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4/5 (sur 4 notes)

Né(e) à : Luxembourg , le 05/11/1975
Biographie :

Benoit Majerus est professeur assistant à l'Université du Luxembourg (Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l'Education, Maison des Sciences Humaines).

Il est co-rédacteur du blog h-madness, spécialisé dans l'histoire de la psychiatrie.
Site : https://historypsychiatry.com/

Twitter : https://twitter.com/majben

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et une des revendications principales d’un groupe de patients, intitulé
Comité d’action du mouvement des émargés mentaux qui a existé à l’Institut
au début des années 1970 est de « voir notre dossier et en discuter (origine
de notre internement) ». Les pièces contenues dans l’archive psychiatrique
peuvent d’ailleurs poursuivre le patient d’un espace psychiatrique à un autre.
Ainsi le poète français Antonin Artaud, lors de son dernier séjour psychiatrique
à Rodez en 1944 essaie de convaincre le médecin-traitant Ferdière
de ne pas tenir compte des rapports de ses séjours précédents en psychiatrie.
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Plus que tous les autres patients des hôpitaux,
les internés vivent dans la « non-représentation sociale ». Souvent le
psychiatrisé n’apparaît pas et s’il le fait il est confiné à un rôle passif, celui
d’un objet dont toute parole, tout acte est lu comme signifiant de sa
maladie. Leurs mots sont enfermés dans une circularité diagnostique : ils
sont un signe supplémentaire de leur maladie et leur maladie est une raison
pour ne pas prendre en compte leurs paroles. Souvent les seuls récits pris
en considération sont ceux des observateurs, pas ceux des observés. Certes
les internés ne s’expriment pas d’une manière savante. Néanmoins, ils sont
loin d’être inaudibles et incompréhensibles. Les observateurs – médecins,
infirmières, assistantes sociales... – retranscrivent les réactions et paroles des
patients. Et puis les dossiers renferment des écrits (lettres, récits autobiographiques,
récits de fiction...) des patients. Des récits qui semblaient à
jamais enfermés dans ces archives, des voix qui risquaient de ne jamais se
faire entendre. Prendre au sérieux ces histoires est aussi essentiel pour
une compréhension historique de la « folie » que l’analyse des écrits de
ceux qui posent les diagnostics. La vue qu’on a du patient bascule ainsi en
permanence entre perception par soi et perception par l’autre. Ces voix
nous permettent souvent de découvrir une réalité qui dépasse la simple
constatation clinique et pathologique . « Contre-lire » ainsi les archives
psychiatriques me semble une manière d’écrire une autre histoire de la psychiatrie.
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Pendant des décennies, l'histoire de la médecine était l'histoire des médecins. Au fil du temps, les institutions médicales (hôpitaux, écoles...), puis le personnel soignant ont commencé à faire partie du récit. (23)
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