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4.18/5 (sur 38 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , le 31/07/1935
Mort(e) à : Montréal , le 04/09/2000
Biographie :

(Montréal, le 31 juillet 1935 - 4 septembre 2000 ) Écrivain et historien spécialiste des questions autochtones, Bernard Assiniwi a fait ses études en génétique animale à l'Université de Guelph en Ontario, où il a obtenu un baccalauréat en 1957; il étudie ensuite l'administration publique à l'Université du Québec à Hull. Conseiller en communication, il a été directeur du Théâtre de la Place et directeur et fondateur de la section culturelle du ministère des Affaires indiennes du Nord de 1965 à 1968.... Il a aussi travaillé à la Société d'aménagement de l'Outaouais, et il a été critique dramatique et scripteur-réalisateur pour Radio-Canada à Ottawa de 1978 à 1980. Il a collaboré à de nombreux journaux tels que La Presse, The Globe and Mail, Sentier, Québec Chasse et Pêche et Québec Nature. Il a également été directeur de la collection « Nit'Chawan, mon ami, mon frère » aux Éditions Leméac de 1972 à 1976 et éditeur de la revue Québec Nature de 1976 à 1978.

Toutes ses activités ont eu pour fil conducteur sa volonté de faire connaître la richesse des cultures autochtones. Il a ainsi écrit deux lexiques des noms indiens et occupé la fonction de conservateur d'ethnologie du subarctique de l'est ainsi que de chercheur en histoire autochtone au Musée canadien des civilisations à Hull. Il avait quitté ce poste en juillet 2000.
Bernard assiniwi avait reçu, en 1997, le Prix France-Québec pour son roman La Saga des Béothuks. Il détenait également un doctorat honoris causa de l'Université du Québec à Trois-Rivières pour l'ensemble de son œuvre littéraire.
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Source : http://www.litterature.org/recherche/ecrivains/assiniwi-bernard-39/
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
« Les Béothuks sont éternels, ils ne mourront jamais car ils ont encore trop de choses à apprendre, trop de beautés à contempler, trop d’amour à partager. Les anglais couchent sur papier les évènements. Ils devront utiliser encore longtemps ce papier pour écrire ce que les Béothuks n’ont pas encore réussi à leur faire comprendre »
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Woasut était forte et résistante à l'effort. Elle avait chargé sur son dos les mamchets tués par Anin les jours précédents et transporté le tout vers le lieu indiqué par son homme sans s'arrêter ni se reposer. De plus, elle avait roulé les moweads confectionnés en vue de la saison de froid et deux paires d'obseedeeks pour garder les mains au chaud lorsque la neige tombe et que les vents soufflent. Anin avait pris des coquillages cueillis la veille par Woasut, les peaux de fourrures des bêtes tuées, ses outils de chasse, amina, aniyémen et ashwogins, son podebeek pour avironner et son tapatook sur la tête.
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Anin lui avait expliqué que la peur était appelée Geswat et qu'elle venait de l'ignorance de ce qui va arriver. "Lorsqu'on ignore quel geste un animal peut poser dans une certaine circonstance, on a peur. Si cette peur devient importante et nous domine au-moment de poser les gestes quotidiens nécessaires pour survivre, elle mine peu à peu la raison. Et quand la raison n'occupe plus la tête, on risque sa vie à tout instant : on fait des choses insensées, on commet des bêtises, on cesse de contrôler son esprit et on met la vie des autres en danger.
C 'est pourquoi, dès l'enfance, il faut apprendre aux enfants mâles à ne jamais avoir peur. Il faut apprendre à connaître les êtres qui vivent près de nous : observer les habitudes des animaux et apprendre comment ils réagissent, afin de ne jamais avoir peur. Et si jamais ce sentiment s'empare de toi, Woasut, il faut le chasser immédiatement en te souvenant des connaissances acquises sur l'objet de cette peur. Ainsi, avoir peur de Kobshuneesamut, le créateur, le très grand, n'est pas bien : cela dénote un manque de confiance en lui. Si l'on en a peur, c'est qu'on a commis quelque acte répréhensible. On a mal agi. On doit donc redresser ses torts. Le très haut ne peut nous en vouloir de tenter de corriger le mal fait. Alors, la peur n'existe pas. La peur n'est pas. Si l'enfant que tu portes est un mâle, il ne doit même pas pouvoir parler de ce sentiment. Il ne faut jamais qu'il en souffle un mot. La peur est exclusivement féminine et elle se transmet parce que la femelle de la race apprend à exprimer ce sentiment de faiblesse né de l'ignorance des choses qui l'entourent. Voila pourquoi Anin est de mauvaise humeur quand Woatsut dit qu'elle a peur. Anin est fort et invincible quand il affronte la vie. Il s'efforce toujours de faire le bon geste, par sa connaissance de ce qui l'entoure. Ainsi l'initiation qu'il vit actuellement consiste à apprendre de nouvelles choses pour ne pas en avoir peur. Amin peut les craindre, faire attention de ne pas commettre d'erreurs, mais il ne peut en avoir peur s'il s'instruit de ses expériences. "
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Et c’est ainsi que survit un peuple, une nation. Tout le savoir d’un homme ne sert à rien s’il n’est pas transmis. Toute transmission ne sert à rien si elle n’est pas comprise. Il faut donc toujours avoir les oreilles propres pour entendre et les yeux ouverts pour voir et comprendre. Voilà le secret de l’existence des Béothuks. C’est pourquoi, selon Camtac, les Béothuks vivraient toujours, même quand mourrait le dernier. Ils continueraient de vivre en d’autres. Dans d’autres mémoires. Dans d’autres apprentissages.
(p. 230, Chapitre 36, Partie 2, “Les envahisseurs”).
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Les choses qu'on se rappelle sont en nous et personne n'a même le droit de poser des questions à ce sujet. Si l'on choisit de se raconter, les gens sauront ce qu'on ressent. Sinon cela ne regarde personne et on doit apprendre à respecter ce sentiment. Pour ne pas susciter le mensonge, il ne faut pas poser de questions.
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"Comment pouvez-vous même oser dire que vous êtes Béothuks si vous affichez de telles mines de morts vivants ? Vous n'avez pas le droit de laisser tomber. Vous devez continuer à vous battre, ou alors ayez le courage de vous suicider tous, sans exception. Lorsqu'on n'a plus la force de vivre, il faut au moins avoir le courage de mourir. C'est la seule dignité qui vous reste. Ayez au moins la dignité, si vous n'avez pas de courage. Moi, j'ai décidé de vivre. Que ceux qui ne désirent plus voir le ciel, les rivières et les arbres se retirent de ma vie. Je ne veux voir près de moi que des gens qui veulent vivre. Les autres, allez tous vous jeter devant les fusils des Anglais. Vous ne méritez pas mieux".

p.271.
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Sous les arbres pourris, il y a des larves, sortes de gros vers blancs dont les ours raffolent et avec lesquels ils se tiennent gras l'année durant, et en santé aussi.
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« La réponse q à la question que se posaient les Béothuks était évidente ; pourrons-nous vivre comme autrefois ? On savait maintenant que la réponse était NON »
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«Un peuple fier et vivant aisément réduit par la famine, la maladie et l’oppression des Anglais
à la misère la plus noire en quelques lunes seulement. »
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« L’entraide est le seul moyen de vivre des gens de la nature. Ensemble on peut, tout seul on est démuni. »
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