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Critiques de Béatrice Nicodème (327)
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Wiggins et le perroquet muet

"Rien n'est plus trompeur qu'un fait évident !"

Arthur Conan Doyle.

Il neige et il fait très froid, dans ce Londres de 1889. Mais, Wiggins est ponctuel au rendez vous fixé, à 4 heures pile, au 221B Baker Street.





Mme Hudson a failli chasser le petit miséreux, "du balai", mais a finalement reconnu le gamin.

Elle croit qu'il se déguise comme Mr Holmes, en mendiant, alors que Wiggins est un petit pauvre...

Allez vous laver correctement, quand il fait casser la glace dans la cuvette, dans une cour glaciale!



Mr Holmes a déjà eu recours à Wiggins, dans "L'étude en rouge" et "Le signe des Quatre".

Sans Wiggins et sa bande de gosses, " Les irréguliers de Baker Street", l'infâme Jefferson Hope courrait encore...





Le docteur Watson avait habillé Wiggins et ses copains, pour l'hiver, en parlant d'eux, " les plus sales et les plus déguenillés que j'eusse jamais vus", dans " Une étude en rouge".





Wiggins a appris auprès du célèbre détective. Quand Sherlock le fit entrer, sa pipe de bruyère fumait encore, auprès d'un gant de femme, et d'une carte du Sussex. Wiggins étonna Holmes:

- Vous êtes sur une affaire difficile, et il s'agit d'une femme petite et distraite qui n'habite pas à Londres!





Cette fois, Wiggins espère gagner de l'argent, pour sortir sa mère, de la misère et du quartier sordide et lépreux, où ils logent dans une bicoque ouverte aux quatre vents.





Holmes doit s'occuper d'un diadème disparu et d'une affaire confiée par le premier ministre, ( Le diadème de béryls et La deuxième tache), aussi il compte sur Wiggins pour résoudre une 3ème affaire.

Violet Juniper, une danseuse de cabaret a été étranglée, et Holmes a retrouvé des traces circulaires d'un diamètre d'un pouce, et une odeur forte de poisson.

-Qu'en pensez vous?

-Les traces d'une canne, peut être?

-Admirable Wiggins! Il s'agit plutôt d'une jambe de bois! Car la marque était profonde!





Wiggins peut-il résoudre seul cette enquête ? Il pense surtout à la récompense que lui offrira Holmes, car sa maman travaille au marché aux poissons, du matin au soir, sans repos, et malgré ses engelures aux doigts, à force de tremper ses mains, dans l'eau froide.

De plus, il a trop peur qu'elle croise la route de Jack l'Éventreur, car ils habitent à Whitechapel.

Wiggins va aller parler à la logeuse de Violet Juniper, exercer ses dons d'observation et de déduction !

C'est sa première affaire, seul!

Élémentaire, cher lecteur!
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Le secret de Sir Adrian F.

Depuis qu’elle a quitté la ferme familiale pour se faire une place à Londres, Clare Tracy se bat contre la misogynie, voire le mépris de ceux qui pensent qu’une femme serait mieux à la maison à s’occuper de son mari plutôt que d’imaginer être journaliste. Elle travaille donc à la pige et rêve d’avoir sa propre rubrique dans l’Illustrated London News malgré le rédacteur en chef qui préfèrerait se débarrasser de cette jeune effrontée, intrépide et engagée.

Quand il lui pose un ultimatum -un article exceptionnel ou la porte-, Clare se jette à corps perdu dans la recherche du sujet qui lancera sa carrière. Mais l’année 1893 semble bien morne. Les sujets abondent mais n’ont rien d’original. Le spiritisme a déjà été traité, les anarchistes semblent peu dangereux et sa rencontre avec le célèbre Oscar Wilde n’a rien de bien excitant.

Et si le salut venait de son nouvel ami Walter Slade ? Quand il lui parle de Sir Adrian Fitzherbert, un peintre du Kent pour lequel il travaille, sa curiosité est titillée. L’artiste vivrait reclus dans son manoir labyrinthique, communiquant avec ses domestiques par écrit et craignant les visites nocturnes de son père pourtant décédé. Un homme entouré de mystère et peut-être un article pour la jeune journaliste en mal de reconnaissance…



Que diriez-vous d’une promenade entre Londres et le Kent dans l’Angleterre victorienne ?

C’est ce que nous propose Béatrice Nicodème dans ce roman pétillant où l’on suit quelques personnages emblématiques de l’époque, du gamin pickpocket à la journaliste féministe, en passant par les lords et ladies toujours sur leur quant-à-soi. Londres vibre de vie. On se presse devant les théâtres où Oscar Wilde triomphe, on espère que le medium à la mode nous prédira le grand amour, on dîne dans un pub d’une tourte à la viande accompagnée d’une pinte, on frémit, dans les ruelles, au souvenir des exactions de Jack l’Eventreur.

Dans le Kent, l’ambiance est plus bucolique. Entre mare aux canards et fleurs de lys, tout semble paisible mais, qu’on ne s’y trompe pas, les manoirs cachent de sombres secrets et, en coulisses, les domestiques complotent.

