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3.23/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paimpol , le 19/10/1851
Mort(e) à : Bandol , le 02/10/1934
Biographie :

Armand Dayot est un critique d'art et historien d'art français.

Licencié en droit à la faculté de Toulouse (1873), il est successivement chef de cabinet du préfet d'Oran (1879-1881), chef de cabinet du ministre des Beaux-Arts du cabinet Gambetta, inspecteur adjoint puis inspecteur général des Beaux-Arts (dès 1889), et, à ce titre, chargé de mission pour diffuser l'art français dans le monde.

Membre du Conseil supérieur des Beaux-Arts, il fonde "L'Art et les Artistes", revue mensuelle d'art ancien et moderne, en 1905.

En 1912, il dirige la section française des artistes représentés lors de la Sécession de Munich. En 1918, il est chargé, conjointement avec Léonce Bénédite et Arsène Alexandre, de l'évacuation des œuvres d'art appartenant aux collections de l’État.

En 1925, il quitte son poste au sein de l'administration avec le titre d'inspecteur général honoraire des Beaux-Arts et des Musées. Il termine sa carrière, nommé commandeur de la Légion d'honneur en 1926, sous la protection de Paul Léon.

Il se retire de la direction de "L'Art et les Artistes" au profit de sa fille, Madeleine, en 1930.

