yeux se remplirent de larmes et il pensa, avec une émotion absolue, involontairement romanesque, qu’il lui pardonnerait tout, qu’il n’allait lui poser aucune question ni lui faire aucun reproche.
Commenter  J’apprécie          80





Ont apprécié cette citation (5)voir plus




{* *}