Le secret de Sir Adrian F. est un roman divertissant, bien documenté, riche en informations sur les mœurs de l’époque victorienne, avec une pointe de mystère qui ne gâche rien. Une belle découverte que je dois à Béatrice Nicodème qui a eu la gentillesse de m’en proposer la lecture. Merci pour ce bon moment.

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L'anneau de Claddagh, tome 1 : Seamrog

Tout d'abord, je tiens a remercier Babelio ainsi que les éditions Gulf Stream pour l'envoi de ce merveilleux roman. Rien qu'avec le titre, pas de doute c'est bien pour l'Irlande que l'on n'embarque. Seamróg signifie shamrock en anglais ou encore le trèfle, emblème du pays. Et puis l'anneau de Claddagh et sa légende. Bref, j'ai adoré découvrir mon pays d'adoption sous la plume de Béatrice Nicodème.



Ce premier tome se déroule en plein milieu de la grande famine qui toucha le pays entre entre 1845 et 1852. On fait la connaissance de Keira qui est femme de chambre pour une famille fortunée anglaise. Elle va tomber amoureuse d'Arthur, un fils de bonne famille anglaise qui rêve de partir pour New-York comme beaucoup a cette époque. Keira est indécise , et la différence de classe se fait ressentir. Quand un jour, elle apprend qu'il est parti sans elle.....



L'auteur réussi vraiment a nous immerger dans cette Irlande pauvre, sous la domination anglaise. Le gaélique / l'irlandais est bien présent et l'on savoure chaque page. L'immigration tient une place importante, avant la famine l'Irlande comptait 9 millions d'habitant tandis qu’après, entre les décès et la vague de personne ayant quitté le pays, on ne comptait plus que 4,4 millions. Le roman est vraiment très bien documenté et c'est un début de saga très prometteur. C'est sur, je lirai la suite des aventures de Keira, le second tome est prévu pour mars 2016 et le titre Stoirm (Tempête / orage) ne laisse présager rien de bon.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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L'anneau de Claddagh, tome 1 : Seamrog

Une jolie romance qui éclaircit le ciel bien sombre du Comté de Galway en Irlande.

Entre 1846 et 1848, une terrible famine sévit dans les contrées irlandaises provoquant une mortalité très importante et l'exode en masse de la population de l'île. A cette famine, s'ajoute la domination des Anglais qui se moquent bien de la pauvreté des paysans et qui continuent à prospérer.

Dans ce roman jeunesse, Béatrice Nicodème restitue parfaitement le cruel fossé qui séparait les riches propriétaires anglais d'une population irlandaise en proie à la famine et aux épidémies.

D'un côté, on suit l'arrogante et fastueuse aristocratie menant grand train servie par des domestiques obéissant à des règles très strictes. ( style de vie qui m'a énormément fait penser à la série britannique Downton Abbey)

De l'autre côté, on accompagne avec beaucoup de compassion une famille de paysans pauvres vivant dans la misère et ayant subi deux années de suite des attaques de mildiou.

Au coeur de ce contexte historique, se trouve Keira.

Keira, jeune femme de chambre au manoir de Ballinrobe dont on suivra les premiers émois amoureux et "interdits" avec Arthur, riche héritier anglais, qui seront naturellement suivis, comme on s'en doute bien, par autant de déceptions.



Ce roman,fort bien dosé, est plaisant et se lit facilement.

Mention spéciale pour les éditions Gulfstream qui gâtent leurs lecteurs par un marque-pages fort original qui n'est autre que l'anneau de Claddagh porté par l'héroïne elle-même, et qui apporte une légère dimension fantastique à l'ensemble. On se réjouira également de posséder les deux autres tomes de cette trilogie pour l'assemblage final des illustrations de première de couverture.



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Il n'est si longue nuit

très bon roman, bien rythmé, avec de la recherche, historique et psychologique. La vie de quelques jeunes en Allemagne Nazie, leurs espoirs, leurs rêves mais aussi leurs déceptions. C'est assez courageux de se placer de ce côté là et c'est très bien fait. Ils évoluent chacun à leur rythme et selon leurs chances. J'ai adoré, pourtant je ne suis pas cliente du roman "fleuve " en général mais là il se lit d'un coup et sans regret.
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Assassin !

Damien est un jeune lycéen sans histoire jusqu'où jour où il reçoit des lettres anonymes. Au moment, où il revoit Alexandre, un jeune garçon dont le frère, Arthur, est mort emporté par la marée, sa vie bascule. Damien se sent coupable de la mort d'Arhur. Il est alors persuadé que c'est Alexandre qui le fait chanter. Mais Alexandre se sent lui aussi coupable de la mort de son frère. Les questions restent donc ouvertes : qui fait donc chanter Damien et pour quelles raisons ?



Livre qui se lit facilement, notamment parce que l'écriture est très fluide. L'intrigue policière n'est pas mal montée mais elle traîne un peu longueur.

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Le secret de Sir Adrian F.

