AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de B. A. Paris (997)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Derrière les portes

Percutant, glacial, effroyable, impossible de sortir indemne de ce thriller.



Fortement recommandé par une majorité, après mon avis mitigé sur Le dilemme, j’ai succombé à ce thriller de B.A. Paris.

Thriller psychologique hautement anxiogène sur fond réaliste (pas de flics, pas d’hémoglobine, ouf, me voilà rassurée) qui nous retrace dans un tableau chassé croisé entre le passé et le présent, la descente en enfer d’une jeune femme, Grace après être tombé sous le charme de l’homme parfait, Jack Angel.



Les apparences sont trompeuses, l’habit ne fait pas le moine et nous en avons ici l’exemple parfait.

La construction du livre est tout bonnement parfaite où le passé et le présent ne font que se chevaucher nous amenant dans l’horreur de ce couple truqué. Jusqu’au moment où les deux périodes finissent par se rejoindre. Et boum c’est l’apothéose.



J’aurai pu reprocher à cette histoire d’être un brin niaise car qui de nos jours peut épouser un homme après trois mois sans relation charnelle et sans rien connaître de l’autre ? Le génie tient de cette frénésie à tourner les pages nous amenant son lot de surprises.



Après tout, quand on ouvre un thriller, c’est un peu ce qu’on recherche, être accaparé dans l’histoire, être torturé avec les personnages et ne pas voir les heures défiler. Contrat rempli pour Derrière les portes que je range dans mes coups de cœur de mai.
Commenter  J’apprécie          13418
Derrière les portes

Terrifiant !

Derrière les portes, il peut s'en passer des choses...

Les apparences sont parfois trompeuses...

C'est cela qui est le plus terrible !

Qui donne des sueurs froides !

Grace et Jack sont peut être vos voisins, vos amis, vos collègues.

Etes vous certains de bien les connaitre ?

Avant de les admirer, les envier, êtes vous certain qu'aucun secret, mensonge ne vient ternir ce bonheur apparent ?



B.A. Paris, avec ce premier roman, nous livre un thriller psychologique exceptionnel !

Grace nous narre, entre passé et présent, son histoire.

Comment son rêve a viré au cauchemar...

Et je peux vous dire que c'est particulièrement pétrifiant !



Une fois débuté ce livre, vous n'aurez qu'une idée, c'est de le terminer, pour connaitre le fin mot de l'histoire...



Du rythme, un suspens redoutable, une atmosphère épouvantable, une tension menaçante, une intrigue angoissante...

Tout mon système nerveux a été mis à rude épreuve !

Un final grandiose...

Les yeux m'ont piqués...



Terrible...

Géant !

Magnifique 1er coup de coeur de l'année.



Vous savez ce qu'il vous reste à faire....

Allez ! Courez !... Pendant que vous le pouvez...

Commenter  J’apprécie          11816
Le dilemme

Mon premier B.A. Paris dont j’en lis tellement de bien. Pour ce dernier opus, mon avis est clair et net :

Anxiogène et ça tape sur les nerfs.



C’est l’histoire d’un couple, Livia et Adam qui se prépare à fêter les quarante ans de Livia.

Leur fille Marnie est actuellement à Hongkong et ne pourra être présente.

À tour de rôle, on suit les pensées de Livia et Adam. Sans grande surprise au début, l’histoire ressemble à un quotidien domestique des plus banal. Milieu du livre arrive au sujet de leur fille Marnie une déconvenue, probablement dramatique mais à vérifier, que Adam va découvrir.

Très vite, Livia apprendra de son côté une face cachée de sa fille.



Toute la suite de ce roman va s’articuler autour du - je lui dis - je lui dis pas. A tel point que ça en devient soit pathétique soit très énervant. Au vu de l’ampleur de la gravité de ce chaque parent sait au sujet de leur fille, aucun des deux n’a de réaction humaine et saine d’esprit. Je parlais du « probablement dramatique mais à vérifier » et qui ne sera jamais creusé. Un non sens total qui m’a parasité ma lecture.



La fête commence, on danse, on rit, tout en se balançant entre le - je lui dis ou - je lui dis pas.



Tout l’art de ce roman repose certainement sur ce côté page turner où le lecteur attend fébrilement que les bombes explosent. Anxiogène, stressant, énervant et bourré d’invraisemblances pour peu qu’on se mette dans la peau de ces parents, prototypes parfaits du couple handicapé de la communication.



Pendant ce temps là, la pauvre Marnie continue son bonhomme de chemin d’où elle est sans se douter que personne pendant toute une soirée ne se tracasse d’elle, ni ne fait preuve de beaucoup d’amour en regard du drame qui se répand sous les pieds de ses deux parents.



Lu jusqu’au bout, j’attribue 3 étoiles à ce roman pour son côté addictif, même si selon moi, les invraisemblances ne m’auraient pas fait grimper ce livre à plus de 1 étoile.
Commenter  J’apprécie          10119
Dix petites poupées

Douze ans après la disparition jamais élucidée de sa fiancée Layla sur une aire d’autoroute, Finn s’apprête à épouser Ellen, la sœur de Layla. Mais voilà qu’un voisin croit avoir aperçu cette dernière, voilà que Finn reçoit des mails étranges, voilà qu’apparaissent des poupées russes type matriochkas, souvenirs communs aux deux sœurs … Layla est-elle en vie ? Si oui, que veut-elle ? Si non, qui se cache derrière ses étranges signes qui se font de plus en plus menaçants ?



