Je passe par cette route, en observant également les arbres chargés de fruits dans les champs lointains. […] Certes, il n’y a pas de gardien qui les surveille : les fruits grossissent, mûrissent, les branches surchargées pendent sur la route, se balancent sur la tête des passants ou se frottent à leurs épaules, comme pour attirer l’attention, néanmoins, personne, personne ne lève une main pour cueillir ne serait-ce qu’un seul fruit, pour casser une petite branche, parce que c’est la propriété d’un autre, le produit de la sueur d’un autre qui est un objet de profond respect.