Sir Adrian Fitzherbert, un jeune aristocrate de trente-cinq ans, artiste peintre membre de la Royal Academy vit reclus dans son manoir de Milton Hall dans le Kent. Après avoir consulté Eunyce, une spirite renommée, il a même transformé sa demeure en y aménageant couloirs fantômes, fausses portes et pièces secrètes, dans la crainte du retour de l'esprit de son père abhorré. Le jeune homme ne communique avec le personnel que par l'échange de petits mots dans un coffret. Son seul lien avec l'extérieur se fait grâce à Walter Slade, un restaurateur de tableaux, qui reste en contact avec les galeristes et la Royal Academy et lui rend compte de la présentation d'une toile que Sir Adrian souhaite proposer au Salon. A Londres, en cette fin de XIXème siècle,  la jeune Clare Tracy compte bien faire sa place comme journaliste, mais, en attendant l'article qui lui permettra d'être recrutée par un journal, elle reste indépendante, avec son lot de problèmes, les difficultés financières en tête. Lors d'une réunion d'anarchistes, où elle se rend par erreur, elle sympathise avec Walter Slade, les deux jeunes gens se rapprochent et vont s'intéresser de près à ces réunions de spiritisme et à la disparition inquiétante de Julia Pierson, une jeune comédienne qui tenait le rôle principal dans une pièce d'Oscar Wilde.



Un roman historique se déroulant dans le Londres post-Jack l'eventreur et dans lequel plusieurs intrigues sont proposées, un jeune peintre aristocrate enfermé dans sa paranoïa, qui brûle d'amour pour une jeune comédienne, une enquête dans le milieu anarchiste, une intrigue s'assimilant à des manipulations lors de séances de spiritisme, le thème de la pauvreté avec un gamin qui fuit sa famille de peur d'être vendu, le thème du dédoublement de la personnalité, les employées de maison abandonnées une fois enceinte, la lutte des femmes qui veulent rester indépendantes des hommes, et qui sont dėconsidérées. Beaucoup de sujets, peut-être un peu trop pour un roman de 260 pages. Le roman reste agréable à lire mais la multiplicité des personnages crée un peu de confusion et certains thèmes auraient mérité un traitement un peu plus approfondi. L'ensemble m'a laissé un peu sur ma faim, alors que l'auteur fait montre d'une bonne connaissance des sujets abordés, des sujets qui interrogeaient la société victorienne. 

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Les Aventures de Colin, tailleur de pierre,..

au début, je n'étais pas convaincu que l'histoire me plairait puis j'ai changé d'avis et vous allez vite comprendre pourquoi.

Au début, c'est vrai que le récit n'est pas très envoûtant et on a tendance à penser que ça traîne en longueur mais au niveau du quatrième ou cinquième chapitre, on commence à se concentrer sur l'histoire. Au dixième chapitre, on est curieux. Au vingtième, on ne peut plus s'en détacher. Et dans les derniers chapitres, on est impatient de découvrir une réponse à nos questions : Qui ? Comment ? Où ? Quand ? Bref, tout cela pour dire que sur le "plan stratégique de l'intrigue", l'auteur s'est réellement bien débrouillé, faisant apparaître suspect après suspect le plus naturellement du monde et où à chaque fois, évidemment, on tombe dans le panneau.

Au niveau du récit et du style d'écriture, c'est bien également, attachant. On découvre avec humour les personnages et les farces qui se déroulent dans ce livre, de Odon en passant par Florentin. Béatrice Nicodème a rajouté tout un tas de noms propres au Moyen-âge, des fois à tel point que je ne me rappelais plus ce que signifiaient certaines choses, surtout dans la hiérarchie des métiers sur l'architecture. Cela n'empêche pas de donner un côté instructif. D'ailleurs, ce livre est recommandé pour être étudié scolairement en 5ème.Rassurez-vous, il n'en resta pas moins très ludique pour un livre scolaire. Il me fait parfois penser à Double meurtres à l'abbaye...

C'est un roman réellement bien qui vous intéressera forcément, quoi que vous fassiez !
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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Ami, entends-tu...

Toujours dans le but de faire baisser ma PAL papier, je me suis mise à lire : Ami, entends-tu... de Béatrice Nicodème.

Nantes, 1943.

Au plus fort de l'occupation allemande, Félix, treize ans, ne rêve que de rejoindre un réseau de résistance.

Au lycée Clemenceau, Jacky, de deux ans son aîné, n'a peur de rien et semble bien être l'un de ces héros de l'ombre.

Pour l'approcher et rejoindre les rangs de l'armée secrète, Félix est prêt à tout.

Une sombre histoire de corbeau dénonçant des Nantais aux Allemands va lui permettre de faire la preuve de son courage et de sa détermination.

Doutant de tout et de tous, Félix se lance à corps perdu dans une enquête difficile et âpre qui l'amènera à regarder d'un autre œil tous ses proches.

Et sous les bombardements des forteresses volantes, des hommes et des masques sont tombés.

Ami, entends-tu... est un roman que je me souviens très bien avoir acheté dans le rayon adulte.

Il s'agit pourtant d'un roman pour adolescents, dès 12 – 13 ans.

Je l'ai compris quand j'ai vu les nombreuses astérisques présentes tout au long de l'ouvrage, renvoyant à la fin, dans le lexique. Il y a une petite étoile à coté de Hitler, du Maréchal Pétain.. C'est en voyant les astérisques près de ces noms pourtant très connus que j'ai compris la cible : les jeunes.