Du début à la fin, B.A Paris joue avec nos nerfs. J’ai douté tout le temps sans avoir le temps de penser aux indices semés, sans avoir le temps de mettre mon cerveau en ordre tellement ma voracité à lire m’a emportée et aveuglée. Ce thriller est un incroyable page-turner avec un suspense qui monte à s’en bouffer les doigts, et ce sans effets gratuits, sans détails glauques, juste grâce à la maestria de l’auteur à dérouler son histoire.



Si j’ai adoré être baladée, j’ai nettement moins apprécié le dénouement que j’ai trouvé peu vraisemblable. J’y avais vaguement pensé à mi-parcours mais avais écarté cette piste la jugeant too much et surtout peu logique. Pourtant l’auteur a pris soin de d’enrichir la psychologie des trois principaux personnages en leur construisant un passé riche d’explications … mais non, cette fin ne m’a pas plu autant que le reste du roman clairement très efficace et addictif.



Dans le cadre de la sélection mars du Prix des Lecteurs Livre de Poche 2020, catégorie policier / thriller.
Commenter  J’apprécie          919
Derrière les portes

Se marier moins de six mois après une rencontre, le feriez-vous ?

Grace l'a fait.

Tombée sous le charme de Jack, un brillant et charmant avocat, elle n'a pas hésité face à la nouvelle vie qui s'offrait à elle.

Une maison sublime en guise de cadeau de mariage, des vacances répétées en Thaïlande... et surtout, ce gentleman à l'apparence irréprochable accepte que Millie, la petite soeur trisomique de Grace vienne vivre avec eux.

Une vie de rêve pour Grace, sauf qu'une fois les portes refermées, la réalité est tout autre.



Dès le départ, on sent le malaise.

Même si tout se déroule parfaitement, que le début de l'histoire est digne d'un roman à l'eau de rose, on devine que quelque chose ne tourne pas rond.

Mais l'auteure insiste sur la perception d'idéal que Grace s'était imaginée au début de sa relation avec Jack. Un peu trop longtemps même, à tel point que je me suis demandée quand allait arriver l'intrigue qui nous fera basculer dans le thriller psychologique.

Et quand ça bascule, pour le coup, on est en plein dedans !



Les chapitres sont alternés entre les événements qui se déroulent dans le présent et ceux du passé racontés par Grace.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Millie, une jeune fille enthousiaste, attachante, habile et réfléchie malgré son handicap. C'est le personnage qui donne de la profondeur à ce roman.

La personnalité de Jack est assez bien exposée.

Grace, de son côté m'a parue assez fragile et passive pour un personnage principal. D'un point de vue extérieur, elle me donnait parfois l'impression d'être résignée, mais en même temps sa psychologie reflète bien le comportement souvent constaté lorsqu'une personne est sous l'emprise d'un psychopathe.

B.A. Paris nous plonge bien dans l'enfer du mariage. L'angoisse monte et les pages se tournent sans qu'on ne s'en aperçoive.

Ici, tout tourne autour de la psychologie et de la manipulation.



Je découvre cette auteure et j'aime beaucoup sa façon d'écrire. C'est simple et fluide. C'est le genre de roman qui se lit vite et qui tient en haleine jusqu'à la fin.

Attention aux apparences qui peuvent être bien trompeuses !

À lire !
Commenter  J’apprécie          8313
Derrière les portes

Pour apprécier Derrière les portes , il va vous falloir passer sur un début digne d'un roman Harlequin ...

Une jeune femme de 32 ans qui s'est faite toute seule ( elle occupe un job sympa chez Harrods , à Londres ) adore sa jeune soeur trisomique qui le lui rend bien . Depuis toujours , leurs (méchants) parents n'ont qu'une hâte , c'est de "lui refiler le bébé " et c'est ce qu'ils ont prévu de faire en prenant leur retraite , trrrrrés loin, en Nouvelle-Zélande , histoire de mettre le plus de Kms possibles entre eux et leurs responsabilités . Dés que Millie aura 18 ans , elle devra quitter son école spécialisée et sera prise en charge par Grâce, la bien nommée ...

Et, c'est là que les choses se corsent : Grâce rencontre un bel et sombre inconnu, avocat brillant qui tombe en pamoison devant son abnégation, sa bonté , sa générosité et sa beauté . En trois mois de relation , et après n'avoir fait l'amour qu'une fois, sans même avoir cohabité avec lui plus d'une nuit , Grâce décide de l'épouser, de vendre son appart , de lui refiler ses livres sterling afin qu'il achète les meubles de la future maison sublime qu'il lui a promis .

Ah ça pour être belle , elle est belle , mais ce qu'il se passera à l'intérieur le sera beaucoup moins .

Oui , mais moi , à ce stade là , je n'avais pas les chocottes parce que le début est un peu faible. Même pas peur ! Difficile de croire en ce personnage tellement éduquée et si naïve, tellement forte de caractère et si passive . Un sujet tellement mieux traité , tellement plus crédible dans d'autres romans ...

La seule chose qui m'a fait tenir jusqu'au bout, c'est le personnage de Millie, la jeune soeur trisomique . Elle est craquante , touchante , drôle et très futée . Oui, il ne faut pas sous-estimer Millie , c 'est LE personnage qui sauve ce roman, celui qui le rend original . J'aurai aimé la voir plus souvent .

Si je suis restée sur le seuil de ce roman, je laisse la porte ouverte , peut-être que vous, vous apprécierez la visite , faites attention à la chambre rouge tout de même , je vous aurez prévenus , tout n'est pas rose derrière ces portes ...
Commenter  J’apprécie          8123
Derrière les portes

Quand Grace rencontre Jack, le destin semble lui sourire. Un homme charmant, riche, avocat connu pour sa défense des femmes battues, prêt à accepter que la petite sœur trisomique de Grace, Millie, vive avec eux...Une vie de rêve, des vacances en Thaïlande, une maison magnifique mais dont le lourd portail se referme sur une toute autre réalité...





