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Citations de Bernard-Henri Lévy (73)


Juin 2020, dans « Ce virus qui rend fou », Bernard-Henri Lévy, s’interroge sur les enseignements de l'épidémie due au COVID-19, sur ce qu'elle révèle de la société et s’insurge contre la « terreur » qui a été insufflée.

Une épidémie à ce niveau est toujours un désastre sanitaire, en même temps qu’un drame social, mais BHL regrette la place, démesurée selon lui, accordée au COVID-19 dans l’espace médiatique, faisant pratiquement disparaître de l'actualité les sujets graves. Il fait la part belle à de nombreux auteurs car il a gardé de ses années de formation certaines références qu’il se flatte de pouvoir nommer : Platon, Foucault, Canguilhem, Althusser, Jankélévitch ou le psychanalyste Jacques Lacan… sans que ce soit toujours judicieux.

La position de BHL est que le confinement et le tapage médiatique causent autant de dommages que les méfaits de la pandémie. En raison de nombreuses lacunes, ce court livre n’apporte rien de nouveau aux lecteurs qui ont déjà maintes fois entendu ou lu les articles des journalistes ou les interventions des personnels médicaux.
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Et puis le nom enfin. Ce nom de mont Rushmore qui semble aller de soi et dont j’ai toujours pensé, comme tout le monde, qu’il était immémorial. Eh bien justement non. Rien de moins immémorial que ce nom de mont Rushmore. Car voici le plus énorme, que je vais découvrir, plus tard, en surfant sur les sites internet consacrés au tourisme dans la région. C'est le nom de Charles E. Rushmore, un avocat qui, en 1885, en pleine ruée vers l’or, au moment où l’on cherchait tous les moyens militaires et légaux d’exproprier les derniers Indiens, sillonnait les Black Hills pour le compte de compagnies aurifères américaines. Comment s’appelle cette belle et riche montagne ? aurait-il demandé à son guide. Pas de nom, lui aurait répondu celui-ci. C'est une vieille montagne indienne sans nom. Donnez-lui donc le vôtre et cet acte de nomination vaudra expropriation.
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C'est toujours la même idée d'une jeunesse qui, qu'elle soit oubliée ou pas encore née, en amont ou en aval, incarne de toute façon les valeurs du Juste et du Vrai. Au point que je me demande s'il n'y aurait pas dans ce juvénisme, plus encore que dans "la volonté de pureté", l'essence ultime de ces phénomènes que le siècle a appelé "totalitaires". La barbarie à visage juvéniste? (p.325)
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Méfions-nous des pensées faibles. Ce sont souvent - et paradoxalement - les plus chargées d'ambiguïtés. (p.58)
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Il pense à Bruxelles, à Paris. Une fois de plus, il se demande ce qu'il fait ici, dans cette ville odieuse, quand c'est là-bas, Poulet l'a dit, que se jouent sa gloire, sa fortune.
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Force est de constater que là, à cette ultime minute, [Sartre] porte à son paroxysme cette étrange passion qu'aura été, chez les penseurs, la haine de la pensée. (p.355)
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Un écrivain politisé c'est toujours un irrégulier qui éprouve soudai le besoin d'une cure de positivité. (p.142)
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La France est un drôle de pays où l'égarement fait la légende, où la proximité du mal contribue à la mythologie et où le fait de trahir un peu vous donne une pointure et une stature supplémentaire. (p.52)
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Les communistes sont des salauds, des criminels, parfois des monstres; ce sont des gens dont les forfaits sont d'autant plus inexcusables qu'ils se sont parés le plus souvent du nom si beau de liberté; mais si loin que je sois de ces gens, si étrangers que je me sente de leurs mensonges et leurs valeurs, il reste entre eux et moi un lien que si je n'étais pas écrivain, je qualifierais de lien de chair et que, comme je suis écrivain, je préfère appeler un lien de langue. (p.110)
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Sauver le thon rouge en Méditerranée, les bureaucrates de l'Europe savent faire ... La taille des filets de pêche, pour préserver les réserves naturelles de poissons, ça les connait... Mais qu'on pense Bosnie au lieu de pêche et, dans la Méditerranée, Syriens au lieu de thon rouge - et il n'y a plus personne ........
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On parle beaucoup de Berlin - et on a raison de le faire puisque c'est un peu le symbole de la mort de l'idée communiste. Mais on devrait aussi parler de Phnom Penh. Car, c'est là, dans ce laboratoire parfait, qu'est morte cette autre idée, presque plus meurtrière, qu'était l'idée de révolution. (p.384)
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Bernard-Henri Lévy
Joe Biden, c'est la réapparition de la grandeur américaine.
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Cette solidarité crépitante dont on était en train de nous bassiner, cette insurrection de fraternité sur fond de robinsonade et de « No conso », ce coté « moins de biens plus de lien, il faut parler aux arbres laisser entrer la lumière, s’écouter les uns les autres », était une duperie.
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Ce livre est né d'une conversation avec Salmon Rushdie, dans une ville du nord de l'Europe. C'était notre première rencontre. Il était plus vivant que je ne l'imaginais, plus gai. Ce regard en demi-lune avec sa pupille trop grande. Ce humour à froid dont je ne savais pas encore qu'il était la politesse de son désespoir et que le proscrit exerçait, ce soir-là, aux dépens de la famille royale D'Angleterre.
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...Une bibliothèque était un temple où se célébrait la religion du livre...
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Comment reagirions-noud si les responsables de la sécurité routière s'avisaient de placer.,tous les kilomètres, des hauts-parleurs géants diffusant, en continu, les accidents mortels de la journée ?
(p. 13)
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Une vie où l’on acceptait, avec enthousiasme ou résignation, le passage de l’Etat providence à l’Etat surveillance ou, plus exactement, la santé remplaçant la sécurité, une vie où l’on consentait à ce glissement : non plus l’ancien contrat social (tu perds un peu de ta volonté particulière, tu gagnes une volonté générale) mais un nouveau contrat vital (tu abdiques un peu, beaucoup, l’essentiel de ta liberté - je t’offre, en échange, une garantie antivirus).
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Il y a là un Juif captif, mais un Juif tout de même, qui a, dans Le Côté de Guermantes, cette phrase extraordinaire qui paraît droit sortie du talmudiste et kabbaliste Haïm de Volozine sur le fait que le monde « n’a pas été créé une fois, mais aussi souvent qu’un artiste original est survenu ».