Non pas que cela me dérange (j'adore la littérature jeunesse) toutefois je m'attendais à lire un roman beaucoup plus adulte alors qu'ici le ton est assez naïf tout comme l'est le personnage principal : Félix, 13 ans. Il a décidé qu'il devait rejoindre la résistance. Il est courageux, il veut lui aussi faire partie des braves. Il est persuadé que Jacky, 15 ans, en fait partie et il va tout faire pour devenir son ami. Car le jeune homme a des contacts, c'est évident ! Lui aussi est un homme de l'ombre, et Félix doit le rejoindre à tout prix.

L'adolescent de 13 ans va essayer de résister à sa façon, sans faire partie d'un groupe.. quitte à faire des bêtises et à risquer sa vie !

Il va être confronté à la réalité de la guerre en découvrant qu'un corbeau sévit dans son quartier, et qu'il s'attaque même à sa propre famille. Évidemment, Félix veut faire la vérité sur cette affaire et découvrir qui ose dénoncer les Nantais aux Allemands. Y arrivera t-il ?

Il est vraiment touchant ce jeune garçon qui veut montrer son courage et sa détermination même s'il est évidemment trop jeune pour s'engager dans la résistance. Le lecteur le sait, le héros, lui.. espère y entrer malgré son jeune age :)

C'est une tête de mule et il faut avouer que de temps en temps son entêtement est un peu agaçant.

Mais heureusement la plupart du temps Félix est seulement un gamin très attachant dont j'ai pris plaisir à suivre les aventures.

Et, j'avoue, j'ai apprécié que ça se déroule à Nantes, à une petite centaine de km de chez moi. J'aime cette ville, et la découvrir pendant la seconde guerre mondiale m'a beaucoup intéressé.

Ami, entends-tu... est un roman jeunesse sympathique.

J'ai apprécié le dénouement, et les révélations finales, découvertes des années plus tard par Félix.

Petit plus : à la fin il y a les paroles de Le chant des partisans. J'apprécie ce chant, maintenant je peux le chanter sans faire du yaourt.

Je n'ai pas eu de coup de cœur mais je recommande ce roman jeunesse, qui mérite 3 étoiles et demie.
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Il n'est si longue nuit

Il n'est si longue nuit que celle qui recouvre l'Allemagne durant la période obscurantiste du nazisme…

Juillet 1940, Berlin est en fête. L'armée d'Hitler parade dans la capitale après ses victoires en Europe de l'Ouest. La foule est en liesse, le peuple acclame les soldats et leur chef. Oui, le peuple est réuni mais ne fait-il qu'un ? Ils sont nombreux ces jeunes allemands en ce 27 juillet 1940, aryens, Juifs, employés, artistes, nombreux à partager ce temps de guerre sans avoir pour autant la même vie, les mêmes idées et le même avenir. Mais les projets d'Hitler se dévoilent plus précisément, l'horreur se fait jour : le Führer veut un monde qui vénère les plus forts, les plus beaux, les plus purs. Pour les autres, c'est l'élimination pure et simple. En ouvrant les yeux sur la réalité, la jeunesse allemande va devoir choisir son camp.

« Il n'est si longue nuit » est un roman choral qui donne la voix à ces Allemands, pas assez présents à mon goût dans la littérature, qui ont vécu sous le joug nazi. Face à l'horreur de la Shoah et aux exactions des nazis en Europe de l'Ouest, on oublie souvent ces citoyens qui ont vécu sous un Etat totalitaire durant les années au pouvoir d'Hitler. La propagande de Goebbels qui montrait des Juifs hideux, voleurs et violeurs est la même qui montrait des Allemands heureux et confiants. La réalité était toute autre… Malheur à ceux qui osaient s'élever contre le régime nazi ou émettre la moindre critique.

A travers les personnages du roman, l'auteur révèle les combats de tous les jours, de ceux qui tiennent de la simple survie à ceux qui réclament un sacrifice pour autrui. Sans manichéisme aucun, Béatrice Nicodème révèle toute la diversité et complexité des personnalités, prenant le temps d'asseoir en début d'ouvrage la situation et la psychologie de chacun. Attachants ou agaçants, ils ont tous un point commun qu'ils s'emploient à atteindre de manière différente : survivre, pour eux-mêmes ou pour les autres.

Dans ce roman dense l'auteur apporte également entre les chapitres consacrés aux personnages un récit informatif – et documenté - sur l'époque et les personnages. La tension monte progressivement, laissant entrevoir une issue fatale pour les uns ou les autres. J'ai notamment apprécié cette honnêteté dans l'histoire qui reste fidèle à ce que fut l'Histoire. Beaucoup ont péri pour leurs choix courageux, d'autres pour leurs mauvais choix. Et certains s'en sont sortis. Heureusement pour eux, heureusement pour nous. Mais que cette nuit fut longue…



Un très beau roman de littérature ado – mais pas que - , sélectionné pour le Prix des Incorruptibles 2019-2020.

