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3.78/5 (sur 102 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Palmas Grand Canaria , 1843
Mort(e) : 1920
Biographie :

Benito Pérez Galdós, dixième et dernier enfant du lieutenant-colonel Sebastián Pérez et de Dolores Galdós, naît à Las Palmas de Gran Canaria (1843). Il fait ses études secondaires dans le Collège San Agustín, établissement d'enseignement de caractère libéral, où commencèrent à se manifester son esprit critique, son humour caricatural et ses premières inquiétudes littéraires. Il collabore dans des journaux de Las Palmas et gagne un prix dans un concours de dessin réalisé dans la ville. En 1862 il finit ses études de baccalauréat en arts et réussit son examen de graduation au lycée de La Laguna, Tenerife. Cette même année il se déplace à Madrid pour étudier le droit. Il y suivra aussi le cours de littérature gréco-latine du philologue Alfredo Adolfo Camús, dont les leçons, qui le marquèrent profondément, se conservent toujours aujourd'hui au musée de l'écrivain à Las Palmas.

En 1886, il est nommé par le Premier ministre Práxedes Mateo Sagasta député remplaçant au Parlement de Madrid pour la ville et le district de Guayama, à Porto Rico ; il n'y met jamais les pieds, mais se renseigne néanmoins sur les conditions de vie dans cette région, et se sent investi du devoir d'en représenter les habitants au mieux de leurs intérêts.

En 1897, il est élu à la Real Academia Española. En 1907, il est élu député républicain au Parlement. Devenu aveugle en 1912, il continue à dicter ses livres jusqu'à la fin de ses jours. Il meurt à 76 ans (1920)
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Source : Wikipedia
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Biographie de Benito Perez Galdos


Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Allant chercher de l'eau pour mon maître, j'assistai à l’acte d'amener le pavillon qui flottait encore sur le coutelas, l'un des rares restes d'armature qui étaient encore debout avec le mat de misaine. Ce morceau de tissu, déjà troué en mille endroits, signe de notre honneur, qui rassemblait dans ses plis tous les combattants, descendit du mat pour ne plus jamais y remonter.

L'idée d'un orgueil vaincu, d'un esprit ayant fourni des efforts qui succombe devant des forces supérieures, ne peut trouver d'image plus parfaite pour se représenter aux yeux humains que celle de cette oriflamme qui s'abat et disparaît comme un soleil qui se couche. Celui de cet après-midi très triste, touchant le terme de sa carrière au moment de notre reddition, éclaira notre drapeau avec son dernier rayon.

Le feu cessa et les Anglais pénétrèrent dans le bateau vaincu.
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Marcial, comme je le dis, transformait les noms en verbes et ceux-ci en noms sans consulter l'Académie.

Aussi appliquait-il le vocabulaire de la navigation à tous les actes de la vie, assimilant le navire à l'homme, en vertu d'une analogie forcée entre les parties de celui-là et les membres de celui-ci.

Par exemple, parlant de la perte de son œil, il disait qu'il avait fermé la coupée et, pour exprimer la fracture de son bras, il disait qu'il s'était retrouvé sans le bossoir de bâbord. Pour lui, le cœur, siège du courage et de l'héroïsme, était la soute à poudre comme l'estomac la soute à biscuit.
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Mais, malgré ces désastres, notre alliée, l’orgueilleuse France, ne paya pas aussi cher que l'Espagne les conséquences de cette guerre. Si elle perdait le meilleur de sa marine, sur terre, elle obtenait pendant ces mêmes jours des triomphes éclatants. Napoléon avait transporté en peu de temps la Grande Armée des rives de la Manche en Europe centrale et mettait en exécution son colossal plan de campagne contre l'Autriche. Le 20 octobre, la veille de Trafalgar, Napoléon assistait au camp d'Ulm au défilé des troupes autrichiennes dont les généraux lui remettaient leur épée et, deux mois plus tard, le 2 décembre de la même année, il gagnait dans les champs d'Austerlitz la plus brillante action de son règne.

Ces triomphes atténuèrent en France la perte de Trafalgar; le même Napoléon demanda aux journaux de ne pas parler de l'affaire et, quand il se rendit compte de la victoire de ses implacables ennemis les Anglais, il se contenta de hausser les épaules et de dire : «Je ne peux pas être partout. »
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A propos de ma naissance, je n'imiterai pas la plupart de ceux qui racontent leur propre vie, commencent par nommer leur parentèle, le plus souvent noble, du moins toujours titrée, quand ils ne se disent pas descendants de l'empereur de Trébizonde lui-même.

Pour ma part, je ne peux orner mon livre de noms propres prestigieux et, en dehors de ma mère, que je n'ai connue guère longtemps, je ne sais rien sur aucun de mes ascendants, si ce n'est sur Adam dont la parenté me semble indiscutable.
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Je sus que nous étions perdus dans le visage de mon maître, dans la sublime colère de Uriarte, dans les jurons des marins amis de Marcial et l’idée de la défaite m'angoissa.

