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3.5/5 (sur 353 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Villars-sur-Ollon, Suisse , le 30/07/1914
Mort(e) à : Saint-Clair-sur-Epte , le 30/11/2008
Biographie :

Béatrix Beck est une écrivaine française d'origine belge.

Fille du poète Christian Beck (1879-1916), belge d'origine mi-lettone mi-italienne, et d'une mère irlandaise, Kathleen Spears (1890-1936), elle a grandi en France. Ayant obtenu une licence en droit, elle devient communiste. En 1936, elle se marie avec un étudiant juif apatride, Naum Szapiro (1900-1940). Le couple a une fille, Bernadette (1936-1999), et la même année, la mère de Béatrix se suicide.

En septembre 1939, Naum devient soldat sous le drapeau français, puis disparaît au début de la guerre vers 1940. Orpheline, veuve, et mère d'une enfant, elle déniche de petits boulots pour gagner sa vie.

Elle publie en 1948 son premier roman, "Barny", à la suite duquel André Gide, qui avait connu et publié son père, l'engage comme secrétaire. Gide, qui l'encourage à parler de sa vie, meurt en 1951.

Grâce à "Une mort irrégulière" (1950) et surtout "Léon Morin, prêtre" (1952), qui décroche le prix prix Goncourt, elle peut s'acheter un appartement. Elle est naturalisée française en 1955.

Elle part ensuite pour les États-Unis en 1966, où elle est professeure à l'Université de Californie à Berkeley, en Virginie. Elle enseigne aussi au Québec ainsi qu'en Ontario. Ce n'est que de retour en France, en 1977, qu'elle se remet à publier des romans, entre autres "Noli" (1978), sur la vie universitaire au Canada.

À partir de 1979, s'écartant de la fiction autobiographique, son écriture prend un tournant décisif où se révèlent toute sa fantaisie et son extraordinaire virtuosité jubilatoire de langue française. C'est avec "La Décharge", couronnée du prix du Livre Inter, qu'elle gagne, en 1979, une nouvelle renommée.

Béatrix Beck a obtenu le Prix littéraire du Prince-Pierre-de-Monaco en 1989 et le Grand prix de littérature de l'Académie française en 1997 pour l'ensemble de son œuvre.

Elle est la grande-mère de l'auteure Béatrice Szapiro (1958), fille naturelle de l'écrivain Jean-Edern Hallier (1936-1997).
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Bande annonce d'Une confession, adaptation du roman Léon Morin, prêtre de Béatrix Beck


Citations et extraits (144) Voir plus Ajouter une citation
Si Sabine me fascinait, c'est d'ailleurs qu'elle ressemblait à un jeune homme, mais doué de charmes singuliers, d'une virilité délicatement féminisée.
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Avoir résisté à l'envie de mourir donne le droit d'aimer la vie. J'ai passé l'âge d'être triste, où l'on croit ne pas faire partie de l'univers. L'expérience change les soupirs en respirations.

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J'ai beau pédaler lentement, ma passagère est terrifiée, malgré les sangles qui la maintiennent sur son siège. En tournant la tête je vois ses griffes enfoncées dans la tête de son koala, sa gueule hagarde sous le bonnet-chat azur confectionné au crochet par Wendy qui regrettait de devoir faire, "à cause des oreilles", un ouvrage démodé. Cette presque adolescente, peut-être nubile déjà, porte sans amertume des nippes, à condition qu'elles soient au goût du jour. Ne pas se laisser distancer par les temps qui courent. Etre dans le vent, d'où qu'il souffle.
Quand j'arrête devant l'école, S grince : "Conne !", ce qui est un comble. Je feins de n'avoir rien entendu.
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Ca fait toujours plaisir, une visite, si ce n'est pas à l'arrivée c'est au départ.
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- Quel genre d'histoires aimes-tu le mieux ?
-Quand on comprend.
-Et qu'est-ce que tu comprends ?
-Tout, eskepté (sic) la poule brune.
-Quelle poule brune ?
-La poule grise pond dans l'église. La poule noire pond dans l'armoire. La poule blanche pond sur la planche. Ça se peut, mais la poule brune pond dans la lune ça se peut pas, alors pourquoi ils mettent les ça se peut avec les ça se peut pas?
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Gide aimait beaucoup l’œuvre du poète Norge, surtout un poème intitulé « Monsieur », qu’il nous lut admirablement, avec un humour contenu :
Je vous dis que Monsieur est bête.
Je vous dis que Monsieur est mort.
Je vous dis que Monsieur est Dieu.
Naturellement, le vieil écrivain s’identifiait à ce « Monsieur » qui ne meurt que pour mieux accéder à la divinité. (p.20)
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Je voudrais terminer cette évocation de quelques figures connues en citant les paroles de deux amis, aujourd'hui morts. L'un était le grand critique littéraire et dramatique Marcel Thiebaut, directeur de la -Revue de Paris- Il déplorait que les écrivains actuels aient remplacé le pacte avec le diable par le contrat avec l'éditeur-autrement dit, que le sens des affaires ait remplacé celui de l'Absolu.
L'autre amie était la romancière et journaliste Nicole Vedrès, une vraie paysanne de Saint Germain-des-Prés . Elle diasit: "Il n'y a pas de justice sans justesse des termes", rejoignant ainsi Camus qui écrivit: "Il ne faut pas dire: justice est faite, mais: on lui a coupé le coup." Et concluait: "Appelons les choses par leur nom"
Cette règle d'or littéraire et morale, cette à la fois simple et difficile vertu d'exactitude, fait non seulement les vrais écrivains, mais aussi les citoyens courageux. (p.28)
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- Justement il faut éviter de se perdre. Tu as l'air d'en dire trop peu parce que tu en dis trop. Par exemple, on se demande pourquoi l'assistante sociale vous avait envoyé les gendarmes.
- A moins d'être demeuré, on comprend bien que c'est Pa...
- Tais-toi, Noémie.
Je veux bien, mais pourquoi est-ce qu'il ne faut pas parler de ça dans un cahier de brouillons que je brûlerai quand j'aurai tout mis au propre ? Le mal est dans l'oeil de celui qui le voit.
Elle revient à la charge pour que je décrive la forêt, mais ça ferait deux forêts, une de trop. Il ne faut pas parler pour ne rien dire. La Décharge c'est différent, puisqu'elle n'existe plus, c'est un souvenir.
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Manière de parler, Marie n'était ni sainte, ni vierge, elle avait même trompé son futur, s'étant fait engrosser par un autre pendant les fiançailles. Joseph a été bien bon de s'envoyer un rêve, un ange disant que c'était par l'opération du saint esprit. Il aimait sûrement sa promise dur comme fer. Elle devait être drôlement jolie [...]. Je me demande avec qui Marie a fauté. Sûrement un qui n'avait pas froid aux yeux, pour prendre la promise d'un artisan. Peut-être qu'il l'a violée ? En tout cas, probable que c'était un beau salaud, pour l'avoir laissé tomber une fois enceinte. Il ne devait pas être du pays, il aura filé.
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[...] Tour lui est bon, comme jadis à la table familiale, garnie de passereaux piégés, d'un pauvre petit écureuil rôti agrémenté de gobilles de pommes de terre, d'un hérisson mitonné dans la glaise et qu'environnaient les contours simples et gracieux d'une ribambelle de topinambours ou, morceau de roi pour les fêtes carillonnées, d'une fressure de cochon.
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