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Critiques de Arnaud Cathrine (621)
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À la place du coeur, tome 1

Je lis peu de littérature Young Adult, dite adolescente. A tort je pense. Ce livre en est la preuve.



Ce premier volume de ce qui semble être une trilogie m'a donné envie de me lancer de par son sujet. En effet, Arnaud Cathrine se lance dans un récit évoquant les attentats de Charlie Hebdo en racontant en parallèle une histoire d'amour vécue par Caumes, 17 ans.



Déjà, le ton est moderne, vrai. Pas édulcoré.



Ensuite l'histoire de Caumes dans l'Histoire d'un pays en ce mois de janvier 2015. Une semaine effarante.



C'est vrai, touchant, terrifiant. Ca pose les bonnes questions, sans s'approprier les réponses. On évite l'écueil politique même s'il est parfois effleuré. Ca parle d'une jeunesse qui ne comprend pas ce qui arrive à ce monde.



Témoignage d'une époque, j'ai pensé à ceux qui le liront dans cinq ans, dix ans, vingt ans … C'est une période difficile que l'auteur raconte, une façon d'appréhender le quotidien une fois que l'impensable est arrivé. Ce moment où une civilisation se rend compte des fossés qu'elle a crée.



Je vais lire la suite (les suites, il ya deux autres tomes à ce jour) même si je la redoute.


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Romance

Le hasard a fait que j'ai lu "Les nouvelles vagues" sans savoir qu'existait un premier opus, "Romance".



Autant j'ai trouvé quelque chose dans "Les nouvelles vagues" où, déjà, il y avait une fille, une vraie héroïne, confrontée à de multiples difficultés, capable de remonter toutes les pentes, autant je n'ai rencontré qu'un vide sidéral dans les émois de Vince qui a cru qu'une partie de sexe avec un garçon allait déboucher sur le grand amour.



Vince est gay, mais pas Octave et ce dernier revient vite à la réalité hétérosexuelle. Mauvaise pioche pour Vince, d'autant qu'Octave était son ami d'enfance.



Voilà, moins de trois lignes pour la synthèse directe d'un texte qui sonne creux tout du long, où les deux jeunes sont d'une fadeur et d'une mièvrerie lamentables, incapables de voir autre chose que leur petit univers d'enfants gâtés, ils méritent vraiment tous deux de se cogner à la vie, pas celle des bluettes mais la vraie, celle où des malheurs bien plus terribles que la fin de ce qui n'est même pas une amourette frappent tant de personnes.



Une étoile quand même pour l'expression pathétique du chagrin de Vince.
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Je ne retrouve personne

Voici un roman tout en délicatesse qui flirte sur les vagues de la mélancolie, de la solitude.



Aurélien Delamare, écrivain célibataire trentenaire se montre volontaire pour régler la vente de la maison familiale à Villerville. Son séjour en Normandie ne devait durer qu’une nuit, il y passera au final plusieurs semaines.



Arnaud Cathrine s’intéresse aux remous que provoque le retour dans la maison de son enfance. Aux flashs qui reviennent nous hanter à la vue d’un bibelot, aux effluves d’une chambre, d’un balcon au bord de mer. Le narrateur est en proie à un profond sentiment de solitude et de remise en question sur le sens de sa vie. Il se pose là-bas en Normandie loin de Paris, il arrête le tumulte de la vie, il se souvient, il se questionne, il reçoit le temps présent comme un cadeau précieux.



Ce livre se lit comme une agréable promenade sur les berges des souvenirs ou s’immisce la mélancolie du temps qui passe, trop vite, trop douloureusement avec les regrets qui s’invitent sans crier gare.

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Romance

La justesse.



Souvent, dans un livre, tout est question de justesse. de vérité derrière ce mensonge de papier et qui porte le nom de roman. D'autant plus lorsqu'on a pour titre, Romance.



Romance. Sonnez hautbois, raisonnez harpes sirupeuses ?



On peut frémir en imaginant immédiatement eau de rose, baisers langoureux et nuisettes coquines. C'est drôle d'ailleurs comme un mot peut perdre de sa saveur en étant galvaudé.



Romance. Ce n'est pas un gros mot, non. Définition : relation romantique et amoureuse. Ou. Chanson douce et tendre.



Romance donc. Histoire d'amour mal assumée ici. Ou la découverte justement de cet amour, (sans les fleurs et sans la nuisette). A poil. le coeur découvert et le corps dénudé.