B.A. Paris brosse le portrait saisissant d'un effroyable piège matrimonial dont la parfaite perversité avoisine l'œuvre d'art. Et jusqu'à la fin, le suspense nous tient en haleine, le dénouement refermant parfaitement le cercle dans une dialectique sans faille. La fin était déjà dans le commencement, l'issue était fatale.





Une réussite totale.

Merci Babelio et aux éditions Hugo Thriller pour cette plongée dans les abimes de la perversité humaine.
Commenter  J’apprécie          793
Défaillances

Ce qui est bien avec B.A. Paris, c'est que lorsqu'on commence un de ses romans, on n'arrive plus à s'arrêter.

Même impression avec Derrière les portes.

Pourtant, je trouve ses intrigues extrêmement simples, avec des dénouements que l'on voit venir.

Toutefois, il y a quelque chose dans ses mots qui nous agrippe totalement. La fluidité de son écriture doit avoir son importance, les chapitres courts également. Peut-être aussi l'aisance à s'identifier à certains personnages...

L'auteure nous happe dans une emprise psychologique qui est proche de l'addiction.

Vous l'aurez compris, c'est un excellent page-turner.



Déjà le titre de ce livre et cette couverture inquiétante montrant un chemin de terre au milieu d'une forêt en pleine nuit, avec une voiture qui nous fait face, font à mon avis un très bon appât pour les amateurs de thrillers psychologiques.

Et cette image illustre bien l'histoire.



Dans ce roman, il n'y a qu'un seul personnage auquel on s'attache vraiment, c'est Cass, le personnage principal.

On suit cette femme sans histoires, dont la vie bascule suite au hasard d'une décision instinctive qui l'a pousse à passer en voiture par un raccourci en forêt un soir d'orages pour rentrer chez elle.

Doit-elle s'arrêter lorsqu'elle croise une voiture au bord de la route avec une femme à l'intérieur qui la regarde?

Cass hésite, mais la peur prend le dessus.

Le lendemain, elle apprend que cette femme a été assassinée. de plus, son tueur est toujours en liberté.



Commence pour elle une véritable torture mentale, avec le lourd poids de la culpabilité. Personne ne sait qu'elle a pris cette route dangereuse ce fameux soir, car elle n'ose en parler à son entourage de peur d'être jugée.

Alors harcelée par des coups de fil anonymes, elle se sent persécutée en étant persuadée que le tueur est à l'origine de ses tourments.

Persuadée d'avoir été vue le soir du meurtre.

Persuadée d'être suivie.

Persuadée qu'on lui veut du mal.

Tout est alors focalisé sur l'esprit de Cass qui commence à défaillir avec des épisodes d'amnésie périodique.

On voit les jours défiler au fil des chapitres avec la tension qui monte. On soupçonne son entourage et on s'imagine plusieurs scénarios.

On vit avec elle sa phobie d'être diagnostiquée comme sa mère d'une démence précoce.

On compatit à vivre avec elle cette terreur qui l'accapare complètement.



Comme je l'ai mentionné au début, l'histoire est très simple, mais la simplicité a fait son effet puisque j'ai dévoré ce livre.

Même si j'avais deviné ce qui se tramait avant la fin, j'ai continué cette lecture avec un grand enthousiasme tellement j'étais imprégnée par cette ambiance entre folie et paranoïa.

Je relève néanmoins quelques répétitions vers la fin que je ne pense pas nécessaires.



Une fin trop prévisible, mais qui n'enlève pas mon engouement à atteindre rapidement la dernière page.

Un plaisir de lecture au maximum, donc je ne peux que le recommander.
Commenter  J’apprécie          752
Défaillances

Un thriller qui remplit son rôle: nous faire tourner page après page. Mais qui manque cruellement de crédibilité.



Cass est une jeune femme mariée à Mattew depuis un an. Un soir d’orage, elle croise une voiture à l’arrêt sur le bas côté. Il pleut à verse, il fait noir, Cass s’arrête mais voyant que la dame au volant ne réagit pas, elle repart dans sa voiture. Ce n’est que le lendemain qu’elle apprend qu’une femme a été assassinée. La dame de la veille. Double choc quand elle apprend son identité, Jane, une femme qu’elle a rencontrée il y a deux semaines.



A partir de ce jour, Cass est prise de panique. Elle reçoit des appels anonymes qui la plonge en plein stress. Elle sombre dans une folie au bord de la démence.



Si l’atmosphère et l’intrigue sont à l’apogée, quant est-il des nombreuses questions qui parsèment l’intrigue ? Pourquoi son mari ne réagit pas devant les appels téléphoniques ? Pourquoi ne change t’il pas le numéro ? Pourquoi si sa santé décline, personne ne s’en inquiète ? A commencer par Cass ?



Ce thriller est haletant, les dernières pages sont terribles mais le pourquoi du comment manque de vraisemblance. Trop d’interrogations persistent pour duper le lecteur avisé.



Un avis en demi teinte, les thrillers de Franck Thilliez sont à mon goût mille fois plus fouillés et originaux.
Commenter  J’apprécie          7315
Dix petites poupées

Après avoir été agréablement surprise l'an dernier en découvrant Derrière les portes, j'ai été déçue par le roman suivant de B.A. Paris : Défaillances.

.

Mais sait-on jamais, je me suis obstinée et je viens de refermer Dix petites poupées, que beaucoup de lecteurs ont aimé, au point que je m'attendais vraiment à être transportée.

.

Nous avons donc un couple qui revient d'un séjour à Mégève.

Finn ressent soudain une envie pressante et s'arrête sur une aire d'autoroute.