Il y a là un Juif secret mais lucide qui, au moment où Valéry, alors si parfaitement français, écrit que « les Juifs n’ont pas d’art », réinvente, dans la langue de la clarté et de la simplicité classiques où la France avait connu sa gloire, puis son assèchement, une autre voie, une sinuosité nouvelle, une liberté associative et analytique brusquement décuplée, un art du coupage-de-cheveux-en-quatre, qui relancent et ravivent l’intelligence du monde dont cette langue est si hautement capable mais qu’elle était en train d’oublier.

L’Amérique moderne a Faulkner.

L’anglais ou, plutôt, l’unglish a James Joyce.

La langue allemande a Musil et, bientôt, Kafka.

L’Italie a eu Dante et l’Espagne Cervantès.

Eh bien, la France a Marcel Proust.

Elle a, pour échapper à son destin gidien, ce lecteur du Zohar, descendant d’un rabbin alsacien.

Et il aura fallu, pour qu’elle renaisse de la cendre fine qui finit par se déposer sur toute langue, ce type bizarre dont l’autre grand réinventeur de la langue française au xxe siècle, Louis-Ferdinand Céline encore, trouvait qu’il écrivait un « franco-yiddish tarabiscoté », mais sans pouvoir s’empêcher de noter, dans la même lettre, qu’il fallait, pour retrouver pareil français, « remonter aux Mérovingiens » – l’hommage est involontaire, mais il est d’autant plus éclatant !
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Il n'y a pas de Grecs de souche ; il n'y a pas de Français de souche ; l'idée même d'une souche venue du fond des âges et présente en chacun pour y faire germer l'inépuisable fruit de l'identité, est une idée vide, qui ne sert à rien.
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La responsabilité de ces morts d’enfants n’en revient pas d’abord à Israël mais à ceux qui s’en sont fait des boucliers.
Elle n’incombe pas aux petits-enfants des rescapés d’Auschwitz dont les témoignages ont ouvert la conscience universelle à ce scandale de la mort des enfants, mais aux terrorisées qui, après des années passées à persécuter et embrigader leurs enfants, militariser et arraisonner leurs parents [..]pétrir leur peuple comme une pâte ou mieux comme un métal dont ils allaient faire une bombe destinée à Israël et très exactement calculée pour le faire voler en éclats.
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