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Citations de Atiq Rahimi (353)


Atiq Rahimi
Je suis bouddhiste parce que j'ai conscience de ma faiblesse, je suis chrétien parce que j'avoue ma faiblesse, je suis juif parce que je me moque de ma faiblesse, je suis musulman parce que je condamne ma faiblesse, je suis athée si Dieu est tout puissant.
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Atiq Rahimi
"Pour moi, le plus beau mot de la langue française est le mot "ailleurs" Quatre consonnes, quatre voyelles et ce "r" si caractéristique du français"
Ouest France du 19/05/2013
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Le soleil se couche.
Les armes se réveillent.
Ce soir encore on détruit.
Ce soir encore on tue.
Le matin.
Il pleut.
Il pleut sur la ville et ses ruines.
Il pleut sur les corps et leurs plaies.
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On croit que l'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait.

Citation de Nicolas Bouvier
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Tu sais bien, mon ami, dans ce pays, si tu te demandes pourquoi, il faut commencer par faire parler les morts dans leurs tombes.
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L'invisible est l'expression poétique de ce qui est absent, et certainement pas inexistant. Absent parce qu'il est ailleurs, là où je ne suis pas, ou je n'y suis plus.
Ou bien, il est à l'endroit où je ne sais explorer au tréfonds de moi-même.
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Une mouche s'invite dans l'ambiance muette de la pièce. Elle se pose sur le front de l'homme. Hésitante. Incertaine. Elle erre sur ses rides, lèche sa peau sans goût.
Elle descend dans le coin de son oeil. Toujours hésitante. Toujours incertaine. Elle goûte le blanc de l'oeil puis se retire.Rien ne la chasse. Elle continue son chemin, se perd dans la barbe, grimpe sur le nez. S'envole. Explore le corps. Revient. Se pose de nouveau sur le visage. S'agrippe au tube enfoui dans cette bouche entrouverte. Elle le lèche, le longe jusqu'à la commissure des lèvres. Pas de bave.Pas de goût. Elle s'avance, pénètre dans la bouche. Et s'y engouffre.
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Je n'ai jamais compris pourquoi chez vous, les hommes, la fierté était tant liée au sang.
Sa main se lève encore dans les airs. Ses doigts bougent. On dirait qu'elle fait signe à quelqu'un d'invisible de s'approcher.
Mais tu te rappelles qu'un soir; c'était au début de notre vie commune, tu étais rentré tard. Ivre mort. Tu avais fumé. Je m'était endormie. Sans me dire un mot, tu as baissé ton pantalon. Je me suis réveillée. Mais j'ai fait semblant de dormir profondément. Tu m'as...pénétrée... Tu as eu tout le plaisir du monde... mais lorsque tu t'es levé pour te laver, tu as aperçu du sang sur ta queue! Furieux tu es revenu et tu m'as battue au beau milieu de la nuit, juste parce que je t'avais pas averti que j'avais mes règles. Je t'avais sali! ricana-t-elle. J'avais fait de toi un impur!
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Les hommes comme lui ont peur des putes. Et tu sais pourquoi ? Je vais te le dire, ma syngué sabour : en baisant une pute, vous ne dominez plus son corps. Vous êtes dans l'échange. Vous lui donnez de l'argent, elle vous donne du plaisir. Et je peux te le dire, souvent c'est elle qui vous domine. C'est elle qui vous baise.
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- D'où vient ce sourire de Bouddha ?
- De sa joie intérieure, suite à la victoire de l'amour sur la haine.
- Mais comment peut-il sourire face à ceux qui le haïssent ?
- En pensant à la souffrance que la haine leur procure.
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Mirza Qadir approche la tête de la porte et dit en baissant la voix :
- ... la loi de la guerre c'est la loi du sacrifice. Dans le sacrifice, ou bien le sang est sur ta gorge, ou bien il est sur tes mains.
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Arrivé de nouveau devant l'échoppe fermée de Lâla Bahâri, il s'inquiète de plus en plus. Peut-être ces fous de Talibans l'ont-ils jeté en prison ? Dans le quartier, ce genre de barbarie à l'égard des Hindous est assez courant. Surtout envers lui, dont le magasin n'est fréquenté que par les femmes.
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Atiq Rahimi
C'est en cela qu'un texte littéraire en décrivant les conditions humaines ou en révélant le désir et le rêve de l'humanité, devient avant tout un cri, un acte de profération. (...) Et même si ce cri n'éveille pas les esprits endormis, au moins il perturbe leur sommeil!