Layla reste dans la voiture, somnolente. Quand Finn revient, elle n'y est plus et demeure introuvable.

.

Douze ans plus tard, on ne sait toujours pas ce qu'il est advenu de Layla et Finn s'est installé avec sa soeur, Ellen. (sa soeur à elle, pas la sienne, suivez, hein.)

.

Mais quelqu'un a décidé de leur pourrir la vie en disposant près de chez eux ou en envoyant par courrier des petites poupées matriochka.

.

*******

.

L'idée n'était pas mauvaise, mais il y a très peu de personnages et ça tourne en rond.

.

Une petite poupée étant liée au passé des deux soeurs, Finn passe beaucoup de son temps et du nôtre à essayer de deviner qui les leur envoie ainsi que le message et la menace qu'elles sont censées représenter,

.

Ne viendraient-elles pas de Leyla qui serait réapparue ? Ou bien de la femme qui possède le seul bar du bled, avec laquelle Finn a eu une relation ? Ou bien encore de son meilleur ami Harry ?

.

Ça nous fait trois suspects, alors au bout d'un moment, je vous avouerais que je n'en avais vaguement plus rien à faire, de savoir le pourquoi du comment.

.

J'exagère un peu parce qu'il se passe quand même des choses et la tension est présente.

C'est juste beaucoup trop long.

.

Ceci étant dit, ce n'est pas un mauvais roman.

Il se laisse lire, dirons-nous ; et comme je suis un peu têtue sur les bords (un quart de sang breton, ça ne pardonne pas), je lirai le livre suivant de l'autrice.

.

Beaucoup ont aimé, donc ne vous arrêtez pas à mon avis personnel.

.

.
Commenter  J’apprécie          7035
Défaillances

Je serais incapable de vous parler du style tellement je n'ai pas fait attention aux mots, pressée de tourner les pages ...

J'ai été incapable pendant ma lecture de voir si cette histoire pourrait arriver, s'il y avait des failles dans la construction, si tout était vraisemblable ... tellement j'étais pressée de tourner les pages ...

Efficace et" à l'ancienne" . Ce roman m'a rappelé les heures glorieuses des films à suspens , lorsqu'il n'y avait pas besoin d'effets spéciaux , d'explosion et de tout un tas de trucs qui ne servent à rien ou seul importait la tension psychologique, la nervosité d'un scénario diablement travaillé ...

Après une soirée chez des amis, Cass en rentrant chez elle, surprend une voiture arrêtée, une femme blonde à l'intérieur. Qu'auriez vous fait ?

Il fait nuit noire, on est dans la forêt, sous une pluie battante ...

Sachant que parfois, des individus mal intentionnés tendent des pièges identiques aux automobilistes naïfs... Cass patiente un peu mais n'ose pas sortir de la voiture . En rentrant , son mari dormant dans la chambre d'ami, elle omet de lui en parler ...

Au réveil , ça lui est sorti de l'esprit . Jusqu'à ce qu'à la radio, on annonce que la blonde a été assassinée...

Et depuis culpabilité et panique l'assaillent , surtout quand elle commence à recevoir des coups de fils muets et anonymes...

Je suis incapable de vous en dire plus sans spoiler ou vous gâcher le plaisir de la lecture . J'ai pris un immense plaisir à descendre dans l'enfer personnel de Cass, à lui tenir la main, m'inquiéter , espérer.

Un thriller efficace, jubilatoire, et "classieux ".

Commenter  J’apprécie          675
Derrière les portes

Grace a enfin trouvé l'homme parfait : un homme beau, à la carrière envieuse et capable d'accueillir sa soeur trisomique dans leur foyer. Leur mariage va s'avérer être le point de départ de sa nouvelle vie, beaucoup moins belle qu'elle ne l'espérait.

J'avais tellement entendu de bien sur ce thriller psychologique que je m'attendais à tellement mieux. Mais l'histoire ne m'a pas convaincue, sans aucun doute à cause de l'intrigue de ce roman (peu crédible pour moi).

Ce qui a nettement sauvé ma lecture est la qualité d'écriture qui rend ce roman facile et rapide à lire. Du coup je n'ai pas du tout eu à me forcer pour le terminer.
Commenter  J’apprécie          600
Dix petites poupées

Comme dit l’expression : « Jamais deux sans trois ».

Et oui, troisième roman de B.A. Paris que j’apprécie ! Décidément, cette auteure ne cesse de m’enthousiasmer.



Elle nous entraine encore une fois dans son domaine de prédilection : le thriller psychologique.

Ce qui différencie ce roman des deux précédents (Derrière les portes et Défaillances) c’est le fait que le protagoniste soit un homme. Et je dois souligner que B.A Paris maîtrise tout aussi bien la psychologie masculine.



Dès les premières pages, on est directement absorbé dans une atmosphère inquiétante où mille questions se posent.

Nous prenons connaissance des déclarations d’un homme nommé Finn, suite à la disparition de sa petite amie Layla, alors qu’ils étaient ensemble.

Avons-nous affaire à un meurtre ? Une fuite ? Un enlèvement ? Un complot ?

Le récit à la première personne nous permet de nous focaliser sur la pensée du personnage de Finn que nous découvrons au fur et à mesure.



Le rythme du roman est bien construit.

Une alternance temporelle est mise en place entre l’incident douze ans plus tôt et le présent.

Comme on s’en doute bien, le passé refait surface et de manière assez troublante.

Vient ensuite une alternance de points de vue entre deux personnages.

De forts soupçons se portent d’abord sur Finn qui est loin d’être blanc comme neige, tandis que son entourage a également sa part d’ombre.

Est-ce une histoire de vengeance ? De manipulation ?

Un tas de possibilités se dessine...

