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3.95/5 (sur 11 notes)

Né(e) : 1853
Mort(e) le : 1-03-1944
Biographie :

Arthur Mugnier, plus connu sous le nom d’abbé Mugnier (1853 – 1er mars 1944), est un prêtre catholique célèbre pour avoir participé pendant très longtemps à la vie mondaine et littéraire parisienne. Il est l'auteur d'un Journal, tenu de 1879 à 1939, dans lequel il évoque ses rencontres avec les écrivains de son temps, parmi lesquels Huysmans, dont il relate la « conversion ».

Après des études au Petit Séminaire de Nogent-le-Rotrou, Arthur Mugnier poursuivit sa formation à Paris, au séminaire de Saint-Sulpice.

Une fois ordonné prêtre, Arthur Mugnier devint le directeur spirituel du Tout-Paris intellectuel et mondain pendant plusieurs dizaines d'années. Admiré par Proust, Morand ou Valéry, celui qu'on surnommait le « confesseur du Tout-Paris », ou encore le « confesseur des duchesses », ramena Huysmans, parmi d'autres, à la foi catholique. Il était aussi un fervent lecteur de Chateaubriand et se déclarait nostalgique de l'Ancien Régime, tout en étant partisan de la messe en français. Connu pour son allure de curé de campagne, avec sa soutane élimée et ses souliers à bout carré, célèbre pour ses bons mots et ses répliques à l'emporte-pièce, il écrivit un Journal qui couvre une période de 60 ans.
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Source : Wikipédia
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J'ai bien souvent de la peine avec Dieu - correspondance, de Marie Noël et l'abbé Mugnier


Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
14 Juin 1911
Quand pourrais-je mettre de l'ordre en moi, au plus profond de moi-même ? Impossible ! la vie est confusion, oscillation, complication.
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Il ne faut pas céder une première fois à la tentation charnelle car il n'y a pas d'assouvissement.
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11 mai 1906

Causé, ce soir, avec Huysmans des élections de dimanche dernier : "Nous sommes foutus, m'a-t-il répété, je ne croyais pas les catholiques aussi honnis."
Il s'étonne que les bourgeois redoutent si peu le socialisme grandissant. Et il répète son mot favori : "Nous avons embêté tout le monde."
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Le 29 juillet 1914.

Toujours plus que jamais des bruits de guerre. Hier, je me suis endormi difficilement, l'imagination reprise par les souvenirs de 1870. Reverrons-nous ces temps lugubres ? Qu'est-ce que le clergé a fait depuis pour rapprocher les individus et les peuples ? Rien. Toujours l'aigre rappel des principes, l'esprit combatif, une religion faite pour les cloîtrés, et en même temps des manifestations qui remplacent la vie intérieure, tout le Génie du christianisme ramené au Sacré-Coeur, à l'Eucharistie, à Lourdes, au pape. Aucune main tendue à l'incroyant. Des anathèmes faciles, obstinés. La charité oubliée. Rien d'élevé, de généreux. Le zèle dans le rite, dans la sacristie. Je ne regrette pas d'être étranger maintenant à cette administration sans génie et sans entrailles.
Les jurés ont acquitté Mme Caillaux. Ah ! Comme les conservateurs, comme les catholiques vont crier, protester ! Ils aiment tant à anticiper le jugement dernier, à décréter, à inaugurer les sanctions ! Aucune indulgence, aucune grandeur dans le pardon. Il faut expier, disent-ils. Cette bonne comtesse Armand me disait, dimanche dernier, à propos de la guerre : " Nous avons besoin d'un châtiment. " Ce besoin de châtier qui est dans le sang des croyants... Ils communient, ils montent au Sacré-Coeur et ces hosties, ces bénédictions, ces amendes honorables leur inspirent le désir du mal, la condamnation, l'amour du dieu vengeur. Ah ! Ce n'est pas beau...
L'Autriche a déclaré la guerre à la Serbie.
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Je note toujours. C’est l’une des formes de ma vie, peut-être la plus intéressante : non peut-être, mais certainement. J’y mets un maximum de sincérité qui est souvent plus que de l’indiscrétion. Je souhaite que ceux qui pourraient me lire le comprennent, me pardonnent et ne permettent pas que le prochain en souffre le moins du monde. Je n’incrimine personne, j’ai pitié de tous et je désire qu’on me traite de la même façon. Selon ma formule habituelle, tout est manqué sur cette terre.
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Le 7 octobre 1884.
Je viens de présenter mes respects au Révérendissime abbé [de la Trappe]. Dom Etienne a un beau front, barbe et moustaches noires. Il est méridional. Il m'a dit que Saint-Sulpice était tout-puissant à Rome. Il m'a dit que Monsieur de Rancé était janséniste comme on est libéral aujourd'hui. Dans cent ans, m'a dit l'abbé, on parlera du libéralisme comme du jansénisme. La Vie de Rancé par Chateaubriand est un misérable roman, m'a-t-il dit ! Il m'a dit encore que depuis la Révolution, il y a une telle fièvre dans les esprits "qu'on ne sait plus se taire", que "quand on a une idée on veut la dire", et que, par conséquent, le vent ne souffle plus aux ordres contemplatifs. On veut agir. Dans l'antichambre du Père abbé, j'ai vu et lu un sonnet par Monsieur de Rancé, abbé de la Trappe, qui se termine par ce vers : " Vivre, sans vivre en saint, c'est vivre en insensé."
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On a allumé, dimanche, une flamme perpétuelle devant la tombe du soldat inconnu. Voilà un culte nouveau établi. On nous a pris la lampe du sanctuaire, la voilà laïcisée (13 nov. 1923).
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Arthur Mugnier
(1er septembre 1896) Les hommes s’occupent plus de gouverner leur pays que de se gouverner eux-mêmes. Nous sommes plus patriotes que moraux.
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Il prêche aussi, mais sans plaisir, car il répugne à s'exhiber en chaire :
"Notre-Seigneur a donné la parole aux hommes pour qu'ils s'en servent, observe-t-il un jour, mais il n'a pas dit qu'il fallait se mettre dans un coquetier !"

page 13
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Ce matin, il y a eu, par exception, une cérémonie de profession pour quatre religieuses qui vont partir au loin. Elles ont reçu voile noir, scapulaire, anneaux, crucifix, couronne blanche. Ces religieuses de Saint-Joseph de Cluny sont des missionnaires, c’est-à-dire qu’elles joignent à leurs vœux ordinaires les labeurs, les épreuves d’une vie lointaine et menacée. Voici 18 ans que je côtoie de près ces femmes héroïques, et je n’ai pas l’air de m’en douter. (11 novembre 1928) Rentré ici par la volonté d’un archevêque qui ne m’a pas laissé un bon souvenir, j’ai juxtaposé à mes devoirs professionnels des lectures, des relations, toute une existence tellement différente de celle qui se déroulait sous mes yeux ! Je n’ai su ni observer de près ces âmes de saintes femmes, ni m’attendrir sur elles. Et je n’ai eu qu’à me louer d’elles, tant leur bienveillance à mon égard a été aveugle !
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