La ligne de l'escadre combinée était brisée en divers points et à l'ordre imparfait avec lequel elle s'était formée après le virage en rond succéda le plus terrible désordre. Nous étions enveloppés par l'ennemi dont l'artillerie lançait une épouvantable pluie de balles et de mitraille sur notre navire de même que sur le Bucentaure. L’Agustîn, le Héros et le Leandro se battaient loin de nous, avec une certaine aisance, tandis que le Trinidad comme le navire amiral, sans pouvoir disposer de leurs mouvements, pris dans une terrible escarmouche par le génie du grand Nelson, luttaient héroïquement, non plus en cherchant une victoire impossible mais mus par le désir de périr honorablement.
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Combattu ainsi, sans pouvoir se permettre de faire les mêmes dégâts, l'équipage, cette âme du vaisseau, se sentait périr, agonisant avec un courage désespéré, et le navire lui-même, ce corps glorieux, tremblait sous le coup des balles. Moi, je le sentais frémir dans la terrible lutte : ses membrures grinçaient, ses baux éclataient, ses épontilles grinçaient comme des membres tordus par la douleur, et le pont trépidait sous mes pieds en palpitant bruyamment, comme si l'indignation et les souffrances de l'équipage se transmettaient à la totalité de l'immense corps du vaisseau. Pendant ce temps, l'eau pénétrait par les mille trous et crevasses de la coque criblée de balles et commençait à inonder la soute.
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J'aspire à ne dépendre de personne, pas même de l'homme que j'adore. (...) Je ne vois pas le bonheur dans le mariage. Je veux, pour le dire à ma façon, être mariée à moi-même, et être mon propre chef de famille. (...) Je proteste, j'ai envie de protester contre les hommes qui se sont pris le monde entier pour eux, et nous ont laissé seulement les chemins étroits où ils ne savent pas aller.
(traduction libre à partir du texte original: Aspiro a no depender de nadie, ni del hombre que adoro. (...) No veo la felicidad en el matrimonio. Quiero, para expresarlo a mi manera, estar casada conmigo misma, y ser mi propia cabeza de familia. (...) Protesto, me da ganas de protestar contra los hombres que se han cogido todo el mundo por suyo, y no nos han dejado a nosotras mas que las veredas estrechas por donde ellos no saben andar.)
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Il soutenait qu'en ce qui concerne les relations entre hommes et femmes il n'y a pas d'autre règle que l'anarchie, si toutefois l'anarchie constitue une règle ; que l'amour souverain ne doit se soumettre qu'à ses propres lois, et que les restrictions imposées de l’extérieur à sa toute-puissance ont pour seul effet d'appauvrir notre race et d'entrainer l’anémie de l'humanité.
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[J'] examinai un à un mes compagnons de voyage. Que d'expressions et de visages différents ! Certains ne semblent absolument pas se préoccuper de ceux à côté desquels ils sont assis ; d'autres regardent les passagers avec une curiosité impertinente ; certains sont joyeux, d'autres tristes ; celui-ci baille, celui-là rit.

Malgré la brièveté du trajet, tous désirent qu'il se termine au plus vite. En effet, parmi les mille contrariétés de l'existence, aucune ne surpasse celle d'être une douzaine de personnes à se regarder sans dire un mot, à se compter réciproquement le nombre de rides ou de grains de beauté, ou à constater tel ou tel défaut dans le visage ou les vêtements des uns et des autres.

Cette brève rencontre de personnes que nous n'avons jamais vues et ne reverrons sans doute jamais est singulière. Quand on monte, on en rencontre certains ; d'autres viennent ensuite alors que nous sommes déjà dedans ; certains descendent alors que nous restons ; puis finalement nous descendons tous.

Cela imite la vie humaine, où naître et mourir sont comme les montées et les descentes dont je viens de parler, car les générations de voyageurs se renouvellent sans cesse dans le petit monde dans lequel ils vivent. ils montent, ils descendent ; ils naissent, il meurrent. Combien de gens sont passés ici avant nous ! Combien de gens viendront après !
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La plus grande vérité qu'on a dite sur terre est celle-ci: Nibil novum sub sole (Vulgate, Ecclesiaste, signifiant rien de nouveau sous le soleil). Par laquelle on exprime qu'il n'y a aucune aberration humaine qui n'ait pas un précédent. L' homme est toujours identique, et il n'y a pas plus de péchés aujourd'hui qu'hier.

L'invention en matière de perversité est nulle ... et si nous avions le livre des entrées de l'enfer, nous nous ennuierions en le lisant, tellement il est monotone.

Celui qui comme moi a passé tant d'années à examiner la conscience des criminels et des égarés ne s'effraie de rien ...
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