Qui mène la danse ?

Un des meilleurs amis ? L’ex petite amie ? La nouvelle compagne ? Le voisin ?

J’étais à deux doigts de deviner, mais l’auteure m’a surprise par son dénouement encore plus machiavélique.

Un roman qui se dévore tellement le suspense nous tient en haleine du début à la fin.



Avec ce genre d’histoires, on aime être mené en bateau... et c’est réussi.

Une très bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          602
Le dilemme

Une lecture dont on ressort vidé.



Livia et Adam ont deux enfants dont Marnie, 19 ans, très proche de son papa. Cette année là, Livia réalise son rêve : organiser une soirée de rêve pour son quarantième anniversaire. Tout devra être parfait. La musique, les fleurs, la décoration et les invités. Marnie qui a la base est à l étranger depuis presque un an, a prévu de faire la surprise à sa maman de venir à la soirée. Seul Adam est au courant.



Avant la soirée, Adam constate que sa fille ne répond plus sur WhatsApp. Pire, il entend que le vol qu elle est supposée prendre à eu un crash et qu il n y a aucun survivant. Que faire ? Gâcher la soirée de Livia, ou la laisser vivre pleinement son moment avant de l inquiéter ? D autant plus que Marnie est peut être encore en vie, non ?



Un roman haletant, insoutenable, que l on ne sait pas lâcher tant on veut savoir la suite. La psychologie des personnages est fine, construite, juste.



J en suis encore totalement retournée...
Commenter  J’apprécie          592
Derrière les portes

Ça , c'est du bon thriller psychologique, diabolique à souhait sans jamais tomber dans le gore !

Le livre commence de manière très classique autour du cliché du couple parfait : lui, Jack, beau comme un dieu, brillant avocat qui vient en aide aux femmes victimes de violence conjugale; elle, Grace, épouse parfaite un peu nunuche qui peint, jardine et cuisine les soufflés comme personne; entourés d'amis qui s'extasient au moindre soufflé réussi ...

Derrière les apparences ... on devine dès les premières lignes qu'il y a quelque chose qui coince dans ce monde de yuppies tout lisses ... Pourquoi ne peut-on inviter Grace seule à déjeuner sans Jack ? pourquoi des barreaux aux fenêtres de sa chambre ?

L'auteur maitrise parfaitement le rythme du récit et fait monter le suspense touche après touche, c'est tout en finesse que l'angoisse poisse jusqu'à devenir sournoise, jusqu'à l'horreur suggérée. L'auteur a du s'éclater à dynamiter au bazooka le cliché du couple parfait !

Mention spéciale à Millie, la soeur trisomique de Grâce, au sixième sens aiguisé, elle apporte un supplément d'âme au récit : on a beau plaindre Grace, ce n'est pas à elle qu'on s'attache.

L'écriture ? s'en fout ! neutre, efficace et c'est tout ce qu'on lui demande là, pas grave si ce n'est pas de la grande littérature.

Grosses ficelles ? parfois mais s'en fout aussi, t'es capturé, tu lis sans pouvoir lâcher.
Commenter  J’apprécie          552
Défaillances

Second livre de B.A. Paris que je lis, le premier étant Derrière les portes.

.

Nous faisons la connaissance de Cass, qui s'apprête à rentrer chez elle après un pot avec ses collègues pour fêter le début des vacances d'été.

.

À peine est-elle arrivée à sa voiture que son portable sonne. Son mari Matthew l'appelle pour lui dire que victime d'une migraine, il ne l'attendra pas pour aller se coucher.

.

C'était bien la peine qu'elle plante ses amis allés poursuivre la soirée chez Connie, d'autant qu'un gros orage menace d'éclater d'une minute à l'autre.

.

D'ailleurs, Matthew lui dit bien de ne surtout pas emprunter le raccourci par la forêt : Blackwater Lane.

Mais qu'à cela ne tienne, Cass saute dans sa Mini, l'orage se déchaîne alors qu'elle quitte le parking, bien évidemment, et je vous le donne en mille, au lieu de rester sur la nationale, elle prend par la forêt alors que la pluie torrentielle empêche déjà toute visibilité sur la grand-route.

.

Avançant tant bien que mal sur la petite route, elle dépasse un véhicule arrêté sur une petite aire de stationnement. Au volant, une femme...

Cass s'arrête, mais la conductrice ne montrant aucun signe de détresse, elle reprend sa route et rentre chez elle... pour apprendre le lendemain matin que la femme a été retrouvée assassinée.

.

*******

.

Je n'ai pas détesté ce livre, mais j'ai pas mal de bémols à souligner.

.

Notre héroïne culpabilise tout au long du bouquin. Déjà en quittant ses amis, puis parce qu'elle n'est pas allée voir la femme dans la voiture, puis, puis... elle n'arrête pas.

.

Nous sommes dans sa tête tout du long et honnêtement, nous tournons en boucle. Elle culpabilise, s'interroge, est terrifiée... et ce pendant 75 % du roman,; ce qui était un peu lourd à mon goût.

.

En même temps, elle a des raisons de s'interroger, parce qu'il semblerait qu'elle oublie absolument tout, des choses bénignes aux plus graves, ce qui l'inquiète parce qu'il y a des antécédents de démence précoce dans sa famille.

.

Autre petit bémol, j'ai très vite deviné ce qui se passait. Je dis "petit" parce que ça ne me dérange pas plus que ça, mais si vous aimez que la chute vous surprenne, c'est la déception assurée.

.

Les personnages : Cass est un peu / beaucoup agaçante avec ses états d'âme, Matthew est fadasse, Rachel, meilleure amie de Cass... qu'en dire ? Elle passe moyen. Je ne l'ai trouvée sympathique à aucun moment.