Vince a 16 ans. Vince est gay. Il attend impatiemment l'amour, le vrai. Il s'y prépare. Il a donné son premier baiser à un Kennedy et il fantasme une idylle romantique avec une star du porno.



Vince est un garçon de son époque. Entre Tinder et Instagram. Entre Marguerite Yourcenar et Eddy de Pretto. Il collectionne dans un carnet les garçons qu'il croise dans le métro et qu'il n'aura jamais le courage d'aborder.



Vince cogne dès qu'on se permet de le traiter de fiotte ou de pédale. Il est bien dans sa peau et rêve de premières fois.



De romance, il sera bel et bien question ! Celle qu'on veut tellement vivre alors on y va à contre coeur, à contre corps, vaille que vaille. Celle qu'on n'attendait tellement pas qu'elle consume à l'intérieur. Ce premier amour qui vous fracasse.



Arnaud Cathrine offre le portrait d'un ado touchant et vrai, dans l'antichambre de la vie.



« L'amour, c'est danger de mort. Ou rien. »



J'ai lu ce roman en une journée tant sa justesse (encore elle) m'a fait tourner les pages. le langage est parfois cru mais retranscrit parfaitement les émois adolescents, sans mièvrerie. Les parents y sont délicieusement croqués, j'ai particulièrement aimé la maman de Vince et la relation qu'elle a tissé avec son fils.



Un roman initiatique, une romance contemporaine, un regard. Une belle histoire. Une sale histoire. Une histoire tellement banale.



« Regarde, c'est toi dans ma vie ça : ce beau bordel auquel je consens. »


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Les nouvelles vagues

Quatre personnages, Octave, Vince, Micha et Marilyn pour structurer ce petit roman un peu à l'eau de rose sur les émois amoureux des quatre.



L'originalité recherchée et obtenue par l'auteur est de les faire interagir jusqu'à un dénouement où l'amitié semble plus fiable que l'amour, que le premier amour en tout cas.



Après, que les garçons soient gays ou pas, cela importe peu car il est davantage question de sentiments que de sexe et c'est d'ailleurs la fille qui est la plus prolixe sur ce dernier sujet.



En tout cas, c'est elle qui m'a paru être la véritable héroïne, la plus crédible, la plus courageuse, celle qui ose, bien plus puissante que les garçons que la fadeur de leurs personnalités caractérise. Tandis que Marylin, elle, c'est une fille capable de porter sa famille, tout en recherchant l'amour. Elle est à la fois faible et forte, lucide finalement sur les réalités de l'amour.



Et puis il y a les satellites, les parents de Marylin dépassés par leur propre vécu, la mère étant bien névrosée, les mères des garçons, Vince et Micha, plus équilibrées et, surtout, le jeune frère de Marylin qui porte lui aussi le fardeau familial.



Passons sur la quête du père par l'un des garçons qui n'apporte rien à l'histoire mais fait un peu de remplissage sur un texte déjà bien aéré.



Pour conclure, sans Marylin, ce roman serait plutôt déprimant, avec elle c'est une petite leçon d'altruisme et de sincérité.







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Pas exactement l'amour

Le dernier livre d’Arnaud Cathrine offert gracieusement par les Editions Verticales et Balélio, qu’ils en soient remerciés.

Car une nouvelle fois ce recueil de dix histoires qui nous parle d’amour, de désamour aussi, confirme le grand talent de son auteur.

Exercice difficile que celui de nous faire entrer dans un univers en peu de lignes ou de pages, Cathrine y réussit parfaitement avec toujours chez lui

une émotion et une mélancolie qui vont droit au cœur. Je suis fan de l'auteur depuis de nombreuses années, « Pas exactement l’amour » m’a une nouvelle

fois ému et touché, et c’est une bien agréable habitude. Découvrez son univers, si ce n'est déjà fait, il le mérite amplement. 4/5

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Romance

Plongée dans l'univers de l'adolescence avec Arnaud Cathrine et son nouvel opus, "Romance" : une période de la vie - l'adolescence - complexe, difficile et souvent douloureuse, avec ses incertitudes, son sentiment de solitude et d'inadéquation avec tout, tout le monde, et surtout avec soi-même.