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Le Cirque maudit

lorsque l, inspecteur en chef houghton pris la déposition de Cynthia arbuthnott qui vient se plaindre de la police, il est loin de se douter qu'il va devoir enquête sur un meurtre. et que la victime travaillée comme

hôtesse au pirico club, fréquenter par tous les notables, et le gratin de la jeunesse huppé. alors son supérieur le superintendent blake va lui dire de classer

l, affaire.mais il faut bien plus que des ordres provenant des autorités supérieures

pour empêcher l , inspecteur en chef de poursuivre ses recherches lorsque il entreprend une enquête.

grâce à son obstination,il va démasqué l,

assassin.une histoire efficace, qui doit beaucoup au caractère bien trempé du héros.👍
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Les Aventures de Colin, tailleur de pierre,..

C'est l'histoire de Colin, un jeune garçon, qui quitte tous ses proches pour se rendre sur le chantier de la cathédrale d’Amiens. Il espère ainsi mieux connaître son père (Aurèle le Blond) qui y était maître tailleur et qu'il a très peu connu. Il se fait embaucher pour la construction de l'édifice avec beaucoup de mal car il n'a pas la carrure pour faire le même métier que son père, mais il est déterminé et arrive à convaincre l'appareilleur*. Mais il n'est pas au bout de ses surprises : plusieurs accidents graves sur des gens proches de Colin se produisent. Il décide alors de mener sa propre enquête pour trouver le coupable. De plus, il n'est pas sûr que son père soit mort accidentellement … Dans ce cas, tous les amis proches ou éloignés peuvent être coupables …

C'est une histoire qui ressemble en plusieurs points au livre « Meurtres à la cathédrale ». Tout au long de l'histoire, il y a une relation entre le père et le fils qui est touchante. Ce livre montre que c'est très difficile de construire une cathédrale, que ça prend beaucoup de temps et que ce n'est pas sans risque. Je trouve que les qualités les plus exprimées sont le courage et la détermination.

Cela reste une livre d'aventure et de suspense qui se lit facilement car il ne contient pas beaucoup de pages.



Apolline – 5è

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Il n'est si longue nuit

« Il n’est si longue nuit » évoque le nazisme vécu du point de vue de la jeunesse allemande, celle si chère à Hitler car il voulait la formater, la dresser, la lancer contre ses ennemis pour lui permettre de mettre en œuvre son Reich de 1000 ans.

L’histoire commence en 1940 après la victoire allemande contre les français, tout Berlin est en fête pour les soldats victorieux, la foule se presse pour les regarder défiler. Au sein de cette foule, on trouve des jeunes -Sophie, Hugo, Magda, Jonas, Otto et Franz- qui, face à cette liesse populaire, ne ressentent pas tous la même chose. Rejet, indifférence ou adhésion, ces jeunes vont se retrouver à faire des choix selon des circonstances qui détermineront le cours de leur vie.

C’est un roman choral qui nous permet de suivre Sophie se réfugiant dans un Lebensborn quand elle se rend compte qu’elle attend un enfant d’Otto, ce même Otto qui ne rêve que d’une chose, celui d’entrer dans la SS mais dont l’arbre généalogique comporte une aïeule suspecte. Il cherche alors quelqu’un qui pourrait « modifier » un acte de naissance, il tombe sur Jonas qu’il a surpris en train de coller des tracts. Jonas est juif, et devant la menace d’Otto, est bien obligé de lui obéir. D’ailleurs il n’est pas le seul à vouloir survivre dans ce monde dangereux, à se cacher, chercher des faux papiers, des allemands même qui ne sont pas d’accord avec le régime, essaient à leur manière de résister. C’est le cas de Hugo qui entre dans un réseau qui vient en aide à ceux et celles qui souhaitent se fondre dans la clandestinité ou vivre tout simplement sans une épée de Damoclès au-dessus de soi parce qu’on est juif. C’est le cas de Magda qui se voit proposer par Hugo de nouveaux papiers au nom bien allemand. Hélas, au cours d’un contrôle, elle est reconnue par un ancien camarade de lycée, arrêtée et interrogée par la Gestapo. Mais Magda veut vivre à tout prix, elle va accepter de travailler pour les nazis. Qu’importe de trahir si elle reste en vie.

Les personnages sont bien dessinés, crédibles et nous invitent à nous demander quels choix nous aurions fait si nous avions vécu à leur place. Parfois ce sont des concours de circonstances qui les amènent à prendre des décisions ou alors ils s’engagent dans leurs actes par idéologie (je pense à Otto ou à Hugo). Mais ce que j’ai aimé c’est que quelque soit leur choix, l’auteure ne juge pas, à chaque lecteur d’appréhender et de comprendre leurs actes. Ce roman est à la destination de la jeunesse mais je le conseille à tout le monde.

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Un rival pour Sherlock Holmes

- DEMANDEZ L'ÉDITION DE CE MATIN ! ÉDITION SPÉCIALE ! LA CRITIQUE DE LA NOUVELLE AVENTURE DE WIGGINS L'APPRENTI DÉTECTIVE EST ARRIVÉE.



SERA-T-IL UN RIVAL SHERLOCK HOLMES ? VOUS LE SAUREZ EN LISANT LA CRITIQUE.



