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Citations de Benjamin Constant (329)


Benjamin Constant
L'excès des impôts conduit à la subversion de la justice, à la détérioration de la morale, à la destruction de la liberté individuelle.
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- Chère amie, lui dis-je, on lutte quelque temps contre sa destinée, mais on finit toujours par céder. Les lois de la société sont plus fortes que les volontés des hommes ; les sentiments les plus impérieux se brisent contre la fatalité des circonstances. En vain l'on s'obstine à ne consulter que son cœur ; on est condamné tôt ou tard à écouter la raison.
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"On est si juste lorsqu'on est désintéressé ! Qui que vous soyez, ne remettez jamais à un autre les intérêts de votre coeur ; le coeur seul peut plaider sa cause : il sonde seul ses blessures ; tout intermédiaire devient un juge [...]."
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Je comparais ma vie indépendante et tranquille à la vie de précipitation, de trouble et de tourment à laquelle sa passion me condamnait. Je me trouvais si bien d’être libre, d’aller, de venir, de sortir, de rentrer, sans que personne s’en occupât !
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Benjamin Constant
Nous sommes des créatures tellement mobiles que les sentiments que nous feignons,nous finissons par les éprouver.

Adolphe
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“La grande question dans la vie, c’est la douleur que l’on cause, et la métaphysique la plus ingénieuse ne justifie pas l’homme qui a déchiré le cœur qui l’aimait. Je hais d’ailleurs cette fatuité d’un esprit qui croit excuser ce qu’il explique.”
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J’avais, dans la maison de mon père, adopté sur les femmes un système assez immoral. Mon père, bien qu’il observât strictement les convenances extérieures, se permettait assez fréquemment des propos légers sur les liaisons d’amour : il les regardait comme des amusements, sinon permis, du moins excusables, et considérait le mariage seul sous un rapport sérieux. Il avait pour principe, qu’un jeune homme doit éviter avec soin de faire ce qu’on nomme une folie, c’est-à-dire de contracter un engagement durable avec une personne qui ne fût pas parfaitement son égale pour la fortune, la naissance et les avantages extérieurs ; mais du reste, toutes les femmes, aussi longtemps qu’il ne s’agissait pas de les épouser lui paraissaient pouvoir, sans inconvénient, être prises, puis être quittées ; et je l’avais vu sourire avec une sorte d’approbation à cette parodie d’un mot connu : "Cela leur fait si peu de mal, et à nous tant de plaisir !"
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Nous vivions, pour ainsi dire, d’une espèce de mémoire du cœur, assez puissante pour que l’idée de nous séparer nous fût douloureuse, trop faible pour que nous trouvassions du bonheur à être unis. Je me livrais à ces émotions, pour me reposer de ma contrainte habituelle. J’aurais voulu donner à Ellénore des témoignages de tendresse qui la contentassent ; je reprenais quelquefois avec elle le langage de l’amour ; mais ces émotions et ce langage ressemblaient à ces feuilles pâles et décolorées qui, par un reste de végétation funèbre, croissent languissamment sur les branches d’un arbre déraciné.
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Je ne savais pas alors ce que c'était que la timidité, cette souffrance intérieure qui nous poursuit jusque dans l'âge le plus avancé, qui refoule sur notre cœur les impressions les plus profondes, qui glace nos paroles, qui dénature dans notre bouche tout ce que nous essayons de dire, et ne nous permet de nous exprimer que par des mots vagues ou une ironie plus ou moins amère, comme si nous voulions nous venger sur nos sentiments mêmes de la douleur que nous éprouvons à ne pouvoir les faire connaître.
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La guerre et le commerce ne sont que deux moyens différents d'atteindre le même but : celui de posséder ce que l'on désire.
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Les circonstances sont bien peu de chose, le caractère est tout ; c'est en vain qu'on brise avec les objets et les êtres extérieurs ; on ne saurait briser avec soi-même. On change de situation, mais on transporte dans chacune le tourment dont on espérait se délivrer, et comme on ne se corrige pas en se déplaçant, l'on se retrouve avoir ajouté des remords aux regrets et des fautes aux souffrances.
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[...] j’entendais ces hommes répéter machinalement les paroles funèbres, comme si eux aussi n’eussent pas dû être acteurs un jour dans une scène pareille, comme si eux aussi n’eussent pas dû mourir un jour. J’étais loin cependant de dédaigner ces pratiques ; en est-il une seule dont l’homme, dans son ignorance, ose prononcer l’inutilité ? Elles rendaient du calme à Ellénore ; elles l’aidaient à franchir ce pas terrible vers lequel nous avançons tous, sans qu’aucun de nous puisse prévoir ce qu’il doit éprouver alors. Ma surprise n’est pas que l’homme ait besoin d’une religion ; ce qui m’étonne, c’est qu’il se croie jamais assez fort, assez à l’abri du malheur pour oser en rejeter une : il devrait, ce me semble, être porté, dans sa faiblesse, à les invoquer toutes ; dans la nuit épaisse qui nous entoure, est-il une lueur que nous puissions repousser ? au milieu du torrent qui nous entraîne, est-il une branche à laquelle nous osions refuser de nous retenir ?
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« Vous vous dévouez à moi parce que je suis persécutée, vous croyez avoir de l’amour, et vous n’avez que de la pitié. » (p. 95)
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Ce qu'on ne dit pas n'en existe pas moins, et tout ce qui est se devine.
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[...] il faut du temps pour s'accoutumer à l'espèce humaine, telle que l'intérêt, l'affectation, la vanité, la peur nous l'ont faite.
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Il y a dans les liaisons qui se prolongent quelque chose de si profond ! Elles deviennent à notre insu une partie si intime de notre existence ! Nous formons de loin, avec calme, la résolution de les rompre ; nous croyons attendre avec impatience l'époque de l'exécuter : mais quand ce moment arrive, il nous remplit de terreur ; et telle est la bizarrerie de notre coeur misérable que nous quittons avec un déchirement horrible ceux près de qui nous demeurions sans plaisir.
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Charme de l’amour ! qui pourrait vous peindre ? Cette persuasion que nous avons trouvé l’être que la nature avait destiné pour nous, ce jour subit répandu sur la vie, et qui nous semble en expliquer le mystère, cette valeur inconnue attachée aux moindres circonstances, ces heures rapides, dont tous les détails échappent au souvenir par leur douceur même, et qui ne laissent dans notre âme qu’une longue trace de bonheur, cette gaieté folâtre qui se mêle quelquefois sans cause à un attendrissement habituel, tant de plaisir dans la présence, et dans l’absence tant d’espoir, ce détachement de tous les soins vulgaires, cette supériorité sur tout ce qui nous entoure, cette certitude que désormais le monde ne peut nous atteindre où nous vivons, cette intelligence mutuelle qui devine chaque pensée et qui répond à chaque émotion, charme de l’amour, qui vous éprouva ne saurait vous décrire !
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Ce n'étais plus l'espoir du succès qui me faisait agir ; c'était le besoin de voir celle que j'aimais, de jouir de sa présence qui me dominait exclusivement.
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C’est un affreux malheur de n’être pas aimé quand on aime ; mais c’en est un bien plus grand d’être aimé avec passion quand on n’aime plus.
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Nul ne me disputait mon temps ni mes heures ; aucune voix ne me rappelait quand je sortais : j'étais libre en effet ; je n'étais plus aimé : j'étais étranger pour tout le monde.
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