L'affaire se complique ici du fait que notre héros - Vince, 16 ans -, ouvertement homosexuel, est désespérément en quête de son premier amour : le grand, le beau, l'unique… bref, celui qui rime avec toujours. Et que, comme chacun sait, ce n'est pas simple. D'autant que, comme le chante si bien Eddy de Pretto avec “Kid” (cité d'ailleurs dans le roman), la “virilité abusive” a encore de beaux jours devant elle dans l'univers et les codes de certains ados shootés à la testostérone… Et qu'il lui faudra découvrir, surtout, que "l'amour, c'est danger de mort. Ou rien."



Education sentimentale contemporaine autant que roman d'apprentissage, "Romance" frappe par sa sensibilité, sa justesse de ton et d'écriture comme par l'authenticité de ses personnages, fragiles et touchants.



Une belle découverte, pour moi, de cet auteur que je ne connaissais pas.



[Challenge Multi-Défis 2020]

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Je ne retrouve personne

Aurélien écrivain, en mal de tout débarque à Villerville un week-end pour s’occuper de la vente de la maison familiale à la demande de ces parents, retraités sur la côte d’Azur. Alors que le passé ressurgit dans un présent douloureux, le week-end se transforme en semaines.

Livre après livre Arnaud Cathrine reprend les mêmes thématiques (la perte, le deuil, les relations familiales, la difficulté de trouver sa place). Il porte un regard mélancolique, fataliste sur ces personnages souvent perdus, en perte de repères. Il le fait avec une sensibilité à fleur de peau. « Je ne retrouve personne » est une nouvelle fois la preuve de son grand talent, son écriture me touche toujours autant. Découvrez son univers, il le mérite vraiment.





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Je ne retrouve personne

Aurélien Delamare, dit Aurèle, un écrivain, se rend en Normandie, à Villerville, dans la maison de son enfance que ses parents, désormais retirés à Nice, désirent vendre. Des bouffées de sa jeunesse lui reviennent au visage ; sa relation avec son frère est difficile, celle avec ses parents aussi. Il accueille quelques jours la fille de son ancienne compagne. ● C’est le récit doux-amer et mélancolique d’un homme encore jeune mais qui se sent vieillir et est un peu perdu. Les états d’âme du personnage principal sont particulièrement bien caractérisés, et, s’il n’y a certes pas beaucoup d’action dans ce roman, on a toujours envie d’en tourner les pages car sa petite musique est magnifique. La relation entre les deux frères, en particulier, est très bien rendue. J’ai beaucoup aimé, je conseille !
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Romance

" - Je suis très sérieux ! Le monde doit être post-gay !

Il fronce les sourcils.

- Qu'est-ce que tu entends par... post-gay ?

- Un monde où les homosexuels pourraient se définir par autre chose que leur sexualité."



Il est des auteurs comme ça qu’on a envie de découvrir depuis une éternité et sans bien savoir pourquoi, ça ne se fait pas. C’est mon cas avec Arnaud Cathrine, des livres pris en main, feuilletés puis reposés alors qu’ils me tentent pourtant. Et puis un matin, tu tombes sur une chronique qui te scotche et à ta pause-déjeuner, tu fonces dans la librairie la plus proche et tu l’achètes.



L’objet livre déjà m’a beaucoup plu, une illustration de couverture clin d’œil à Cocteau et puis la texture veloutée de la couverture, douce comme une caresse...





Romance raconte l’histoire de Vince, jeune gay qui rêve de vivre enfin une véritable histoire d’amour. Mais au lycée, le seul autre gay qu’il connaît ne lui plait pas du tout. Du coup, il surfe sur le net entre fantasmes et réalité. Romance, c’est aussi la complicité fraternelle de deux amis, Vince et Octave, les tourments de l’adolescence qui s’entremêlent au tourbillon des sentiments. Romance c’est enfin le doux frémissement d’un premier amour. Mais comme l’ont si bien chanté les Rita Mitsouko, « Les histoires d’amour finissent mal en général » et rien ne se passe vraiment comme prévu et c’est aussi ça qui fait le sel de cette histoire.



Un roman qui n’a vraiment rien de « trash », n’en déplaise à François Busnel, mais au contraire porté par une grande justesse de ton, des émotions, un parler vrai qui en renforce l’authenticité. L’auteur appelle un chat un chat, une bite une bite. Enfin, les différents supports utilisés pour raconter l’histoire et leur mise en page, journal intime, notes en bas de pages, sms, compte Instagram ou photos ajoutent à son côté actuel.



Avec Romance, je découvre la plume sensible et juste d’Arnaud Cathrine, davantage roman d’un amour que romance mais un vrai beau coup de cœur.


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J’entends des regards que vous croyez muets

Comment résister à un pareil titre ?!