Wiggins, orphelin de père, vit à Whitechapel, seul, sa mère étant logée chez les maîtres qu'elle sert. Il vend des journaux à la criée (d'où mon intro en gueulant) et là, ce matin, stupeur ! On a retrouvé un survivant du naufrage du bateau le "Francis Drake", après 8 ans. Wiggins espère que ce soit son père, marin du Drake et disparu en mer avec le navire.



Hélas pour lui, ce n'est pas son père, mais un autre marin, Mr Black, qui dit avoir bien connu son père et qui le charge d'une mission : retrouver un certain Charleston, non pas pour le faire danser, mais pour tenter de récupérer l'argent gagné au jeu par Black et papa Wiggins que Charleston avait volé (il n'était pas sur le navire, lui).



Wiggins, apprenti détective, à encore beaucoup à apprendre... Moi, j'ai vu venir la combine de loin, surtout quand l'homme lui a expliqué qu'il avait perdu son oreille à cause d'un crocodile... Un détail me frappa soudain (déjà que j'étais plus que méfiante).



Hé, on me l'a fait pas à moi ! J'ai vu "Crocodile Dundee" au moins 10 fois, dont la première au ciné. Faut pas me prendre pour une débile, les crocos, ça me connait ! D'ailleurs, ils fabriquent des sacs et des souliers magnifiques.



Hélas, Wiggins n'avait pas vu le film et ne possédait pas non plus la chaîne du National Geographic comme moi... Année 1889 oblige. Il ne voit pas venir l'autre avec ses gros sabots et se lance sur la piste de Charleston, tout en continuant de vendre les journaux.



Et oui, à cette époque là, les gamins du East End bossaient - ou volaient - pour ne pas crever de faim (et ça revient à l'ordre du jour depuis la crise, le travail des gosses, je veux dire), Wiggins n'y échappe pas et la viande n'est pas au rendez-vous chaque soir dans son assiette.



Heureusement que pour arrondir ses fins de mois, il a la chance d'être souvent engagé par Sherlock Holmes. Wiggins veut devenir détective, comme lui.



Ce 3e roman mettant en scène le jeune Wiggins est plus épais que ces précédents, et donc, plus étoffé.



Notre détective en herbe se retrouve avec deux enquêtes sur les bras : retrouver Mr Charleston ainsi que le propriétaire de la bourse en cuir de Russie perdue lors d'un vol au ministère, c'est un vrai casse-tête !



La mission confiée par Sherlock Holmes se révèle encore plus périlleuse, pour notre plus grand bonheur. Wiggins va devoir faire preuve de ruse, de courage et avoir des yeux dans le dos. Heureusement qu'il a des bons copains parce que Holmes n'a pas l'air de vouloir l'aider.



En est-il si sûr ??



Quelques surprises au menu, des filatures, des pièges, des déguisement à la pelle, un peu d'humour dans les réflexions du garçon. Et les deux histoires, seraient-elles si séparées que cela ?



Le style d'écriture est simple et conviendra aux enfants à partir de 10 ans (je précise pour Jeranjou) qui voudraient découvrir Sherlock Holmes.



La personnalité du détective est bien respectée, il est présent mais n'étouffe pas Wiggins, qui a encore fort à faire avant de faire de l'ombre à Holmes. Un rival ? Pas encore pour tout de suite, mais il y travaille.



Quant à l'intrigue, elle est fournie (187 pages) mais reste simple dans ses ramifications. C'est même Wiggins qui s'y perd à la fin !



Une lecture sans se prendre la tête, rapide et agréable. Une pause bienvenue si vous vous enfilez des romans noirs l'un à la suite de l'autre.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Wiggins et les plans de l'ingénieur

Wiggins la trouve mauvaise... Lui qui était tout content que son ami Louis lui ait demandé de venir avec lui dans sa famille, en France, pour Noël, lui qui avait économisé chaque pièce pour se payer le voyage, voilà qu'il a tout perdu en se bagarrant avec une bande rivale. Tout ça parce que l'un des Irréguliers n'a pas aimé se faire insulter !



Alors qu'il ruminait sec, Sherlock Holmes vient lui confier une affaire de la plus haute importance : retrouver Richard Western, un dangereux fugitif qu'on soupçonne de s'être réfugié sur la côte bretonne.



YES ! Il peut donc partir en France avec Louis puisque le détective lui fournit l'argent du voyage. Tout content de partir sur une affaire, notre Wiggins.



Sur le bateau qui le mène en France, il se passe quelques bricoles louches et Wiggins est abordé par un individu inquiétant et à œil de verre. Son enquête commencerait-elle déjà ?



Mais à son arrivée en France, les journaux lui apprennent que Richard Western vient d'être arrêté par Sherlock Holmes !



QUOI ?? Là, il fulmine sur Holmes qui a osé se payer sa tête et, une fois de plus, il ne réfléchit pas et c'est Louis, qui doit lui expliquer ce que lui a compris de la manœuvre de Sherlock Holmes.



Wiggins aurait pu en rester là et profiter de son séjour aux frais du détective, mais alors, nous n'aurions pas eu cette petite enquête...



Heureusement qu'il nous reste l'inconnu à l’œil de verre que nous avons croisé sur le bateau. Ah, ah, ah, Holmes voulait jouer au plus malin ? Et bien, notre Wiggins va remonter une piste pour prouver au détective qu'avec lui, on n'a pas le dernier mot.