C'est assez curieux du reste, parce que Cass en parle et l'appelle très souvent, mais entre deux, je l'oubliais vomplètement.

.

Pour résumer, un livre qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, le suspense indéniable étant noyé dans les méandres des questionnements de Cass. C'est dommage, l'idée de départ était plaisante.
Commenter  J’apprécie          5443
Le dilemme

D'habitude je suis toujours enthousiasmée par les romans de B.A. Paris, mais cette fois, je ressors assez déçue de cette lecture.



Déjà, le résumé ne m'emballait pas spécialement mais je n'ai pas voulu m'arrêter à cela.

Dans cette histoire, le récit est construit avec une temporalité qui évolue à travers l'alternance de deux points de vue : celui de Livia et celui de son époux Adam.

Une grande fête est organisée pour les quarante ans de Livia. Mais malheureusement, leur fille Marnie ne pourra être présente puisqu'elle étudie à Hong-Kong.

On commence par suivre le quotidien ordinaire du couple jusqu'au moment où Adam apprend que leur fille pourrait être mêlée à un événement dramatique.

De son côté, Livia découvre une face secrète de la vie de Marnie.

Chacun a donc une révélation à faire à l'autre.

Mais le jour J est arrivé et la fête doit se dérouler comme prévue...



Alors l'indécision commence... vont-ils en parler maintenant, plus tard ou même jamais ?

J'ai trouvé que l'histoire tirait un peu en longueur. En effet, une grande partie du roman relate le déroulement de l'anniversaire avec les deux points de vue, heure par heure. Sauf qu'on revient constamment en arrière pour avoir la pensée de l'autre personnage et j'ai trouvé cette narration assez agaçante.

À force, j'avais parfois l'impression d'assister moi-même à une fête où je m'ennuyais !



Malgré ce point négatif, on sent que les secrets des protagonistes sont de plus en plus lourds à porter au fil des pages. Une certaine angoisse commence alors à s'intensifier.

Le personnage d'Adam fait particulièrement monter cette tension et ce sont les chapitres qui lui sont consacrés que j'ai préféré lire.

L'intrigue principale construite autour du personnage de Marnie nous empêche de refermer le livre avant qu'on sache si le drame a réellement eu lieu ou non.

La plume de B.A. Paris est quant à elle toujours aussi captivante.

On avance avec détresse et anxiété.

Plus on approche du dénouement et plus on craint que la vérité éclate de manière tragique et irréversible.



Jusqu'à présent, c'est le roman de B.A. Paris que j'ai le moins apprécié. Je ne conseillerais donc pas celui-ci pour découvrir l'auteure.
Commenter  J’apprécie          530
Défaillances



Décidément, je n'adhère pas trop à l'écriture de B.A. PARIS : trop de répétitions et puis j'ai deviné très vite la solution de l'énigme.

Pourtant, elle suscite quand même un bon suspense parce qu'on a hâte de vérifier si nos pressentiments s'avèrent justes et ... malheureusement, c'est le cas.



J'ai eu de l'empathie et de la pitié pour Cass et ses remords, puis de la colère contre l'auteur des coups de fil anonymes.



La mère de Cass étant morte de démence à l'âge de 44 ans, Cass s'interroge pour savoir si, elle-même, âgée de 34 ans, n'est pas en train de subir le même sort. On voudrait l'en persuader qu'on n'agirait pas autrement !



Tous ses remords sur le fait qu'elle n'est pas allée porter secours à l'occupante d'une voiture arrêtée en plein bois un soir d'orage violent n'arrangent rien. Et le fait qu'elle s'aperçoive qu'elle connaissait vaguement la victime non plus.



L'idée était bonne mais je trouve que l'auteure ne maîtrise pas suffisamment son sujet, il y a un certain suspense mais qui se dilue au fil de la lecture. Je n'en dirai pas davantage pour ne pas spolier mais l'écriture de cette auteure me fait penser à ce qu'on appelait ,auparavant "de la littérature de gare". Amusant et bon quand on a vraiment envie de se vider l'esprit et de ne pas réfléchir.
Commenter  J’apprécie          531
Dix petites poupées



Y a que la vérité qui compte.



- Alors Daphnée, est-ce que notre invité a répondu présent ?

- Eh bien oui Pascal, je suis en compagnie de Finn qui nous vient de Simonsbridge, en Angleterre, où il travaille dans l'investissement financier. Comment allez-vous Finn ? Pas trop stressé ?

- Euh non, plutôt curieux à vrai dire.

- Vous avez une petite idée de la personne qui vous a fait venir ici ce soir ?

- Pas de certitude non, mais j'ai quelques hypothèses.

- En ce cas Finn, je vous invite à vous lever et à suivre Sam.

Souvenez-vous : La vérité se trouve au bout du couloir.



J'arrive sur le plateau de télévision où j'échange une poignée de main molle avec Laurent Fontaine et Pascal Bataille.

- Asseyez-vous Finn. J'imagine que vous connaissez le principe de l'émission ?

Sans même me laisser le temps de répondre, l'animateur enchaîne.

- Derrière ce rideau se trouve une personne qui a une vérité à vous dire. Vous serez libre bien sûr de l'ouvrir ou pas après avoir entendu ce qu'elle est venue vous révéler.

- Vous avez de grands pieds, vous chaussez du combien ? coupe le second animateur sans me laisser le temps de répondre.

- Je chausse du 48 et je mesure 1,95 mètre.

- Alors mieux vaut ne pas vous mettre en colère ! pouffe Laurent Fontaine.

- Vous ne croyez pas si bien dire. Je pense être quelqu'un de plutôt gentil mais quand la moutarde me monte au nez je peux avoir des accès de violence que je ne maîtrise pas. Mon meilleur ami Harry doit encore s'en souvenir.