"J'entends des regards que vous croyez muets"... Magnifique...



Après des lectures passionnantes mais sombres, "lourdes"... j'ai choisi un recueil de courts textes jubilatoires d'un auteur découvert avec bonheur en 2011, avec un texte très réussi , enthousiaste et communicatif , "Nos vies romancées"...!! "



Là, il s'agit de croquis, de textes saisis dans le quotidien, de débuts d'histoires imaginées par l'écrivain, à partir de ses observations des gens...dans sa vie de tous les jours, dans la rue, les jardins, les terrasses des cafés, le métro, au bord de la mer, etc. Comme il le formule très justement, avec une sorte d'ironie à son encontre: "prédateur", "voleur" impénitent des bribes de vie d'inconnus, rencontrés au hasard des jours !!! Mais à des degrés différents, ne le sommes-nous tous pas un peu, un jour... ??



"Je suis un prédateur joyeux à la recherche de sa prochaine proie, impatient de vous dépecer et ravi à l'idée que les hyènes passeront à côté de votre cadavre sans rien remarquer, ni des restes qu'elles

auraient à terminer, ni du butin dont j'ai joui et que j'emporte jalousement dans mon carnet." (p. 61)



J'avoue moi-même le regard "glouton"... lors de mes promenades,

flâneries ... L'imagination s'envole par des paroles entendus, des sourires,

des visages (nous parlant plus que d'autres)...J'ai moi-même toujours sur

moi, bloc et crayon... pour noter des idées ou des réflexions naissant

justement de ces "Regards que vous croyez muets" !!



Des textes légers, déjantés, drôles ou plus graves...un ensemble très large

d'émotions... des morceaux bouleversants sur la solitude des individus, dans nos villes et sociétés d'écrans et d'amitiés virtuelles...!



Comme les recueils des nouvelles... il y a obligatoirement des proses inégales...ou qui nous marquent moins.... Avec Arnaud Cathrine , ces proses brèves tiennent aussi de la graphomanie, du besoin irrépressible de "garder trace"... d'instants fugaces, de ceux qui peuvent apparaître insignifiants à des moments nettement plus graves et forts

en émotion... L'éventail est large , tour à tour gris ou coloré, quelques évocations d'enfance ou du passé, des pieds de nez amusants comme ces pages assez drôles sur un livre "mémorable" de la grand-mère paternelle de l'écrivain: "Convenances et bonnes manières" de Berthe Bernage...



"Je me dis, incrédule : un homme est venu mourir devant chez moi, j'ai vu un homme mourir. Je me dis des choses comme ça dont il n'y a rien à penser : ce sont des phrases toutes faites qui se portent à mon secours et entendent faire barrage à l'effroi. (...) Je contemple l'homme mort . Qui est-il ? Je comprends qu'aucune fiction n'est possible en l'occurrence." (p. 140)



Nous avons même l'extrême surprise de croiser au détour d'une de ces

courtes proses... Marguerite Duras !!

""Vous avez été visionnaire, Marguerite [Duras]- A quel propos ? - Quand vous avez déclaré que nous serions bientôt noyés dans l'information, que nous aurions des écrans partout.- J'ai dit ça en 85.-

Mais vous avez dit aussi qu'il resterait la mer quand même. Toujours elle.- Les océans. Et la lecture. Les gens vont redécouvrir ça. Un homme, un jour, lira. Et puis tout recommencera." (p. 80)



Une lecture agréable...comme une légère brise de mer par une journée ensoleillée... des brèves ironiques ou humoristiques...côtoient le drame , ou le chagrin ,comme la vie tout court !!

De plus, J'apprécie le regard très bienveillant et la sensibilité de Arnaud Cathrine !....

"Je te préviens : je n'ai pas du tout envie de me retrouver dans ton livre. Tu te prends pour Sophie Calle ou quoi ? "(p. 171)





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Nous ne grandirons pas ensemble

C'est décidé, Sylvain quitte le nid pour aller vivre avec Mahalia. Il écrit à son amie, lui annonce que sa lettre d'adieu pour sa famille est prête.

Il a douze ans, elle quinze, il va s'installer chez les parents de la jeune fille, il espère « dîner au lit » avec elle et qu'ils « prendront leur bain ensemble » (sic).



Vous aussi, ça vous fait bizarre ce genre de fantasmes à la fois adultes et complètement puérils chez un gamin de cet âge ?