Une nouvelle enquête mitonnée par l'auteur, parsemée de fausses pistes mais avec de vrais tueurs (en entier et pas en morceaux), un mort pour la garniture, des jolies filles en détresse, sans oublier les véritables morceaux de la vie telle qu'elle était à l'époque, saupoudré de rebondissements et enroulé dans un cornet de papier fait avec des vrais plans !



Je ne me suis pas ennuyée, pas eu le temps !


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Wiggins et le perroquet muet

Pour quiconque à lu le Canon Holmésien, "Wiggins" est à tout jamais lié à la bande de gamins des rues, déguenillés et nommé "Les Irréguliers de Baker Street" par Sherlock Holmes.



Cette bande de gamin des rues était utilisée par le détective pour les filatures ou autres renseignements. Ils apparaissaient dans "Une étude en rouge" et aussi "Le signe des quatre" et l'un se détachait du lot : Wiggins.



Le voici donc avec des ambitions : devenir détective lui aussi ! Ce qui ne sera pas facile car il a encore beaucoup à apprendre...



Bien que ce livre appartienne à la collection "Jeunesse", il peut être lu par un adulte sans que cela cause un problème. Très court, il correspondrait presque à la taille d'une aventure canonique classique.



Pas de temps mort et l'enquête se résout assez vite, sans se perdre dans des méandres inutiles.



L'auteur, contrairement à Conan Doyle, nous parle un peu plus de l'extrême misère dans laquelle certains enfants sont plongés : travail dur, le froid, le fait qu'ils ne mangent pas à leur faim tous les jours, pas d'école, ils vivent avec leurs parents dans des maisons en ruine, si pas des taudis,...



Elle nous parle du quartier mal fréquenté qu'est celui de Whitechapel (même si Jack a rendu son tablier de cuir), des pubs louches et mal-famés se livrant à des trafics en tout genre, du travail lourd et mal payé de la mère de Wiggins (elle cumule deux emplois, travaille dans le froid et dort 3h par nuit) des petits boulots que cumule Wiggins afin de pouvoir acheter du bois pour se chauffer, des chaussures pour sa mère.



Bref, de ce qui concernait une grande partie de la population londonienne !



Elle nous touche aussi un mot sur l’oisiveté ou les occupations inutiles des bourgeois par le biais des pensées de Wiggins. La fracture sociale est grande entre les différentes couches sociales.



La personnalité du grand détective est bien respectée et au passage, Wiggins se permet même d'égratigner un peu Watson avec le fait qu'il dénature les écrits de Holmes... Comme Holmes se plaisait lui-même à faire remarquer à son biographe !



L'enquête que Sherlock Holmes confie à Wiggins est faite pour lui et très plaisante à suivre : nous avons une charmante danseuse qui a été étranglée, un mec à la jambe de bois et le principal suspect fréquenterait le marché aux poissons où travaille la mère de Wiggins (dans le froid le plus polaire). Du tout cuit ? Ben non, Wiggins, pas si évident que cela. Faut pas croire que tout lui tombe tout cuit et qu'il ne fait pas d'erreur.



Pour pimenter le tout, nous sommes en plein hiver, les filatures et les planques de Wiggins sont rendues plus difficile à cause du froid et le pauvre se gèle les doigts de pied (et le reste aussi) à cause de ses souliers rempli de courant d'air.



Wiggins met le doigt sur une affaire complexe où un perroquet muet entre en scène !



Quand à cet empailleur, il est bizarre, non ? A moi, il me fiche la trouille !



Une lecture rafraichissante après une période de lecture "noire" ou juste pour le plaisir de suivre un gamin dans les ruelles sombres de Londres. La neige est comprise dans le prix.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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D'un combat à l'autre

Avec la qualité d’écriture et de style qui lui sont coutumières, Béatrice Nicodème nous conte ici le destin exceptionnel de deux toutes jeunes filles : Irène 17 ans et Eve, 10 ans. L’histoire commence alors qu’elles passent leurs dernières vacances insouciantes, en Bretagne. Nous sommes en août 1914. Leur père, Pierre, est décédé huit ans plus tôt. Marie, leur mère, est restée à Paris pour aménager son institut du Radium.

Lorsque la guerre éclate, Eve entre au collège et devient marraine de guerre mais Irène rejoint sa mère pour l’aider dans une entreprise un peu folle. Ayant équipé une vingtaine de voitures d’appareils à rayons X, elles se rendent dans les hôpitaux du front afin de radiographier les blessés avant qu’on ne les opère. Elles vont ainsi permettre de sauver des centaines de vies. En effet, les dégâts causés par les éclats d’obus et les balles de schrapnel sont difficilement localisables à l’œil nu et les infections causées par les bouts de métal laissés dans le corps provoquent d’innombrables décès.



Pour rédiger son roman, Béatrice Nicodème s’est inspirée de la vie de la famille Curie, racontée par leur petite-fille, Hélène. Elle nous conte aussi la guerre par le biais de l’engagement de ces trois femmes. Des extraits de lettres de poilus nous parlent de la vie au front, les radios réalisées par Marie Curie nous décrivent les blessures infligées aux combattants.