"Ton humeur était aussi volatile que tes colères et tes frustrations."

- On va tâcher de ne pas vous énerver alors ! s'esclaffe Pascal Bataille.

- Vous avez confié à Daphnée tout à l'heure que vous aviez une vague idée de la personne qui vous a demandé de venir ce soir ?

- Eh bien j'hésite entre Ellen ou sa soeur Layla. J'aimerais tellement que ce soit Layla ! Mais je ne crois pas qu'elle soit encore en vie.

- Qui sont ces deux soeurs et que représentent-elles pour vous ?

- Je suis en couple avec Ellen depuis plus d'un an et je pense qu'elle s'attend à ce que je la demande en mariage. Mais peut-être qu'elle a finalement pris l'initiative ? C'est bien le principe de l'émission, non ? Se fiancer en direct devant des milliers de téléspectateurs pour l'audimat ?

- Pas seulement, on aime bien également réunir les enfants avec les parents qui les ont abandonnés. Mais parlez nous plutôt d'Ellen. Comment est-elle ? Comment ça se passe entre vous ? Vous devez vivre une folle passion !

- Eh bien Ellen est une femme sophistiquée, à l'aise en société, très amoureuse. Elle est illustratrice. Et on est vraiment très heureux ensemble.

Et tandis que j'énumère ces banalités, pas convaincu, des pensées viennent parasiter mon esprit.

"Je suis déchiré entre mon désir de Layla et mon désir de protéger Ellen."

"Pourquoi ne peux-tu pas ressembler plus à Layla ?"

"Tu n'as jamais été totalement amoureux d'Ellen, pas comme tu l'étais de Layla."

- Et pouvez-vous nous parler de sa soeur maintenant ?

- Oui, Layla est mon ex petite amie.

- Attendez, me coupe Pascal Bataille en ricanant. Si je comprends bien, vous vous êtes envoyé en l'air avec les deux soeurs ? Vous ne vous embêtez pas vous alors !

- Layla a disparu il y a maintenant douze ans. Nous étions en vacances en France. Je me suis arrêté à une station service et à mon retour, quelques minutes plus tard, elle n'était plus là.

Son décès a été prononcé officiellement il y a sept ans mais j'ignore en réalité totalement ce qu'il est advenu d'elle. Si elle est réellement morte, si elle a été kidnappée, si elle m'a fui volontairement. J'ai d'abord été suspecté mais la police m'a rapidement mis hors de cause. Dire que je m'apprêtais à lui demander de m'épouser.

Je suis tombé amoureux d'elle dès notre première rencontre. Elle était perdu dans Londres et je lui ai offert l'hospitalité. Je suis immédiatement tombé sous le charme de sa maladresse, de son innocence. Elle m'a totalement ensorcelé. Et puis, plus tard, j'ai fait la connaissance de sa soeur aînée Ellen.

- Qui vous écoute peut-être en ce moment, qu'elle soit derrière le rideau ou devant son poste de télévision.

- Oh non, Ellen ne regarde pas ce genre d'âneries. Mais c'est vrai que nous ne parlons jamais de Layla, comme si ma relation avec sa sœur était un sujet tabou.

- Eh bien merci Finn pour toutes ces révélations. Dans un instant nous saurons si vous avez raison. Mais auparavant souhaitez-vous avoir un indice ?

- Bien sûr, réponds-je d'une voix hypocrite.

A l'écran, un jeune crétin interviewé dans la rue au hasard me demande comme s'il me connaissait depuis toujours :

- Finn, est-ce que tu crois qu'amour rime avec toujours ?

- Alors qu'en pensez-vous ? insiste Laurent Fontaine

- Que c'est un indice de merde, comme toujours dans votre émission.

- Alors voila tout de suite un second indice.

L'écran demeure cependant éteint.

Mon regard tombe alors sur une poupée russe qui vient juste d'être déposée sur le banc, à quelques centimètres à peine de moi. Je sursaute, effrayé et intrigué à la fois.

- C'est Layla, cette fois je n'ai plus aucun doute. Cette petite matriochka lui appartenait.

- S'il s'agit effectivement de Layla derrière ce rideau, vous êtes sûr de pouvoir la reconnaître après douze années sans l'avoir revue ?

- Sans aucun doute. Son visage est gravé à jamais dans ma mémoire et je la reconnaîtrai n'importe où, n'importe quand.

- Alors vérifions maintenant qui a souhaité vous transmettre un message ce soir.



* * *



En ouvrant le rideau, Finn saura ce qu'il est advenu de Layla ces douze dernières années.

Mais cela, BA Paris le raconte beaucoup mieux que moi dans son dernier roman.

Son troisième thriller psychologique, Dix petites poupées, n'est pas celui de la consécration puisqu'elle a obtenue celle-ci dès le premier, Derrière les portes, qui avait quasiment fait l'unanimité chez les lecteurs.

Mais il s'agit clairement pour moi du plus abouti.

Sans perdre en fluidité, l'écriture est devenue moins simpliste, avec une touche plus personnelle, plus reconnaissable.

La construction est elle aussi très travaillée, chacune des trois parties apportant tant des réponses aux questions du lecteur que de nouveaux mystères permettant à l'intrigue de s'épaissir et de gagner en intensité.

Quant à l'histoire, elle a gagné en profondeur. L'auteure abuse moins des grosses ficelles et la psychologie des différents personnages est davantage travaillée, leurs évolutions sont plus subtiles.

Comme dans Défaillances, il est question d'une lente plongée dans la folie, mais abordée totalement différemment.



