J’aime bien les pénuries créées par l’hiver. J’aime m’ennuyer de la neige en été. Quand il pleut, j’essaie de me souvenir d’un moment où je me suis ennuyé de la pluie en hiver.
Même s’il faut avouer que le beau temps a ses avantages, je m’ennuie rarement de lui. Les autres l’aiment bien assez. Il n’a pas besoin de mon affection.
Même si on arrive à comprendre l’origine de nos tares, en changer les conséquences dans notre comportement… c’est aussi difficile que devenir gaucher quand on est droitier. Dans l’fond, en grandissant, on change pas ben ben…
— Je viens d'une famille pas très réussie. J'ai du mal à m'ouvrir aux autres. Mais j'essaie ! Même que des fois, ça marche ! Jusqu'à ce que la personne parte, qu'elle meure, qu'elle me trahisse ou que je la déçoive...
— Tu m'as jamais déçu.
— Ah, mais c'est pour ça que je t'aime, Alcaline, tu te laisses facilement berner !
— Ah ! Ah ! Très drôle, Beaulieu !
Ouains. Ça fait pitié, mon affaire. Incapable d’avoir une vraie relation amoureuse, je dessine des pitounes à la journée longue.
Le pire, c’est que ça marche presque, comme palliatif. Pendant quelques secondes, un dessin qu’on vient de réussir peut nous réconforter. Après, la magie s’envole et il faut recommencer.
Je suis un Québécois « pur laine ». Mon père et mes oncles sont garagistes. Mes tantes ont été femmes au foyer avant de devenir femmes d’affaires en convertissant leurs demeures en bed and breakfast.
La majorité des enfants de mes grands-parents s’est établie dans un rayon d’un kilomètre du foyer familial. Les habitants de la paroisse ont surnommé cette agglomération le « canton Beaulieu ».
Ma famille est de foi catholique romaine, très ancrée dans les traditions, repliée sur elle-même et un rien méfiante sur le monde extérieur. J’ai même un oncle prêtre assez connu. Les mémés de mes copines m’ont souvent eu à la bonne grâce à lui.
Dessiner une femme c’est déguster une crème brûlée. Dessiner un homme c’est remplir un formulaire.
- En faisant des scène de cul, comme ça, t'as pas peur de passer pour un obsédé ? Me semble que tu t'attires des bosses.
- Boaf. Les gens vont bien finir par se rendre compte que d'avilir systématiquement le désir masculin, c'est absurde... ça peut rien donner de bon... Et c'est pas parce que la bande dessinée a l'habitude d'aborder la chose sexuelle d'une manière un peu tarte que je vais m'empêcher de parler de ce qui occupe la majorité de mon activité cérébrale. C'est pas que je revendique un art amoral ou irresponsable, mais j'ai pas l'impression de mettre en scène des idiotes, et j'ai jamais vu le sexe comme quelque chose de « réducteur ». J'ai pas l'impression de dire à qui que ce soit ce qu'il ou elle devrait être, faire, ou penser.
"En effet, c'est comme ça Montréal. Plus tu vas vers l'ouest, plus c'est anglophone et riche. Plus tu vas vers l'est, plus c'est francophone et pauvre. J'veux pas dire par là "salauds d'anglos" ou "salauds de riches", hein...c'est comme ça, c'est tout. " P.116 (en VO Français du Québec)
"Quand t'es partie, j'ai failli y laisser ma peau. J'niaise pas, t'sais.
J'suis un bébé gâté, j'ai pas l'habitude qu'on me refuse ce que je veux.
C'est dangereux les amours adolescents.
Les adultes au lieu de nous prévenir des dangers des MTS, de la drogue et des grossesses non désirées....
Ils devraient nous dire d'éviter de faire des pactes de suicide et de se découper l'un l'autre par excès d'intensité..."
P. 67 (en VO Français du Québec)
_ La lune est pleine, basse, énorme et magnifique. Il est question que je voie tous tes orifices à cette lumière.
_ Comme c'est bien dit...