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3.86/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1975
Biographie :

Benjamin Pelletier est né en 1975. Après des études de philosophie à Toulouse, une première expérience professionnelle dans l’enseignement à Riyad puis à Séoul, il s’installe à Paris où il achève l’écriture de son premier livre, La Mère des batailles. A travers sables est le fruit d’un deuxième séjour en Arabie saoudite, où il a travaillé en 2006-2007 pour le compte d’un grand groupe français. Consultant auprès d’entreprises sur les différences culturelles, il vit actuellement à Paris.

Source : http://www.editionsdelolivier.fr
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Ce n'est que bien des années après, quand on apprend à sortir des ornières des faux départs en conquérant sa propre langue, qu'on réalise combien les premiers mots plaqués par certains sur nos premières images sont comme des dalles en pierre posées sur des herbes sauvages. 
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On aura beau refaire le voyage plus tard, revenir sur ses propres traces, jamais on ne la retrouvera, comme on ne ressent plus l excitation du premier jour d école ou les émotions d un amour de jeunesse. L étonnement n aime pas les habitudes.
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Je suis à la pointe extrême de l épine dorsale de la péninsule. A voir les montagnes qui s étendent en zigzag à perte de vue, on comprends la présence du dragon dans la mythologie des Coréens. Non pas le monstre cracheur de feu et avidité destruction de nos légendes européennes, mais l être bienveillant, gardien de l ordre des choses, vieux sage protecteur des rivières, des lacs et des étangs, grand père assoupi sous un édredon de verdure, dont le souffle somnolent donne naissance aux nuages, à la pluie, à la vie.
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Trop loin à l'est, c'est l'ouest.

Proverbe irlandais
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Qui aime les moments intermédiaires, la transition de la veille au sommeil, le soir, le printemps, l'automne, la rêverie plutôt que la conscience, le questionnement plutôt que la certitude, l'état indécis qui précède une promenade improvisée, les rafales annonciatrices de la tempête, l'élan d'une bête en chasse, le départ d'un feu, ces instants de pur devenir qui soulagent de l'obsession pour les identités figées; qui a le goût des entre-deux préfère aussi les lieux mitoyens, la lisière à la forêt, les contreforts à la haute montagne, le littoral à la pleine mer – et la frontière au territoire. 
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Les bouteilles se vident, les yeux pétillent, les voix s'élèvent, les démarches deviennent moins assurées, tandis que les regards se libèrent des convenances sociales. Je sens des yeux qui se posent sur moi, d'abord à la dérobée, puis qui s'attardent de plus en plus, libérés de toute crainte et bienveillants. A côté du bus, au milieu des sacs et des cartons, nous sommes des acteurs en coulisse, découvrant l'être commun qui se dissimule derrière le maquillage de notre personnage. Je suis certain qu'à cet instant où les différences de culture, de langue, d'âge disparaissent d'un coup, il ne me voient pas plus français que je ne les vois coréens - il n'y a pas de frontière entre nous.
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Tristan me fait l'effet d'un gardien de phare qui attend la relève avec impatience pour s'enfuir au plus vite. Il me tourne autour, il guette, il a dans le coin de l'œil une avidité de vampire. Il se lance enfin, plantant ses crocs dans mon innocence, prêt à inoculer le venin dans son ressentiment : Méfie-toi, méfie-toi, Séoul, ville infernale, les Coréens, fais gaffe, tu verras, les types qui rotent au restaurant, les vieilles qui pètent, les gamins qui se moquent de ton nez, les rues qui ne portent pas de nom, les trucs qui pourrissent sur les toits,les culs-de-jatte du métro, les insupportables sonneries de portables, des écrans géants partout, une consommation effrénée, un monde américanisé, y pensent qu'au fric, et puis les vieux qui te doublent quand tu fais la queue, [...]Voilà, c'est ça, la Corée. Qu'est ce que tu viens foutre ici ?
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