AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.14/5 (sur 48 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) : 1935
Biographie :

Originaire de la réserve de Rosebud, Dakota du Sud, Archie Fire Lame Deer est un Sioux de pure souche.

Après une enfance sioux passée sur la réserve de Rosebud, dans le Dakota du Sud, Archie fut tour à tour militaire en Corée, figurant et cascadeur à Hollywood, cow-boy et chasseur de serpents à sonnette.

Mais cette existence, parfois difficile, qui l'amena à réexaminer les valeurs et la philosophie de son peuple, s'est transformée en une quête initiatique dominée par l'extraordinaire figure de son père.

Engagé sur la voie de la tradition et de la spiritualité, Archie est devenu homme-médecine (voyant-guérisseur).

Il donne des conférences dans le monde entier afin de faire connaître la spiritualité et la culture de son peuple.

Archie Fire Lame Deer a collaboré avec Richard Erdoes pour écrire "Le Cercle sacré" qu'ils présentent comme le prolongement des mémoires de leur père et ami.
+ Voir plus
Source : http://www.terre-inipi.com
Ajouter des informations
Bibliographie de Archie Fire Lame Deer   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- La recherche éperdue de la vision, me dit un jour mon père, c'est la racine de notre religion. C'est l'aspiration à un rêve venu d'en haut, qui, tant qu'il durera, fera de toi plus qu'un simple humain. Celui qui n'a jamais eu de vision n'est rien, je le crois fermement. C'est comme les prophètes dans la bible des Chrétiens, comme Jésus qui jeune dans le désert, ou Jacob qui lutte avec l'Ange, qui lutte pour un rêve. On entend des voix silencieuses, et l'on voit avec le coeur, avec l'esprit, pas avec les yeux. On ferme les yeux afin de voir.
Les Blancs ont oublié tout cela. Leur Dieu ne s'adresse plus à eux d'un buisson ardent. S'il le faisait, ils ne le croiraient pas, ils diraient que c'est une hallucination, ou de la science-fiction. "une voix qui sort d'un buisson ardent ? Ce gars-là a pris une dose trop forte de LSD." - Voilà ce qu'ils diraient. Ces anciens prophètes hébreux paraient dans le désert en priant pour recevoir une vision, mais les hommes blancs d'aujourd'hui ont fait de leurs croyances un désert. En eux, ils ont étable un désert où rien ne pousse, un lieu mort, dépourvu de rêves. Mais l'eau de l'esprit est toujours là, prête à faire refleurir le désert.
Commenter  J’apprécie          120
La cérémonie de Purification peut avoir une force d'émotion énorme. J'ai souvent vu des hommes y pleurer. Il nous faut réapprendre à pleurer. L'homme fort pleure ; c'est le faible qui retient ses larmes, car il se dit " Si les autres m'entendent ou me voient pleurer, ils s'apercevront que je suis faible". Mais quand on garde ses larmes en soi on risque de se détruire. C'est pourquoi il faut laisser s'exprimer ses sentiments dans la loge de sudation. Il faut pleurer. En plus, c'est comme cela qu'on apprend à respirer.
Commenter  J’apprécie          100
Mon père agonisait, soudain il me saisit la main. Je sentis son pouvoir passer en moi, jusqu'à remplir tout mon être. C'est un moment qui bouleversa totalement ma vie, rien ne fut plus comme avant. Mon avenir me parut soudain assez flou, comme si je regardais une chaîne de montagnes à moitié cachée par un voile de brume bleutée. A ce moment, l'homme que j'avais été jusque là mourut en moi, laissant la place à un être nouveau.
Commenter  J’apprécie          100
Dans une autre scène du Retour d'un homme nommé Cheval, des Indiennes devaient pleurer leurs hommes morts à la guerre. Le metteur en scène déclara : "Nous avons réuni tout un groupe de femmes, et il faut leur enseigner un chant funèbre sacré." Naturellement, je n'avais nulle intention d'utiliser un chant sacré dans un film fait par des Blancs. Je rassemblai toutes ces femmes, dont certaines n'étaient pas indiennes mais maquillées pour ressembler à des Indiennes, et je leur appris une chanson enfantine assez drôle que chaque garçon et fille de la réserve connaît par coeur. Pour les Blancs, tous les chants indiens semblent tristes, car ils sont en mode mineur. Et voilà toutes ces femmes en train de chanter un morceau plutôt gai en s'arrachant les cheveux et en faisant semblant de pleurer. Chaque fois que des Sioux voient le film, ils s'amusent beaucoup de cette scène. Je suppose que c'est ma nature heyoka qui m'a poussé à faire cela.
