Par La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse
Avec Isabelle Dubois, responsable relations adhérent.es à la Charte et Béatrice Egémar, administratrice de la Charte
Modération : Aurélie Gerlach, co-présidente de la Charte
Durée : 45mn
La réforme du régime des artistes-auteurs a généré de nombreux changements que les auteurs et autrices doivent dorénavant appréhender.
Urssaf, siret, accès aux droits sociaux, quels sont les changements dans les habitudes administratives ? Ces réformes ont-elles engendré une clarification ou une complexification des démarches ?
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[cabaret parisien à Montmartre]
- Pourquoi cet endroit s'appelle-t-il 'Le Lapin agile' ?
- Parce qu'un dessinateur, André Gill, avait fait une enseigne pour ce bistrot, il l'avait signée 'L'a peint A. Gill'. (...)
(p. 21)
Deux soeurs, tu parles ! Moi, je m'étais habituée à être fille unique, et puis, quand j'ai rencontré Camille, j'ai vite compris qu'elle n'était pas mon genre : elle est lente, secrète, pas bavarde... Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire avec cette fille?
- Je m'imaginais que cette toile m'aiderait à comprendre qui était Linda.
- C'est une erreur ! Vous n'auriez vu qu'un Picasso, ce que Pablo avait créé à partir de cette fille. Ce n'était pas elle.
- Mais si ! C'est justement pour cela que Pablo est un grand peintre, il arrive à faire ressortir une vérité.
- La sienne ! La vérité de Pablo Picasso, c'est tout !
(p. 61)
Nous descendîmes l'escalier qui menait à la station avec le sentiment de braver un interdit. Le grand incendie du métro de 1903, qui fit plus de 70 morts, était dans toutes les mémoires et beaucoup de Parisiens ne se risquaient plus dans le métro, de peur d'être brûlés vifs. (p. 141)
- Pourquoi quittons-nous Paris ? demande Louis. Que s’est-il passé ?
Anne soupire. Il n’est pas facile d’expliquer la situation à un enfant de dix ans, mais Louis n’est pas un enfant ordinaire. Il est le roi, il a le droit, et le devoir, d’être informé.
Tout cela était bien loin, elle ne pensait plus à ces jours heureux du début de leurs amours. Elle vivait à présent un combat perpétuel, pour tenir, pour durer, pour dompter son corps, qui la lâchait souvent. Sa santé n'était pas bonne, elle était sujette à des migraines, à des crises de toux, à des malaises. Vivre à la cour, pour elle, représentait un travail de chaque instant, qui exigeait autant de discipline et de volonté qu'on en attendait d'un soldat ou d'un ministre. Sa vie était usante, épuisante, mais elle était incapable d'en changer, de s'imaginer un autre avenir que de rester auprès du roi.
La grâce est une qualité rare ; si les bonnes fées ne l'ont pas déposée dans votre berceau, vous devez vous résigner à vous en passer.
- [...] Violette, que pense-tu de tout cela ? Pourquoi ces enlèvements ? Personne ne prendrait ces enfants pour des mendiants.
La jeune actrice tapota la main de sa compagne.
- Je ne pense jamais si je n'y suis pas obligée, ma chère, c'est une question de santé ! Je m'en tiens aux faits. Puis je me dois toute entière à mes rôles.
A l'époque [1905], aussi incroyable que cela paraisse, il y avait quelques vacheries dans Paris. On appelait ainsi de petits établissements qui hébergeaient quelques bêtes pour vendre leur lait directement dans le quartier. (p. 125)
Meurtre à la Maison de Vie, Béatrice Égémar
p.162-3.
Cette foule qui avait préféré nier l’évidence que Doodo mettait devant ses yeux, pour choisir de chasser la victime et d’encenser l’ignoble.
La plupart avaient scandé le nom de Marec, les autres avaient baissé la tête, regardé ailleurs, laissé faire... Jusqu’à Yak le sage, qui avait pourtant en charge de veiller à la santé des corps et des âmes. Tous avaient tourné le dos à la justice, à la dignité, à l’honneur. Simplement parce que cette solution était plus confortable que de remettre en cause le prévôt du village. Un jour ou l’autre, Marec parviendrait bien à s’accaparer les feux du vent, lui ou d’autres de son espèce, les maisons, les champs et les troupeaux... Et le meurtre du juste qui s’opposait à ce sacrilège resterait à jamais impuni.
Ainsi, désormais, allait marcher le monde.