Interview Arthur Janov - 9 janvier 1982 - Antenne 2
Quelquefois, pour commencer, le malade a juste besoin de crier.Il crie pour les centaines de fois où on l’a fait taire, où on l’a ridiculisé, humilié ou battu. Il crie aujourd’hui parce qu’il a souvent été blessé sans avoir droit au luxe de saigner! (p.112)
Freud pensait que les rêves étaient la "route royale de l'inconscient".
S'il y est une "route royale", se serait plutôt celle de la respiration profonde.
Les idées sont arrivées des millions d'années après les instincts et les sentiments. Elles ne sont pas le problème, elles signalent celui-ci, fournissant des mots pour l'exprimer. Le système qui souffre est l'un des plus anciens du cerveau. Les singes souffrent mais ne peuvent le décrire par des mots. Les humains en sont capables. Mais les primates et les humains souffrent de la même façon. Avec des structures cérébrales très similaires. Le niveau supérieur du cerveau, le néocortex, indique seulement quels sont les sentiments qui sont en hausse. il ne souffre pas lui-même il est conscient de la souffrance et en parle. Il se souvient de la vie, de l'enfance et il y pense, mais la partie qui souffre reste enfermée dans sa tanière, attendant le moment opportun et la thérapie adaptée.
Ainsi la constriction d'un vaisseau sanguin peut aussi bien être une défense qu'un bavardage compulsif.
Toute douleur, tout refoulement profonds peuvent en fait fermer le système de telle sorte que l'amour y pénètre difficilement. La douleur est l'ennemi, mais le refoulement est à la fois un ami (originellement nécessaire pour maintenir une trajectoire stable) et un ennemi quand nous voulons aimer par la suite. Il prend forme en tant que serviteur de la douleur. Une fois que celle-ci a été résolue le refoulement et moins nécessaire.