The Consultant - Bande-Annonce I Prime Video
J'appris rapidement que dans une grande compagnie on passe autant de temps à tenter de paraître occupé qu'à travailler vraiment. Les tâches qu'on m'assignait pour la semaine le lundi auraient pu être terminées le mercredi, mais bien qu'au cinéma et à la télévision le personnel expédie son travail en un temps record et en redemande, impressionnant ainsi ses supérieurs et grimpant l'échelle hiérarchique, on me fit rapidement comprendre que dans la vie réelle non seulement ce genre d'initiative n'était pas encouragé mais qu'on le désapprouvait. Les gens situés à mon échelon hiérarchique devaient songer à protéger leurs fesses. Au cours des années, ils avaient établi ce qui était pour eux un taux confortable de travail/non travail, et si je me mettais soudain à bosser dur, ça bouleverserait la courbe de productivité dans les statistiques de l'entreprise. Cela donnerait d'eux une mauvaise image. Cela donnerait une mauvaise image de mon supérieur. on attendait de moi que j'égale, ou que je dépasse très légèrement, la production de mon prédécesseur, point. J'étais censé me glisser dans une niche préexistante et me conformer à ses dimensions. Le Principe de Peter en action.
- La plupart des gens s'imaginent que Dieu a un pénis, déclara soudain frère Elias.
- Pardon? fit Jim, surpris et un rien choqué.
- La plupart des gens croient que Dieu a créé l'homme à son image. L'homme a un pénis. Donc, ils s'imaginent que Dieu a un pénis.
- Alors il doit être sacrément bien monté, fit Jim en souriant.
Frère Elias resta de marbre. Le shérif eut une petite toux gênée.
Tu nous demandes ce que nous faisons , où nous travaillons, continua Philippe. C'est justement le problème. La plupart des gens s'identifient à leur travail. Sans leur boulot, ils seraient perdus. C'est la source de leur identité. C'est ce qu'ils sont. Beaucoup de gens ne font que travailler. Ils ont besoin de ce genre de structures pour donner un sens à leur vie, pour se sentir épanoui. Mais tu trouves ça épanouissant, un boulot de secrétaire ? Avec du temps libre, tu peux tout faire ! Les seules limites sont celles de ton imagination. Pour la plupart des gens, la vie n'a pas de sens. Ils ne savent pas pourquoi ils sont là et ils s'en foutent. Nous, nous avons la chance d'être différents. Nous n'avons pas besoin d'un boulot pour nous tenir occupés. Nous, nous pouvons vivre !
[...] la représentation du diable sous la forme d'une entité avec des cornes et une fourche sort tout droit de l'imagination des peintres et des auteurs de fiction, et n'a aucun fondement théologique...
N'avez-vous jamais imaginé que, si le Christ n'avait pas été crucifié, mais égorgé, nous en serions tous à adorer un couteau ? [...] Dans nos églises, les bas-reliefs représenteraient des poignards.
Moi, j'ai toujours aimé la pluie. C' que je peux pas blairer, c'est cette fichue chaleur. Je sue comme un porc, mes couilles me grattent, j' cuis dans mon jus, ça me rend dingo.
Satan séduit les jeunes parce qu'ils sont FAIBLES ! Ils ne SAVENT pas qu'ils obéissent à sa volonté parce qu'ils sont incapables de COMPRENDRE ! Ils sont INNOCENTS ! Or l'innocence n'appartient NI au Bien NI au Mal ! Elle est l'ABSENCE de l'un comme de l'autre ! VOILÀ pourquoi l'innocence se laisse si facilement corrompre, pourquoi l'innocent devient si souvent la proie du Malin !
Il voulait se décharger de toute responsabilité. Il voulait pouvoir dire: "Ce n'est pas ma faute. On m'a interdit de vous suivre" - la plus vieille excuse du monde, derrière laquelle s'étaient réfugiés tous les lâches de l'histoire.
C'est ça, le problème, quand on est écrivain, pensa Barry. Il voyait les choses selon le point de vue des deux camps. Son métier consistait à s'introduire dans la tête de ses personnages, à mettre en place des processus mentaux derrière des opinions opposées. Maureen avait raison... mais Mike aussi. Chaque jour, Barry pratiquait une empathie quasi schizophrénique, et c'était la raison pour laquelle il avait toujours conscience de la dualité de toute situation.
Il regarda la bible reliée de cuir noir posée sur la table, devant lui, et eut un léger sourire. Le christianisme lui plaisait bien. C’était une religion simple, dotée de quelques cérémonies standardisées, et il était beaucoup plus facile de l’incorporer dans les rituels ad hoc que bien d’autres. Et, contrairement à certaines croyances orientales plus holistiques, le christianisme reconnaissait la dichotomie absolue qui séparait le bien du mal.