Il ne s'agit bien sûr pas de découvrir qui se cache derrière le rideau mais de savoir ce qui se cache derrière les apparences.

Dès les premières pages, on sait que Finn en sait plus qu'il ne veut bien le dire sur la disparition de Layla.

Cette compagne disparue dans d'étranges circonstances et dont tout semble indiquer la réapparition : Deux personnes croient l'apercevoir, et puis il y a ces poupées qui apparaissent un peu partout, et ces étranges courriels que reçoit Finn et qui pourraient provenir du ravisseur de sa bien aimée.

Quelles seront les répercussions sur la vie qu'il avait tenté de reconstruire avec Ellen ?

Qui manipule qui, et dans quel but ?



Dix petites poupées parle beaucoup de sentiments, mais attention, on est très loin du roman harlequin et de l'Amour avec un A majuscule. Ici, l'amour est possessif, obsessionnel, malsain.

Destructeur.

"Mais je sais mieux que personne que l'amour peut nous faire agir contre notre personnalité, qu'il nous fait faire des choses dont on se pensait incapable."

Ou il n'en n'est simplement pas : Quand on aime par habitude, par obligation, par simple respect de l'autre on ne peut pas dire que ce sont des sentiments qui nous mettent des étoiles dans les yeux.

Dans un couple, l'équilibre est rare et l'un des deux partenaires est bien souvent plus amoureux que l'autre. Cette théorie semble se vérifier ici. Même si rien n'est aussi simpliste.

C'est un roman qui aborde aussi le thème de la violence domestique. Avec le principal protagoniste, Finn, pas toujours capable de maîtriser ses pulsions de rage mais qui demeure néanmoins un personnage attachant. A l'inverse du père d'Ellen et de Layla, l'odieuse brute ivrogne qui laissera à jamais des cicatrices, qu'elles soient physiques ou mentales.

Et il est question du deuil. Et plus particulièrement de sa phase de déni.



Le triangle amoureux concocté par BA Paris est donc très loin de faire preuve d'un quelconque romantisme et prend racine dans la noirceur et la folie de l'être humain, en donnant un résultat détonnant une fois tous les éléments mis en place.



Sans être inoubliable et sans aborder de sujet réellement inédit, Dix petites poupées tire cependant clairement son épingle du jeu dans la grande valse actuelle des thrillers psychologiques. Je ne considérais pas jusqu'à présent l'Irlandaise comme une auteure incontournable du genre même si j'avais pris plaisir à lire ses deux premiers romans. Je commence à changer d'avis et à considérer sa notoriété comme étant méritée.



Si maintenant vous aussi vous souhaitez savoir qui se trouve derrière le rideau, qui Finn va y découvrir quand il acceptera de lever le voile …

Procurez vous vite ce petit chef d'œuvre machiavélique.



Commenter  J’apprécie          5212
Le cercle de Finsbury

Peut-être connaissez-vous ces résidences haut de gamme, ultra sécurisées avec portail privé ? On en voit parfois dans des films tels que "Coup de foudre à Notting-Hill. "

Et bien, c'est dans l'une d'entre elles, au coeur de Londres, que vient d'aménager Alice et son compagnon, Leo. Des maisons agencées en cercle autour d' un parc. Tous les voisins se connaissent et s'apprécient, mais Alice sent quelques réticences à la fréquenter... Et quand elle découvre que la précédente propriétaire a été assassinée dans cette maison, que ses nouveaux "amis" croyaient qu'elle savait, Alice comprend mieux l'accueil réfrigéré de certains... Leo ne lui a rien dit et ce n'est pas la seule chose qu'il lui a cachée...

Alors, à qui faire confiance au Cercle ? De qui se rapprocher ? De qui se méfier ? A qui se confier ? Heureusement , Alice pourra compter sur une certaine personne et peut- être essayer d'en savoir plus sur le meurtre de Nina. Après tout , qui d'autres que ses voisins-amis, connaissaient mieux le couple du n°6 ?



J'adore les romans anglais, les thrillers, les romans où les voisins ne sont peut-être pas aussi lisses ou gentils qu'ils veulent bien le faire croire. J'adore les romans où les maisons sont "un personnage" du livre, j'adore qu'on doive se méfier du quotidien, de ce qui normalement rassure, du cocon, du home sweet home. J'adore que des voisins deviennent par la force du hasard, vos meilleurs amis.

En général, cela fait des bouquins formidables, où le lecteur ne sait plus à quel saint (voisin ) se vouer, à qui faire confiance. Que des gens bien sous tout rapport, normaux, équilibrés, en apparence... Et c'est ce dernier mot qui a son importance .

B A Paris se joue de tous ces clichés avec bonheur. Pas un instant , je n'ai deviné le coupable, pas un instant, je n'en ai eu envie, d'ailleurs... Préférant me faire balader par l'artiste qui tisse, ici, une histoire au maillage serré , impossible à déméler, sans aucune incohérence.

Alice au pays des merveilles immobilières, se cache la vérité, découvre des vérités, s'illusionne pour mieux se rassurer, fait confiance mais ne devrait pas, doute , alors que finalement, ce personnage-là n'est pas si "méchant". Jusqu'au moment où devant un miroir (!), Alice et le lecteur ébahis , comprennent enfin...

Je me suis régalée !

Un thriller doux et efficace à la fois , où tout n'est que psychologie...
Commenter  J’apprécie          510




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de B. A. Paris Voir plus

Quiz Voir plus

Derrière les portes

Quelle profession exerçait Grace avant de se marier avec Jake?

Professeur
Modèle photo
Acheteuse pour Harrods
Avocate

9 questions
54 lecteurs ont répondu
Thème : Derrière les portes de B. A. ParisCréer un quiz sur cet auteur

{* *}