AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.67/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Moscou , le 05/09/1912
Mort(e) à : Taroussa , le 26/07/1975
Biographie :

Ariadna Sergueevna Efron est la fille de la poétesse Marina Tsvetaieva (1892-1941) et de son époux Serguei Efron.

En 1922, elle suit les siens sur le chemin de l'exil, en Tchécoslovaquie d'abord, puis à Paris où elle poursuit des études d'art. En 1937, écoutant les conseils de son père, elle retourne en URSS où elle compte faire une carrière d'illustratrice, et se voit arrêtée quelques mois plus tard comme élément « antisocial ».

Condamnée à huit ans de camp dans le grand Nord, elle n'apprendra qu'en 1942 le suicide de sa mère (survenu l'année précédente dans la petite ville tatare d'Elabonga, où Marina Tsvetaieva avait été évacuée pour échapper à l'avancée des troupes allemandes).

« Libérée » en 1947, on lui interdit de retourner à Moscou où résident ses amis et les membres de sa famille, et elle se voit confier un poste de professeur de dessin à Riazan : c'est là qu'elle apprend la mort de son père, fusillé en 1941, et celle de son frère, tué au front.

Dix-huit mois plus tard, elle est à nouveau arrêtée et déportée à Touroukhansk sur l'Ienissei, non loin du cercle polaire. Ce n'est qu'en 1955, deux ans après la mort de Staline, qu'elle sera libérée et « réhabilitée ».

Elle passera les vingt dernières années de sa vie à rassembler l’œuvre poétique de sa mère. D'Ariadna Efron, le lecteur de langue française connaît surtout l'extraordinaire correspondance échangée avec Boris Pasternak (Lettres d'exil, Albin Michel, 1988) et celle qu'ont réuni en 1997 les Éditions Verdier dans leur anthologie L'Aujourd'hui blessé.
+ Voir plus
Source : http://www.libella.fr/phebus/i
Ajouter des informations
Bibliographie de Ariadna Efron   (4)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Ariadna Efron (1912-1975), dans les labyrinthes de l’Histoire : Une vie, une œuvre (France Culture). Émission “Une vie, une œuvre”, diffusée sur France Culture le 14 octobre 2017. Ariadna Efron, 25 ans, 15 mars 1937, départ de Paris pour une nouvelle vie en URSS • Crédits : Musée mémorial de Marina Tsvetaïeva à Moscou, 6/1 rue Boris et Gleb. Si l’œuvre de Marina Tsvetaïeva est aujourd’hui reconnue, on le doit au destin et au tempérament exceptionnels de sa fille, Ariadna Efron, seule survivante d’une famille broyée par l’Histoire. Elle sera la première éditrice des poèmes de sa mère. « Chaque jour j’appelle à l’aide un miracle qui me ramène dans le monde des vivants. » Touroukhansk, 8 novembre 1952. Cette voix, qui s'élève de l'immensité vide de la Sibérie, est celle d'une femme au destin hors du commun. Seule survivante des épreuves de l’Histoire, Ariadna Efron est celle qui sauvera de l’oubli l’œuvre de sa mère, la grande poétesse russe Marina Tsvetaïeva. Née à Moscou en 1912, Ariadna a 5 ans lorsqu'éclate la Révolution d'Octobre. Son père, Sergueï Efron, est parti combattre les Bolcheviks dans l'Armée Blanche. Auprès de sa mère et de sa petite sœur Irina, elle survit dans un grenier de la rue Boris-et-Gleb, à deux pas de la place de l’Arbat, se nourrissant de pommes de terre gelées, mais surtout de l'amour de la poésie, que lui transmet Marina. En 1919, en pleine Guerre Civile, elle connaît l'abandon, la faim et le froid, dans un orphelinat de la banlieue de Moscou. Cette épreuve de l’enfance annonce le grand exil qu'elle connaîtra, adulte, de 27 à 43 ans, condamnée à seize ans de Goulag. Après la Révolution, la guerre, l'exil, la terreur stalinienne et la déportation, Ariadna porte le deuil d’une famille au destin tragique : sa sœur Irina meurt de faim en 1919, sa mère Marina Tsvetaïeva se suicide en 1941, son père Sergueï Efron est arrêté et fusillé la même année, son frère Georgui meurt au front en 1944, à l’âge de 19 ans. En Sibérie, Ariadna survit grâce au soutien d’un grand écrivain, qui fut le grand amour épistolaire de Marina : Boris Pasternak. Au camp, Ariadna est la première lectrice de son manuscrit transmis en secret, “Le Docteur Jivago”. De retour d’exil en 1955, fidèle à la mémoire des siens, Ariadna consacre les vingt dernières années de sa vie à rassembler et faire éditer les poèmes de sa mère. C'est grâce à elle que nous est parvenue, aujourd’hui, l’œuvre de Marina Tsvetaïeva. Ariadna meurt en 1975, à l'âge de 63 ans, emportant son mystère : avec un père engagé du mauvais côté de l'Histoire, et une mère au génie poétique censuré par le pouvoir, elle est restée fidèle à ses convictions prosoviétiques, jusqu’à la fin de sa vie. À travers la parole intime de deux femmes qui ont connu Ariadna, ainsi que le témoignage d’un “héritier” de la nouvelle génération, le documentaire se propose de redonner “voix” à un personnage oublié de l'Histoire, et de rendre hommage à cette “fille-prodige”, restée dans l’ombre de sa mère. « Cette vie a beau te faire souffrir ; réjouis-toi, Alia, d’être ce que tu es. » Boris Pasternak, 6 décembre 1950. Intervenants : Véronique Lossky, traductrice et biographe de Marina Tsvetaïeva. Irina Emélianova, belle-fille de Boris Pasternak, amie intime de Ariadna Efron. Florent Delporte, historien, président de l’Association Marina-Tsvetaïeva "Étoiles-Averses". Sylvia Bergé, comédienne, sociétaire de La Comédie-Française. Par Estelle Gapp. Réalisation : Manoushak Fashahi. Prise de son : Marcos d'Arras et Valérie Lavallart. Mixage : Manuel Courturier et Bernard Laniel. Documentation : Maria Contreras. Liens internet : Annelise Signoret. Lectures : Sylvia Bergé, de la Comédie-Française. Un grand merci à Sabine Norroy (éditions des Syrtes), Aleksandra Svinina (co-présidente de l'Association Marina Tsvetaïeva), Danièle Salque, Yulia Dorina et Karim Houfaïd. Source : France Culture

+ Lire la suite
Podcasts (1)


Citations et extraits (1) Ajouter une citation
" Les larmes non versées ne comptent pas. "

Marina Tsvétaïéva, en juillet 1924

Carnets de notes (non-publiés), dans les archives de sa fille, Ariadna Efron.

(page 169).
Commenter  J’apprécie          140

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Ariadna Efron (12)Voir plus

Quiz Voir plus

L’étranger, d'Albert Camus

Où Meursault rencontre-t-il Marie Cardona le lendemain de l’enterrement de sa mère ?

dans une salle de cinéma
à l’établissement de bain du port
sur une plage aux environs d’Alger

10 questions
1299 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}