Tout ce roman épistolaire est comme ça, dérangeant.

Est-il précoce, ce Sylvain ? Souffre-t-il de troubles du comportement ?

Il parle (ou écrit, plutôt) comme un livre, il est pédant, insupportable, complètement idiot, parfois...



L'avertissement de l'éditeur en préface laisse attendre un roman plein d'humour, je n'ai pas réussi à en trouver.

La dernière lettre m'a même fichu les jetons, ce môme a vraiment tout d'un psychopathe !
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La Route de Midland

Ce beau roman, court et âpre, évoque sans fard les sujets difficiles que sont le deuil, l'absence de souvenirs ou au contraire le poids des souvenirs traumatisants...

Arnaud Cathrine plante le décor en quelques mots qui évoquent tout de suite des images familières : un motel au bord d'une route déserte du Texas, où chaleur et poussière alourdissent encore l'atmosphère.

Pour les personnages, l'auteur est plus subtile, les décrivant à petites touches pour dévoiler peu à peu leurs histoires, leurs fragilités, etc. Je les ai trouvés très émouvants, chacun à leur façon.

J'ai beaucoup aimé cette histoire, même si j'aurais apprécié que le roman soit un petit peu plus long pour pouvoir en profiter plus longtemps...

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Octave

Avec ce nouvel opus, Arnaud Cathrine conclut avec brio sa série entamée avec Romance. Une série qui traite avec intelligence et justesse de l’adolescence et de ses tourments. Il y est bien sûr beaucoup question d’amour, mais également de précarité étudiante, d’addiction aux drogues ou de suicide. Le malaise étudiant lié au confinement (le récit débute en septembre 2020) y est parfaitement relaté. C’est drôle, tragique, toujours intense. L’histoire s’appelle Octave mais elle pourrait se nommer Vince ou Marilyn car les 2 héros de Romance et des nouvelles vagues sont toujours très présents. Étudiants désormais, chacun mène sa route comme il le peut. Et on les suit avec tendresse.

J’ai adoré 😍
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Romance

Comme c'était déjà visible dans « A la place du coeur », Arnaud Cathrine narre à merveille l'adolescence et ses tourments. Dans ce roman d'une grande justesse, Vince, 16 ans, se confronte pour la première fois à l'amour. C'est beau, fort, intense comme peut l'être un premier amour. C'est aussi cruel et terriblement réaliste, grâce notamment à l'inclusion de l'auteur dans son récit de différentes formes de textes (journal, notes de bas de pages, photographies) et réseaux sociaux (Instagram) dont les ados sont friands. Au final, un très beau roman d'apprentissage, aux personnages terriblement attachants et à la plume sensible. Merci beaucoup à Netgalley et Aux éditions Robert Laffont pour l'envoi. J'ai adoré ! #Romance #NetGalleyFrance
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Sweet home

Portrait de famille, portraits de ces frères et soeur qui vivent le temps de plusieurs étés, des moments entre silence et partage, la dépression de la mère qui marquera durablement leurs esprits. Lily ouvre le bal, adolescente qui découvre l'amour et voit sa mère s'enfonçer dans son atonie. Ensuite, Vincent, le frère jumeau qui prend la relais une dizaine d'années après, puis enfin, le petit dernier Martin, encore plus tard. Les relations entre frères et soeur est assez particulière, les ainés protègent un Martin rêveur hanté par des souvenirs. Une famille qui continue d'avancer mais qui semble marquée par cette perte subite. Arnaud Cathrine a le don de raconter des vies, de laisser se deviner les choses, d'entrevoir cette intimité touchante, comme dans Les choses impossibles. Un auteur que je continue à suivre de près.
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Romance

J’ai eu un gros doute en commençant ma lecture : le langage très familier du narrateur (un ado de seize ans) et sa tendance à réagir un peu trop avec ses poings, etc.



Et puis il a réussi à piquer ma curiosité : comment ne pas se sentir touchée par ce jeune homme qui espère tellement tomber amoureux… Et puis ce premier amour si intense et la déception si vive



Arnaud Cathrine raconte très bien les affres de l’adolescence qui sont encore exacerbés par l’homosexualité du jeune homme : les rencontres plus difficiles, le jugement dans le regard des autres élèves, des prof, etc.

On s'identifie tellement à cet ado amoureux pour la première : les espoirs, les peurs, l'exaltation, le refus d'admettre l'indifférence de l'autre...



