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4.11/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Sabres , le 27/09/1923
Mort(e) à : Mont-de-Marsan , le 3/06/2005
Biographie :

Bernard Manciet, né à Sabres le 27 septembre 1923 et mort à Mont-de-Marsan le 3 juin 2005, est un poète originaire des Landes et un des plus importants auteurs gascons du XXe siècle.



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À l'occasion du centenaire de Bernard Manciet (1923-2005), une soirée ponctuée de lectures pour célébrer le grand écrivain occitan en présence de Guy Latry, ami et spécialiste de son oeuvre. Entretien avec Katy Bernard Retrouvez les livres: https://urlz.fr/nrQ5 Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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9.


Plus j'écoutais, plus j'en étais sûr, quelqu'un passait assez
proche. Le pas avait beau se faire silencieux, je le sentais
rire. J'allais être découvert. Si je cherchais à fuir, les
froissements de branches étaient à craindre. Je respirai à
très petits coups, comme les acacias par feuilles saccadées.
Je ne reprenais souffle que lentement, sans bruit, autant
que possible, à la façon des menthes. Je me voyais
perdu. Mais à cet instant, dans la torpeur de la forêt,
un arbrisseau, tout seul, se mit à bruire, à s'agiter, sur la
gauche. Puis, au-dessus de moi, un peu contre moi, tout
un érable frémit. Les crépitements et les déchirures des
branches gagnèrent par vagues le dévalement.

p.23
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Sont tous venus boiteux et pauvres et avares
et automobilistes
ceux qui vivent là-bas bien après les lagunes
- ah ne pas oublier de ramener un pain de quatre livres -
ceux de Peytic plus loin celles qui vont à pied
on les appelle Hoc on les appelle Caïre
ou Brins - la bouteille de gaz au retour -
et la Morte sur eux retombe en pluie épaisse
la pluie s'est ouverte sur eux
comme aux jours d'autrefois comme aux grands jours anciens...
Et voici le texte original gascon :
"Son tots vinuts los Sabres los tòrts los coarres los curans
los en autò
los delà las lagüas los Porsiuguèras
se portaràn lo pan de quate quan se'n tornin
los de Peitic mèi en avan las vielhas a pè
los dont se hèn Hòcs los dont se hèn Caires eme
los Brins - e la toca deu gas quan se'n tornin
e la Morta se los arrecaid desssús pluja de negue
se li es oberta dessús..."
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Bernard Manciet
Toi mon parcours


toi mon parcours parmi tours et tours
où tous ensemble les dieux s’inversent
en encensoir de fourmillement
là mon destin qui triste s’égrène

par-dessus les convives couronnes
volèrent et la fête des dieux
fit s’envoler flambeurs d’anémones
s’environnant de lierre et genêts
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Bernard Manciet
Tu fais jaillir…


tu fais jaillir ? jambe ? floraison
de poissons sources mil et millets
d’accords obscurs plus claire et sonore
que les rayonnements qui t’abreuvent

flanc parfait comme une paume ouverte
prairie en herbe de lune neuve
un plein carré de lande splendide
lorsque la mer change de cheval
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Sans murmure sans grondement sans sonnerie
sur cette terre qui parle de loin
par les nuages sans fin qui vont comme siècles des siècles
vont les oublis et passent les grandes eaux
passe le jugement et la mort et longues eaux
et la bête la terre se soulève et elle passe
avec les eaux grises et les fleuves...

p. 451
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Dune d'écume et d'haleine
j'enserre la poitrine dorée
du jour arrondi en cette rade
et l'aile frêle du ciel neuf

à fleur de peau ce grain de langue
d'ortie de poire ou pain de seigle
sable et sur ta pente subtile
ton cœur ce grain de beauté

gerbe d'ambre qu'en brûlant
je forgeai marbre et bramai arbre
te mordis chanvre et moutarde
je t'emporte belle gerbe
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25.


Cet après-midi là, nous avons constaté un calme brusque.
Les insectes ne vibraient plus. Il languissait une fadeur
de temps venu des montagnes. Nos sèves avaient pris
une lenteur d'automne. Vers la mer, de longues couches
de nuages se superposaient, plus ou moins opaques.
Depuis assez longtemps, nous ne parlions plus tout
seuls. Écoutions-nous, même ? Oui, sans doute, puisque
la rumeur grégorienne des racines, toute en longueur,
montait, et inondait l'herbe. Puis, au-dessus, un blaisement
continu la haussait, sulfurisée. Au-dessus encore, mais
plus élastique, en soprano, une vigne de chant, souple
comme les lignes des dunes, toujours relancée et régressée,
éternisait des racines aériennes. Depuis longtemps, nous
ne parlions plus qu'au point mort.

p.55
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Quand l’œuvre est achevée…



Quand l’œuvre est achevée mais laquelle jamais ?
il manquera toujours dans la salle chaulée sonore une parole
encore et le dernier murmure du mourant dans sa morve
quand Dieu n’en finit pas de son infinité
il manque ton regard – Pierre ! – du plus profond
de la mort élevé jusqu’aux pleurs endormis
il faut donner la vie à qui nous la devons
– mais où en suis-je ? – hauteur du nu
où mourir libre « Nul ne prendrait la vie
que je répands de moi-même
et retire comme il me plaît » Haleine
– liberté aux hommes et paix à Dieu –
je plonge mon bras dans ce souffle
comme dans une mesure d’avoine
les deux mains comme les femmes dans la couette
ou comme dans la vache on va chercher le veau
je suis descendu au fond du cœur
un Dieu dans les dessous du sable comme les piquets dans la mer
nous le tenons enfin cet homme dont le germe est le nom
dans le cinquet de ruse la main sent le père
– « je mets mon âme – Père – entre vos mains » –
dans le filet comble de poissons luisants
se trouve le vivant fuyant et glissant
et de mon âme Père vous êtes bercé comme par la cardeuse
votre source est bercée
de terre – tout est devenu terre et l’âme chair
chair du beau temps qui croule comme le froment
il croule du froment il croule de la terre
et Dieu est sauvé
comme on tire un filet des lueurs des vagues
ciel de poissons on dirait liberté d’écailles
nous tirâmes la pleine mer
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Vanille tu es mon port marin
mon épaule soulève ce parfum de lointain
de port en tanière puis en clarté
sur ce parfum l'aube dérive

tu arrondis souple Vanille
brugnon lisse ou pêche de rosée
ces sources d'aube mais treille d'étincelles
s'en effruitent de purs perdreaux

te promenant tu es un jardin
de nuit - Vanille - odeur enfant
mais tu flétris : jardin adieu
nul lendemain plus jamais d'aube
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Vanilha qu’ès mon pòrt de mar
perhum de lunh mon umba lhiva
de pòrt a jaç de jaç a clar
dessus aqueth hum l'auba driva

sofla qu'ardonas tu Vanilha
prunhon lis o persec d'arrós
dotz d’auba mès d’esperlits trilha
se n'es. hruitan perligais blós

te passèjas e casau qu'ès
de nueit Vanilha oulor mainada
mès t'eslaishís : nat casau mès
doman e d'auba pas mès nada
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