Il est Chevalier de la Légion d'honneur, parrainé par Ernest Renan (1891) et officier de la Légion d'honneur, parrainé par Henry Roujon (1903).
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Source : INHA
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Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
Mais Chardin connut lui aussi les amertumes de la critique. Il ne fut pas uniformément loué. On lui reprocha sa monotonie, la répétition constante de ses natures mortes qui avaient fait le meilleur de son succès. Une brochure publiée à la suite du Salon de l’année 1751 suppose un tableau de Chardin : «Il s’y peint, dit le folliculaire (frère aîné de bien des critiques d’art contemporains), avec une toile posée devant lui sur un chevalet; un petit génie qui représente la Nature lui apporte des pinceaux; il les prend, mais en même temps la Fortune lui en ôte une partie, et tandis qu'il regarde la Paresse qui lui sourit d’un air indolent, l’autre tombe de ses mains.» Rien n'est plus injuste que cette critique. On y reproche à Chardin de pouvoir travailler à son aise: on eût dû se réjouir de ce qui lui donnait au contraire le loisir de l’œuvre consciencieuse: on reproche à l'artiste de se répéter: mais on ne comprend pas que cette répétition n'est qu'apparente, et que parmi tous ces objets inanimés, aucun n’est peint de pratique, chacun est né, observé, transcrit fidèlement, avec des variations si subtiles, si raffinées, que l’auteur du pamphlet ne les a pas vues et a conclu rapidement à une similitude apparente.
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FILS d'un tailleur florentin, Andréa Vannucchi, plus connu sous le nom d' Andréa del Sarto, manifesta dès son jeune âge les plus vives dispositions pour la peinture. Son père le mit en apprentissage chez un orfèvre. C'était une bonne école pour un futur peintre: il devait y gagner cette fermeté du dessin, cette sûreté de la ligne qui, plus tard, caractérisèrent sa peinture. Mais il ne tarda pas à quitter son patron pour s'adonner exclusivement à la peinture, sa passion. Il entra dans l'atelier de Piero di Cosimo, qui était à cette époque un des artistes les plus réputés de Florence. Sous l'habile direction de ce peintre, professeur consciencieux et probe, le jeune artiste ne tarda pas à faire de rapides progrès et bientôt il fut l'égal de son maître.
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Si l'Ecole hollandaise du XVIIe siècle a pu, en effet, entrer librement dans « sa phase de grandeur » et prendre mie place unique dans les écoles de peinture les plus réputées, grâce à la sincérité originale de sa vision et à sa forte technique faite à la fois de vigoureux accents et de nuances d'une délicatesse infinie, c'est que l'époque d'origine, avec sa noblesse hiératique, et celle de transition, malgré son pédantisme conventionnel emprunté à la décadence italienne, avaient initié l'artiste hollandais à la beauté de l'art et l'avaient soumis aux règles les plus sévères du dessin.
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M. Jules Laurens a, dans un dessin d'ailleurs assez médiocre, représenté Bonaparte enfant, assis au milieu de ses livres, dans cette grotte de Milleli, vulgairement désignée aujourd'hui sous le nom de grotte de Napoléon Après, des courses vagabondes à travers les maquis de son pays natal, le futur empereur aimait à méditer et à apprendre ses leçons dans cette fraîche et ombreuse retraite, dont le silence n'était troublé que par le chant des merles, la chanson du vent dans les myrtes et les oliviers, et le murmure des flots.
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Reynolds, malgré son admiration profonde pour Michel-Ange, est surtout un élève des Vénitiens. Le Titien, Véronèse et le Tintoret, furent ses maîtres véritables. Dans ses recherches infinies pour pénétrer le métier de ces grands artistes, dont il aimait instinctivement l'art fastueux, le coloris éclatant, dans ses élans de passion pour saisir le secret de leur génie, on le vit sacrifier des toiles dues à leurs divins pinceaux, afin d'en décomposer les couleurs, d'en découvrir les pratiques mystérieuses.
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Aucun art ne reflète peut-être aussi exactement le caractère d'une race que celui de l'Islam, aucun autre ne fut marqué comme lui d'une empreinte sociale aussi forte. La claustration des femmes en est la base. C'est dans les demeures où elles étaient condamnées à vivre toujours, derrière les murs qui ne devaient rien révéler de leur mystère, que la poésie, le luxe, l'imagination, l'art, se réfugièrent presqu'exclusivement.
Une ville arabe est une cité blanche, fauve ou grise, aux ruelles étroites, aux portes massives, aux maisons plates, sans fenêtre ni décoration. Demeures anonymes, uniformes, qui ne se distinguent pas les unes des autres. C'est vers l'intérieur qu'est tourné leur visage et leur grâce...
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Grand merci, monsieur le peintre. Je me rendrai dès demain matin à votre invitation, bien que l'inestimable bonheur m'était réservé de pouvoir dans quelques jours examiner vos chefs-d'oeuvre au Salon. Mais d'ici là on pourrait encore me faire un cruel reproche de ne pas connaître votre atelier , où vous avez, paraît-il, accumulé tous les trésors décoratifs de l'extrême Orient. J'irai monsieur le peintre ; mais si vous voulez bien me le permettre , je vais tout d'abord me reposer un peu , après avoir relu une superbe pièce de vers manuscrite d'un de mes amis , qui cherche vainement un éditeur, car il est pauvre.
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Il est de toute évidence que c'est en écrivant, et avec quelle grâce étincelante et avec quel charme incomparable, son poème d'un sensualisme si spirituel à la gloire de l'amour que Fragonard exprima avec le plus grand succès l'idéal qui convenait le mieux à son tempérament. Et jamais son pinceau ne se chargea de plus précieuse lumière blonde que lorsqu'il eut à faire éclore, à l'ombre légère de rideaux blancs agités par des vols d'oiseaux, la chair savoureuse de ses petites femmes « cardées de faussettes » et la fleur si fraîche de leurs seins. Mais si délicieusement poète de l'amour et de la volupté que soit Fragonard, il a d'autres titres encore à notre admiration.
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ALBERT BESNARD - DÉCORATEUR
QUELQUES peintres affectent de dire, en regardant les décorations de M. Albert Besnard : « C'est de la peinture de philosophe ». Pour eux, le métier seul existe, et les seuls grands peintres sont ceux qui savent modeler. « Faire tourner une pomme, qu'est auprès de cela le plafond de la Sixtine ou le Parnasse? » Aux yeux de M. Albert Besnard, la peinture n'est pas qu'un passe-temps inutile et prétentieux, « le plus vain des métiers » ; elle est, comme la musique, la littérature, la sculpture, un moyen d'expression ; elle exprime, avec les moyens particuliers à sa technique, des sensations et des idées contemporaines. M. Albert Besnard, préparé à toutes les hardiesses et à toutes les simplifications de l'oeuvre décorative par des études minutieuses et solides, par l'assouplissement que donne la pratique des métiers voisins de la peinture, tels que la gravure et le pastel, par l'étude passionnée des maîtres italiens de Florence, de Rome et de Venise, et dégagé enfin de leur imitation par des voyages en d'autres pays, par un séjour à Londres, par la vision de climats et d'écoles différents, bref, sachant tout ce qu'on peut apprendre, pouvait aborder résolument tous les sujets et, sans exprimer le dilettantisme suranné des archéologues et des brocanteurs, être de son temps, de son pays, tout en restant fidèle à une tradition technique commune à tous les temps et a tous les pays.
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« Mon divertissement, dit-il volontiers c'est le dessin ». Il se délasse à évoquer la mimique d'un corps en traits rapides; c'est pour lui un amusement, qui le repose du rude labeur du modelage. D'une manière générale, les dessins de peintres ou de sculpteurs ont la valeur de documents précieux et vivants; les tendances intimes de l'artiste s'y révèlent à nu ; une oeuvre largement élaborée est d'un sentiment moins immédiat, quelque soit l'instinct de vérité qui anime son auteur.
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