Finalement, j’ai beaucoup aimé Romance qui prend aux tripes et je vais lire de ce pas la suite : Les Nouvelles Vagues.
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Mon père est un super-héros

Pour un petit garçon, son père est un toujours un super-héros. Enfin, presque toujours. Et puis, il y aura toujours un autre petit garçon pour trouver que son papa à lui est un super-héros et pas le tien. L'homme, petit déjà, aime se mesurer à ses comparses…



Le chirurgien ou le Président de la République sont-ils davantage des super-héros que l'architecte, que le restaurateur ? La question a le mérite d'être posé…



Être un super-héros n'empêche pas de ramener les soucis à la maison et quand il s'absente pour une mission, son petit garçon est inquiet. Et si être simplement « super-normal », autrement dit être soi-même, était la solution la plus épanouissante ? La question a le mérite d'être posée…



Un album sur les aspirations de l'enfance derrière lesquelles se cachent peut-être celles du petit Arnaud Cathrine. Si je connaissais déjà la plume sensible de ce dernier, je découvre les illustrations tendres et colorées de Charles Berberian. Un petit régal dès la couverture au rouge intense et à la douceur veloutée, avec quelques touches de blanc et de bleu, telle la tenue d'un certain Superman…


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Mon père est un super-héros

Je suis bien embêtée ! Et oui, cette lecture jeunesse m’a dérangée. Sans doute est-ce le contexte actuel qui déteint sur cet album (écrit en août 2019) ? Toujours est-il que ce père super-héros est chirurgien. Vous savez, celui qui sauve des vies. Vous savez cette profession essentielle... Ce mot, si souvent utilisé en ce moment : essentiel !

Même si au fil des pages, ce petit garçon en admiration devant son père, égrène ses réflexions et en tire une belle philosophie de vie, il me reste un goût amer dans la bouche. Heureusement, la fin ouvre la porte sur d’autres horizons. Et c’est tant mieux, car l’essentiel est en chacun.



Bon allez, c’est sans doute la morosité ambiante qui m’influence. Regardez par vous-même, et vous me direz ce que vous en pensez.

Sinon, les dessins sont sympas, simples et les couleurs étirées semblent se fondre entre elles. J’ai beaucoup aimé le regard (le dessin) de Charles Berberian sur le petit garçon bien minuscule par rapport à ses parents : la relation garçon-père est ainsi très expressive.



Je remercie Babelio et les éditions La Martinière Jeunesse pour l’envoi de cet album.
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Romance

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque car il était sur l'étagère regroupant des oeuvres LGBT+ spécialement pour le Pride Month. Je me suis alors dit "Pourquoi pas !".



Ce n'est pas forcément le style d'écriture que j'affectionne particulièrement à la base, pourtant là j'ai très rapidement accroché.

Le roman est raconté du point de vue de Vince, adolescent de seize ans et ouvertement gay. Je me suis très rapidement prise d'attachement pour lui.



J'ai ri à beaucoup de moments car le bouquin est raconté avec pas mal d'humour.

Pourtant, à la fin, quand j'ai refermé le roman... ça m'a rendu 'triste' (est-ce vraiment le mot approprié ? je ne pense pas, mais je ne sais pas quel autre mot employer). C'est bizarre. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas quoi en penser.

Cette lecture n'est pas un coup de coeur, loin de là...

Pourtant j'ai sincèrement aimé. Davantage que ce que je pensais.

J'ai ressenti une envie de rentrer dans le livre pour prendre Vince dans mes bras. J'ignore complètement pourquoi.



En fait... j'ai beaucoup ri en lisant ce livre. C'était drôle, j'ai énormément aimé le personnage principal, vraiment. C'est tourné avec de l'humour et pas mal de légèreté, même si ça parle d'homosexualité (qui n'est pas toujours un sujet simple à aborder dans notre société actuelle).

Pourtant, quand j'ai eu terminé ce bouquin, j'ai ressenti comme... de la tristesse ?



Bon. Inexplicable. M'enfin.

En tout cas, malgré cette fin ouverte qui m'a un peu déstabilisé sur le moment, je suis très contente de cette découverte. Je pensais pas que ce livre me toucherait autant :')

Je pense que c'est un roman écrit avec beaucoup de justesse dans ses mots, et j'ai aimé cela. J'ignore si le vocabulaire a pu sonner parfois 'cru' pour certaines personnes, mais pour moi il m'a juste semblé très réaliste venant de l'adolescent qu'est Vince. (et que je suis moi-aussi !)
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