Commenter  J’apprécie          90
[Le prêtre] dit à mon père : "Chef, mon église a la forme d'un tipi. Mes vêtements sacerdotaux sont ornés de perles, et la Pipe voisine avec la croix. Je me purifie dans la loge à sudation, et tous les ans je me rends à Bear Butte pour participer à la danse du Soleil, en compagnie de l'homme qui doit me peindre le corps.
— Mon père, est-ce que votre évêque est au courant ?
— Bien sûr, répondit le prêtre en riant. Nous ne sommes pas de ces missionnaires d'autrefois qui s'efforçaient d'annihiler la religion indienne. Nous soutenons votre culture traditionnelle. Mais il y a une chose que je voudrais vous dire : nos religions sont identiques. Dieu et le Grand Esprit, Jésus et Médecine Douce, le Calvaire et la Danse du Soleil, la Croix et la Pipe, c'est la même chose. Seuls les noms diffèrent.
Mon père le regarda longuement avant de lui demander : "Mon père, dans votre religion, est-ce que les animaux ont une âme ?
— Chef, là vous m'avez pris en défaut", répondit le prêtre.
Commenter  J’apprécie          80
Le tournage de Stay Away Joe devait durer trois mois, il en fallut neuf. Par un curieux hasard, je connaissais déjà Elvis, qui avait fait son service militaire en même temps que moi. A Baden-Baden, en Allemagne, il avait son lit à côté du mien, mais il n'y passa pas beaucoup de nuits.
Commenter  J’apprécie          90
Pour les enfants comme nous, le mot "Jésus" a toujours évoqué les punitions à coups de lanières de cuir.
Commenter  J’apprécie          90
Même si je suis presque toujours fauché, j'ai une vie extrêmement gratifiante qui m'apporte beaucoup de satisfactions. L'horizon de mon père, c'était la réserve. Le mien englobe le monde entier. Tout en restant un wichasha lakota qui suit fidèlement la tradition, je m'aperçois que je suis un guide spirituel parmi d'autres, en nombre croissant, originaires de bien des pays, et dont les croyances diffèrent. Mais nous avons en commun le même but, qui est de sauver l'homme blanc de lui-même, et par là même de sauver les populations indigènes du monde.
Commenter  J’apprécie          70
Nous croyons que les hommes ne sont que les gardiens de la Terre, que nous devons la respecter et la transmettre intacte aux générations futures. Nous ne pensons pas que la Terre appartienne aux hommes, mais au contraire que c'est nous qui lui appartenons. Nous croyons que Grand-Mère la Terre est une et indivisible, qu'elle est là pour tous et qu'on ne peut ni en être propriétaire, ni la vendre après l'avoir découpée en parcelles.
Commenter  J’apprécie          70
Toutes les cinq ou dix secondes, l'un de nous devait tomber de son cheval, comme s'il avait été touché par les soldats ou par les colons. Pour chaque chute effectuée au grand galop, nous touchions vingt-cinq dollars ; sinon, c'était seulement dix dollars par journée de travail. Naturellement, je tombais aussi souvent que possible, et je réussis à me faire tuer trois fois en un seul après-midi.

Je n'ai jamais compris pourquoi, dans tous ces westerns, on montre toujours les Indiens en train de décrire d'interminables cercles autour des chariots pour faire des cibles idéales, au lieu de charger et de livrer vraiment bataille. Si nous avions agi de manière aussi stupide, il n'y aurait plus un Sioux vivant.
Commenter  J’apprécie          50

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Archie Fire Lame Deer (79)Voir plus

Quiz Voir plus

Trouvez les noms de famille !

Louis et Elsa. Deux gens de lettres qui n'étaient pas facteurs pour autant.

Aragorn et Flageolet
Tarascon et Serpolet
Aragon et Triolet

14 questions
270 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}