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Biographie :

Ascanio Condivi né en 1525 à Ripatransone et mort dans la même ville le 10 décembre 1574 est un peintre du Cinquecento. Il fut l'élève de Michel-Ange.

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La culture littéraire de Michel-Ange est attestée par tous les lettrés romains et florentins de l'époque ; déjà du vivant de l'artiste, des universitaires donnaient des cours sur ses poésies ; Benedetto Varchi, principal représentant du mouvement néo-platonicien florentin au milieu du XVI° siècle fut l'un de ceux qui consacrèrent à l’œuvre poétiques de Michel-Ange des réflexions décisives. [note du traducteur à la page 67]
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Mais après avoir reçu le second, puis le troisième arrêt, il [Piero Soderini, le Gonfalonnier] appela Michel-Ange et lui dit : "Tu as irrité et insulté le Pape comme même le roi de France n'oserait le faire, et on ne peut donc lui demander d'attendre d'avantage. Nous ne voulons pas courir le risque d'une guerre avec lui à cause de toi et mettre ainsi notre État en danger ; aussi prépare-toi à partir. ".Michel-Ange comprit alors qu'il était dans une situation critique, et comme il craignait la colère du Pape, il songea à partir vers l'Est ; c'est alors qu'il se souvint avoir été sollicité peu de temps auparavant par le Grand Turc, par l'intermédiaire d'une compagnie de franciscains qui l'avaient contacté pour construire un pont entre Constantinople et Pera, ainsi vraisemblablement que pour d'autres travaux. Mais lorsque le Gonfalonier eut vent de ces projets, il le fit chercher pour le dissuader, lui disant qu' "il préférerait risquer la mort en rejoignant le pape que de garder la vie en s'installant chez le Grand Turc; que d'ailleurs personne ne serait effrayé, à sa place, de revenir à Rome car le Pape était bon, ne lui voulait que du bien, et qu'il n'avait aucune mauvaise intention à son égard ; il lui dit aussi que s'il continuait à éprouver des craintes, la Seigneurie l'enverrait là-bas avec le titre d'ambassadeur, et qu'il serait ainsi protégé par une fonction qui mettait à l'abri des violences, comme cela avait été le cas pour tous ceux avaient déjà exercé cette charge".
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Or Brammante, comme chacun le sait, était fort dépensier parce qu'il était amateur de toutes sortes de plaisirs, et l'argent que lui avait octroyé le Pape ne lui suffisait que pour les satisfaire tant il était prodigue ; c'est pour cela qu'il chercha toujours à tirer un profit personnel des travaux qu'on lui confiait, en construisant les murs avec des matériaux de mauvaise qualité, quitte à ce qu'ils ne soient pas assez puissants pour supporter leur masse. [p77]
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LXII. — Dès sa jeunesse, Michel-Ange s’était adonné, non seulement à la sculpture et à la peinture, mais encore à tout ce qui se rattache à ces arts. Il s’y livrait si studieusement qu’il finit par s’isoler longtemps du commerce des hommes, ne pratiquant que le moins d’amis possible. Les uns, par là, le jugèrent orgueilleux, les autres bizarre et fantasque. Aucun de ces vices n’était sien ; mais, comme on l’a vu chez des hommes supérieurs, l’amour de la vertu et le continuel exercice des arts valeureux le faisaient solitaire et se complaire si bien dans son isolement que la compagnie des hommes, non seulement ne le contentait pas, mais lui déplaisait même, comme si elle eût troublé sa méditation. Il n’était jamais moins seul que lorsqu’il était solitaire, ainsi qu’accoutumait de dire le grand Scipion.
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Or Brammante se doutait bien que Michel-Ange s'était rendu compte des erreurs qu'il avait faites, et c'est pourquoi il a toujours cherché à le faire partir de Rome, ou tout au moins à le priver de la faveur du Pape. [p77]
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Buonarroti m’a dit comment tu vis là-bas, en grande épargne et même misérablement. L’épargne est bonne, mais la misère est mauvaise. La parcimonie est même un vice qui déplaît à Dieu et au monde et qui, de plus, fera mal à ton âme et à ton corps. Tant que tu seras jeune, tu supporteras quelque peu ces privations ; mais, comme la force manque à la jeunesse, on se découvre dans la suite des maladies et des infirmités engendrées par ces privations et par cette habitude de vivre mal, comme dans la misère. Je le répète, l’économie est une qualité. Mais surtout garde-toi de vivre misérablement. Use plutôt de modération et ne t’épuise pas. Garde-toi surtout de ruiner ta santé ; car si tu devenais infirme dans ton métier ? (que Dieu t’en préserve !) tu serais un homme perdu. Veille surtout bien à la tête, tiens-la modérément chaude et ne te lave jamais : fais-toi frictionner, mais ne te lave pas.

[Ludovic Buonarroti à son fils Michel-Ange. Florence, 10 décembre 1500.]
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Le temps de sa charge étant expiré, le père s’en retourna à Florence et mit l’enfant en nourrice dans un village appelé Cettignano, voisin de la ville de trois milles, où les Buonarroti avaient encore un bien qui fut un des premiers achats faits, dans ce pays, par messer Simone de Canossa. La nourrice était fille d’un carrier et également mariée à un carrier. De ce hasard, Michel-Ange avait accoutumé de dire qu’il n’était point merveille que le même outil l’ait tant charmé. Si, par aventure, il commentait cette rencontre, il ajoutait qu’il savait bien que le lait de la nourrice a sur nous un tel pouvoir qu’il arrive souvent qu’en modifiant la température de notre corps, ce lait y introduit un goût tout différent de celui que la nature y avait infusé tout d’abord.
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Dis au prêtre de ne plus m’écrire à ''Michelagnolo, sculpteur'', parce que je ne suis connu que sous le nom de Michel-Ange Buonarroti ; et aussi parce que, si un citoyen florentin veut faire peindre une table d’autel, il faut qu’il s’adresse à un peintre. Moi, je n’ai jamais été ni peintre ni sculpteur, comme ceux qui tiennent boutique. Je m’en suis toujours défendu, par honneur pour mon père et pour mes frères, et je n’ai pas moins servi trois papes, — encore que contraint…

[Lettre du 2 mai 1545 à son neveu Leonardo, fils de son frère Buonarroto]
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Michel-Ange n’accepta jamais de ne pas être réellement ce qu’il était vraiment. Le temps pouvait bien le détruire, la mort le mettre en état de siège, rien ne pourrait jamais effacer cette nostalgie tenace qui rendait l’éternel aussi certain que la fragilité de sa propre existence.
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Il me fut accordé en naissant, comme un gage assuré de ma vocation, cet amour du beau qui, dans deux arts à la fois, et me guide et m’éclaire. Mais croyez-moi, jamais je ne contemplai la beauté que pour agrandir ma pensée, avant de saisir la palette ou le ciseau. Laissons des esprits téméraires et grossiers ne chercher que dans les objets matériels ce beau qui émeut, qui transporte les esprits supérieurs jusqu’au ciel. Ce n’est pas à des regards infirmes qu’il est donné de s’élever de l’homme à la Divinité ; ils essayeraient vainement d’arriver où la grâce seule peut conduire.

[MADRIGAL IV, Per fido esempio…]
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