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3.91/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 13/04/1939
Mort(e) à : Ramatuelle , le 07/07/2012
Biographie :

Bernard Mazo est un poète, critique et essayiste, français.
Il a connu la guerre d’Algérie : « J’ai eu vingt ans dans les Aurès, où je suis resté cloué, triste rêveur éveillé, vingt-sept mois durant », confie-t-il, ajoutant : « sans la poésie et la lecture des poètes, sans la chaleur partagée de leur parole, sans doute aurais-je sombré dans le désespoir. » Cette expérience en aura fait un anticolonialiste convaincu ; ainsi, également, l’exil est devenu un de ses thèmes majeurs.
Pour Jean Orizet, il est un poète qui « élève sa désespérance à la hauteur d’une morale avec du Cioran chez lui ».
Dans Le Monde des livres du journal Le Monde, Alain Bosquet le décrit ainsi en 1984 : « Lapidaire parmi les lapidaires, Bernard Mazo arrive à une densité lumineuse que peuvent lui envier bien des poètes célèbres. » Monique Petillon dans le même journal écrit en 2000, à propos de La vie foudroyée : « Voici une poésie magnifique que traverse une lucidité lumineuse, une tension constante entre parole et mutisme.»


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Source : Wikipedia
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Ballade francs-tireurs et partisans.


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Dans le poème
ce n'est pas moi qui vous parle
dans le poème
ce n'est pas ma voix que vous entendez
mais ce qui me traverse et me maintient:
l'ombre désespérée de la beauté
Cette absence infinie au cœur des choses.
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Bernard Mazo
L'ESPOIR EST UNE VEILLEUSE FRAGILE
 
Sur cette terre vouée au désastre
Nous tenons nous résistons
Nous nous arc-boutons
Contre vents et marées
Défiant le soleil des armes
Son éclat meurtrier.

Car il faut persister persister sans fin
Dans l’âpreté des jours
Comme si l’on ne devait jamais mourir…

Dans ce poème ce n’est pas moi qui vous parle
Dans ce poème ce n’est pas ma voix que vous entendez
Mais ce qui me traverse et me maintient :
L’ombre désespérée de la beauté
Cet espoir infini au cœur des hommes

Car dans nos mains qui tremblent
Cette petite lueur de l’espoir
Est une veilleuse fragile
Au cœur de la nuit carnassière...
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Ne pas renoncer
lorsque la vie
nous oppresse
nous arrache
à nous-mêmes

Résister
quand bien même
elle nous dépossèderait
de tout ce qui donne un sens
à notre farouche volonté d'exister
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Bernard Mazo
Le poème…


Le poème
n’est pas
seulement
le poème
mais la mémoire
préservée
du monde…

On tisse
des mots
on creuse
le silence
on s’entête
comme si
on était là
pour toujours


(La Revue des Archers, n° 8, 2005)
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La fraîcheur du matin
ou rien

et ce silence
dans l'incandescence
de l'été
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On voudrait
trouver
la parole juste
pour pleinement
exister

combler
le manque

ressusciter
la respiration légère
des choses

une parole
qui nous ferait oublier
que nous demeurons
obstinément
étrangers à soi-même
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L'INESPÉRÉE

VII
Toi l'inespérée
Tu occupes la place
Toute la place
Dans ma vie requalifiée

Et si je chante aujourd'hui
La beauté déchirée du monde
C'est qu'elle épouse trait pour trait
L'empreinte de ton visage
Incrustée dans ma chair
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Dans la solitude des jours
rien ne se passe

mais c'est au bord
de ce rien
que tout peut advenir


DANS LE SILENCE HABITÉ DU POÈME
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Bernard Mazo
L'inespérée

Toi, l'inespérée
Tu occupes la place
Toute la place
Dans ma vie requalifiėe

Et si je chante aujourd'hui
La beauté déchirée du monde
C'est qu'elle épouse trait pour trait
L'empreinte de ton visage
Incrusté dans ma chair

Mais ton visage
La simplicité douloureuse
De ton visage
Sa douceur préservée
Comment décrire ce miracle?

Mais ton visage entre mes mains qui tremblent
Et par ce simple attouchement
Toute la chaleur du monde ressuscitée
Ton visage comme une mouette sur la mer
Comment décrire cela?
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Bernard Mazo
Le poème déborde...



Le poème déborde
trop de mots
l’étouffent
et lorsque
la blessure de la page
s’agrandit
le silence
nous défie
de poursuivre


/ La Revue des archers, N° 8, Avril 2005
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