"Il faut d'abord être Zola", 31 mai 2016
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- Es-tu sûr que ce n'est pas toi la cause de tes maux et de tes insomnies ? Quelque chose en toi ne tient pas à être révélé, à être partagé. Un interdit que ton esprit veille jour et nuit. Même quand tu vas au lit.
- Non, je n'ai rien !
- Rien ?
- Rien !
- C'est donc peut-être ça, la source de tes insomnies et de tes souffrances. Tu as vidé ton esprit comme ton corps. Remplis-les de tendresse, d'amour, tant que tu peux. Ne laisse aucun vide en toi que la haine viendrait combler.
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Tu sais, c'est aussi le fondement du secret, l'innommable. C'est pourquoi tout ce que nous ne pouvons nommer, nous le considérons comme secret et sacré, nous sommes prêts à tout lui sacrifier. D'où la violence qui ravage cette terre des ignorants.
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Il faudrait pouvoir dormir comme un nouveau-né, sans images, sans souvenirs, sans rêves. Comme un nouveau-né, reprendre la vie au commencement.
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En persan, Syngué sabour est le nom d’une pierre noire magique, une pierre de patience, qui accueille la détresse de ceux qui se confient à elle. Certains, dans ce livre en tout cas, disent même que c’est elle qui est à La Mecque, et autour de quoi tournent les millions de pèlerins. Le jour où elle explosera d’avoir ainsi reçu trop de malheur, ce sera l’Apocalypse. Mais ici, la Syngué sabour, c’est un homme allongé, comme décérébré après qu’une balle se soit logée dans sa nuque sans pour autant le tuer. Sa femme est auprès de lui. Elle lui en veut de l’avoir sacrifiée à la guerre, de n’avoir jamais résisté à l’appel des armes, d’avoir été un héros, et pour ce résultat : n’être plus à la suite d’une rixe banale qu’un légume. Pourtant elle le soigne, et elle lui parle. Elle lui parle même de plus en plus. Tandis que dans les rues les factions s’affrontent, tandis que des soldats pillent et tuent alentour, elle parle, elle dévide sa litanie sans jamais savoir si son mari l’entend et la comprend. Et c’est une extraordinaire confession sans retenue par quoi elle se libère de l’oppression conjugale, sociale, religieuse, allant jusqu’à révéler d’impensables secrets dans le contexte d’un pays semblable à l’Afghanistan. À la fin du livre cette Syngué sabour explosera Avec ce roman, directement écrit en français, Atiq Rahimi retrouve une forme de réalisme très proche de Terre et cendres avec une écriture qui, sèche et précise, sait aussi devenir par moments lyrique, emportée. Cependant, plus directement que dans ses précédents livres, et comme de l’intérieur, il décrit avec beaucoup d’audace, la réalité oppressante, au quotidien et plus précisément au quotidien féminin, d’une certaine conception de l’Islam.L'auteur :Atiq Rahimi est né en 1962 à Kaboul (Afghanistan), il vit et travaille aujourd'hui à Paris. Il a fait ses études au lycée franco-afghan Estiqlal de Kaboul puis à l'université (section littérature). En 1984, il quitte l'Afghanistan pour le Pakistan à cause de la guerre.
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Tu savoures et te laisses emporter par le spectacle des ondées sur la surface trouble du canal, te rappelant ce poème-là, ou cette chanson, que Nuria te récite quand il pleut ; une manière, dit-elle, d'apprivoiser la météo amstellodamoise :
Au fond d'elle
Chaque goutte de pluie
Ramène sur cette terre basse
Un mot
Perdu dans le ciel.
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Tu n'as jamais dépassé la vitesse indiquée par les panneaux de signalisation, tant tu voulais jusqu'à présent être un bon citoyen, un bon employé. Non seulement parce que tu conduisais une voiture de fonction, que tu conduis toujours, mais aussi à cause du souci pathétique qu'éprouve tout métèque comme toi, de ne pas avoir l'air d'un sauvage ignorant les règles.
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Loin, quelque part dans la ville, l'explosion d'une bombe. Violente, elle détruit peut-être quelques maisons, quelques rêves.
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