Une écriture soignée et des émotions vraies dévoilent un pan de la Grande Guerre vraiment intéressant, qui devrait plaire aux plus jeunes comme aux grands. Un bon récit de plus pour commémorer ce centenaire de la déclaration de guerre.

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Il n'est si longue nuit

Juillet 1940…

Alors que l’Allemagne s’enfonce sous l’idéologie fanatique et destructrice d’Hitler, des millions d’Allemands se pressent au défilé de Berlin, pour offrir au Fürher et à ses troupes une ovation impériale. La répression dictatoriale imposée, entre dans la chair du quotidien des Allemands et l’endoctrinement condamne de nombreux individus à cesser d’exister.

Dans ce chaos existentiel, quel sera le destin de six jeunes Allemands.

Sophie, 18 ans, jolie blonde aux yeux bleus qui porte l’enfant d’Otto, cadeau d’une brève idylle lors d’un camp d’été.

Otto, 19 ans, blond aux yeux bleus, membre du streifendiest (service de patrouille), et qui souhaite intégrer la SS

Magda, 18 ans, qui est née en Allemagne comme ses parents et grands-parents, mais Juive, et qui refuse pourtant de voir le danger imminent.

Hugo, 22 ans, Allemand depuis des générations qui refuse d’adhérer au régime que veut bâtir le Fürher.

Franz, 19 ans, qui rêve de semer harmonie, joie et beauté par l’émotion de sa musique.

Jonas, Juif, dont les parents se sont réfugiés chez une cousine en Angleterre après la nuit de cristal de 1938.

L’hypnose de masse est en marche et personne n’ose plus émettre de critique par crainte d’être dénoncé.

Quelle sera leur position face à ce régime totalitaire ?

Plieront-ils au joug Hitlérien ?

Le cheminement de Sophie, Otto, Magda, Hugo Franz et Jonas ne laisse pas indifférent.

Vivre, survivre ou mourir.

Quel choix aurions-nous fait à leur place ?

En bonus, à la fin du roman, Béatrice Nicodème intègre l’Histoire dans l’histoire et nous présente les personnes ayant réellement existé qui lui ont inspiré certains des personnages du roman.

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Vous ne tuerez pas le printemps

Encore une pépite de la collection Courants noirs chez Gulf Stream! Je ne me lasse pas de cette collection et je ne me lasse pas non plus de l'écriture de Béatrice Nicodème. Ce roman fait écho au magnifique "Ami, entends-tu..." du même auteur, puisque les deux récits ont pour cadre la seconde guerre mondiale, et son atmosphère si particulière entre trahison, courage, engagement et cruauté.

On se retrouve cette fois à suivre le périple d'Elaine, une jeune femme engagée dans le SOE (créé par Churchill). Elle aurait pu choisir de rester à Londres, mais ses racines et son tempérament fougueux la mènent sur un autre chemin: après une formation courte mais intense, elle quitte son pays pour devenir opératrice radio dans un réseau de résistants en France...

Le roman se déroule dans un temps très court - quelques semaines- et le suspense est au rendez-vous. On a la chair de poule quand Elaine tente d'échapper au jeu du chat et de la souris imposé par le commandant Wagner, et on est suspicieux envers tous les personnages qu'elle croise quand le réseau semble infiltré par un traître.

Le titre, emprunté à un poème écrit par un condamné à mort, est déjà très émouvant, et le destin d'Elaine et des femmes qui se sont engagées malgré tous les dangers mérite d'être mis en lumière.

Un coup de coeur, et un roman passerelle qui plaira aux grands ados, mais aussi aux adultes.
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L'anneau de Claddagh, tome 1 : Seamrog

Keira est une adolescente, femme de chambre dans une riche famille anglaise vivant et profitant des terres (et de la population!) irlandaises grâce aux lois qui ont assujettis les habitants à la Couronne britannique.

L'histoire se déroule en Irlande, en 1845, période funeste de près de 10 ans connue sous le nom de Grande Famine. L'Irlande est un pays très pauvre à cette époque, la population se nourri principalement de pommes de terres, et lorsque celles-ci sont touchées plusieurs années consécutives : plusieurs millions meurent et d'autres émigrent vers le Nouveau Monde.

Pour rejoindre le fils d'aristocrate dont elle est éprise et pour échapper à la misère qui la menace elle aussi, Keira projette de partir elle-aussi. Mais est-ce vraiment si facile de tout laisser derrière elle ? Et partir, pourquoi pas, mais à quel prix ?

Pour la guider, l'anneau de Claddagh qu'elle a hérité de sa grand-mère lui sera une aide des plus précieuses....



Il y a longtemps que j'avais repéré ce livre, et j'ai tout simplement adoré ! Je l'ai dévoré en quelques jours.

C'est bien écrit, et Béatrice Nicodème retrace parfaitement les conditions de vie des Irlandais pendant la Grande Famine - période historique que j'affectionne beaucoup. On voit évoquer quelques légendes irlandaises comme la Banshee, des chansons populaires ou les fameux 'Irish blessings'.

Superbe lecture, vivement la suite !
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